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Depuis 2011, de plus en plus d’études documentent les besoins et enjeux des jeunes et des enfants qui se sentent différent.e.s dans leur genre. S’il en ressort qu’illes sont encore parmi les jeunes les plus à risque de suicide, de violence par les pairs, d’échec scolaire, de dépression, d’anxiété et de troubles alimentaires, un milieu de vie qui les accepte et les soutient semble le facteur le plus déterminant pour leur santé tant psychique que relationnelle et somatique et leur insertion sociale et professionnelle. Pour favoriser un développement harmonieux pour les jeunes trans et en questionnement, une perspective anti-oppressive est aujourd’hui nécessaire.
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Malgré l'acceptation croissante des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexes (LGBTI), de nombreuses études indiquent encore que de nombreuses discriminations existent toujours. Les lesbiennes d'Afrique australe sont quotidiennement victimes de violences physiques et verbales et de viols correctifs. Le but de cette étude était d'explorer les expériences vécues par des étudiantes lesbiennes noires de premier cycle dans une université rurale en Afrique du Sud. Une approche de recherche qualitative utilisant un plan de recherche phénoménologique a été utilisée. L'échantillon était composé de quinze étudiantes lesbiennes noires de premier cycle âgées de 18 à 25 ans. Les données ont été collectées dans deux groupes de discussion et analysées à l'aide d'une analyse phénoménologique interprétative (IPA). L'homophobie, le harcèlement, y compris les agressions physiques, et la non-acceptation étaient des expériences quotidiennes chez les participantes lesbiennes. Cela incluait la discrimination de la part des pairs, du personnel universitaire et des organisations religieuses. Des expériences positives, comme la rencontre de nouveaux amis partageant la même orientation sexuelle et la découverte de l'université comme espace libre pour explorer leur sexualité, ont été trouvées.
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La Lettre présente également un dossier sur les droits des femmes et des questions du genre. La situation en Pologne est encore une fois pointée du doigt avec une offensive conservatrice, paternaliste et familialiste des mouvements de droites polonaises et du gouvernement actuel, phonème mis en perspective dans un contexte économique plus large par Weronika Grzebalska.
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Les théories sociologiques du « travail émotionnel » genré ont souvent été examinées en relation avec le travail domestique, le travail du sexe et les emplois qui exigent des soins émotionnels et des « chouchoutages » physiques des clients (par exemple, les coiffeurs, les employés de salons de manucure, les travailleurs médicaux). Les concepts de travail émotionnel ont été beaucoup moins souvent utilisés pour aborder les inégalités dans les relations interpersonnelles privées, en particulier les relations amoureuses hétérosexuelles. Cet article a utilisé une analyse thématique de données qualitatives provenant d'un échantillon communautaire de 20 femmes (âge moyen = 34, écart-type = 13,35) issues d'horizons très divers. Nous avons identifié quatre domaines de travail émotionnel présents dans la vie sexuelle de ces femmes, notamment 1) simuler des orgasmes ; 2) tolérer la douleur sexuelle ; 3) définir la satisfaction sexuelle en fonction du plaisir du partenaire ; et 4) raconter les rapports sexuels qu'elles qualifient de « mauvais rapports sexuels » comme acceptables en raison de la satisfaction du partenaire. Presque toutes les femmes ont mentionné le travail émotionnel dans le cadre de leurs expériences sexuelles actuelles ou passées, car elles ont souvent décrit des rapports sexuels insatisfaisants pour procurer à leurs partenaires (masculins) des sentiments de puissance, d'habileté sexuelle et de domination, en particulier lors de rapports hétérosexuels. Nous discutons des implications pour les éléments sexués de la satisfaction sexuelle, les sentiments à l'égard du sexe que les femmes ne s'attendent pas à ressentir comme agréables, les attentes concernant le mérite et le droit au plaisir sexuel, l'agence sexuelle et les diverses interprétations de la signification de l'orgasme.
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The editors and contributors to Color of Violence ask: What would it take to end violence against women of color? Presenting the fierce and vital writing of organizers, lawyers, scholars, poets, and policy makers, Color of Violence radically repositions the antiviolence movement by putting women of color at its center. The contributors shift the focus from domestic violence and sexual assault and map innovative strategies of movement building and resistance used by women of color around the world. The volume's thirty pieces—which include poems, short essays, position papers, letters, and personal reflections—cover violence against women of color in its myriad forms, manifestations, and settings, while identifying the links between gender, militarism, reproductive and economic violence, prisons and policing, colonialism, and war. At a time of heightened state surveillance and repression of people of color, Color of Violence is an essential intervention.
