Votre recherche
Résultats 7 ressources
-
Line Chamberland retrace la vie de femmes qui ont eu le courage de leurs amours à une époque où la condamnation sociale du lesbianisme était unanime. À partir de nombreux témoignages, l’auteure démontre de quelle façon s’exerçait le contrôle social du lesbianisme, quel rôle jouait la famille et comment diverses instances comme les institutions religieuses, l’appareil judiciaire et les autorités psychomédicales veillaient à ce que ces femmes se conforment aux diktats, les poussant parfois à la marginalité ou les obligeant à adopter diverses stratégies de dissimulation.
-
Après en avoir retracé rapidement la genèse, cet article rapporte les principales critiques adressées au concept d’homophobie, notamment son réductionnisme qui tend vers des explications de nature psychologique ainsi que l’éviction de la hiérarchie des sexes/genres. Nous discutons ensuite deux pistes théoriques permettant de contourner les limites précédemment identifiées. La première examine le potentiel de l’approche intersectionnelle. La seconde voie invite à une redéfinition du concept d’homophobie, lui reconnaissant une portée exclusivement descriptive, et non plus en tant que concept explicatif, justifiant ainsi sa subordination au concept d’hétérosexisme qui offre une perspective systémique. Nous examinons ces concepts en fonction de leur capacité à rendre compte de l’oppression des lesbiennes.
-
"Les différences psychologiques entre les sexes suscitent un intérêt considérable, tant dans les milieux de la recherche que dans les médias. On ne compte plus le nombre de publications scientifiques, d'ouvrages de vulgarisation ou de reportages consacrés à ces questions. Pourtant, une large part de l'information diffusée tient davantage du préjugé, du parti pris idéologique, que d'une démarche scientifique rigoureuse. Les femmes seraient ainsi plus douces, mieux disposées à prendre soin des autres, incapables de lire une carte routière, alors que les hommes seraient bons en maths, compétitifs, plus agressifs. Comment expliquer la persistance de tels mythes aujourd'hui encore ? C'est de ce constat, et d'un certain sentiment d'exaspération, qu'est né le présent ouvrage. Il réunit des chercheures de différentes disciplines : neurobiologie, psychologie, sociologie, science politique. S'appuyant, notamment, sur les données les plus récentes en neurosciences et en psychologie comparée des sexes, ces dernières proposent une synthèse des connaissances actuelles et une réflexion sur la différenciation psychologique des sexes, sur l'orientation sexuelle et sur les notions de sexe et de genre inspirée des textes d'auteures féministes. Il ne s'agit plus de savoir si le cerveau a un sexe, mais si cette question est pertinente et, surtout, pour qui ?"
-
Cet article examine l’histoire de vie de sept immigrants ou immigrantes LGBTQ, originaires du Nord et du Sud global, qui habitent à Montréal. Les recherches sur l’immigration ont longtemps été réalisées selon un cadrage hétéronormatif, ce qui met à l’écart toute une série de questions relatives à l’impact de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre non normative sur l’expérience migratoire. Les sociétés imposent des contraintes distinctes vis-à-vis des personnes LGBTQ. Une fois installées dans la société d’accueil, ces sujets peuvent expérimenter plus de possibilités sur le plan sexuel ; néanmoins leur origine peut devenir un marqueur qui les place à l’intérieur d’un rapport de pouvoir avec le groupe majoritaire. Notre article vise à mettre en lumière la manière dont les immigrants LGBTQ construisent leurs histoires de vie dans un contexte où leur vécu est traversé par l’imbrication de plusieurs aspects identitaires comme l’orientation sexuelle, l’identité de genre, l’ethnicité et la religion, pour n’en nommer que quelques-uns. L’approche intersectionnelle rend possible l’identification des systèmes de pouvoirs contraignants auxquels les participants font face quotidiennement. L’analyse thématique nous a permis d’être à l’écoute des individus afin de connaître les catégories de pouvoir et les systèmes d’oppression dont ils parlent — le but étant de positionner les répondants comme des sujets connaissants, et non de simples objets d’étude. L’analyse des entrevues montre que les individus LGBTQ qui expriment une combinaison variée d’identités affrontent des défis spécifiques liés au parcours migratoire.
-
Histoire bien documentée et inédite des communautés homosexuelles de Montréal. Longtemps victimes de brimades et de préjugés, les gais et lesbiennes sont finalement "sorti.e.s de l'ombre" et ont gagné de belles victoires durant les dernières décennies.
-
Cet article s'appuie sur les résultats d'une enquête qualitative menée auprès de 65 jeunes lesbiennes, gais, bisexuels et en questionnement (LGBQ) québécois qui ont témoigné de leurs expériences scolaires en lien avec l'homosexualité. Les entrevues visaient à rendre compte de la place de la diversité sexuelle dans les cours, à relever les façons dont est abordée cette thématique en classe, ainsi qu'à examiner les perceptions qu'ont les participants de ces moments de visibilité. Les jeunes LGBQ rapportent que les sujets relatifs à la diversité sexuelle sont rarement abordés à l'école, mais se souviennent avec force détails de chacune des mentions de ces sujets. Nombre d'entre eux rapportent une vive crainte d'être étiqueté comme homosexuel à l'occasion de telles séances, ou encore de faire l'objet de railleries homophobes par la suite.
-
Les sciences sociales et épidémiologiques contemporaines tendent de plus en plus à prendre en compte la question du genre dans leurs théories sur les orientations sexuelles. Elle mettent ainsi en évidence les diverses articulations entre les formes de sexisme et d'homophobie, et leurs impacts différenciés selon les constructions du genre et les orientations sexuelles, de même qu'en fonction du contexte socioculturel dans lequel elles se situent. Réalisé avec l'appui de l'équipe pancanadienne Sexualités et genres, vulnérabilité et résilience (SVR), cet ouvrage regroupe des contributions de chercheurs francophones et anglophones du Québec, du Canada, de la France et de la Suisse romande, qui examinent les dimensions socioéconomiques, progessionnelles, familiales, relationnelles et psychologiques afin de saisir les variations liées au genre au sein des minorités sexuelles. Faisant appel à des résultats de travaux multidisciplinaires qui s'appuient sur des méthodologies de types quantitatif et qualitatif, ce livre met en lumière des processus contribuant aux inégalités sociales dans les champs de l'éducation, de l'économie et de la santé, et à des condition de vulnérabilité qui affectent l'estime de soi, les réseaux de soutien et la vie sociale. Les recherches observent des modes de résilience significatifs qui, là encore, peuvent varier en fonction du genre, suggérent ainsi sa prise en compte dans les interventions.