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Même si la misogynie et les agressions sexuelles sont des problèmes bien connus et depuis longtemps dénoncés par des féministes militant dans les réseaux de gauche et d’extrême-gauche, les textes d’analyse sur l’antiféminisme de gauche restent relativement rares dans la vaste production d’études sur l’antiféminisme en général
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À l’occasion de la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes, ICI Télé présente le documentaire Je vous salue salope : la misogynie au temps du numérique, de Léa Clermont-Dion et Guylaine Maroist. Les réalisatrices ont dressé le portrait des nombreuses violences que les femmes subissent sur le web et les réseaux sociaux. Comment se vit cette violence soi-disant virtuelle? Quelles sont les répercussions sur les victimes? Comment arrêter la cyberintimidation si elle n’est pas reconnue par les lois en place? Y a-t-il des pistes de solutions? Mise en garde : Ce film comporte des scènes et des images de violence envers les femmes qui pourraient offenser le public.
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Depuis de nombreuses années, les chercheurs attirent notre attention sur l’écart entre les sexes dans le travail domestique. Même lorsque les femmes occupent un emploi rémunéré, elles effectuent néanmoins la majorité des tâches ménagères dans la plupart des pays riches. En même temps, les catastrophes et les crises révèlent et exacerbent les inégalités sociales existantes. Dans cet article, nous nous demandons : de quelle manière la pandémie de COVID-19 a-t-elle contribué à l’écart entre les sexes dans le travail domestique, y compris la garde des enfants ? Que pensent les femmes et les hommes de cet écart ? En utilisant les données de la série d’enquêtes Perspectives canadiennes (vague 3), menée par Statistique Canada trois mois après le début de la pandémie, nos analyses examinent la répartition des tâches qui a rendu le travail domestique extrêmement inégal pendant la COVID-19, les femmes étant dix fois plus susceptibles que les hommes de dire que la garde des enfants leur incombait principalement, par exemple. Pourtant, dans presque tous nos modèles, les femmes n’ont pas systématiquement déclaré être plus insatisfaites de la répartition des tâches domestiques au sein du foyer, ni n’ont été plus susceptibles que les hommes de dire que la division du travail domestique « s’est détériorée » pendant la COVID ; cependant, les parents ont eu l’impression qu’elle s’était détériorée. Nous examinons les conséquences de ces résultats sur la santé mentale des femmes, le travail rémunéré à long terme et le pouvoir interpersonnel, et nous nous demandons pourquoi nous ne constatons pas de baisse de la satisfaction des femmes à l'égard de cette division du travail. Ces résultats mettent en lumière l'inégalité des sexes et la famille comme piliers permanents du capitalisme, et la façon dont la résistance structurelle et interpersonnelle à la pandémie se fait particulièrement sentir aux dépens des femmes.
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In this article we examine the future of human rights by looking at how ‘authoritarianism’, in its multifaceted forms and manifestations, intersects with existing discourses on climate change, environmental protection, populism and ‘gender deviance’. By adopting an intersectional lens, we interrogate the emergence of the right to a healthy environment and reflect on whether it will help against the double challenge faced by human rights: of climate breakdown and rising authoritarianism. We study the link between authoritarianism and populism, focusing on far-right populism and the creeping authoritarian features that we can associate with far-right groups, both movements and parties. We also consider how certain understandings of nature and the environment are put forward by authoritarian regimes. This leads us to consider so-called ‘ecologism’ and the ways in which far-right movements draw upon green thought on the natural environment to further a gendered agenda based on conceptions of nature as a ‘national treasure’. These conceptions, as we demonstrate, go hand in hand with policies that promote national identity and directly undermine the rights of migrants, ethnic minorities, women and LGBT+ groups. © 2022 The Author(s). Published by Informa UK Limited, trading as Taylor & Francis Group.
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Analysing the pandemic through a feminist political economy lens makes clear how gender, race, and class structures are crucial to the functioning of capitalism and to understanding the impacts of the pandemic. The way capital organises production and reproduction combines with structures of oppression, generating vulnerability among the racialised and gendered populations worst impacted by Covid-19. Using global data, this commentary shows that during the pandemic, women experienced relatively greater employment losses, were more likely to work in essential jobs, and experienced a greater reduction in income. Women were also doing more reproductive labour than men and were more likely to drop out of the labour force because of it. Analyses of capitalism in feminist political economy illustrate how capital accumulation depends on women's oppression in multiple, fundamental ways having to do with their paid and unpaid work. Women's work, and by extension their health, is the foundation upon which both production and social reproduction rely. Recognising the pandemic as endogenous to capitalism heightens the contradiction between a world shaped by the profit motive and the domestic and global requirements of public health.
