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Quel féminisme pourrait aujourd'hui réunir les Nords et les Suds? Sans nul doute un féminisme non hégémonique, qui prenne en compte les spécificités des unes et des autres mais qui, ce faisant, ne cherche pas à opposer centre et périphérie. Ces caractéristiques, qui représentent autant d'exigences, sont précisément celles d'un « féminisme de la frontière », capable de se projeter, qui croise sans recouper, et qui rejette aussi bien la fusion que l'hybridation: un féminisme « transversal », foncièrement décolonisé. Cet ouvrage se propose de déconstruire des catégories classiques assimilées ou appliquées au féminisme, comme le care ou l'empowerment, dans une approche qui emprunte tout à la fois à la philosophie sociale et à la pensée décoloniale, pensée qui se définit à la fois contre la postmodernité et la postcolonialité. Féminismes du Nord et du Sud d'hier et d'aujourd'hui sont ainsi soumis a une critique à la fois historique et épistémologique, s'agissant aussi bien de décoloniser la Shéhérazade médiévale que la Fat(i)ma adepte du féminisme dit musulman, et les femmes du Kazanistan rawlsien autant que celles de la Tunisie post-révolutionnaire.
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L'étude des mobilisations françaises de l'année 2014-2015 autour de la gynécologie permet d'interroger les différentes manières dont les mouvements féministes se sont saisis de la notion de consentement. Théorisé par les féministes à propos de la sexualité, le consentement est apparu comme un des principes fondateurs d'une morale sexuelle féministe. Les mouvements de 2014, portés par des militantes de la cause des femmes, (ré)introduisent cette notion dans le cabinet médical, et l'appliquent notamment à l'interaction gynécologique. Cela leur permet d'utiliser la loi française de 2002 sur les droits des patient·e·s comme un outil de politisation du cabinet gynécologique et de remise en cause des pratiques et des discours des soignant·e·s à l'égard des femmes.
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Pour les nouveaux arrivants, le fait d’apprendre la langue du pays d’accueil les aide dans leur processus d’intégration. C’est le cas des femmes immigrantes du Québec, bien que plusieurs autres défis les attendent. Malgré tout, elles sont travaillantes et motivées dans cet apprentissage. Cet article présente une recherche portant sur la trajectoire langagière de neuf femmes immigrantes inscrites dans un programme de francisation au Québec. Par la démarche de la biographie langagière, des entrevues semi-dirigées et un journal d’apprentissage tenu durant quatre mois, ces neuf femmes scolarisées et inscrites à des cours de français à temps complet ont été interrogées sur leurs contacts avec la langue française, les langues parlées en classe au Québec et à la maison, leurs réseaux d’amis et leurs activités sociales. Globalement, elles sont proactives, s’ajustent au lieu où elles se trouvent, à l’Autre et aux enjeux du moment.