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L'humour, malgré toute la légèreté qu'on peut lui prêter, ne se pratique pas en état d'apesanteur sociale. Loin d'être un discours sans conséquence ou un miroir plus ou moins poli de la société, il participe bien souvent à exclure et à stigmatiser plusieurs groupes sociaux et à reconduire – parfois de façon ironique – des rapports de pouvoir. Le présent mémoire propose d'étudier trois humoristes stand-up pratiquant un humour libéré de stéréotypes dégradants et critique des structures de pouvoir. À partir d'outils conceptuels empruntés aux féminismes intersectionnels, la grammaire d'un humour « émancipateur » sera débroussaillée. Les stratégies d'écriture de Margaret Cho, de Chelsea Peretti et d'Hari Kondabolu serviront d'exemples afin de révéler comment la forme artistique du stand-up peut participer à construire des espaces de résistance et de transformation politiques. Les monologues de ces humoristes, comme ceux de la plupart de leurs semblables, s'ancrent dans le quotidien en observant sous un angle nouveau des habitudes et des mentalités. Les trois humoristes se distinguent toutefois par quatre grandes stratégies : 1) par des humours orientés non pas vers les exclu-e-s et les précaires, mais vers les structures de pouvoir; 2) par de longues prémisses partageant les référents nécessaires à la compréhension de blagues; 3) par des recadrages participant à politiser le quotidien; 4) par l'utilisation de procédés humoristiques rarement mobilisés en stand-up. Phénomène remarquable, aucun-e des humoristes ne se réclame d'un humour « politique », et chacun-e privilégie un mode humoristique distinct : le confessionnel chez Cho, l'absurde chez Peretti et l'observationnel chez Kondabolu. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Humour, stand-up, féminisme, intersectionnalité, stéréotypes, patriarcat, racisme, suprématie blanche, sexisme, cissexisme, hétérosexisme.
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Dans cet article, l’autrice met en dialogue des théories et des concepts phares du féminisme matérialiste qui ont servi de cadre à sa recherche doctorale intitulée « Rapports sociaux de sexe et sexualité dans le Québec contemporain : les trajectoires adolescentes lesbiennes ». Cette recherche permet d’illustrer le rôle structurant des rapports sociaux de sexe dans l’engagement des filles dans la romance hétérosexuelle. L’auteure présente ainsi successivement la contribution de Delphy, celle de Guillaumin, de Rich, de Wittig et, enfin, de Mathieu, tout en positionnant leurs apports respectifs et en soulignant leur enrichissement ou approfondissement mutuel. Elle argumente également la nécessité d’articuler le concept de socialisation différentielle des sexes à la perspective de la contrainte à l’hétérosexualité pour rendre compte de l’expérience des jeunes lesbiennes, et plus largement des filles, à l’adolescence.
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Gender identity and sexuality play crucial roles in the educational experiences of students, parents, and teachers. Teacher education must more directly address the ways that schools reflect and reproduce oppressive gender norms, working to combat homophobia, transphobia, heteronormativity, and gendered expectations in schools. This volume examines teacher candidates’ experiences with gender and sexuality in the classroom, offering insight and strategies to better prepare teachers and teacher educators to support LGBTQ youth and families. This volume addresses the need for broader, more in-depth qualitative data describing teacher candidates’ responses to diversity in the classroom (including gender, sexuality, race, class and religion). By using pedagogical tools such as narrative writing and positioning theory, teacher candidates explore these issues to better understand their own students’ narratives in deeply embodied ways. This book calls for schools to be places where oppression, in all its complexity, is explored and challenged rather than replicated.
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Les possibilités de communication anonyme permises par les nouvelles technologies amènent des personnes qui ont en commun des pratiques ou des expériences qui les stigmatisent à se retrouver à l’abri des regards pour échanger entre elles et former des communautés en ligne. Ce faisant, elles se réapproprient leur expérience dans un langage choisi qui leur permet de redonner sens à des identités et des pratiques marginales ou considérées comme déviantes ou pensées comme relevant de la pathologie par le discours médical. L’enquête que nous avons menée dans une communauté en ligne de personnes trans éclaire la manière dont la fréquentation de celle-ci permet à ces personnes de se (re)connaître dans leur expérience particulière du corps et du genre et de faire sens de cette expérience. La volonté communément partagée par ces personnes de penser autrement leur expérience donne lieu à la rencontre d’une multitude de conceptions différentes, et parfois incompatibles entre elles, de l’identité de genre et de l’expérience trans. L’analyse se penche plus particulièrement sur la régulation du discours et des échanges qui est faite par les modérateurs dans ce contexte et sur le type de consensus qu’elle rend possible.
