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Le présent volume porte sur les philosophies féministes de ces cinquante dernières années, dont la richesse et l'engagement en font l'un des champs les plus novatrices de la recherche philosophique actuelle : le féminisme marxiste, le féminisme « post-moderne » et la théorie queer, l'épistémologie, l'éthique féministes, l'histoire et la philosophie féministes des sciences, le black feminism et l'intersectionnalité. L'ensemble de ces pensées constitue un vaste corpus riche d'outils critiques pour réfléchir à de nouveaux frais sur de nombreux enjeux de la philosophie mais aussi pour éclairer les débats contemporains sur le genre et la sexualité, la matérialité des rapports de pouvoir comme leur articulation et leur représentation dans la modernité, les violences sexuelles et le sexisme.
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Tout au long du XVIIIe siècle en Grande-Bretagne, les lecteurices, les écrivain.e.s et les amateurices de théâtre étaient fasciné.e.s par les femmes qui s'habillaient avec des vêtements pour hommes - depuis les actrices sur scène qui mettaient en valeur leurs jambes galbées dans des culottes d'homme jusqu'aux histoires de vaillantes femmes soldat.e.s et de femmes pirates impitoyables. Couvrant les genres allant des pièces de théâtre, des romans et de la poésie aux brochures et aux affiches, la femme travestie en est venue à signaler plus que l'indépendance féminine ou les comportements non conventionnels ; elle est également venue signaler un investissement dans les intimités féminines de même sexe et les désirs saphiques. Sapphic Crossings révèle comment divers textes britanniques de l'époque associent le travestissement féminin à la possibilité passionnante de relations intimes et incarnées entre personnes de même sexe. Ula Lukszo Klein reconsidère le rôle des désirs lesbiens et leur structuration à travers des incarnations transgenres comme étant crucial non seulement pour l'histoire de la sexualité mais aussi pour la montée des concepts modernes de genre, de sexualité et de désir. Elle incite les lecteurices à repenser les racines du lesbianisme et des identités transgenres d’aujourd’hui et introduit de nouvelles façons de penser la sexualité incarnée dans le passé.
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« Je ne suis pas un homme je ne suis pas une femme je ne suis pas hétérosexuel je ne suis pas homosexuel je ne suis pas bisexuel. Je suis un dissident du système genre-genre. Je suis la multiplicité du cosmos enfermée dans un régime politique et épistémologique binaire, et je crie devant vous. Je suis un uraniste confiné dans les limites du capitalisme technoscientifique." Paul B. Preciado écrit entre les possibles - et faisant ce qu'il déploie un autre possible. Il fait la politique avec un enthousiasme contagieux, sans aucune hostilité. Ce livre est l'histoire de ses transitions. Cette histoire n'est pas celle du passage d'un point à un autre, mais de l'errance et de l'entre-deux comme lieu de vie. Une transformation constante, sans identité fixe, sans activité fixe, ni adresse, ni pays : les transitions sont sa maison. Et cette maison, vous lecteur, si vous y entrez, vous ne voudrez plus jamais la quitter tout à fait, jamais oublier sa langue intermédiaire, sa langue carrefour, sa langue en transition." Virginie Despentes »
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Publié en trois volumes (2001, 2005 et 2011), ce livre pionnier a permis l’ouverture d’un espace théorique et politique queer en France. Il propose une boîte à outils destinée aux activistes en quête de cultures et de politiques sexuelles qui ne soient pas (homo ou hétéro) normatives.Stimulants et provocants, les textes réunis dans ce recueil constituent également une introduction critique à la déconstruction des genres et aux travaux de Judith Butler et de Michel Foucault. Ils mettent de plus en évidence l’apport des subcultures trans, butch et SM à une réflexion plus large sur les relations entre pouvoir et savoir, ainsi que le formidable potentiel des sexualités dissidentes et la continuité politique entre féminisme pro-sexe et activisme queer.Ce recueil mis à jour regroupe ainsi en un seul livre les articles des trois volumes, épuisés dans leurs différentes éditions mais faisant l’objet d’un intérêt constant. Il s’agit ainsi de remettre à disposition des lecteurs un outil politique et théorique désormais « classique » des queer studies francophones.
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Avec Homo Inc.orporated, Sam Bourcier poursuit la réflexion menée dans la trilogie des Queer Zones. Mariage, procréation, travail, patrie, les gais et les lesbiennes ont basculé dans la sphère de la reproduction et de la production. Que reste-t-il du sujet politique LGBT lorsqu'il est défini par le droit et le management de la diversité ? Pas grand-chose. Raison pour laquelle les queers et les transféministes se mobilisent pour un agenda de redistribution économique et de justice sociale plus large que la simple demande d'égalité et d'intégration. Homo Inc.orporated propose une critique radicale de l'homonationalisme et des politiques de l'égalité des droits. C'est aussi une boîte à outils pour lutter contre le néolibéralisme, avec une réflexion et de nouveaux moyens d'action sur les politiques du savoir à l'université, le genre comme travail, la grève du genre sans oublier le gender fucking !
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Queer zones 3 est le dernier volume d’une trilogie qui offre un panorama du « queer made in France » tel qu’il s’est développé depuis dix ans. Marie-Hélène Bourcier y poursuit ses analyses des politiques sexuelles et des « zones érogènes» hautement politiques identifiées dès Queer Zones 1 comme espaces de transformation subjective et sociale : le SM, la post-pornographie et les subcultures trans’. Elle y souligne les conséquences politiques du refus français d’un cultural turn, dont les effets se font sentir à travers un canon universitaire étriqué et excluant, mais aussi, plus généralement, dans les politiques de l’identité pratiquées en France. Queer Zones 3 s’affirme comme un moment de rupture assumée avec les politiques LGBT officielles, dont l’homonationalisme et l’agenda homonormatif sont aux antipodes des projets politiques queer. Pour Marie-Hélène Bourcier, ces politiques participent d’une gouvernementalité des minorités qui contredit l’un des fondamentaux des luttes féministes, antiracistes et queer : l’empowerment. Queer Zones 3 est ainsi une réflexion sur les ressources et l’orientation de notre « queerisation », un appel à l’action et à la créativité politique, qui s’efforce de dégager les conditions d’une nouvelle « désorientation sexuelle » visant à bouleverser notre conception moderne de l’homosexualité et de l’hétérosexualité.
