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« Mes larmes étaient celles d'un désenchantement : un désenchantement féministe. J'avais échoué à trouver les mots qui auraient fait douter ces femmes de leur offensive contre d'autres femmes, de leur trahison d'un féminisme universel de leur aveuglement par des biais racistes et islamophobes. Puisque l'islamisme était l'ennemi, celles qui affichaient leur adhésion à l'islam devenaient à leurs yeux l'incarnation de ce danger, et se retrouvaient exclues des luttes pour les droits des femmes. Mais les femmes musulmanes ne sont-elles pas des femmes ? »--Page 4 de la couverture.
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In light of global environmental crises and the need for sustainable development, the fields of public health and environmental sciences have become increasingly interrelated. Both fields require interdisciplinary thinking and global solutions, which is largely directed by scientific progress documented in peer-reviewed journals. Journal editors play a critical role in coordinating and shaping what is accepted as scientific knowledge. Previous research has demonstrated a lack of diversity in the gender and geographic representation of editors across scientific disciplines. This study aimed to explore the diversity of journal editorial boards publishing in environmental science and public health. The Clarivate Journal Citation Reports database was used to identify journals classified as Public, Environmental, and Occupational (PEO) Health, Environmental Studies, or Environmental Sciences. Current EB members were identified from each journal’s publicly available website between 1 March and 31 May 2021. Individuals’ names, editorial board roles, institutional affiliations, geographic locations (city, country), and inferred gender were collected. Binomial 95% confidence intervals were calculated for the proportions of interest. Pearson correlations with false discovery rate adjustment were used to assess the correlation between journal-based indicators and editorial board characteristics. Linear regression and logistic regression models were fitted to further assess the relationship between gender presence, low- and middle-income country (LMIC) presence and several journal and editor-based indicators. After identifying 628 unique journals and excluding discontinued or unavailable journals, 615 journal editorial boards were included. In-depth analysis was conducted on 591 journals with complete gender and geographic data for their 27,772 editors. Overall, the majority of editors were men (65.9%), followed by women (32.9%) and non-binary/other gender minorities (0.05%). 75.5% journal editorial boards (n = 446) were composed of a majority of men (>55% men), whilst only 13.2% (n = 78) demonstrated gender parity (between 45–55% women/gender minorities). Journals categorized as PEO Health had the most gender diversity. Furthermore, 84% of editors (n = 23,280) were based in high-income countries and only 2.5% of journals (n = 15) demonstrated economic parity in their editorial boards (between 45–55% editors from LMICs). Geographically, the majority of editors’ institutions were based in the United Nations (UN) Western Europe and Other region (76.9%), with 35.2% of editors (n = 9,761) coming solely from the United States and 8.6% (n = 2,373) solely from the United Kingdom. None of the editors-in-chief and only 27 editors in total were women based in low-income countries. Through the examination of journal editorial boards, this study exposes the glaring lack of diversity in editorial boards in environmental science and public health, explores the power dynamics affecting the creation and dissemination of knowledge, and proposes concrete actions to remedy these structural inequities in order to inform more equitable, just and impactful knowledge creation.
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The settler state's taking of Indigenous children into care disrupts their communities and continues destructive, assimilationist policies. This article presents the perceptions of lawyers, social workers and judges of how Indigenous parents experience child welfare in Quebec. Our participants characterized those experiences negatively. Barriers of language and culture as well as mistrust impede meaningful participation. Parents experience epistemic injustice, wronged in their capacity as knowers. Mistrust also hampers efforts to include Indigenous workers in the system. Emphasizing state workers’ ignorance of Indigenous family practices and the harms of settler colonialism, participants called for greater training. But critical literature on professional education signals the limits of such training to change institutions. Our findings reinforce the jurisdictional calls away from improving the system towards empowering Indigenous peoples to run services of child welfare. The patterns detected and theoretical resources used are relevant to researchers of other institutions that interact with vulnerable populations.