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Même si la visibilité et l’acceptation des femmes trans ont augmenté à l’échelle mondiale ces dernières années, ces progrès s’inscrivent principalement dans un récit traditionnel et hétéronormatif. Mais un nombre croissant de femmes trans s’identifient comme lesbiennes butch et remettent en question ce récit hétéronormatif. L’existence des femmes trans butch a suscité un débat sur leur place au sein des communautés queer et lesbiennes et sur la manière dont leurs performances de genre s’inscrivent dans la compréhension traditionnelle butch/femme des relations lesbiennes ou queer. Cet article cherche à explorer les intersections de l’identité de genre et de l’orientation sexuelle que vivent les femmes trans butch lorsqu’elles s’engagent dans les communautés lesbiennes et trans.
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Présenté en deux parties, un essai et une création, ce mémoire se veut une première exploration de la présence du polyamour dans la littérature québécoise. Alors que la monogamie règne toujours en maître du « vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants » dans la plupart des fictions littéraires, le modèle polyamoureux – posant qu’il est possible et acceptable d’aimer plus d’une personne et d’entretenir plusieurs relations amoureuses à la fois – s’inscrit comme un nouveau possible. Considérant ce modèle comme une critique de la monogamie institutionnelle et de la contrainte à cette dernière (ou mononormavité), la présente recherche étudie la représentation du polyamour dans trois romans québécois : C’est la faute au bonheur d’Arlette Fortin (2001), Ainsi font-elles toutes de Clara Ness (2005) et Tarquimpol de Serge Lamothe (2007). L’étude du nombre de partenaires impliqués, de leur configuration et du contrat établi dans chaque cellule amoureuse permet de mettre en lumière les éléments communs ou exclusifs à chaque récit et de comparer leurs discours. L’essai est suivi d’un court roman racontant l’irruption d’une cinquième personne dans un appartement où les colocataires partagent déjà leur amour, leurs ressources et, occasionnellement, leur sexualité. Cette création se pose à la fois en continuation et en opposition avec les romans étudiés, en évitant les pièges hétéronormatifs présents dans ces derniers, et en intégrant le polyamour dans le quotidien des personnages.
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Anna a vingt-sept ans et n’a pas rencontré le grand amour. Elle saute quelques étapes dans son existence de jeune lesbienne et décide d’entrer dans la course à la maternité. Michaëlle, une globetrotteuse volage, vient bouleverser ses plans. C’est le coup de foudre. Anna tombe de haut et se voit confrontée à une décision douloureuse : nourrir son affection pour Michaëlle ou poursuivre son rêve parental. Dans le doute, Anna préfère une troisième option : elle abandonne les inséminations, opte pour l’adoption, puis s’acharne à transformer son amante en épouse fidèle. Les rêves d’Anna volent en éclats. De crise en crise, Anna tente de sortir de son marasme, mais s’enfonce dans la dépression. Anna troque une salle d’attente pour une autre.
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Cet article présente une étude de cas approfondie sur la manière dont les lesbiennes contemporaines utilisent les étiquettes dans le site de rencontres de niche « WomynLink.com ». En m'appuyant sur cinq mois d'ethnographie en ligne entre novembre 2011 et mars 2012, j'examine et compare l'utilisation par les membres butch, femme et queer des étiquettes et des présentations corporelles dans le salon de discussion (vidéo), les forums et les profils de WomynLink. J'ai également mené 21 entretiens en ligne via le service de discussion gratuit de WomynLink ou des services de messagerie externes tels que Skype. Je m'appuie sur la littérature sur la création de limites pour illustrer comment les membres femmes, butch et queer s'engagent dans différentes formes de travail sur les limites pour atteindre la désirabilité en ligne en réconciliant les tensions entre leur présentation corporelle genrée, l'utilisation des étiquettes et les perceptions que les autres membres ont d'eux. Les membres femmes cherchaient à mettre en valeur leur féminité, le travail de délimitation des butches mettait en évidence leur intérêt sexuel et les membres queer défendaient leur catégorie de sexe en tant que femme et leur identité sexuelle en tant que lesbienne. Ces modèles de travail sur les frontières donnent un aperçu de la façon dont l’importance des étiquettes de genre lesbiens a évolué, en particulier à l’ère contemporaine en ligne.