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Au Japon, les menstruations sont historiquement considérées comme impures. Cette notion est appelée kegare en japonais. Anciennement, il y avait des coutumes telles que les cabanes où les femmes devaient se retirer pendant qu'elles étaient menstruées. Le sang des femmes n'était pas considéré comme impur au 8e siècle, tel que décrit dans les mythes japonais. Cependant, au cours de l'histoire, le sang des femmes deviendra impur, surtout pour des raisons politiques. Cette répugnance est demeurée dans la société et elle joue un rôle pour maintenir la hiérarchie entre les hommes et les femmes. Ces fameuses coutumes n'existent plus aujourd'hui, mais est-ce que le tabou des menstruations est encore présent? Si oui, de quelles façons? Afin de répondre à cette question, j'ai réalisé des entretiens avec des femmes de différents âges au Japon : des femmes âgées entre 20 et 50 et des femmes âgées de plus de 60 ans. Ensuite, j'ai analysé ces entrevues à partir de différents thèmes, tels les premières menstruations, les produits d'hygiène féminine, le congé menstruel et les interdits pendant les menstruations, etc. Pour mon cadre théorique, j'ai fait appel aux travaux de Durkheim et de Ménard sur le pur et l'impur, et aux notions japonaises hare, ke et kegare, etc. Tout en se transformant, le tabou des menstruations demeure encore présent dans la société japonaise. On peut observer que les participantes plus âgées ont respecté le tabou sur les menstruations et que les jeunes respectent aussi les interdictions sur les menstruations. Par exemple, ces dernières sont obligées de renoncer à certains actes, tel que prendre le bain quand elles sont menstruées. Les femmes travaillent aujourd'hui autant que les hommes. Afin d'être évaluées aussi bien que les hommes, elles doivent dissimuler leurs menstruations qui témoignent de leur féminité et qui les différencient des hommes. Les femmes prennent également moins de congés menstruels qu'avant parce que ces congés constituent une indication qu'elles sont menstruées. Les produits d'hygiène féminine et les contraceptifs facilitent la gestion de la souillure et permettent de dissimuler les menstruations. Ces outils modernes, qui se sont développés au 20e siècle, période de promotion sociale des femmes, facilitent la gestion du tabou de la menstruation mais ne le font pas disparaître. Même si la société a changé, les tabous anciens, profondément enracinés dans la culture, persistent en changeant de forme. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Menstruations, Japon, Tabou, Interdit, Kegare
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L’avènement de la gynécologie en tant que discipline scientifique au xixe siècle et sa place actuelle parmi les spécialités médicales ne peuvent se comprendre hors de l’histoire de l’assujettissement des femmes et de leurs luttes d’émancipation. C’est dire d’emblée que la gynécologie est politique. Au plan historique, elle se constitue dans un contexte socioculturel de réinterrogation du rapport entre femmes et hommes et de leur destin social respectif. Elle offre une réponse à ces questions en produisant un savoir scientifique sur la nature des femmes, lui-même tributaire d’une idéologie et de rapports de pouvoir inégalitaires [Gardey et Löwy, 2000]. En tant que discours savant qui décrit les femmes comme essentiellement différentes des hommes et entièrement déterminées par leurs organes génitaux, la gynécologie a longtemps permis de légitimer leur exclusion des affaires de la cité ainsi que leur cantonnement dans un rôle maternel et domestique. Héritière de ce passé, la gynécologie comme pratique médicale est également restée politique parce qu’elle est une médecine de l’intime (de la sexualité, de la procréation, des parties du corps considérées comme les plus privées). « Le privé est politique », comme l’affirmait un slogan féministe des années 1970 : l’accès des femmes à une pleine égalité avec les hommes dépend donc de la libre disposition de leur corps et de leur sexualité, ainsi que du pouvoir de contrôler leurs propres capacités reproductives. Or ces possibilités sont fortement structurées par la médecine
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People living with HIV (PLWH) continue to endure stigma and discrimination in the context of health care. This paper presents the findings of a qualitative study designed to (a) describe stigmatizing and discriminatory practices in health care settings, and (b) explore both symbolic and structural stigma from the perspectives of PLWH. For the purpose of this qualitative study, 21 semi-structured in-depth interviews were conducted in the province of Quebec, Canada. The data were analyzed following the principles of thematic analysis. During analysis, three themes were identified, and relations between these themes were delineated to reflect the experiences of participants. The findings suggest that HIV-related stigma in health care settings is episodic in nature. The findings also suggest that HIV-related stigma is experienced through interactions with health care providers (symbolic stigma) and, finally, that it is applied systematically to manage risk in the context of health care (structural stigma).
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Conférence de Houria Bouteldja, Parti des Indigènes de la République, à la conférence publique «Race, colonialité et politique» organisée en collaboration avec l’Institut Simone-De Beauvoir au Congrès CIRFF2015, mercredi 26 août 2015, UQAM. 7e Congrès international des recherches féministes dans la francophonie (CIRFF2015) http://cirff2015.uqam.ca/ 24 au 28 août 2015, Université du Québec à Montréal.