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↘ Que ce soit au chapitre de l’emploi ou de la maladie, les femmes québécoises ont été davantage affectées par la pandémie que les hommes. ↘ La position désavantagée des femmes sur le marché du travail les rend, dans les années qui suivent un ralentissement économique, plus vulnérables. ↘ La crise environnementale risque d’affecter plus lourdement les femmes, dont les femmes autochtones au Canada, étant donné la part des tâches liées au soin des personnes qui leur incombent. ↘ Les plans de relance économique ou de transition écologique des gouvernements du Québec et du Canada ne tiennent pas compte de la situation des femmes dans l’économie et risquent ainsi de contribuer à reproduire les inégalités de genre au pays.
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This article attempts to look into the fictional narrativization of women's significant and distinctive relationship with nature in Disney's Moana. Emphasizing the power and the unity of women and nature in Polynesian indigenous culture, Moana suggests that the destruction of nature results from exploitative and manipulative masculinity. Through ecofeminist perspectives, this essay observes that Moana offers critical views and promotes awareness of gender and environmental issues. These ideas are communicated through the visual and verbal depiction of power relations that defy patriarchal tradition alongside the expressions of protest against devaluation and abuse of nature and women. To put it in the context of the development of themes in Disney's princess line, Moana's presence can be a novel alternative to the typical images of women, namely a new portrayal of a female character whose primary concern is not romance but instead the sustainability of the environment where she lives. This study also confirms that Disney's animated princess films continuously adjust with the dynamics of global feminist discourse. © 2021 Penerbit Universiti Kebangsaan Malaysia. All rights reserved.
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L’accès universel à l’eau potable est considéré comme une caractéristique déterminante des villes du Nord global. Cet article décrit les défis quotidiens auxquels sont confrontées les femmes de la classe ouvrière de Flint, dans le Michigan, lorsque la promesse d’une infrastructure d’eau moderne se fissure. En 2014, afin de réduire les coûts, la source d’eau potable de Flint a été transférée du lac Huron à la rivière Flint. Ce changement, et plus particulièrement la manière dont il a été géré, a entraîné une contamination de l’approvisionnement en eau par du plomb et des agents pathogènes. Si l’expérience de Flint est désormais un cas emblématique d’insécurité hydrique dans le Nord global, elle n’est pas unique. À travers une étude de cas élaborée dans le cadre d’un projet de recherche participative communautaire, cet article détaille comment l’insécurité hydrique a transféré la charge de l’approvisionnement en eau potable aux ménages individuels, et plus particulièrement aux femmes. Plutôt que de pouvoir compter sur la main-d’œuvre et l’expertise technique qui ont rendu l’eau potable dans la ville moderne, les habitants de Flint ont été soudainement rendus responsables de la sécurité de leur propre approvisionnement en eau. Nous expliquons comment la crise de l’eau de Flint a fait naître une « nouvelle normalité » ; Nous examinons les façons dont cette situation a donné naissance à un nouveau rapport à l'eau potable, caractérisé par un (re)retour à l'eau en bouteille ou filtrée (de l'eau du robinet) et par un changement dans la répartition des tâches nécessaires à la production d'eau potable. Les témoignages de femmes que nous présentons ici illustrent comment, lorsque l'eau uniforme moderne fait défaut, les gens commencent à voir des eaux hétérogènes.
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La notion est née au milieu des années 1970 dans le cadre d’un enseignement universitaire de sociologie et de recherches sur le travail des femmes et la division sexuée des activités identifiées dans toutes les sphères sociales, celle de la production des biens et celle de la production/reproduction des personnes.
