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« Mes larmes étaient celles d'un désenchantement : un désenchantement féministe. J'avais échoué à trouver les mots qui auraient fait douter ces femmes de leur offensive contre d'autres femmes, de leur trahison d'un féminisme universel de leur aveuglement par des biais racistes et islamophobes. Puisque l'islamisme était l'ennemi, celles qui affichaient leur adhésion à l'islam devenaient à leurs yeux l'incarnation de ce danger, et se retrouvaient exclues des luttes pour les droits des femmes. Mais les femmes musulmanes ne sont-elles pas des femmes ? »--Page 4 de la couverture.
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Les jeunes générations, notamment de femmes, rejettent un régime théocratique macabre au nom de la joie de vivre et de la liberté.
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"Les nombreuses questions sociologiques soulevées par Zahra Ali sur les femmes, le genre et le féminisme en Irak ont trouvé des réponses à travers son expérience quotidienne dans le pays, de 2010 à 2019, ce dont elle rend compte avec virtuosité et profondeur dans son livre. Virtuosité, car pour une journée de travail de terrain à Bagdad, il lui fallait passer une douzaine de checkpoints pour aller de la maison familiale au centre-ville. Profondeur, car ses observations ethnographiques nous permettent de comprendre comment un des pays les plus avancés de la région en termes d'éducation, de santé, d'emploi et de droits juridiques des femmes a pu devenir ce territoire militarisé contrôlé par des hommes armés, fragmenté, si difficilement vivable pour ses habitants, et encore plus pour les femmes. Son étude, mêlant ethnographie et histoire sociale, politique et orale, nous offre une compréhension des expériences sociales, économiques, politiques et féministes des femmes irakiennes. Le regard de Zahra Ali postule que les femmes, les questions de genre et les luttes féministes en Irak doivent être analysées au moyen d'un prisme complexe, relationnel et historique, sans avoir recours à l'argument d'une « culture » ou d'un « islam » indifférenciés afin d'expliquer des réalités sociales, économiques et politiques. Cet ouvrage traite autant des femmes, du genre et du féminisme en Irak qu'il est un ouvrage féministe sur l'Irak. Il contribue aux débats féministes et propose une analyse féministe postcoloniale et transnationale de l'histoire socio-politique contemporaine de l'Irak."-- Quatrième de couverture.
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D’après le stéréotype, les femmes vivant au Maghreb et au Moyen-Orient sont opprimées par une religion patriarcale et des traditions ancestrales. Ce petit livre donne à voir une réalité, ou, plutôt, des réalités différentes. Loin d’être un tabou, les droits et modes de vie des femmes constituent dans cette région une question centrale depuis le xixe siècle, où, dans des situations de domination coloniale ou impériale, de multiples formes de prédation économique, d’exploitation et de guerre ont bouleversé les rapports de genre. L’ouvrage analyse les résistances opposées par ces femmes, qu’elles soient rurales ou urbaines, des classes populaires ou lettrées. Il met en lumière leurs usages diversifiés de l’islam, mais aussi leurs mobilisations pour l’emploi, contre les colonialismes, les guerres et les occupations – ou, plus récemment, à la faveur des révolutions, les luttes contre le racisme et l’oppression des minorités sexuelles et de genre. Encastrés dans des histoires politiques, sociales et économiques singulières, les transformations et mouvements liés aux rapports de genre représentent un enjeu essentiel pour le Maghreb et le Moyen-Orient du xxie siècle.
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"Parler des questions qui fâchent en islam à propos des femmes n'est pas une provocation mais une nécessité. Il ne s'agit pas de fâcher mais de clarifier, de rectifier, mais aussi souvent de dénoncer. Clarifier la confusion entre le message spirituel du Texte sacré et l'orthodoxie interprétative institutionnalisée. Rectifier le grand nombre de préjugés sexistes et parfois diffamatoires transcrits dans la tradition musulmane au nom de préceptes divins. Et puis de dénoncer ce qu'une culture patriarcale a forgé dans l'esprit des musulmans : la dévalorisation des femmes". Voile, polygamie, égalité dans l'héritage... Asma Lamrabet fait l'inventaire des discriminations imposées aux femmes au nom de l'islam. Elle démontre que la plupart des interprétations médiévales classiques, produit de leur milieu social et culturel, se sont construites à la marge et parfois à l'encontre du Coran, porteur d'une vision beaucoup plus égalitaire et ouverte.