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Organisé par l’Observatoire interdisciplinaire de création et de recherche en musique et le Centre des musiciens du monde, le colloque Femmes musiciennes du monde visait à explorer les parcours professionnels de musiciennes migrantes. Des conférences et tables rondes ont fait intervenir des chercheuses en sociologie, anthropologie, musicologie et ethnomusicologie ainsi que des musiciennes ayant immigré à Montréal. De la combinaison de ces savoirs scientifique et expérientiel s’est dégagée une série de difficultés et défis récurrents pour les femmes en musique : invisibilisation du travail, différenciations et discriminations genrées dans un milieu majoritairement masculin, enjeux liés au corps féminin ainsi qu’à la mobilité géographique. Or, il s’est aussi affirmé des spécificités d’expériences, de profils et de stratégies selon les parcours migratoires. Cette note de terrain synthétise les principaux constats, mais aussi les limites des discussions de ce colloque avant d’identifier quelques-uns des nombreux efforts qu’il reste à déployer pour mieux comprendre les réalités de telles artistes.
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''Le privilège de dénoncer cherche à savoir pourquoi les femmes et les filles noires sont largement absentes du débat public lorsqu'il est question de violences sexuelles. Kharoll-Ann Souffrant explore sans détour les raisons historiques de ce constat à partir d'exemples tirés du Québec, de la France et des États-Unis. Entre les impacts actuels de la colonisation et de l'esclavage, les stéréotypes liés à la sexualité des Noir·es ainsi que les failles du système de justice criminelle, l'autrice assemble les pièces du casse-tête pour révéler les dynamiques à l'œuvre derrière la marginalisation des femmes afrodescendantes. La parole des survivantes noires serait-elle doublement invisibilisée, tant par les institutions patriarcales que par un certain féminisme blanc et libéral qui aurait accaparé le mouvement #MeToo? Une invitation à élargir sans délai notre compréhension des violences sexuelles et racistes, et ce, pour le bénéfice de l'ensemble de la société. «Dans un Québec qui – comme tant de sociétés – s'élance encore d'un pas hésitant lorsqu'il s'agit de confronter le racisme systémique, la parole de Kharoll-Ann Souffrant est précieuse. Elle est une femme noire dont les racines se trouvent sur la terre où s'est érigée la première république noire au monde, à Haïti, née d'une révolution victorieuse contre la France coloniale, contre l'oppression esclavagiste. Aujourd'hui Kharoll-Ann Souffrant pose sa plume telle la digne héritière de celles et ceux qui se sont dressé·es il y a plus de deux cents ans. Avec verve, elle décrypte ce racisme conçu pour écraser ses aïeux, dont les résidus persistent à obstruer les regards qui se posent sur elle.» ''-- Site de l'éditeur.
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Les réalités entourant le statut de la demande d’asile au Québec sont encore très peu connues de la population québécoise, et les spécificités des femmes demandeuses d’asiles le sont encore moins. Cette recherche est à la fois d’actualité et d’avant-garde face à la carence de connaissances entourant la population des femmes demandeuses d’asile. Elle prône une documentation des expériences de ces femmes, tout en reconnaissant leurs savoirs comme des savoirs légitimes, valides et porteurs de connaissances pouvant améliorer ce processus politique et ainsi améliorer leurs conditions de vie. La question de recherche cible les expériences du processus d’asile canadien des femmes ayant immigré à Montréal. Grâce à une lunette analytique intersectionnelle et conceptualisant les savoirs expérientiels, les expériences de ces femmes sont appréhendées dans leur complexité et dans leur globalité. La dimension complexe est essentielle afin de ne pas tendre vers une homogénéisation de l’identité de « femme demandeuse d’asile » mais bien d’écouter et d’entendre la pluralité des voix et des expériences, et d’ainsi conjuguer la singularité et la collectivisation des expériences des femmes. La recherche s’ancre dans une méthodologie qualitative ainsi que dans une perspective féministe de recherche afin de rendre compte de l’objectif principal de la recherche, soit de documenter et re.connaître les expériences des femmes sur le processus d’asile canadien. Six entretiens individuels semi-dirigés ont été réalisés, à la suite de quoi les six femmes ont été invitées à participer à un groupe focus, auquel trois d’entre elles ont participé. Il a joué le rôle d’espace dialogique participant à la valorisation des femmes comme expertes de leur vécu et d’espace sécuritaire pour les femmes afin qu’elles valident ou invalident les premiers thèmes émanant de l’analyse préliminaire, le tout dans un principe féministe visant à laisser place aux premières concernées et de se situer dans une posture d’apprenante comme chercheuse. Les résultats sont présentés sous forme de six récits contenant de nombreux extraits d’entretiens et reconstruits systématiquement à l’aide de sept thèmes. Les six récits présentent ainsi un premier niveau d’analyse qui est ensuite approfondi dans la discussion sur les thèmes prédominants dans les entretiens et validés dans le groupe focus. Cette recherche prône alors des recommandations en se basant sur les connaissances produites par les femmes lors des collectes de données et permet de mettre en lumière les failles de ce processus institutionnalisé et de le remettre en question relativement aux enjeux discriminatoires envers les femmes. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : demande d’asile, demandeuses d’asile, femmes, expériences, intersectionnalité, savoir expérientiel, féminisme, discriminations, injustices, Canada, Québec.
