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Avec cette recherche, nous nous proposons de questionner les liens entre genre et changements climatiques dans les pays occidentaux. Partant d'un corpus de texte constitué à partir d'une recherche bibliographique conduite durant l'été 2011, et réunissant des auteures qui travaillent comment réaliser une analyse genrée des changements climatiques dans les pays occidentaux, nous avons interrogé les définitions du genre utilisées et comment ces utilisations produisaient un discours sur les liens entre le genre et les changements climatiques qui nous semblait questionnable. Au cœur de ce travail est donc la mise en lumière d'un certain discours sur les liens entre le genre et les changements climatiques, celui de la vulnérabilité. Ne nous satisfaisant pas d'une analyse féministe dont l'argument premier mis de l'avant pour justifier sa pertinence est celui de la vulnérabilité, nous avons mis au centre de nos questionnements les choix méthodologiques qui amènent à la production d'un tel discours sur les femmes et les changements climatiques. Notre contenu de recherche s'est concentré sur une exploration historique de l'articulation du genre et de l'environnement, une mise en discussion à partir des théories féministes de l'usage du genre au regard du concept de rapports sociaux de sexe, et un ancrage dans le corpus étudié qui offre un aperçu du paysage de recherche sur le genre et les changements climatiques dans les pays occidentaux. Nous nous proposons de réfléchir sur l'homogénéité des discours émergeant de cette recherche, et explorons les diverses implications de la production d'observations monolithiques sur la plus grande vulnérabilité des femmes face aux changements climatiques due à leur pauvreté et la plus grande responsabilité des hommes pour leurs habitudes de consommation et de transports émettrices de C02• Prenant d'assaut ces affirmations, nous en produisons une lecture critique ancrée dans notre compréhension du projet scientifique de production de connaissances et du projet socio-politique de la recherche féministe par la contribution à une transformation des rapports sociaux de sexe.
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Du site de l'éd. : Ignorée, invisible, la question du genre reste cachée sous le développement. Et pourtant, comprendre le développement n'est pas possible sans une perspective de genre. Cet ouvrage, didactique, montre en quoi et comment le concept de genre permet de revisiter les études de développement. Le genre permet de comprendre la construction historique, sociale et culturelle des diffé- rences et des inégalités. Il offre des outils pour une analyse critique du système capitaliste globalisé. Le genre, inscrit dans le féminisme, permet aux catégories dominées et marginalisées, en particulier les femmes mais pas seulement, de faire entendre leurs voix. Dans le contexte actuel de crise globale et d'accroissement des inégalités, il propose des pistes pour renouveler la pensée sur le développement, mais aussi pour agir autrement. Combinant diverses disciplines et thématiques, cet ouvrage montre que la portée heuristique du genre ne se limite pas aux domaines habituellement considérés comme féminins (l'éducation, la famille, le social, la santé de la reproduction, etc.) mais s'étend à tous les domaines (le politique, le droit, la sécurité, la diplomatie, l'économie, etc.).Ce livre met aussi en évidence la diversité et l'enrichissement mutuel des diverses traditions de recherche entre le monde francophone, anglophone et hispano- phone. Il s'adresse particulièrement aux personnes étudiantes, chercheures et enseignantes, militantes, chargées de programme dans des organisations de coopération et représentantes des pouvoirs publics au Nord et au Sud.
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This article provides a reasoned overview of contemporary developments within feminist theories of the subject after the decline of postmodernist thought. It stresses the foundational importance of feminist situated epistemology, and hence of a brand of materialism that stresses embodiment and embedded perspectives. The article explores neo-materialist feminist theories in a number of areas, with special emphasis on science and technology studies and critiques of globalisation. It argues that the neo-materialist trend results in a new call for an ethics attuned to the complexity of our era.