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La littérature scientifique a exploré de nombreux aspects relatifs à la notion de « violence », mais elle n’a jamais cherché à l’appréhender, à notre connaissance, en termes de généalogie vis-à-vis des mouvements féministes. Il s’avère par ailleurs que la formulation du concept de « violence obstétricale » est récente alors que l’expérience est ancienne. C’est ce paradoxe que cet article interroge. Plus précisément, cette contribution vise à élucider comment les mouvements féministes ont pu jouer un rôle facilitateur dans l’émergence de ce concept dont la généalogie s’ancre dans la réflexivité hospitalière et les mouvements féministes. En se saisissant de l’observation d’une association féministe engagée dans la pratique des accouchements alternatifs, cette étude vise à appréhender comment les dynamiques militantes ont ouvert la voie à ce nouveau concept. La recherche de terrain a permis d’identifier deux postures à partir d’entretiens mené auprès des usagères du système hospitalier. L’analyse de l’histoire de cette association montre que c’est un compromis interne à la rencontre entre ces deux postures qui a favorisé un espace de parole pour les parturientes et des négociations avec l’hôpital local pour des réalisations concrètes. La discussion analyse ces deux postures au prisme des points de vue féministes universaliste et différencialiste, ainsi que de la sociologie du corps. La conclusion interroge cette dynamique des mouvements sociaux, se demandant si on peut y observer un processus analogue.
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Ce cahier présente un premier état des lieux du développement inclusif par le genre (DIG) et brosse le portrait des sources de données internationales et institutionnelles existantes et accessibles au sujet du développement inclusif afin d’outiller l’Observatoire et de soutenir ses partenaires dans leur volonté de se saisir de cette problématique de l’égalité et de participer concrètement aux défis qui en découlent. En répertoriant les sources de données existantes, en analysant leurs caractéristiques et leurs lacunes ainsi qu’en identifiant les angles morts dans la couverture des dimensions inégalitaires persistantes au sein des secteurs clés du DIG (milieux économiques, systèmes éducatifs, domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche ), nous cernons des enjeux qui sont au cœur de la mission de l’Observatoire.
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Discrimination has historically contributed to coercive contraceptive in the United States. We investigated associations between perceived discrimination, or the perception of unequal treatment in everyday life, and contraceptive method use among U.S. women. We analyzed population-based data from a 2013 study of U.S. women who were premenopausal, age 18–50, sexually active with a male partner in the last year and were not attempting pregnancy. Perceived discrimination was measured using the Everyday Discrimination Scale. Contraceptive method use was categorized into five method categories: permanent, highly effective reversible, moderately effective, barrier and no method. We analyzed relationships between perceived discrimination and contraceptive method use with several regression models, controlling for covariates. Among 539 women in our analytic sample, those with high perceived discrimination had lower incomes, less educational attainment and were less likely to be insured. Perceived discrimination was associated with a reduced odds of using any contraceptive method (aOR 0.43, CI 0.21–0.87, p < .001). Contraceptive method users with high perceived discrimination had an increased odds of using highly effective reversible methods versus moderately effective methods (aOR 5.28, CI 1.63–17.07 p = < .001). Women who perceived discrimination were at risk for contraceptive nonuse; however, among contraceptive users, perceived discrimination was associated with the use of more effective reversible methods.
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Are sex and gender really two different things? How malleable is gender identity? Do both gender and sex have to be conceptualized as binaries—as having two distinct but complementary categories? Should we emphasize gender differences, or is that the wrong question? When should we call a gender difference “small”? Are women really “nonaggressive” or does that label stem from stereotyping? How does subtle or “modern” sexism work on its targets? Scholarship on these and other gender-related questions has exploded in recent years. Hilary Lips synthesizes that research for students in an accessible and readable way. Concepts on sex and gender are presented with the social context in which they were developed. As in previous editions, Lips takes a multicultural approach, discussing the gender experiences of people from a wide range of races, cultures, socioeconomic statuses, and gender and sexual identities. She emphasizes empirical research but takes a critical approach to that research.