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This study draws on nearly 2 years of field research in Central East Oakland, CA, to provide an ethnographic account of the daily experiences of poor, young, black women in urban space. Few scholars have explored the collective experiences of young women living in the inner-city and the innovative strategies they develop to navigate daily life in this setting. The accounts from young women in this study reveal the different types of formal and informal labor black women do to ensure survival in the inner-city and how they describe this daily work as the “grind.” The intersection of formal and informal labor that makes up the grind is reflected in three dimensions: the half-time hustle, underground entrepreneurship, and informal support networks. Like men in the neighborhood women must contend with underemployment, poverty and race and class isolation. I explain how black women are impacted in very specific ways by these key structural shifts and harsh structural conditions and must in turn manage constraining and contradictory gendered expectations while negotiating the grind. © 2020, © 2020 Taylor & Francis Group, LLC.
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"Dans son livre Capitalisme carcéral, Jackie Wang examine le fonctionnement actuel du capitalisme aux États-Unis illustrant divers aspects du continuum carcéral comme la biopolitique de la délinquance juvénile, la police prédatrice, le profilage racial, la gouvernance cybernétique et le maintien de l’ordre algorithmique. Comment un réseau carcéral et des appareils de répression policiers s’articulent-ils à la violence de l’économie et du racisme? S’agit-il de la continuation directe, sous un autre visage, du système d’esclavage qui perdura jusqu’au XIXe siècle et sur lequel se sont fondés les États-Unis d’Amérique? Est-ce un système de gestion des populations « surnuméraires » déclassées de leur position dans la hiérarchie sociale? Est-ce que les dispositifs policiers qui strient les espaces urbains ne seraient que d’autres moyens d’extraire de la valeur afin de garantir, à travers les mille et une infractions qu’ils répriment et le fermage d’amendes, la santé financière de l’État? De la privatisation des prisons et des agences de sécurité jusqu’au développement massif d’une industrie technosécuritaire en passant par les algorithmes de reconnaissance faciale et le quadrillage GPS des villes qui les transforment en véritables prisons à ciel ouvert, cet ensemble d’hypothèses nous fait plonger au cœur de l’enfer du capitalisme étasunien, de ses logiques totalitaires et sécuritaires et de ses processus de racialisation des corps."-- Résumé de l'éditeur.
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En suivant l’approche méthodologique de l’autoethnographie, cet article se penche sur la question de l’exploitation des personnes trans en tant que travailleur·se·s précaires de l’université néolibérale. On met en relief la double dynamique d’effacement et d’exploitation des personnes trans « en tant que trans », en soulignant qu’au sein du biocapitalisme, la transitude produit de la valeur qui peut être extraite afin de donner un nouveau souffle aux processus d’accumulation de la richesse. Les conditions de travail des personnes trans dans le domaine de la recherche sont ainsi surdéterminées par ces nouveaux mécanismes d’extractivisme. En guise de conclusion, on partage certaines stratégies de résistance pour renverser cette double dynamique.
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This article presents an exploration of the work of family engagement in a racially- and linguistically-diverse, high-poverty, urban school district in a state of continuous neoliberal reform. Drawing from qualitative research methods, it is argued that family engagement is being reshaped by the imperatives of educational neoliberalization while, at the same time, remaining out of touch with the needs and concerns of families who are racially stigmatized, linguistically diverse, and experiencing extreme economic insecurity. It is further argued that school personnel charged with family engagement carry out exploited, invisible, and emotional tasks that increase in quantity and intensity as the social safety net declines under neoliberalism. Applying an intersectional gender analysis of emotional labor and the re-privatization of social reproduction offers an illustration of how family engagement in neoliberal schools both exploits and reinforces hierarchies of race–class–gender while obscuring these processes through neoliberal discourses of individual responsibilization. © The Author(s) 2018.