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A intersecção de gênero, raça e classe marca os territórios de exclusão social, especialmente em um país que carrega cicatrizes da colonialidade patriarcal e capitalista em suas estruturas, como é o caso do Brasil. O objetivo deste trabalho é compreender o cuidado em um desses territórios: a cidade de Cubatão/SP. A investigação, feita entre 2017 e 2020, incluiu a pandemia da covid-19, que sobrecarregou o cuidado no território. O método foi a pesquisa qualitativa, com oficinas, observação participante e entrevistas de profundidade. O cuidado era majoritariamente oferecido por mulheres, líderes comunitárias e profissionais da atenção primária do Sistema Único de Saúde. Para analisar os dados, utilizou-se a hermenêutica de profundidade. O referencial teórico foi a costura das teorias feministas da ética do cuidado, ecofeministas e interseccionais. A pesquisa revelou diversos desafios e potencialidades, como o cuidado ético-político, eixo da busca por justiça socioambiental. , Abstract The intersection of gender, race and class marks the territories of social exclusion, especially in a country that carries scars of a patriarchal and capitalist colonialism in its structures, as is the case in Brazil. The objective was to understand care in this territory of exclusion in Cubatão, São Paulo, Brazil. The research, conducted between 2017 and 2020, included the pandemic of COVID-19, which overloaded care in this territory. The method was qualitative research, with workshops, participant observation and in-depth interviews. The care delivered by community leaders and primary health care professionals from the Brazilian National Health System was mostly performed by women. For data analysis, depth hermeneutics was used. The theoretical reference was the perspective of feminists: ecofeminist, intersectional and Care Ethics. The study showed several challenges and the ethical-political care as an axis in the search for social and environmental justice.
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Analysing the pandemic through a feminist political economy lens makes clear how gender, race, and class structures are crucial to the functioning of capitalism and to understanding the impacts of the pandemic. The way capital organises production and reproduction combines with structures of oppression, generating vulnerability among the racialised and gendered populations worst impacted by Covid-19. Using global data, this commentary shows that during the pandemic, women experienced relatively greater employment losses, were more likely to work in essential jobs, and experienced a greater reduction in income. Women were also doing more reproductive labour than men and were more likely to drop out of the labour force because of it. Analyses of capitalism in feminist political economy illustrate how capital accumulation depends on women's oppression in multiple, fundamental ways having to do with their paid and unpaid work. Women's work, and by extension their health, is the foundation upon which both production and social reproduction rely. Recognising the pandemic as endogenous to capitalism heightens the contradiction between a world shaped by the profit motive and the domestic and global requirements of public health.
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En mobilisant les outils de la sociologie, ce livre met à distance le discours moral ou humaniste sur l'adoption transraciale ou transnationale, afin d'aborder celles-ci d'un point de vue politique. Ces formes d'adoption sont en effet traversées par des enjeux qui vont au-delà de l'amour ou du désir d'enfant. Pour les comprendre, ce livre introduit une perspective théorique et militante encore trop peu connue en France : la justice reproductive, qui considère les disparités d'accès aux techniques reproductives, contraceptives, abortives et de stérilisation, ou encore les placements et les adoptions d'enfants, comme résultant d'inégalités systémiques. Le texte navigue entre un récit de vie poignant et des affiliations choisies aux théories critiques de la race, aux Cultural Studies, aux études féministes, aux études décoloniales et aux théories queer. Amandine Gay répond ainsi à l'urgence pour les personnes adoptées--et pour les autres--d'ouvrir un champ de réflexion, fondésur leurs expériences et expertises, analysant les rapports de pouvoir qui s'exercent dans l'adoption, et les structures conventionnelles de la parenté.