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En contexte de handicap, la question de l’accès est constituée généralement de l’éventail des aménagements individuels et collectifs nécessaires afin de faciliter l’occupation d’espaces publics. A contrario, peu de choses sont dites à propos des aménagements possibles et potentiels requis afin de sécuriser l’espace privé des personnes identifiées comme ayant un handicap intellectuel. Ce sont pourtant ces lieux intimes, au sein desquels se développent et se déploient l’identité et l’expression affectives, qui sont susceptibles de contribuer à une reconnaissance plus soutenue de l’identité affective et de la citoyenneté sexuelle de ces personnes. Inspirée par les théories d’Erving Goffman et de Michel Foucault, une analyse phénoménologique interprétative (API) fut réalisée auprès des personnes ayant un handicap intellectuel et de leurs proches aidants afin d’explorer cette situation. Nos constats préliminaires suggèrent l’existence d’un processus de négociation complexe des acteurs, des lieux et des moments nécessaires afin de favoriser le développement de la vie affective et sexuelle. De ce fait, trois modes d’existence semblent cohabiter au sein d’une matrice complexe : la dépossession, l’habitation et l’occupation des espaces de socialisation et d’expression affective. Il est proposé d’aborder cette problématique en tant que dynamique géopolitique intégrant les processus d’exclusion des pratiques sexuelles des espaces privés, leur projection dans des espaces publics et, finalement, la juxtaposition de ces deux sphères, publique et privée dans des espaces mixtes. Nous discuterons enfin des implications de cette réflexion sur la « question de l’accès » et sur les politiques publiques visant à diminuer la discrimination systémique ciblant les personnes identifiées comme ayant un handicap intellectuel.
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The American Psychiatric Association (APA) is in the process of revising its Diagnostic and Statistical Manual (DSM), with the DSM-V having an anticipated publication date of 2012. As part of that ongoing process, in May 2008, APA announced its appointment of the Work Group on Sexual and Gender Identity Disorders (WGSGID). The announcement generated a flurry of concerned and anxious responses in the lesbian, gay, bisexual, and transgender (LGBT) community, mostly focused on the status of the diagnostic categories of Gender Identity Disorder (GID) (for both children and adolescents and adults). Activists argued, as in the case of homosexuality in the 1970s, that it is wrong to label expressions of gender variance as symptoms of a mental disorder and that perpetuating DSM-IV-TR’s GID diagnoses in the DSM-V would further stigmatize and cause harm to transgender individuals. Other advocates in the trans community expressed concern that deleting GID would lead to denying medical and surgical care for transgender adults. This review explores how criticisms of the existing GID diagnoses parallel and contrast with earlier historical events that led APA to remove homosexuality from the DSM in 1973. It begins with a brief introduction to binary formulations that lead not only to linkages of sexual orientation and gender identity, but also to scientific and clinical etiological theories that implicitly moralize about matters of sexuality and gender. Next is a review of the history of how homosexuality came to be removed from the DSM-II in 1973 and how, not long thereafter, the GID diagnoses found their way into DSM-III in 1980. Similarities and differences in the relationships of homosexuality and gender identity to psychiatric and medical thinking are elucidated. Following a discussion of these issues, the author recommends changes in the DSM-V and some internal and public actions that the American Psychiatric Association should take.
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Résumé Le Canada et le Québec, sociétés pluriethniques, possèdent des politiques et des programmes de promotion et de prévention pour contrer les violences faites aux femmes, mais reconnaissent que le défi est de taille dans le contexte migratoire. Les immigrantes, confrontées à la violence conjugale, ne disposent souvent pas d’accessibilité culturelle aux services sociaux et de santé ou n’obtiennent pas de réponse adéquate à leurs besoins. Toutefois, certains organismes ont des projets pour leur venir en aide mais ils ne sont pas systématiques. L’article présente les résultats d’une recherche exploratoire, avec approche ethnologique, qui documente la perception de 10 intervenants d’organismes communautaires et institutionnels concernant leurs activités dans le domaine et leur préoccupation pour la promotion et la prévention primaire, même si leurs pratiques concrètes sont surtout centrées sur la prévention secondaire. Maints empêchements les limitent, mais leurs perceptions des réponses promotionnelles et préventives mettent en lumière l’impact de la violence structurelle et de la violence conjugale et orientent les perspectives de renouvellement des pratiques d’intervention sociosanitaire en matière de violence conjugale.
