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Plutôt que de réduire le féminisme à des revendications faites à l’État, au patron, au chef ou à papa, pour plus de lois, plus de “sécurité”, à n’être que le porte-drapeau ou le cache-misère du capitalisme, de tel ou tel gouvernement nationaliste, ces histoires des féminismes présents rappellent et font résonner ensemble nos vies féministes. Ce livre fonctionne comme un abécédaire, un manuel, une boîte à outils, un dictionnaire amoureux, dans lequel échanger des idées, affûter des armes, écouter des voix, partager des expériences et des pratiques, vibrer pour des luttes présentes. Il s’adresse à tous·tes : il contient à la fois des ressources et foisonne de références utiles, de notions, mais il est fabriqué par des plumes et des voix, des points de vue situés sur des retours d’expériences collectives, des itinéraires politiques et intimes, des réflexions et des rétrospections sur des parcours, des engagements, des révoltes et des espoirs. En pluralisant les styles, en se situant à la fois du côté de la théorie et de la pratique, de la création, des écritures au “nous” et au “je”, il témoigne de la force d’une approche féministe de l’histoire intellectuelle et politique. Il est dédié à toutes les résistantes anonymes au quotidien des violences les plus crasses, à celles qui embrasent les tribunaux, cassent des genoux et brisent les vitrines, à celles qui inventent mille tactiques imperceptibles pour survivre et se mettre à l’abri, à la mémoire de celles dont les noms recouvrent les murs de nos villes la nuit, à la puissance des collectifs qui se font, à ceux qui se sont défaits, qui se sont (re)constitués ailleurs ou autrement, à ce qui nous lie.
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Le jugement de la Cour suprême indienne de 2018 dépénalisant l'homosexualité a été qualifié d'"acte décolonial". Article 377, qui criminalisait l'homosexualité, était une loi coloniale introduite par les Britanniques en Inde, que l'État postcolonial a maintenue jusqu'en 2018. Le jugement peut être « décolonial » dans son intention, mais il y a d'autres processus simultanés en jeu qui ne sont pas si décoloniaux dans la pratique ; cet essai soutient que ces processus sont le colonialisme, la suprématie brahmanique et l'islamophobie. La violence basée sur la caste fait partie intégrante de l'hindouisme et est étroitement liée à d'autres matrices d'oppression, faisant de la caste le fondement de toute revendication de l'hindouisme en tant que queer, trans et non conforme au genre amical. Étudiant les récentes réponses nationalistes hindoues en faveur de la dépénalisation de l'homosexualité en Inde, cet essai retrace comment la droite hindoue déploie la queerness pour propager ses agendas islamophobes, castistes et homohindunationalistes. L'essai défend la décolonisation du droit, de l'État.
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During her difficult childhood, Esther Newton recalls that she “became an anti-girl, a girl refusenik, caught between genders,” and that her “child body was a strong and capable instrument stuffed into the word ‘girl.’” Later, in early adulthood, as she was on her way to becoming a trailblazing figure in gay and lesbian studies, she “had already chosen higher education over the strongest passion in my life, my love for women, because the two seemed incompatible.” In My Butch Career Newton tells the compelling, disarming, and at times sexy story of her struggle to write, teach, and find love, all while coming to terms with her identity during a particularly intense time of homophobic persecution in the twentieth century. Newton recounts a series of traumas and conflicts, from being molested as a child to her failed attempts to live a “normal,” straight life in high school and college. She discusses being denied tenure at Queens College—despite having written the foundational Mother Camp—and nearly again so at SUNY Purchase. With humor and grace, she describes the influence her father Saul's strong masculinity had on her, her introduction to middle-class gay life, and her love affairs—including one with a well-known abstract painter and another with a French academic she met on a spur-of-the-moment trip to Mexico and with whom she traveled throughout France and Switzerland. By age forty, where Newton's narrative ends, she began to achieve personal and scholarly stability in the company of the first politicized generation of out lesbian and gay scholars with whom she helped create gender and sexuality studies. Affecting and immediate, My Butch Career is a story of a gender outlaw in the making, an invaluable account of a beloved and influential figure in LGBT history, and a powerful reminder of just how recently it has been possible to be an openly queer academic.
