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Notre recherche traite du phénomène du « plafond de verre », c'est-à-dire des difficultés qui freinent la mobilité ascendante des femmes dans les hautes sphères organisationnelles. Dans un Québec où les prérogatives d'égalité sociale interpellent l'ensemble des structures politiques, nous avons cherché à expliquer la pérennité des facteurs et des pratiques à caractère discriminant qui entravent l'ascension professionnelle des femmes vers les hautes directions. Notre étude, appréhendée à partir d'une théorisation en termes de rapports sociaux de sexe, vise, d'une part, à examiner de quelle manière les rapports sociaux de sexe contribuent à la (re)construction de la différenciation sexuée dans les organisations et, d'autre part, elle cherche à approfondir les impacts générés par le marqueur identitaire « femme » dans une culture organisationnelle considérée masculine. Cette recherche qualitative a été réalisée à l'aide de douze entrevues individuelles. Les participantes travaillent toutes dans le milieu de la gestion et occupent des fonctions de cadre intermédiaire à cadre supérieur. Les entreprises privées ont été ciblées et une majorité d'entre elles sont de grandes entreprises québécoises, sinon canadiennes pour les autres, mais ayant un siège social au Québec. Corollairement à nos postulats théoriques, nos résultats montrent que le modèle dominant de la gestion et de la carrière n'apparaît pas neutre mais étroitement associé aux caractéristiques assignées au sexe/genre masculin. Sur le plan structurel, la division sexuelle du travail reste peu questionnée et concourre fortement à cette cristallisation du paradigme dominant de la gestion. Également, la différence qu'introduisent d'entrée de jeu les femmes en raison de leur appartenance sexuelle produit une kyrielle d'effets tels que la hiérarchisation des statuts de sexe et l'ambiguïté constante qu'occasionne la féminité dans un environnement masculin; les relations professionnelles apparaissent souvent d'ores et déjà sexualisées, dès lors les processus de différenciation/hiérarchisation deviennent opérants. Cependant, à l'aune des nouvelles générations de cadres et des configurations conjugales et familiales émergentes, la trajectoire linéaire de la carrière ainsi que la division sexuée du travail se voient interpellées, sinon remises en cause dans certaines trajectoires individuelles. De plus, les femmes en position de pouvoir mettent de l'avant des pratiques subversives qui questionnent le modèle hégémonique de la gestion, notamment en se réappropriant « leurs différences » et tentent ainsi de sortir de l'impasse qu'apporte le double processus de la différenciation/hiérarchisation des catégories de sexe. En outre, l'ancrage du modèle « masculin » de la gestion et de la carrière s'amenuise lentement pour laisser émerger des pratiques novatrices et faire place aux nouvelles réalités. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Plafond de verre, Ascension professionnelle, Femmes cadres, Femmes dirigeantes, Mobilité verticale, Rapports sociaux de sexe, Différenciation sociale.
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"Application du concept de capabilité aux inégalités de genre. L'auteure évalue le niveau de développement d'un pays non pas à son PIB mais à la capacité du gouvernement à maintenir l'égalité entre les hommes et les femmes. Elle appelle au développement d'une pensée politique et économique attentive à ces disparités, tout particulièrement dans les pays du Sud."
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Résumé Le Canada et le Québec, sociétés pluriethniques, possèdent des politiques et des programmes de promotion et de prévention pour contrer les violences faites aux femmes, mais reconnaissent que le défi est de taille dans le contexte migratoire. Les immigrantes, confrontées à la violence conjugale, ne disposent souvent pas d’accessibilité culturelle aux services sociaux et de santé ou n’obtiennent pas de réponse adéquate à leurs besoins. Toutefois, certains organismes ont des projets pour leur venir en aide mais ils ne sont pas systématiques. L’article présente les résultats d’une recherche exploratoire, avec approche ethnologique, qui documente la perception de 10 intervenants d’organismes communautaires et institutionnels concernant leurs activités dans le domaine et leur préoccupation pour la promotion et la prévention primaire, même si leurs pratiques concrètes sont surtout centrées sur la prévention secondaire. Maints empêchements les limitent, mais leurs perceptions des réponses promotionnelles et préventives mettent en lumière l’impact de la violence structurelle et de la violence conjugale et orientent les perspectives de renouvellement des pratiques d’intervention sociosanitaire en matière de violence conjugale.
