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Discrimination has historically contributed to coercive contraceptive in the United States. We investigated associations between perceived discrimination, or the perception of unequal treatment in everyday life, and contraceptive method use among U.S. women. We analyzed population-based data from a 2013 study of U.S. women who were premenopausal, age 18–50, sexually active with a male partner in the last year and were not attempting pregnancy. Perceived discrimination was measured using the Everyday Discrimination Scale. Contraceptive method use was categorized into five method categories: permanent, highly effective reversible, moderately effective, barrier and no method. We analyzed relationships between perceived discrimination and contraceptive method use with several regression models, controlling for covariates. Among 539 women in our analytic sample, those with high perceived discrimination had lower incomes, less educational attainment and were less likely to be insured. Perceived discrimination was associated with a reduced odds of using any contraceptive method (aOR 0.43, CI 0.21–0.87, p < .001). Contraceptive method users with high perceived discrimination had an increased odds of using highly effective reversible methods versus moderately effective methods (aOR 5.28, CI 1.63–17.07 p = < .001). Women who perceived discrimination were at risk for contraceptive nonuse; however, among contraceptive users, perceived discrimination was associated with the use of more effective reversible methods.
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Cet article analyse différents moments du mouvement québécois francophone en faveur de la santé et des droits sexuels et reproductifs à travers le prisme analytique de la justice reproductive. Il s'articule autour de deux critiques développées à l'encontre du mouvement mainstream pro-choix étatsunien, soit la focalisation sur l'avortement et l'absence d'intégration d'une analyse complexe de l'imbrication des rapports de pouvoir déterminant les différentes limites auxquelles font face les femmes en matière de santé et de droits sexuels et reproductifs. À l'opposé d'un schéma historique linéaire, il brosse un portrait nuancé des outils théoriques développés dans le champ féministe et des transformations de la pratique militante que les auteures analysent à quatre moments précis : la lutte pour l'avortement libre et gratuit dans les années 1970 et 1980, la Coalition «Avortons leur congrès!» en 2005, le renouvellement en cours du cadre théorique de la Fédération du Québec pour le planning des naissances et le collectif La Riposte féministe (2016).
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Undivided Rights captures the evolving and largely unknown activist history of women of color organizing for reproductive justice—on their own behalf.Undivided Rights presents a textured understanding of the reproductive rights movement by placing the experiences, priorities, and activism of women of color in the foreground. Using historical research, original organizational case studies, and personal interviews, the authors illuminate how women of color have led the fight to control their own bodies and reproductive destinies. Undivided Rights shows how women of color—-starting within their own Latina, African American, Native American, and Asian American communities—have resisted coercion of their reproductive abilities. Projected against the backdrop of the mainstream pro-choice movement and radical right agendas, these dynamic case studies feature the groundbreaking work being done by health and reproductive rights organizations led by women-of-color.The book details how and why these women have defined and implemented expansive reproductive health agendas that reject legalistic remedies and seek instead to address the wider needs of their communities. It stresses the urgency for innovative strategies that push beyond the traditional base and goals of the mainstream pro-choice movement—strategies that are broadly inclusive while being specific, strategies that speak to all women by speaking to each woman. While the authors raise tough questions about inclusion, identity politics, and the future of women’s organizing, they also offer a way out of the limiting focus on "choice."Undivided Rights articulates a holistic vision for reproductive freedom. It refuses to allow our human rights to be divvied up and parceled out into isolated boxes that people are then forced to pick and choose among.
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La justice reproductive est à la fois un cadre d’analyse et de pratiques et un mouvement social qui a émergé aux États-Unis pendant les années 1990. Le terme a été consacré par des femmes africaines-américaines lors de la Conférence internationale sur la population et le développement qui a eu lieu au Caire en 1994. Il est le résultat de l’amalgame entre « justice sociale » et « droits reproductifs ». La justice reproductive situe l’accomplissement de la pleine autonomie sexuelle et reproductive des femmes et des filles au sein d’un projet plus large de justice sociale. Ce mouvement a émergé de l’initiative de femmes racisées et autochtones et continue d’être majoritairement porté par elles.
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L’invention de la ménopause au xixe siècle puis celle de l’andropause dans la seconde moitié du xxe siècle ont eu pour effet d’accroître la surveillance des médecins sur les corps féminins et masculins vieillissants et, plus spécialement, sur la sexualité de cette période de la vie. Or, si ce coup d’état médical a si bien réussi, c’est qu’il a tout autant bénéficié du soutien très actif des femmes que de l’incapacité des hommes à lui résister. C’est aussi qu’il s’inscrivait dans le prolongement de très anciennes pratiques sociales qu’il légitimait. Et qu’on ne s’y trompe pas. Loin de se desserrer, l’étau s’est définitivement refermé. En effet, les hommes, qui ont longtemps tenté d’échapper maladroitement à cette surveillance, ont, aujourd’hui, fini par s’y soumettre, acceptant, de fait, tout le discours silencieux sur les défaillances de leur puissance virile qu’elle suppose.