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Queer Inclusion in Teacher Education explores the challenges and promises of building queer inclusive pedagogy and curriculum into teacher education. Weaving together theory, research findings, and practical "how-to" strategies and materials, it fills an important gap by offering a clear roadmap and resources for influencing the knowledge, beliefs, and actions of faculty working with pre-service teachers. While the book has implications for policy change, most immediately, readers will feel empowered with ideas for faculty development they can implement in their own teacher education programs. Looking at both the politics and practices of teacher education and the ways in which queer issues manifest in schools, it is hopeful in suggesting that if teachers and pre-service teachers can critically reflect on homophobia and heteronormativity, they can begin to think about and relate to queer youth in a different, more positive and inclusive way. A Companion Website [http://queerinclusion.com] with additional activities and materials for teacher educators and faculty development and a practical guide enhances the usefulness of the book.
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Depuis 2012, les mobilisations françaises contre l’ouverture du mariage et de l’adoption aux unions de même sexe ont défrayé la chronique, tant en France qu’à l’étranger. Celles-ci ont révélé l’existence d’un mouvement sans précédent, dont l’agenda dépasse largement la reconnaissance des droits des homosexuel.le.s. En effet, ces opposants ne refusent pas seulement le droit de se marier ou de devenir parents aux couples de même sexe, mais dénoncent aussi ce qu’ils appellent l’« idéologie » ou la « théorie du genre ». Cette « idéologie/théorie », qui nierait l’altérité sexuelle et refuserait de penser les relations entre hommes et femmes sur le mode de la complémentarité, constituerait une dangereuse menace pour l’humanité. Pour cette raison, les groupes appartenant à cette mouvance ont élargi leur champ d’action et se mobilisent par exemple contre l’enseignement du genre dans les écoles ou à l’université. Si ces mobilisations ont pris des allures spectaculaires dans l’Hexagone, on les retrouve - avec des fortunes diverses - dans un grand nombre de pays. Elles se manifestent aussi au sein d’institutions internationales telles que le Conseil de l’Europe ou l’ONU. A partir d’une relecture d’auteurs comme Judith Butler, l’« idéologie/théorie du genre » offre un cadre analytique permettant de dénoncer les détournements de langage auxquels se livreraient indistinctement théoricien.ne.s du genre, militant.e.s féministes et activistes LGBT et d’embrasser ces trois ennemis de manière simultanée. L’« idéologie/théorie du genre » constitue ainsi un outil puissant de contre-offensive idéologique et un instrument de lutte contre les avancées en termes de droits. Comme le montre ce numéro, ce discours est particulièrement présent au sein de l’Eglise catholique qui, de certaines communautés locales aux plus hautes instances de la hiérarchie vaticane, dénonce avec véhémence les méfaits supposés du genre et se mobilise pour les contrer. Ce numéro thématique s’articule en trois parties. Il pose tout d’abord quelques balises historiques et théoriques et situe ces mobilisations dans un cadre sociologique et idéologique plus vaste. Il s’intéresse ensuite au cas français et souligne tant l’exemplarité que la singularité des débats récents dans l’Hexagone. Dans un troisième temps, il compare ces mobilisations à ce qui s’est passé dans d’autres pays et aborde des enjeux similaires en Belgique, en Espagne, en Italie et au Mexique.
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À partir de 22 entretiens et de 243 questionnaires d’enquête complétés par des enseignants du secondaire du Québec (Canada), cet article interroge l’existence de normes relatives au genre et à l’orientation sexuelle en milieu scolaire. Les résultats suggèrent que les pratiques professionnelles des enseignant(e)s, tant lesbiennes, gais et bisexuels (LGB) qu’hétérosexuel(le)s concernant l’homophobie et la diversité sexuelle sont influencées par ces normes. Trente ans après les premiers travaux sur le vécu des enseignants LGB, la littérature sur le coming out demeure centrale pour comprendre les pratiques professionnelles de ceux-ci ainsi que leurs appréhensions. Based on 22 interviews and 243 survey questionnaires filled out by high school teachers in Québec (Canada), this paper questions the existence of norms relating to gender and sexual orientation in schools. Results suggest that teachers’ professional practices regarding homophobia and sexual diversity are influenced by these norms, whether they identify as heterosexual or as lesbian, gay or bisexual (LGB). Thirty years after the first studies on LGB teachers’ experiences, the coming out literature remains central to the understanding of teachers’ apprehensions and fears, as well as their pedagogical practices.
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This article explores the ways in which teachers describe their pedagogical and intervention practices relative to sexual diversity in Québec (Canada). Three variables closely associated with teachers who report inclusive practices emerge: experiential training (based on the experience of a lesbian, gay, or bisexual [LGB] teacher), contact training (from close acquaintance with LGB individuals), and professional training. These factors impact the probability that a teacher will refer to homosexuality, intervene when homophobic incidents occur to deconstruct prejudices, and become the confidant of LGBQ students. Results are discussed based on research on minority teachers and on the roles of straight allies in education.