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Ce supplément spécial de Global Public Health rassemble les versions courtes de huit revues, rédigées en 2007, dans le cadre des travaux du Women and Gender Equity Knowledge Network (WGEKN) de la Commission des déterminants sociaux de la santé (CSDH) de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Les auteurs de cette introduction étaient les coordinateurs du WGEKN, créé en 2006 et financé par le ministère suédois des Affaires étrangères par l'intermédiaire de l'OMS, l'Institut national suédois de la santé publique (SNIPH) et la Fondation Open Society Institute (Zug). La tâche du WGEKN était de synthétiser les connaissances et d'élaborer des recommandations sur les mécanismes, les processus et les mesures qui peuvent être mis en œuvre pour réduire les inégalités entre les sexes en matière de santé. Les recommandations du WGEKN sont incluses dans ce numéro de la revue en annexe. Le rapport final du WGEKN (Sen et al.Citation2007 ) a été soumis au CSDH en septembre 200
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Numéro de "Nouvelles Questions Féministes" qui abordent les problématiques de la migration à travers une perspective du genre, à partir de recherches menées en Suisse.
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Dans Femmes, Race et Classe, Angela Davis, historienne et militante, développe une analyse critique des liens parfois conflictuels ayant existé au cours des XIXe et du XXe siècles entre féminisme et luttes d’émancipation du peuple noir. Elle démontre que les luttes ont porté leurs fruits à chaque fois qu’elles ont été solidaires. Se refusant à mettre en concurrence les différents éléments constitutifs de sa propre identité, elle affirme que les oppressions spécifiques doivent être articulées à égalité pour dépasser les contradictions et mener un combat global contre le système capitaliste au fondement de toutes les exploitations. Cet essai dense et fondateur, écrit en 1980, trouve aujourd’hui une actualité centrale avec les débats contemporains sur le féminisme dit « intersectionnel ».
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On a sacrifié les femmes au nom d'à peu près tout : morale, religion, politique, amour, maternité... Aujourd'hui encore, malgré les discours d'émancipation, persistent viols, harcèlements, sévices conjugaux, interdits et humiliations. Le destin de la féminité en Occident serait-il sacrificiel? En témoignent ces grandes héroïnes qui foisonnent dans nos mythes, nos légendes d'amour, nos religions, les textes fondateurs de notre culture, toutes plus fascinantes les unes que les autres. Elles ont pour nom Iphigénie, Hélène, Penthésilée, Médé, Iseut ou Jeanne d'Arc mais elles sont aussi des sœurs, des voisines, des exilées, des femmes croisées tous les jours dans la rue, prises à leur insu dans des vies manquées, blanches... De quel sacrifice ignoré la vie de ces femmes se soutient-elle? De quelle façon ces figures mythiques circulent-elles dans notre inconscient? Dans un essai de mythologie quotidienne, Anne Dufourmantelle interroge et retourne les destins spectaculaires de ces héroïnes en les confrontant à ceux, anonymes, parfois tragiques, de ces proches inconnues. D'une écriture subtile, elle approche la secrète texture de nos névroses et déploie la dramaturgie, aussi énigmatique que salvatrice, d'une véritable érotique du sacrifice au féminin.
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À l’occasion du 30e anniversaire de l’Association des Femmes autochtones du Québec, ces actes de colloque proposent de revoir le parcours des femmes autochtones dans leurs luttes pour l’égalité et la justice sociale.
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Lexique écrit par une historienne de la biologie et de la médecine et par une sociologue du travail et du genre qui cherche à démontrer la vitalité de la domination masculine. Offre un outil permettant de mieux en comprendre la construction et les mécanismes.
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Les garçons québécois vont-ils aussi mal à l’école que certains le prétendent en les présentant comme un groupe homogène victime d’un système scolaire féminisé et discriminatoire ? Faut-il donner à tous les garçons un soutien spécifique basé sur la non-mixité, les stéréotypes sexuels, un plus grand nombre d’hommes enseignants et une pédagogie calquée sur le jeu et le sport ? Au moyen de données internationales et québécoises, dont plusieurs proviennent du ministère de l’Éducation du Québec, Jean-Claude St-Amant analyse la situation des garçons québécois par rapport à celle des filles et à celle de groupes de garçons et de filles du Canada et d’autres pays occidentaux. Cette mise en perspective révèle des faits peu connus du public et même d’une partie du personnel enseignant. Par exemple, que les garçons réussissent aussi bien que les filles dans toutes les matières, excepté en lecture et écriture. Les enseignant-es ont tendance à surestimer les difficultés scolaires des garçons et à sous-estimer celles des filles, sans doute sous l’effet de la propagande médiatique qu’alimentent des masculinistes alarmistes. Le chercheur propose une politique de la réussite scolaire qui a fait ses preuves dans divers contextes, tant pour les garçons que pour les filles. À qui s’adresse ce livre ? Le personnel enseignant, le futur personnel enseignant, les parents, les étudiants et les étudiantes des niveaux secondaire, collégial et universitaire, le public en général. Celles et ceux qui ont à coeur l’avenir des jeunes du Québec.