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En plus d'un récit autobiographique racontant les défis qu'elle a relevés en tant que jeune immigrante musulmane d'origine marocaine arrivée au Québec en 1994, Asmaa Ibnouzahir présente également une analyse éclairante sur des questions qui reviennent souvent dans nos médias au sujet de l'islam, des femmes et de la société: les musulmans «modérés», les crimes «d'honneur», le foulard, le féminisme islamique et bien d'autres. Islamiste pour certains et hérétique pour d'autres, Asmaa Ibnouzahir partage avec nous son parcours personnel et militant qui a fait d'elle la citoyenne québécoise musulmane, féministe et indignée qu'elle est aujourd'hui. Engagée dans les débats sociopolitiques qui ont traversé le Québec au cours de la dernière décennie, sur la religion, l'immigration et les valeurs québécoises, Asmaa Ibnouzahir livre un témoignage essentiel qui donne un accès sans précédent aux coulisses de ces débats. Depuis une dizaine d'années, Asmaa Ibnouzahir est engagée dans la réflexion et les débats sociaux autour des droits de la personne, notamment sur les questions touchant autant à l'immigration et à la religion dans la sphère publique qu'au statut des femmes dans l'Islam. Elle a également voyagé et travaillé dans plus d'une quinzaine de pays en tant que spécialiste de la nutrition d'urgence humanitaire. -- [Renaud-Bray].
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Conférence de Haideh Moghissi présentée en anglais le 3 octobre 2012 à l’Institut de recherches et d'études féministes. Haideh Moghissi est professeure de sociologie et d'études des femmes à l'Université York (Toronto). Elle a été fondatrice de l'Union nationale des femmes iraniennes et membre de ses premiers comités exécutif et de rédaction, avant de quitter l'Iran en 1984.
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Féminismes islamiques : un titre qui en fera sursauter beaucoup, y compris parmi celles et ceux qui se pensent à l’abri de tout préjugé. C’est que le stéréotype « islam = oppression de la femme » croise partout comme un sous-marin, tantôt en surface et pavillon haut, tantôt dans les profondeurs de l’inconscient. Ce que montre ce livre, le plus souvent on ne le sait pas : que dans les pays où l’islam est la religion dominante, des croyantes puissent lutter pour l’égalité, retourner les textes sacrés contre le patriarcat, s’élever contre les autorités politiques et religieuses qui bafouent les droits des femmes. De l’Égypte à l’Iran, du Maroc à la Syrie, en France, aux États-Unis et jusqu’en Malaisie, des intellectuelles, des chercheuses et des militantes sont engagées dans une démarche féministe à l’intérieur du cadre religieux musulman. Zahra Ali nous fait entendre leurs voix et propose ainsi de décoloniser le féminisme hégémonique.
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A systematic review of the research literature on honor killings in the Middle East and North Africa (MENA) indicates a paucity of studies relative to the presumed magnitude of the problem. Forty articles were reviewed and critically appraised, of which only 9 contained primary data and 11 presented original secondary analyses. Despite a recent increase in published studies, persistent methodological limitations restrict the generalizability of findings. Most studies focus on legal aspects, determinants, and characteristics of victims and perpetrators. Victims are mostly young females murdered by their male kin. Unambiguous evidence of a decline in tolerance of honor killings remains elusive.
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En 1980, lors de la conférence de la National Women’s Studies Association qui s’est tenue à Bloomington, Indiana, j’ai assisté à une présentation sur « Les femmes dans l’islam » au cours de laquelle je suis intervenue vivement, depuis ma place dans le public, car les intervenantes invitées, trois femmes arabes, présentaient, selon moi un tableau idéalisé de la situation des femmes dans l’islam. Les sociétés islamiques se distinguaient peut-être même plutôt – c’est en tout cas ce que je pensais à l’époque – par le fait qu’elles plaçaient sans équivoque les femmes sous le contrôle des hommes et par le fait qu’elles accordaient aux hommes, de façon tout aussi explicite, le droit à une sexualité et le droit d’exploiter les femmes. Comme le soutenaient les intervenantes, à son avènement l’islam avait apporté un certain nombre de progrès positifs pour les femmes en Arabie. Il avait également accordé certains droits aux femmes tels que le droit à la propriété (qui, en Occident, ne fut accordé aux femmes qu’au dix-neuvième siècle et qui n’est d’ailleurs toujours pas accordé aux femmes selon, parexemple, la loi rabbinique, tout comme le droit de témoigner). Et on ne pouvait certainement pas dire que l’islam était plus malveillant à l’égard des femmes que les deux autres religions monothéistes. Cependant, il me semblait que cela ne justifiait en rien le fait de minimiser la position d’approbation flagrante qui est celle de l’islam en ce qui concerne la supériorité des hommes et le contrôle exercé par ces derniers sur les femmes. Ni d’ailleurs le fait d’occulter les difficultés rencontrées par les femmes, en particulier en ce qui concerne les lois sur le mariage, le divorce et la garde des enfants. Cet article est la traduction de : « Western Ethocentrism and Perceptions of the Harem », Feminist Studies, vol. 8, n°3, autumn 1985, p. 521-534. Cet article a été écrit en 1982 donc avant la disparition de l’Union Soviétique qui date de 1992.