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Cette anthologie, la première du genre en langue française, retrace l'histoire complexe de quarante années de théories féministes anglo-américaines en histoire de l'art, à partir d'exemples détaillés et emblématiques. Les premiers écrits abordent l'histoire des pionnières de cette théorisation féministe, avec des écrits de Lucy Lippard, une analyse rétrospective des caractéristiques du mouvement californien des années 1970 ou des réceptions polémiques de The Dinner Party. Une seconde partie est consacrée à des textes qui s'attachent à une relecture de l'histoire de l'art des siècles passés, que ce soit le point de vue de Griselda Pollock, des « vieilles maîtresses » à une théorisation des espaces de la féminité, ou des approches plus marxistes du travail des artistes. Le troisième volet regroupe de nouvelles perspectives : l'analyse des masculinités à l'époque moderne et dans les performances des années 1960-1970, puis une approche des problématiques spécifiques aux artistes de couleurs, notamment afro-américaines. Enfin, deux études permettent de faire le point sur le développement postféministe en art et les questions queer. Cette sélection, issue d'un vaste répertoire, permet d'aborder les différentes conceptions théoriques des études féministes, de genre et queer en art qui se sont succédées et répondues des années 1970 aux années 2000.
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Au cours des deux dernières décennies, la ville de Madrid a été marquée par la fierté, le féminisme et la mondialisation, mais aussi par les vestiges du machisme nourri pendant les longues années de la dictature de Franco. Crossing through Chueca examine comment la culture littéraire lesbienne s'inscrit dans ce mélange depuis la fin du mouvement contre-culturel la movida madrileña en 1988 jusqu'à la marche sur le mariage gay en 2005. Jill Robbins parcourt les différents espaces littéraires de la ville associés à la culture queer, en particulier le quartier gay de Chueca, révélant à quel point il est le produit d’interrelations – un site sillonné par une multiplicité de sujets qui le constituent comme un espace queer à travers la négociation de leurs identités sexuelles, raciales, de genre et de classe. Robbins reconnaît Chueca comme un espace politique également, un refuge contre l'homophobie. Elle montre également comment les pratiques spatiales et littéraires de Chueca sont liées aux enjeux économiques. En examinant comment les identités sexuelles des femmes sont devenues visibles dans et à travers le phénomène Chueca, ce travail est un exemple révélateur d'études queer transnationales au sein du débat occidental plus large sur le genre et la sexualité.
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Le troisième livre du poème épique du poète italien Matteo Maria Boiardo, Orlando innamorato (Orlando amoureux), a été publié à titre posthume en 1494 ; en 1532, le poète Ludovico Ariosto publie sa version finale d'une suite, Orlando furioso (La Frénésie d'Orlando). À la fin de son poème, Boiardo raconte l'histoire du désir insatisfait de la princesse Fiordispina pour la jeune guerrière Bradamante, une histoire que l'Arioste raconte dans le corps de son œuvre ultérieure. Dans Hopeless Love , Mary-Michelle DeCoste examine les deux versions de l'épisode Fiordispina et Bradamante en utilisant la théorie féministe et queer. DeCoste relie ensuite ces traitements du désir féminin queer à leurs contextes culturels plus larges en explorant leurs antécédents dans des genres tels que l’épopée romantique médiévale et l’hagiographie et en examinant des tropes similaires dans d’autres épopées romantiques du XVIe siècle. Œuvre importante sur un sujet jusqu'alors négligé, Hopeless Love révèle la diffusion du désir féminin queer dans la littérature italienne et promeut une meilleure compréhension de la sexualité dans l'Europe médiévale et de la Renaissance.
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Si les rapports intimes entre les femmes ont toujours existé, comment expliquer leur absence dans le discours critique littéraire français malgré la foulée des études récentes sur les femmes, des études gays et lesbiennes et des études queers ? Voulant remédier à cette absence, ce livre retrace une généalogie de l’intimité féminine dans la littérature française du dix-septième siècle. Suivant une lecture qui s’inspire des études lesbiennes et queers, il explore l’effet d’un héritage androcentré sur l’intimité féminine au Grand Siècle, telle qu’elle a été envisagée par l’imaginaire d’Honoré d’Urfé dans L’Astrée et d’Isaac de Benserade dans Iphis et Iante. L’anxiété masculine qui se dégage de leurs représentations contraste avec la célébration de l’intimité féminine chez Madeleine de Scudéry dans Mathilde (d’Aguilar) et chez Charlotte-Rose de Caumont de La Force dans Plus belle que fée, deux œuvres qui élargissent les possibilités érotiques au sein des rapports intimes entre femmes au-delà de ce que les écrivaines avaient auparavant osé.
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La pornographie, les discours sexologiques et médicaux du XIXe siècle ont façonné une conception d'hétérosexualité d'un côté, femmes, travesties et inverties de l'autre. C'est cette tradition de l'histoire de la sexualité que souhaite reprendre l'auteur. L'ouvrage, évoquant les théories queer américaine et française veut montrer les limites identitaires homosexuelle et hétérosexuelle.