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Les diagnostics cliniques et les différentes nosographies psychiatriques qui ont été établies dans la deuxième moitié du XXe siècle, notamment dans les différentes éditions du manuel américain de diagnostic et statistique des troubles mentaux (DSM), montrent qu'un nombre très significatif de troubles sont envisagés comme étant genrés. Plusieurs controverses ont marqué l'histoire de ces diagnostics depuis les années 1950 : d'abord celui des sexualités et de leurs frontières floues, ensuite la notion controversée d'identité de genre, enfin la problématique des troubles périnataux. Si le principe de différentiation constitue un élément incontournable de la pensée psychiatrique, le façonnage et l'usage du concept de « genre » révèlent des tensions entre la psychiatrie et la société (notamment les mouvements gay, féministes et trans) mais aussi au sein de la psychiatrie elle-même. Il apparaît évidant que, dans les classifications psychiatriques, les normes sociales de genre sont intégrées de manière passive et acritique, au point que l'usage du concept de genre peut amener à l'inverse à renforcer la naturalisation des comportements alors même que, dans les sciences sociales, il est utilisée pour interroger et déconstruire la prétendue naturalité de la différence des sexes.
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La race fut longtemps appréhendée dans un sens biologique,approche qui constitue l'une des formes les plus puissantes de l'idéologie raciste. À la suite de la disqualification scientifique et politique de ces catégorisations biologiques, le racisme fut relégué au rang de simple préjugé. Ou, qu'en est-il de la production continuée de la race à l'ère prétendument "post-raciale" ? En mélangeant une approche féministe , attentive à une compréhension des rapports sociaux de sexe, et une approche postcoloniale , l'ouvrage analyse les conditions historiques et épistémologiques de la production de la race dans des sociétés qui se sont constituées - politiquement et économiquement - sur l'esclavage et la colonisation. Il montre que le racisme n'a pas disparu et a pris, au gré du renouvellement des formes de l'économie mondialisée, une nouvelle configuration qui oblige à nous interroger sur la supposée opposition entre un racisme biologique et un racisme dit culturel, qui aurait entériné l'inexistence des races biologiques, mais selon lequel il y aurait des différences culturelles irréductibles entre les peuples.
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Cet ouvrage présente une réflexion pluridisciplinaire sur l'éthique féministe du care. Élaborée par Carol Gilligan dans In a Different Voice en 1982, cette «éthique de la sollicitude» a été très prisée dans les années 1980. Plus récemment, nous assistons à l'émergence d'une enthousiaste seconde génération de théoricien.ne.s du care qui y voient un terreau fertile pour réfléchir aux oppressions liées à la division genrée du travail.Comment ce renouveau se traduit-il? Quels sont les enjeux éthiques, politiques et épistémologiques que permet de mettre en lumière cette approche? Le care équivaut-il essentiellement au travail de soin effectué en majorité par les femmes, ou comprend-il l'ensemble des services domestiques, affectifs et sexuels fournis dans un rapport d'interdépendance?L'originalité de ce premier ouvrage faisant le point sur la question au Québec tient entre autres à son souci constant de débarrasser le care du sentimentalisme qu'on lui a souvent reproché, et surtout, de le réinvestir de tout son potentiel critique et féministe.Avec des textes de Bettina Bergo, Agnès Berthelot-Raffard, Sophie Bourgault, Sophie Cloutier, Marjolaine Deschênes, Stéphanie Gaudet, Naïma Hamrouni, Mariko Konishi, Monique Lanoix, Patricia Paperman et Julie Perreault.
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Judith Butler elucidates the dynamics of public assembly under prevailing economic and political conditions, analyzing what they signify and how. Understanding assemblies as plural forms of perfomative action, Butler extends her theory of performativity to argue that precarity - the destruction of the conditions of livability - has been a galvanizing force and theme intoday's highly visible protests.