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"Tiefer highlights key steps in the ""creation"" of a new diagnosis, female sexual dysfunction, and of the campaign to challenge its reductionist approach to women's sexual problems. "
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Principes additionnels et obligations additionnelles des états au sujet de l’application du droit international des droits humains en matière d’orientation sexuelle, d’identité de genre, d’expression de genre et de caractéristiques sexuelles pour completer les Principes de Jogjakarta Depuis leur adoption en 2006, les Principes de Jogjakarta ont évolué pour devenir une déclaration faisant autorité sur les droits humains des personnes « d’orientations sexuelles et d’identités de genre diverses ». La dernière décennie a été témoin de développements significatifs dans le domaine du droit international des droits humains, ainsi que dans la compréhension des violations des droits humains subies par les personnes « d’orientations sexuelles et d’identités de genre diverses », et dans la reconnaissance des violations souvent distinctes touchant des personnes en raison de leur « expression de genre » ou de leurs « caractéristiques sexuelles ».Les Principes de Jogjakarta plus 10 (PJ+10) visent à documenter et à détailler ces développements à travers un ensemble de Principes additionnels et d’Obligations additionnelles des États.
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Rédigé par deux transgenres, un portrait de la communauté transexuelle française qui fait justice des préjugés et s'efforce de balayer toutes les idées reçues.
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S’il existe une question féministe qui mérite approfondissement parce qu’elle est compliquée et recouvre des enjeux fondamentaux pour nos existences, c’est bien celle des imbrications structurelles entre l’oppression fondée sur le sexe et les oppressions fondées sur l’appartenance à une race, ethnie ou culture, regroupées ici sous l’appellation “racisme”. Nouvelles Questions Féministes revient ainsi, dans le présent numéro, sur la thématique amorcée dans le premier volume de cet ensemble de deux numéros consacrés au sexisme et au racisme. En effet, qu’il s’agisse de l’imposition du voile ou de son interdiction, de la prostitution, des mariages non consentis, des violences ou des discriminations sur les lieux de travail, l’oppression sexiste ne s’inscrit ni ne se lit dans le corps abstrait de “la femme” universelle et anhistorique, mais dans celui de femmes particulières et particularisées, dans un contexte social déterminé, caractérisé par d’autres rapports de domination.
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Ce travail tente d’analyser l’évolution de la division sexuelle et internationale du travail dans le cadre néolibéral, en croisant les dimensions patriarcales, capitalistes et racistes, et en observant plus particulièrement le marché du travail informel, considéré comme caractéristique de la mondialisation. S’y détachent deux figures, la deuxième étant en grande partie créée par la première : l’homme en armes et la femme « de service » (« travailleuse domestique » ou « travailleuse sexuelle »). Pour de vastes pans des secteurs non privilégiés de la population, il s’agit désormais du principal horizon dans le domaine de « l’emploi ». Précaires, souvent mal rémunérés et peu reluisants pour qui les exerce, ces « emplois » tristement emblématiques sont pourtant au cœur de la réorganisation néolibérale du travail.
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Cette publication de 2006 interroge la place et l’importance du militantisme au féminin. *** FéminÉtudes est une revue étudiante, féministe et multidisciplinaire. La revue est née en 1995 de l’initiative d’étudiantes féministes dans l’intérêt de partager leurs recherches et de créer un groupe affinitaire. La revue est dirigée par des collectifs de rédaction bénévoles et autogérés, et soutenue par l’Institut de Recherches en Études Féministes (IREF) de l’Université du Québec à Montréal. Au fil des ans, FéminÉtudes a réussi à se bâtir une réputation et une légitimité dans le champ de la recherche en études féministes, tout en offrant une tribune au travaux et aux réflexions de dizaines d’étudiant.e.s. Au-delà de la recherche, c’est également pour l’avancement des luttes féministes que FéminÉtudes souhaite continuer à grandir.
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Les lois sur la parité constituent un terrain privilégié pour analyser comment le droit produit des normes sociales de genre. À partir de l’analyse des débats parlementaires et des conflits d’interprétation juridique sur la notion d’égalité des sexes, cet article explore les normes de genre sous-jacentes aux différentes expertises juridiques mobilisées par les parlementaires. Il montre comment ces différentes expertises s’appuient sur des représentations normatives du genre opposées et préconisent des traitements politiques de ces rapports sociaux radicalement différents puisqu’il s’agit, d’un côté, de légitimer et reproduire leur caractère inégalitaire et, de l’autre, au contraire, de les transformer. Il conclut en posant la question du rôle du droit dans la transformation des rapports sociaux et la conception du pouvoir qui en résulte.