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Plutôt que de réduire le féminisme à des revendications faites à l’État, au patron, au chef ou à papa, pour plus de lois, plus de “sécurité”, à n’être que le porte-drapeau ou le cache-misère du capitalisme, de tel ou tel gouvernement nationaliste, ces histoires des féminismes présents rappellent et font résonner ensemble nos vies féministes. Ce livre fonctionne comme un abécédaire, un manuel, une boîte à outils, un dictionnaire amoureux, dans lequel échanger des idées, affûter des armes, écouter des voix, partager des expériences et des pratiques, vibrer pour des luttes présentes. Il s’adresse à tous·tes : il contient à la fois des ressources et foisonne de références utiles, de notions, mais il est fabriqué par des plumes et des voix, des points de vue situés sur des retours d’expériences collectives, des itinéraires politiques et intimes, des réflexions et des rétrospections sur des parcours, des engagements, des révoltes et des espoirs. En pluralisant les styles, en se situant à la fois du côté de la théorie et de la pratique, de la création, des écritures au “nous” et au “je”, il témoigne de la force d’une approche féministe de l’histoire intellectuelle et politique. Il est dédié à toutes les résistantes anonymes au quotidien des violences les plus crasses, à celles qui embrasent les tribunaux, cassent des genoux et brisent les vitrines, à celles qui inventent mille tactiques imperceptibles pour survivre et se mettre à l’abri, à la mémoire de celles dont les noms recouvrent les murs de nos villes la nuit, à la puissance des collectifs qui se font, à ceux qui se sont défaits, qui se sont (re)constitués ailleurs ou autrement, à ce qui nous lie.
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Dans ce travail révolutionnaire, Jasbir K. Puar soutient que les configurations de la sexualité, de la race, du genre, de la nation, de la classe et de l'ethnicité se réalignent par rapport aux forces contemporaines de la sécurisation, du contre-terrorisme et du nationalisme. Elle examine comment la politique libérale intègre certains sujets queer dans le giron de l'État-nation, à travers des développements tels que la reconnaissance juridique inhérente à l'annulation des lois anti-sodomie et la prolifération d'une représentation plus dominante. Ces incorporations ont fait passer de nombreux queers de leur construction en tant que figures de la mort (via l'épidémie de sida) à des sujets liés aux idées de vie et de productivité (mariage gay et parenté reproductive). Puar soutient cependant que cette inclusion ténue de certains sujets queer dépend de la production de populations de corps terroristes orientalisés. Les idéologies hétéronormatives sur lesquelles l'État-nation américain s'est longtemps appuyé sont désormais accompagnées d'idéologies homonormatives qui reproduisent des idéaux raciaux, de classe, de genre et nationaux étroits. Ces « homonationalismes » sont déployés pour distinguer les patriotes américains « proprement hétéros » et maintenant « proprement homos » des sosies terroristes sexualisés et racialisés de manière perverse – en particulier les sikhs, les musulmans et les arabes – qui sont bouclés pour détention et détention. déportation. Puar combine la théorie féministe et queer transnationale, la biopolitique foucaldienne, la philosophie deleuzienne et la critique des technosciences, et puise dans un éventail extraordinaire de sources, notamment des textes gouvernementaux, des décisions juridiques, des films, la télévision, des données ethnographiques, des médias queer et des documents et manifestes d'organisation militante. . En s'intéressant à divers événements et phénomènes culturels, elle met en évidence des liens gênants entre terrorisme et sexualité : dans les réponses féministes et queer aux photographies d'Abu Ghraib, dans les réponses triomphales à l'arrêt Lawrence de la Cour suprême abrogeant les lois anti-sodomie, dans les mesures prises par les Américains sikhs et Queers de la diaspora sud-asiatique prennent pour éviter d'être profilés comme des terroristes, et ce que Puar soutient est une islamophobie croissante au sein de l'organisation mondiale queer
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Intervention majeure dans les domaines de la théorie critique de la race, du féminisme noir et de la théorie queer, The Erotic Life of Racism soutient que les analyses théoriques et politiques de la race ont largement échoué à comprendre et à décrire la profonde banalité du racisme et la manière dont il fonctionne comme une pratique quotidienne. Si le racisme a un quotidien, comment reste-t-il si puissant tout en masquant sa présence même ? Pour répondre à cette question, Sharon Patricia Holland entre dans le territoire de l'érotique, comprenant la pratique du racisme comme constitutive de la pratique de l'être racial et du choix érotique. En mettant à nouveau l'accent sur le binaire noir/blanc, Holland revigore l'engagement critique avec la race et le racisme. Elle soutient que ce n'est qu'en mettant en dialogue la théorie critique de la race, la théorie queer et la pensée féministe noire que nous pouvons pleinement envisager la relation entre le racisme et les dimensions personnelles et politiques de notre désir. La vie érotique du racisme redirige de manière provocante notre attention vers un désir qui n'est plus indépendant du racisme mais plutôt intégré à celui-ci.
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A hard-hitting look at the regulation of sexual difference and its role in circumscribing African American culture. The sociology of race relations in America typically describes an intersection of poverty, race, and economic discrimination. But what is missing from the picture—sexual difference—can be as instructive as what is present. In this ambitious work, Roderick A. Ferguson reveals how the discourses of sexuality are used to articulate theories of racial difference in the field of sociology.