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"Over the space of a few generations, women's relationship with food has changed dramatically. Yet -- despite significant advances in gender equality -- food and femininity remain closely connected in the public imagination as well as the emotional lives of women. While women encounter food-related pressures and pleasures as individuals, the social challenge to perform food femininities remains: as the nurturing mother, the talented home cook, the conscientious consumer, the svelte and health-savvy eater. In Food and Femininity, Kate Cairns and Josée Johnston explore these complex and often emotionally-charged tensions to demonstrate that food is essential to the understanding of femininity today. Drawing on extensive qualitative research in Toronto, they present the voices of over 100 food-oriented men and women from a range of race and class backgrounds. Their research reveals gendered expectations to purchase, prepare, and enjoy food within the context of time crunches, budget restrictions, political commitments, and the pressure to manage health and body weight. The book analyses how women navigate multiple aspects of foodwork for themselves and others, from planning meals, grocery shopping, and feeding children, to navigating conflicting preferences, nutritional and ethical advice, and the often-inequitable division of household labour. What emerges is a world in which women's choices continue to be closely scrutinized -- a world where 'failing' at food is still perceived as a failure of femininity. A compelling rethink of contemporary femininity, this is an indispensable read for anyone interested in the sociology of food, gender studies and consumer culture."
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Contrairement à ce que défend le gouvernement du Québec, celui-ci mène actuellement des politiques d'austérité. Ces politiques ont croisé un certain nombre de mesures de relance que le Québec a tenté d'établir depuis la crise de 2008, mais il n'en demeure pas moins que les compressions ont été plus importantes que les investissements. Cette étude montre que si les mesures de relance ont d'abord favorisé les hommes, les mesures d'austérité, quant à elles, ont surtout affecté les femmes. Ces dernières se trouvent donc doublement perdantes vis-à-vis des mesures instaurées par le gouvernement québécois depuis la crise. Si elle diffère en termes de degré, cette situation correspond à celle qu'on a pu observer en Europe lors de la mise en place de mesures d'austérité.
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Hier d'inspiration réformatrice, la micro-finance nourrit aujourd'hui une idéologie néolibérale, patriarcale et moraliste, portée par un capitalisme «social» et des économistes comme Esther Duflo. Les pauvres, et en premier lieu les femmes, sont perçus comme des entrepreneurs et consommateurs créatifs et responsables, ou des malades à soigner, impulsifs et irrationnels. Microcrédit, micro-épargne et éducation financière seraient des recettes miracles permettant l'épanouissement du potentiel entrepreneurial et l'émancipation par la consommation, ou la canalisation de tentations impulsives et la rationalisation des comportements. Les enquêtes menées dans diverses régions du monde montrent les dérives et les désillusions de la micro-finance. Une vision politique de la pauvreté et du marché permet de dépasser les impasses des idéologies dominantes. Des formes alternatives et solidaires d'épargne et de crédit ouvrent la perspective de réinventer la richesse, la solidarité et la lutte contre les dominations et les inégalités.
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Cette publication célèbre les 20 ans de FéminÉtudes et revient sur les moments forts de la revue. *** FéminÉtudes est une revue étudiante, féministe et multidisciplinaire. La revue est née en 1995 de l’initiative d’étudiantes féministes dans l’intérêt de partager leurs recherches et de créer un groupe affinitaire. La revue est dirigée par des collectifs de rédaction bénévoles et autogérés, et soutenue par l’Institut de Recherches en Études Féministes (IREF) de l’Université du Québec à Montréal. Au fil des ans, FéminÉtudes a réussi à se bâtir une réputation et une légitimité dans le champ de la recherche en études féministes, tout en offrant une tribune au travaux et aux réflexions de dizaines d’étudiant.e.s. Au-delà de la recherche, c’est également pour l’avancement des luttes féministes que FéminÉtudes souhaite continuer à grandir.
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This paper provides a brief history of feminist contributions to the analysis of gender, poverty, and inequality in the field of international development. It draws out the continuous threads running through these contributions over the years, as the focus has moved from micro-level analysis to a concern with macro-level forces. It concludes with a brief note on some of the confusions and conflations that continue to bedevil attempts to explore the relationship between gender, poverty, and inequality.