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Le concept d’intersectionnalité définit les points de rencontre entre des luttes contre les dominations liées à la classe sociale, à la racisation ou au genre. Il a permis réflexions et nouveaux champs de bataille féconds. Activistes et intellectuel·les proposent de continuer à multiplier les hybridations entre ces combats sociaux, culturels et politiques avec les luttes environnementales et climatiques. Prenant... View Article
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"Les avancées récentes de l'anthropologie l'ont amplement démontré : la partition nature/culture qui fonde l'ontologie moderne occidentale et qui s'est imposée partout n'est pas la seule façon d'être au monde, encore moins la forme ultime de la civilisation. Un tel dualisme, qui sépare corps et esprit, émotion et raison, sauvage et civilisé, acteur et chercheur, humains et autres qu'humains, nous empêche de nous vivre comme partie du monde et nous conduit à le détruire. Dès lors, le projet émancipateur ne saurait se limiter à " changer le monde ". Il s'agit aujourd'hui de changer de monde. Des mouvements indigènes du Sud aux "zones à défendre" (ZAD) du Nord, les conflits politiques renvoient à des visions divergentes quant à la composition du monde et aux façons d'en prendre soin. Autrement dit, à un conflit ontologique. Comment, à l'heure de la crise écologique et face à l'échec de la mondialisation, penser cette dimension ontologique de la politique? Comment engager notre transition, en dialogue avec luttes des peuples non-occidentaux et les cosmologies non-modernes, pour habiter en conscience le plurivers, ce monde des mondes qu'est notre planète?"-- Résumé de l'éditeur.
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One of the recent attempts to explore epistemic dimensions of forced displacement focuses on the institution of gender-based asylum and hopes to detect forms of epistemic injustice within assessments of gender related asylum applications. Following this attempt, I aim in this paper to demonstrate how the institution of gender-based asylum is structured to produce epistemic injustice at least in the forms of testimonial injustice and contributory injustice. This structural limit becomes visible when we realize how the institution of asylum is formed to provide legitimacy to the institutional comfort the respective migration courts and boards enjoy. This institutional comfort afforded to migration boards and courts by the existing asylum regimes in the current order of nation-states leads to a systemic prioritization of state actors’ epistemic resources rather than that of applicants, which, in turn, results in epistemic injustice and impacts the determination of applicants’ refugee status.
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U.S. corporations have been slow to adopt family-friendly workplace accommodations, despite decades of research demonstrating their value. Some hope that the millennial generation will spur corporate change because, compared with older generations of workers, young people purportedly strive for more balanced lifestyles and gender equality in their relationships. This study examines the experiences of early career scientists and engineers employed by a major oil and gas corporation that has not implemented family-friendly accommodations, asking whether these highly trained workers seek work-family balance and whether they parlay these desires into requests for accommodation from their employer. Interviews reveal a gendered discourse of work-family balance at this firm: mothers and prospective mothers describe intense work-family conflict, but they blame themselves and not their employer. A number of men, in contrast, express satisfaction with their work-family balance, yet their narratives reveal that their achievement of balance depends on a traditional gender division of labor in the home. Some men and women seek alternative forms of balance that do not involve family; if thwarted from pursuing this goal, they are inclined to exit the company. These discourses of balance reflect neoliberal assumptions, reproduce gender inequality, and suggest the need for an alternative to the voluntary approach to promoting work-family policies. © 2017, © The Southern Sociological Society 2017.
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The first book by Anna J. Cooper, A Voice From the South, presents strong ideals supporting racial and gender equality as well as economic progress. It’s a forward-thinking narrative that highlights many disparities hindering the African American community. Anna J. Cooper was an accomplished educator who used her influence to encourage and elevate African Americans. With A Voice From the South, she delivers a poignant analysis of the country’s affairs as they relate to Black people, specifically Black women. She stresses the importance of education, which she sees as a great equalizer. Cooper considers it a necessary investment in not only the individual but the community. She also criticizes the depictions of African Americans in literature by some of the day’s most popular authors. She calls for more realistic portrayals that are both honest yet positive. Cooper provides an unflinching critique of mainstream America as it relates to the Black population. A Voice From the South broaches pivotal topics such as women’s rights, segregation and the need for higher education. With an eye-catching new cover, and professionally typeset manuscript, this edition of A Voice From the South is both modern and readable.
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Cet article contribue aux travaux sur les organisations alternatives. La pluralité des organisations étudiées et des approches mobilisées pose la question de la cohérence de ce champ ; et en particulier des contours et de la définition d’une organisation alternative. Cet article étudie cette question en apportant deux contributions. La première entend rendre visible et légitimer la littérature féministe comme porteuse de contributions potentielles à la réflexion sur les organisations alternatives. La seconde contribution propose une problématisation des organisations alternatives, et montre en quoi elle peut instruire certaines questions en science de gestion. Pour organiser l’action collective, il s’agit d’identifier et d’accepter un certain nombre de dissonances au sein de l’organisation, ce qui rend indépassable une instabilité de l’organisation.