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"Le monde contemporain est marqué par une amplification des biens et des choses, des techniques et des artefacts ; toutes choses nous semblant à la fois ordinaires, évidentes et neutres. Cette modernité est rarement interrogée du point de vue des hommes et des femmes qui la vivent. Pourquoi en effet prêter des intentions aux choses? Elles participent de nos vies, pourvoient à nos besoins, nous soulagent de bien des tâches. Remettre en question la neutralité des techniques est pourtant une bonne façon de s'interroger sur les rapports sociaux de sexes, en se demandant pourquoi les femmes sont durablement exclues de certains domaines techniques ; quel pouvoir confère la maîtrise des techniques ; quel est l'enjeu politique et symbolique de cette maîtrise ; et, au bout du compte, comment les techniques contribuent à ordonner le social, et en particulier les relations sexuées."
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Dans les années récentes, les « emplois de proximité d'aide à la vie quotidienne » ont connu une forte croissance, largement soutenue par des politiques publiques multiples mais invariablement énoncées au neutre. Pourtant ces emplois intéressent la question du genre, d'abord parce que 99 pour cent des salariés y sont des femmes, ensuite parce qu'ils représentent une « externalisation » du travail domestique gratuit habituellement réalisé par les femmes. Les non-dits de ces politiques « neutres » font appel aux rapports spécifiques des femmes au travail et à l'emploi, et impliquent une précarité au féminin, largement invisible. Ces « emplois de femmes », qui replacent celles-ci dans des postures « traditionnelles » de don, dessinent les contours généraux de l'emploi féminin, en naturalisant les compétences nécessaires, rendant plus difficile l'accès à une reconnaissance de type professionnel et à l'égalité.
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The inequalities that persist in America have deep historical roots. Evelyn Nakano Glenn untangles this complex history in a unique comparative regional study from the end of Reconstruction to the eve of World War II. During this era the country experienced enormous social and economic changes with the abolition of slavery, rapid territorial expansion, and massive immigration, and struggled over the meaning of free labor and the essence of citizenship as people who previously had been excluded sought the promise of economic freedom and full political rights.After a lucid overview of the concepts of the free worker and the independent citizen at the national level, Glenn vividly details how race and gender issues framed the struggle over labor and citizenship rights at the local level between blacks and whites in the South, Mexicans and Anglos in the Southwest, and Asians and haoles (the white planter class) in Hawaii. She illuminates the complex interplay of local and national forces in American society and provides a dynamic view of how labor and citizenship were defined, enforced, and contested in a formative era for white-nonwhite relations in America.
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Erving Goffman, l'inventeur de l'infiniment petit en sociologie, cherche la domination masculine non seulement dans les discriminations ou les comportements couramment dénoncés comme sexistes. mais aussi et surtout dans les gestes du quotidien, dans chaque situation où la différence des sexes est mise en jeu, mise en scène comme expression d'une prétendue « nature ».L'arrangement , alors, c'est la construction sociale du genre, qui donne à des différences biologiques entre lessexes , non applicables dans la plupart des entreprises humaines, une si grande importance sociale. Comme le montre Claude Zaidman dans son introduction, ce texte contribue à enrichir notre analyse du monde contemporain en définissant un type bien particulier de relation sociale, entre ségrégation et proximité, où femmes et hommes sont " with-then-apart " - ensemble-séparés . Il interroge chacun et chacune sur sa représentation du féminin et du masculin, et sur les rapports de sexe mis en œuvre dans les sociétés modernes
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Pour la première fois en français, un recueil d'essais témoigne des luttes et de la politique féministes en Inde, dans un contexte bien différent des problématiques occidentales. Inscrits dans la période contemporaine, de la turbulence des années 1960 et 1970 aux défis des années 1990, certains de ces textes ont été rédigés à chaud, d'autres sont plus rétrospectifs. Ils constituent un ensemble original à travers six grandes rubriques qui se complètent et se répondent l'une l'autre ... Tout en présentant les expériences historiques particulières qui ont nourri les théories et les pratiques du mouvement des femmes en Inde, cet ouvrage présente une approche vivante et engagée des questions actuellement en jeu pour les femmes indiennes.une vision plurielle du féminisme , dans une perspective transnationale respectueuse de l'altérité historique et culturelle
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Social capital has entered development policy thinking and practice in Latin America where it converges with the premises of a new development agenda that emerged in the 1990s. Women are often central to the forms of social capital that development agencies are keen to mobilize in poverty relief programmes, but the terms of women’s insertion into these programmes is rarely problematized. This article critically examines the gendered assumptions that govern efforts to build social capital, and explores some of the tensions that have arisen in post-transition Latin America between women’s rights and social capital agendas.