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Cet article vise à mettre en évidence la puissance transformatrice des éthiques féministes du care pour les questions environnementales, et réciproquement, à montrer comment la question environnementale est le lieu présent de redéfinition des enjeux du care . En valorisant des caractéristiques morales identifiées comme féminines — l’attention, le souci des autres — l’éthique du care a contribué à placer la vulnérabilité au cœur de la morale, mais a aussi déplacé et élargi son champ. Ce que le care peut nous apprendre sur la question environnementale, c’est que le développement de nos sociétés riches occidentales n’a été possible que par leur dépendance par rapport à une nature, à des ressources — des animaux et des humains. La crise climatique est l’occasion de repenser l’idée de développement durable à partir du care .
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Cette recherche propose d’interroger l’activité rap montréalaise d’un point de vue sociodiscursif et à l’aune du genre, à travers le prisme des pratiques, des représentations, des expériences et des trajectoires de rappeuses à Montréal. Inscrite dans le champ de la sociolinguistique et arrimée aux, ancrages théoriques et épistémologiques qui envisagent le genre comme un rapport social coproduit et les subjectivités en tant que traversées des rapports sociaux, mais jamais Pleinement déterminées par ces derniers, cette étude se base sur une enquête de terrain réalisée en 2011 auprès de rappeuses à Montréal. Axée sur un corpus discursif et interprété selon une méthode qui croise analyse du discours et analyse de contenu thématique, elle engage une approche des phénomènes et des processus à l’œuvre en tant qu’ils sont territorialisés.Les pratiques, les expériences et les représentations des rappeuses seront envisagées dans un contexte marqué par leur « rareté ». Il sera constaté qu’outre une actualisation des rapports sociaux de sexe, les pratiques et les expériences des rappeuses sont aussi impactées par les enjeux sociolinguistiques de l’espace montréalais, ainsi que par ce qui relève du concept de québéquicité. Ainsi, les rappeuses composent leurs pratiques et leurs trajectoires en étant toujours situées à une place unique, dynamique et forcément ambivalente au sein de la matrice de la domination, et qui se façonne notamment par l’imbrication du genre, du langage, des représentations sur le rap, et des héritages d’une idéologie de la francophonie canadienne-française, que réactualise notamment le concept de québéquicité contemporain.
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Sexuality education in Australian schools continues to struggle in its ability and willingness to address many of the broader social issues associated with sexuality, such as the needs of gay, lesbian, bisexual, transgendered, intersex and queer (GLBTIQ) students. Studies involving teachers have demonstrated that a reticence on their part to teach GLBTIQ-inclusive sexuality education is driven by a lack of training in handling ‘sensitive’ issues, a fear of backlash and confusion over their obligations under relevant departmental policies. This reticence may, in part at least, stem from a commonly held inference that the inclusion of queer sexualities is inherently ‘controversial’. There appears to be a tendency for curricula and government directives to ‘juggle’ principles of social justice for marginalised sexualities with ‘risk management’ policies, which seek to screen course content for potential ‘controversy’. Much of this controversy has its roots in the language and rhetoric used to describe and discuss issues dealt with in sexuality education curricula. The paper demonstrates, through the process of ‘languaging’, how the language and rhetoric of controversy and sexuality can be exposed so that they may be better addressed through policy and government directives.
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Au début des années 2000, Anne Cadoret montrait que les gays et les lesbiennes étaient «des parents comme les autres» qui reprenaient des manières de construire la filiation déjà adoptées par les autres parents. Toutefois, ces familles homoparentales sortaient d'un modèle de parenté dans lequel la filiation, l'alliance, la sexualité et la procréation se conjuguaient. Aujourd'hui, dans cette nouvelle édition, elle poursuit sa réflexion d'ethnologue en s'intéressant à deux questions brûlantes : l'anonymat des géniteurs lors d'un don de gamètes ou d'embryons et le recours à une mère porteuse. Ces questions peuvent se poser pour tout parent, quel que soit le cadre familial.