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Dans ce travail révolutionnaire, Jasbir K. Puar soutient que les configurations de la sexualité, de la race, du genre, de la nation, de la classe et de l'ethnicité se réalignent par rapport aux forces contemporaines de la sécurisation, du contre-terrorisme et du nationalisme. Elle examine comment la politique libérale intègre certains sujets queer dans le giron de l'État-nation, à travers des développements tels que la reconnaissance juridique inhérente à l'annulation des lois anti-sodomie et la prolifération d'une représentation plus dominante. Ces incorporations ont fait passer de nombreux queers de leur construction en tant que figures de la mort (via l'épidémie de sida) à des sujets liés aux idées de vie et de productivité (mariage gay et parenté reproductive). Puar soutient cependant que cette inclusion ténue de certains sujets queer dépend de la production de populations de corps terroristes orientalisés. Les idéologies hétéronormatives sur lesquelles l'État-nation américain s'est longtemps appuyé sont désormais accompagnées d'idéologies homonormatives qui reproduisent des idéaux raciaux, de classe, de genre et nationaux étroits. Ces « homonationalismes » sont déployés pour distinguer les patriotes américains « proprement hétéros » et maintenant « proprement homos » des sosies terroristes sexualisés et racialisés de manière perverse – en particulier les sikhs, les musulmans et les arabes – qui sont bouclés pour détention et détention. déportation. Puar combine la théorie féministe et queer transnationale, la biopolitique foucaldienne, la philosophie deleuzienne et la critique des technosciences, et puise dans un éventail extraordinaire de sources, notamment des textes gouvernementaux, des décisions juridiques, des films, la télévision, des données ethnographiques, des médias queer et des documents et manifestes d'organisation militante. . En s'intéressant à divers événements et phénomènes culturels, elle met en évidence des liens gênants entre terrorisme et sexualité : dans les réponses féministes et queer aux photographies d'Abu Ghraib, dans les réponses triomphales à l'arrêt Lawrence de la Cour suprême abrogeant les lois anti-sodomie, dans les mesures prises par les Américains sikhs et Queers de la diaspora sud-asiatique prennent pour éviter d'être profilés comme des terroristes, et ce que Puar soutient est une islamophobie croissante au sein de l'organisation mondiale queer
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Dévorées dans l'intimité, les séries révèlent nos désirs, nos peurs les plus profondes, nos fantasmes et nos tabous. Grâce à la mutliplication des personnages de femmes complexes depuis les années 2000, les séries mettent en scène des sexualités féminines qui évoluent sans cesse. De Sex and the City, Friends et Buffy à Girls, Masters of Sex, Orange is the New Black ou bien Transparent, elles osent enfin montrer ce dont nos sociétés occidentales ont encore parfois du mal à parler. De la morsure de vampire au cunnilingus, de la défloration au BDSM, Sex and the Series s'empare d'images marquantes pour interroger certains concepts comme le male gaze ou la capacité d'agir et met en perspective la représentation de l'orgasme féminin, du consentement ou encore de la lesbienne butch. A travers quatre thématiques - la parole, le plaisir, les violences et les sexualités queer - Iris Brey analyse comment les séries américaines, en s'éloignant des images du porno et du cinéma, permettent de changer notre perception des sexualités et d'enclencher même une révolution télévisuelle
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Cette publication célèbre les 20 ans de FéminÉtudes et revient sur les moments forts de la revue. *** FéminÉtudes est une revue étudiante, féministe et multidisciplinaire. La revue est née en 1995 de l’initiative d’étudiantes féministes dans l’intérêt de partager leurs recherches et de créer un groupe affinitaire. La revue est dirigée par des collectifs de rédaction bénévoles et autogérés, et soutenue par l’Institut de Recherches en Études Féministes (IREF) de l’Université du Québec à Montréal. Au fil des ans, FéminÉtudes a réussi à se bâtir une réputation et une légitimité dans le champ de la recherche en études féministes, tout en offrant une tribune au travaux et aux réflexions de dizaines d’étudiant.e.s. Au-delà de la recherche, c’est également pour l’avancement des luttes féministes que FéminÉtudes souhaite continuer à grandir.
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Conférence d’ouverture présentée dans le cadre du colloque «Féminismes et luttes contre l’homophobie: zones de convergence» de la Chaire de recherche sur l’homophobie et de l’Institut de recherches et d’études féministes au congrès de l’Association francophone pour le savoir (ACFAS) 2014. Christine Bard, professeure d’histoire contemporaine, Université d’Anger, Directrice du programme de recherche, projet de recherche Genre et discriminations (GEDI).