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Les mots de trop est un outil de lutte et de sensibilisation à destination de tous·tes les étudiant·es des milieux de la culture.
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In low-income and middle-income countries, such as those in sub-Saharan Africa and Latin America, the COVID-19 pandemic has had substantial implications for women’s wellbeing. Policy responses to the COVID-19 pandemic have highlighted the gendered aspect of pandemics; however, addressing the gendered implications of the COVID-19 pandemic comprehensively and effectively requires a planetary health perspective that embraces systems thinking to inequalities. This Viewpoint is based on collective reflections from research done by the authors on COVID-19 responses by international and regional organisations, and national governments, in Latin America and sub-Saharan Africa between June, 2020, and June, 2021. A range of international and regional actors have made important policy recommendations to address the gendered implications of the COVID-19 pandemic on women’s health and wellbeing since the start of the pandemic. However, national-level policy responses to the COVID-19 pandemic have been partial and inconsistent with regards to gender in both sub-Saharan Africa and Latin America, largely failing to recognise the multiple drivers of gendered health inequalities. This Viewpoint proposes that addressing the effects of the COVID-19 pandemic on women in low-income and middle-income countries should adopt a systems thinking approach and be informed by the question of who is affected as opposed to who is infected. In adopting the systems thinking approach, responses will be more able to recognise and address the direct gendered effects of the pandemic and those that emerge indirectly through a combination of long-standing structural inequalities and gendered responses to the pandemic.
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La place qu'occupe la religion dans l'espace public suscite depuis plusieurs années des débats difficiles dans la société québécoise. La Loi sur la laïcité de l'État, adoptée hâtivement par le gouvernement de la CAQ en 2019, en est la plus récente illustration. Tant par son contenu que par le processus de son adoption, la Loi 21 a provoqué des réactions passionnées. Mais que veut dire vivre et réguler la religion au quotidien au Québec à l'aune de la Loi sur la laïcité de l'État? C'est là la question à laquelle les 15 essais réunis ici tentent de répondre en examinant de façon critique les choix politiques faits par le gouvernement Legault et leurs conséquences immédiates et possibles. À partir de disciplines et de perspectives théoriques différentes, les auteurs et autrices proposent un arsenal argumentatif dont l'objectif premier est de déconstruire les raisons invoquées par le gouvernement Legault en faveur de la Loi sur la laïcité de l'État . Il apporte ainsi une contribution essentielle à un débat qui est loin d'être clos.
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Pourquoi le mot « race » est-il tabou ? Qu’en est-il quand on est, à la fois, victime de discriminations raciales et sexuelles ? Comment assumer son identité plurielle ? Un mardi sur deux, Rokhaya Diallo et Grace Ly reçoivent un·e invité·e pour explorer les questions raciales sur le mode de la conversation et du vécu.
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Sara R. Farris examines the demands for women's rights from an unlikely collection of right-wing nationalist political parties, neoliberals, and some feminist theorists and policy makers. Focusing on contemporary France, Italy, and the Netherlands, Farris labels this exploitation and co-optation of feminist themes by anti-Islam and xenophobic campaigns as “femonationalism.” She shows that by characterizing Muslim males as dangerous to western societies and as oppressors of women, and by emphasizing the need to rescue Muslim and migrant women, these groups use gender equality to justify their racist rhetoric and policies. This practice also serves an economic function. Farris analyzes how neoliberal civic integration policies and feminist groups funnel Muslim and non-western migrant women into the segregating domestic and caregiving industries, all the while claiming to promote their emancipation. In the Name of Women's Rights documents the links between racism, feminism, and the ways in which non-western women are instrumentalized for a variety of political and economic purposes.
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Émilie Monnet trace des parallèles entre la vie de Marguerite Duplessis et la cause des femmes, et plus particulièrement des femmes autochtones. Accompagnée de ses invité·e·s, Émilie parle de la tragédie des femmes disparues et de l’objectification dont elles sont encore victimes aujourd’hui,...