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Si l’on possède peu de témoignages sur la manière dont les femmes du XIXe siècle ont vécu le vieillissement, les discours des médecins sur cette question abondent. La ménopause est décrite par eux comme une période particulièrement dangereuse qui, à l’instar de la puberté, bouleverse toute l’économie de la femme. Au nombre des maladies qui sont susceptibles de l’assaillir lorsque s’interrompt le mécanisme régulateur que représentait la menstruation s’ajoute la blessure narcissique que provoque la perte de sa féminité et l’entrée dans l’âge de décrépitude. Plus encore, la femme perdant avec la faculté d’engendrer sa vocation sociale (la maternité), cette période, souvent qualifiée d’âge critique ou d’âge dangereux, s’annonce comme une véritable mort sociale. Privée de sa capacité de séduction, fragilisée par la révolution physiologique qui s’opère en elle, la femme, encouragée à se retirer d’un monde où elle ne peut plus briller, est plus que jamais assignée à la sphère privée.
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Forward Together’s (then Asian Communities for Reproductive Justice or ACRJ) groundbreaking analysis of the framework and vision for reproductive justice, described by organizations and funders as revelatory and pivotal to the field.
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Depuis la seconde guerre mondiale, treize nouveaux contraceptifs féminins ont été émis au point alors que les contraceptifs masculins sont à peu près inchangés depuis quatre cents ans. La responsabilité contraceptive, avec les risques qui en découlent pour la santé, est donc attribuée principalement aux femmes. Cet article se propose d’analyser le rôle de différents acteurs dans la réécriture éventuelle des rapports de genre autour de la contraception. Nous nous concentrerons sur le cas des nouvelles techniques contraceptives, surtout masculines, et la manière dont leurs utilisateurs sont définis. Alors que la plupart des travaux en sociologie des techniques insistent sur le rôle de l’innovation dans cette définition de l’utilisateur, nous montrerons qu’aux côtés des scientifiques, les féministes et les journalistes ont joué un rôle important dans la configuration des utilisateurs potentiels de ces techniques contraceptives : ils ont construit une grande variété de représentations de la masculinité et des utilisateurs hommes. Ces représentations sont utilisées soit pour montrer qu’il n’y a pas d’obstacle culturel à l’acceptabilité de ces techniques, soit à l’inverse, pour en dénoncer le caractère utopique.
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L’analyse des relations entre acteurs des nouvelles techniques de reproduction a souvent conduit à privilégier la description des stratégies de ceux qui sont désignés comme dominants : les inventeurs, les médecins, les hommes. A l’inverse, on s’intéressera ici à l’expérience des femmes en faisant l’hypothèse qu’il existe des différenciations dans la démarche de procréation médicalement assistée à l’image de la complexité des rapports sociaux de sexe. Effectivement, l’analyse des parcours de femmes, à partir des dossiers médicaux d’un service hospitalier spécialisé, révèle des lignes de conduite spécifiques : sont ainsi mises à jour des stratégies différentes selon la situation professionnelle, le niveau de qualification, la position vis-à-vis de l’hôpital. Avec la médicalisation croissante de notre société, le « devoir de procréation » se jouerait donc sur une scène où interviennent conjointement les rapports sociaux de sexe, la position vis-à-vis du travail, le lien avec l’institution médicale.
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Arraisonner quelqu'un, c’est en vieux français tenter de le persuader, argumenter pour lui faire entendre raison. En termes de marine et de police sanitaire, arraisonner un navire, c'est l'interpeller, interrompre sa route pour le contrôler. Ainsi, c'est de la double face, matérielle et mentale, du contrôle et de la manipulation des femmes que traite ce livre collectif. Par l'analyse de sociétés très diverses, anciennes et modernes, comme par la critique des discours scientifiques, les auteurs — ethnologues, sociologues, linguistes – éclairent avec rigueur et imagination théoriques deux domaines encore peu explorés de la problématique des sexes : 1) L’élaboration sociale (politique) de la sexualité et la manipulation des mécanismes de la reproduction — dont l'exposé dément les explications naturalistes ; 2) Les conditions socio-sexuées de la connaissance, les effets sur la conscience de l’oppression matérielle subie et exercée — dont l'analyse exclut toute explication idéaliste. Si les deux sexes sont socialement construits, ce n'est pas de façon symétrique. Objets de raisonnements réducteurs et réduites dans leur corps et dans leur raison, soumises à persuasion ou raisonnées de force, inspectées, contrôlées dans leur tête et dans leur ventre tel un navire sa cargaison, son état sanitaire, son port d'attache : ainsi sont-elles créées « femmes » dans de multiples sociétés. Ainsi s'exerce l'arraisonnement des femmes.