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La volonté de ce projet de maîtrise consiste à analyser la manière dont les représentations de figures genderqueers en art actuel participent à une réflexion critique des notions d'identité et de sexualité comme lieux privilégiés de résistance à l'hétéronormativité. Je souhaite démontrer à quel point la représentation du corps queerisé peut agir comme espace stratégique d'une repolitisation de la sexualité et de l'identité et ainsi contribuer à une micropolitique de résistance. Par le truchement des politiques et théories queers et féministes, les pratiques artistiques polymorphes de J.J. Levine, Dorothée Smith, Nina Arsenault et Virginie Jourdain questionnent et critiquent l'hétéronormativité et ses discours pour en dévoiler les principaux axiomes idéologiques et ainsi en déconstruire l'apparente naturalité. Dans l'objectif de comprendre et d'articuler les enjeux que sous-tendent les théories féministes et queers actuelles, je vais m'attarder plus spécifiquement à en circonscrire les prémisses enracinées dans le contexte postmoderne. En revisitant des auteurs clés tels Michel Foucault et Judith Butler, je souhaite mettre en lumière leurs contributions intellectuelles et théoriques pour la constitution d'une pensée critique des identités et des sexualités. Les représentations de figures genderqueers en art actuel participent ainsi d'une déconstruction des présupposés immanents de l'hétéronormativité dont le genre est en quelque sorte l'ancrage ontologique. En jouant de ces codes hégémoniques de manière à en désamorcer la violence symbolique, Smith, Levine, Jourdain et Arsenault participent à une remise en cause des concepts même d'identité et de sexualité pour nous faire entrevoir de possibles subjectivations dissidentes. À la source de mes réflexions, il y a ainsi une volonté épistémologique de produire un savoir mutant, progéniture androgyne d'une multitude de penseurs qui n'ont de cesse de nourrir la discipline de l'histoire de l'art. Ce mémoire est donc le mariage polygame de méthodologies hétéroclites dont l'objectif ultime est la production d'un savoir queer riche et sensible. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : postmodernisme, queer, identités, sexualités, genderqueer, J.J. Levine, Dorothée Smith, Virginie Jourdain, Nina Arsenault, micropolitique de résistance, subjectivités dissidentes, hétérotopies identitaires, hétéronormativité, pharmacopornographie.
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*Femmes Of Color Symposium Keynote Speech, Oakland, CA (8/21/11)
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Cet impressionnant recueil de prose, de poésie, de chansons et d'art visuel rédigé par des lesbiennes handicapées est la première de deux anthologies liées (la seconde est un recueil d'essais). Dans son introduction percutante (« Nous sommes ici. Nous sommes handicapés et queer. Habituez-vous-y »), la rédactrice en chef Shelley Tremain appelle à la reconnaissance et à la compréhension du monde selon les lesbiennes handicapées. La collection elle-même est colérique, compatissante, drôle et surtout émouvante. Sherree Clark présente des extraits de son recueil de poésie et d'art Living with Arthritis. Margot K. Lane célèbre la sexualité dans un merveilleux poème intitulé « Full day ». Le récit posthume de Kathleen Martindale sur le cancer du sein est un appel à l’action contre le personnel médical insensible, tout comme la chronique de Kathleen Rockhill sur sa guérison d’un accident de voiture dévastateur. Combinant colère et célébration, Pushing the Limits est une révélation.
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Qu'est-ce que cela signifierait pour les études queer et sur la diaspora africaine de théoriser que l'Atlantique noir a toujours été un Atlantique queer ? Quelle nouvelle géographie – ou mieux, océanographie – des identités sexuelles, genrées, transnationales et raciales pourrait émerger d'une lecture queer des dislocations transocéaniques entre l'Afrique et la Caraïbe ? Cet article examine la diaspora africaine canonique et les textes théoriques queer en dialogue avec des textes créatifs récemment publiés qui imaginent les relations queer entre les kidnappés africains dans les cales des navires négriers. Ces textes créatifs, selon moi, théorisent plus largement l'espace conceptuel à la fois pour repenser les histoires sexuelles et raciales submergées et pour commenter les intersections entre la diaspora africaine et les expériences queer à une époque contemporaine de réfugiés haïtiens, de travailleurs dominicains transnationaux, et des militants « homosexuels » antillais internationaux. Les textes examinés comprennent celui de Paul GilroyBlack Atlantic (1993), Gender Trouble de Judith Butler (1990), Erzulie's Skirt d'Ana-Maurine Lara (2006) et Map to the Door of No Return de Dionne Brand (2001).
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A hard-hitting look at the regulation of sexual difference and its role in circumscribing African American culture. The sociology of race relations in America typically describes an intersection of poverty, race, and economic discrimination. But what is missing from the picture—sexual difference—can be as instructive as what is present. In this ambitious work, Roderick A. Ferguson reveals how the discourses of sexuality are used to articulate theories of racial difference in the field of sociology.