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"This book is not about feminism. Rather, feminism is the basis of the discussion, an example of how understanding oppression must consider a number of barriers. Euro-Canadian feminists rarely address the circumstances that are unique to First Nations' women, instead working with the assumption that all women are a part of a similar struggle. Ouellette attempts to confront these barriers. Throughout interviews with a number of women, she highlights the following four questions. To what extent do Aboriginal women understand experience and articulate their oppression? To what extent do colonized women perceive racism as the source of their oppression? To what extent do Aboriginal women view male domination within their own Aboriginal societies as the source of the oppression? How do Aboriginal women articulate racism and gender oppression?The author argues that there will always be a dichotomy between European and Aboriginal thought. This book makes an important contribution toward a greater understanding of Aboriginal thought and an Aboriginal perspective on society. The Fourth World theory is an integrate part of the "Circle of Life" philosophy of Aboriginal people. In keeping with oral traditions, these teachings are passed on at gatherings and in private conversations. They compromise a distinctly Aboriginal worldview."
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L’histoire du féminisme en France ne diffère guère de celle des autres pays occidentaux : fragmentée, discontinue, elle reste en décalage avec l’histoire politique. Depuis la Révolution française, avec difficulté, les femmes ont conquis peu à peu des fonctions qui furent longtemps réservées aux hommes. Mais la barrière la plus insurmontable fut sans doute celle de l’exercice du pouvoir. Les droits civiques « accordés » très tardivement (octobre 1944) au «deuxième sexe » ne mirent pas un terme au privilège des hommes dans l’espace public. Le code civil, « parangon de la modernité », maintint les femmes encore plus longtemps dans un état d’infériorité. L’ouvrage retrace les itinéraires conflictuels et la diversité des luttes en faveur de l’égalité, jusqu’à la « parité » dont le succès peut masquer le maintien des hiérarchies que révèle la polémique soulevée par l’introduction du genre dans l’enseignement. Cette nouvelle édition s’apparente à une « histoire du féminisme et du genre », car l’auteure a été parmi les premières à user de la méthode introduite par le concept. En ce sens, le féminisme exprime la réaction critique à l’encontre d’une identité sociale genrée.
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Comme caractéristique du développement capitaliste, la migration économique a toujours entraîné le travail sexuel. À l’heure de la mondialisation, cela signifie pour beaucoup de femmes, qui émigrent du village à la grande ville dans leur propre pays ou du pays natal à l’étranger, un choix imposé par les circonstances. Cet article examine surtout la décision d’émigrer, les moyens empruntés et la situation à l’étranger de celles - la grande majorité, d’ailleurs -- qui n’ont pas été victimes d’un trafic, mais qui ont exercé ce choix imposé. Le rôle dans l’émigration des travailleuses sexuelles et des clients « émigrés » en tant que touristes sexuels fait partie de la discussion, ainsi que d’autres caractéristiques économiques et culturelles.Summary As a feature of capitalist development, economic migration has historically entailed sex work as one of its components. In the age of globalization, this means a forced choice for many women, as they move from the village to the city in their own countries and across international borders. The present article focuses on the decision making process, the means of migration, and the experience in the urban site, national or international, of those -- the vast majority -- who have not been "trafficked", but have made this forced choice their life strategy. The impact on sex worker migration of customer "migration" in the form of sex tourism is discussed, along with the other economic and cultural factors.
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Il arrive fréquemment que les débats sur l’action positive aux États-Unis traitent séparément les questions relatives à l’égalité et à la différence, aux droits individuels et aux identités de groupe. Pourtant, ce sont là des couples de concepts interdépendants, chacun étant lié à l’autre dans une tension nécessaire. Les tensions se manifestent de façon spécifique selon la période historique et doivent être analysées en fonction du contexte politique qui les porte et non comme des choix moraux ou éthiques a-historiques. Cet essai explore trois paradoxes — qui sont des tensions insolubles — propres aux débats sur l’action positive : 1) l’égalité est un principe absolu et une pratique historique contingente ; 2) les identités de groupe définissent des individus et leur refusent la pleine expression ou réalisation de leur individualité ; 3) les revendications de l’égalité impliquent l’acceptation et le rejet de l’identité de groupe produit par la discrimination. Autrement dit, les termes de l’exclusion, qui fondent la discrimination, sont à la fois refusés et reproduits dans la demande d’inclusion.
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Réflexion sur la condition féminine, passée et présente (jusqu'en 1938, date de parution de l'ouvrage), et sur les inégalités de traitement entre les sexes : l'éducation des femmes, les femmes et l'accès à une vie professionnelle et à la culture.