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On a sacrifié les femmes au nom d'à peu près tout : morale, religion, politique, amour, maternité... Aujourd'hui encore, malgré les discours d'émancipation, persistent viols, harcèlements, sévices conjugaux, interdits et humiliations. Le destin de la féminité en Occident serait-il sacrificiel? En témoignent ces grandes héroïnes qui foisonnent dans nos mythes, nos légendes d'amour, nos religions, les textes fondateurs de notre culture, toutes plus fascinantes les unes que les autres. Elles ont pour nom Iphigénie, Hélène, Penthésilée, Médé, Iseut ou Jeanne d'Arc mais elles sont aussi des sœurs, des voisines, des exilées, des femmes croisées tous les jours dans la rue, prises à leur insu dans des vies manquées, blanches... De quel sacrifice ignoré la vie de ces femmes se soutient-elle? De quelle façon ces figures mythiques circulent-elles dans notre inconscient? Dans un essai de mythologie quotidienne, Anne Dufourmantelle interroge et retourne les destins spectaculaires de ces héroïnes en les confrontant à ceux, anonymes, parfois tragiques, de ces proches inconnues. D'une écriture subtile, elle approche la secrète texture de nos névroses et déploie la dramaturgie, aussi énigmatique que salvatrice, d'une véritable érotique du sacrifice au féminin.
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À la lumière des connaissances actuelles en neurosciences, on serait tenté de croire que les vieux préjugés sur les différences biologiques entre les hommes et les femmes ont été balayés. Ce n'est manifestement pas le cas : médias et ouvrages de vulgarisation prétendent que les femmes sont " naturellement " bavardes et incapables de lire une carte routière, tandis que les hommes sont nés bons en maths et compétitifs. Ces discours laissent croire que nos aptitudes, nos émotions, nos valeurs sont tablées dans des structures mentales immuables depuis les temps préhistoriques. Cet ouvrage, qui s'adresse à un large public, replace le débat autour de la différence des sexes sur un terrain scientifique rigoureux, au-delà des idées reçues. L'enjeu est de comprendre le rôle de la biologie, mais aussi l'influence de l'environnement social et culturel dans la construction de nos identités d'hommes et de femmes. Notre destin n'est pas inscrit dans notre cerveau! [Source : d'après la 4e de couv.].
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Dans la majorité des sociétés connues, la sexualité apparaît comme un échange asymétrique et non réciproque entre hommes et femmes, une compensation masculine pour une prestation féminine, un paiement qui peut revêtir les formes les plus variées en échange d'une sexualité transformée en service. Comment se fait-il que les hommes, même plongés dans les situations les plus misérables, peuvent se payer le service sexuel d'une femme - alors que non seulement les femmes n'ont pas, sauf exception, cette possibilité mais de plus n' ont même pas droit à leur propre sexualité ?
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La littérature sur les femmes — tant féministe qu’antiféministe — est une longue rumination quant à la nature et à la genèse de leur oppression et de leur subordination sociale. La question n’est pas sans importance, car les réponses qui lui sont données déterminent la manière dont nous envisageons l’avenir et si nous jugeons réaliste ou non d’espérer une société égalitaire entre les sexes. Plus important, l’analyse des causes de l’oppression des femmes fonde toute estimation de ce qu’il faudrait exactement changer pour réaliser une société sans hiérarchie de genre
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A collection of essays that question Freud's assumptions about femininity and female desire. Several essays situate their critiques within the context of contemporary French writing on psychoanalysis and feminism, while others display the variety and finesse of the interpretive strategies exercised by contemporary feminist critics.