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Résultats 8 ressources
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This study explores the processual identity formation of six Japanese women who gave up a job, turned to higher education, and became university EFL teachers in Japan. My research questions include: (1) How did they change their careers and become university EFL teachers? (2) Since they entered the university EFL teaching profession, how have they felt about their own gender? and (3) How did their working experience influence their EFL teaching? Drawing on a poststructural feminist theory of identity, I examine their nonlinear, changing and contested teacher identities in social, economic and political contexts. Their stories help us understand the complex relations between individuals and the gendered social world and hidden issues involving self-conflict, a sense of unfairness, the burden of gender-differentiated expectation, and emotional strain. I also draw attention to the use of their former identities as a component of their pedagogy, which leads to feminist teaching.
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Cette recherche propose d’interroger l’activité rap montréalaise d’un point de vue sociodiscursif et à l’aune du genre, à travers le prisme des pratiques, des représentations, des expériences et des trajectoires de rappeuses à Montréal. Inscrite dans le champ de la sociolinguistique et arrimée aux, ancrages théoriques et épistémologiques qui envisagent le genre comme un rapport social coproduit et les subjectivités en tant que traversées des rapports sociaux, mais jamais Pleinement déterminées par ces derniers, cette étude se base sur une enquête de terrain réalisée en 2011 auprès de rappeuses à Montréal. Axée sur un corpus discursif et interprété selon une méthode qui croise analyse du discours et analyse de contenu thématique, elle engage une approche des phénomènes et des processus à l’œuvre en tant qu’ils sont territorialisés.Les pratiques, les expériences et les représentations des rappeuses seront envisagées dans un contexte marqué par leur « rareté ». Il sera constaté qu’outre une actualisation des rapports sociaux de sexe, les pratiques et les expériences des rappeuses sont aussi impactées par les enjeux sociolinguistiques de l’espace montréalais, ainsi que par ce qui relève du concept de québéquicité. Ainsi, les rappeuses composent leurs pratiques et leurs trajectoires en étant toujours situées à une place unique, dynamique et forcément ambivalente au sein de la matrice de la domination, et qui se façonne notamment par l’imbrication du genre, du langage, des représentations sur le rap, et des héritages d’une idéologie de la francophonie canadienne-française, que réactualise notamment le concept de québéquicité contemporain.
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Cet article explore les trois jalons identitaires du recours au genre [punctuated gendering] dans la recherche biomédicale sur les cellules souches en Californie. J’y défends l’idée selon laquelle le développement de ce secteur a eu besoin des femmes à trois reprises, mais pas de toutes les femmes à chaque fois. En d’autres termes, suivant les étapes que franchissait le développement de l’innovation autour des cellules souches, les femmes ont été sollicitées en fonction d’une perception du genre à chaque fois différente. Ainsi, il a d’abord fallu faire appel à elles en tant que citoyennes, au croisement des rapports de sexe, de race et de classe ; on a ensuite eu besoin d’elles en tant que corps biologiques ; elles ont, enfin, été sollicitées en tant que consommatrices. Le but de ce triple recours aux femmes selon des identités de genre à chaque fois spécifiques, fut d’abord d’attirer des capitaux publics et privés dans ce secteur, une fois le soutien de l’état californien garanti ; puis d’assurer l’approvisionnement de la recherche en morceaux de corps humain ; et enfin, de permettre le développement de l’économie autour de l’innovation sur les cellules souches. Cet article s’appuie sur mes précédents travaux sur la biomédicalisation et la marchandisation de la reproduction, mais il s’inscrit également dans la perspective des théories de la division sexuée du travail, et de la construction sociale du genre par la publicité et la consommation. Au croisement de ces logiques, l’innovation biomédicale apparaît donc comme un espace privilégié pour étudier le genre comme répertoire identitaire dynamique, à travers une mise en œuvre concrète de l’idée d’intersectionnalité.
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L’objectif de cet article est de montrer qu’une bonne partie des femmes latino-américaines, contrairement à l’image souvent mise en avant de la femme objet de trafic, ont pris la décision de migrer en étant conscientes de l’activité qu’elles allaient pratiquer en Espagne. Cependant, bien qu’elles puissent opter volontairement pour le « travail » sexuel, devenant les principales pourvoyeuses économiques des foyers transnationaux (actrices de la migration, actrices économiques et du développement), elles sont prises dans plusieurs circuits qui contribuent à la reproduction des inégalités sociales. Ces circuits sont sous-tendus par l’articulation de plusieurs facteurs : la circulation des personnes, la mobilité des prostituées, la pression du foyer transnational, l’irrégularité juridique, ainsi que l’inégalité de genre.
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À partir du suivi sociologique d'une expérience domotique portant sur quinze logements du secteur HLM, cette étude traite des conditions d'appropriation sociale d'une nouvelle technologie domestique. Après un exposé de la méthode de recueil des données, basée sur la réalisation de trois vagues ď entretiens - réparties sur trois ans - auprès des ménages du lotissement domotique, l'article présente les premiers résultats ainsi que les nouvelles pistes de recherche à approfondir lors de la troisième et dernière phase du suivi. L'analyse comparative des deux premières vagues d'entretiens a permis de noter la permanence des attentes et des attitudes des ménages à l'égard de la domotique mais aussi le caractère hétérogène et ambivalent de ces dernières. Des freins ď ordre socio-économique et socio-culturel à l'intégration sociale de la technique ont été identifiés. Ainsi, des liens se dessinent entre l'automatisation des tâches et certains éléments tels que le statut et l'identité de la femme, l'organisation et la hiérarchisation des activités domestiques, les pratiques de délégation et ď externalisation du travail domestique.
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This paper discusses the role of ideologies of love and intimacy in heterosexual coupledom, and examines the applicability of theories of the gender division of 'emotion work' to the field of intimate personal relationships. Research on the private sphere of the family has recently focused on quantifying instrumental aspects of relationships, such as financial management, the domestic division of labour and informal care. However, although fruitful, such approaches neglect the expressive or emotional; particularly the experiences of love and intimacy, which many people say they regard as a key element in their personal relationships. We suggest reasons for British sociology's neglect of what is almost a cliche in everyday discourse. And we present evidence (including preliminary findings from our own research on heterosexual couples) that - despite dissatisfaction with gender inequalities in domestic tasks and finance - many women express unhappiness primarily with what they perceive as men's unwillingness or incapacity to `do' the emotional intimacy which appears to them necessary to sustain close heterosexual couple relationships. We illustrate how similar discussions of gender differences in emotional behaviour have emerged elsewhere (including in the new masculinity literature), raising questions about how far men's and women's emotional behaviour can and should change.; The exploration of socially-regulated or `managed' gender divisions in intimate emotional behaviour entails two related but distinct questions: are men and women equally `susceptible' to the emotions or discourses of love and intimacy; and, do they handle such emotions in similar ways in the context of close personal relationships. We suggest how research findings on heterosexual couple relationships can be linked to work on the social regulation of emotion, which argues that there is a `gender division of emotion work' where it is assumed that women will take responsibility for the management of emotion in the private sphere.