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La circulation d’enfants entre une mère biologique et des parents adoptifs soulève des questions sur la pluralité des systèmes de genre et les inégalités sociales méconnues jusqu’ici. Nous menons une réflexion sur la situation paradoxale qui lie deux systèmes de genre : en Inde, il enjoint des femmes non mariées à renoncer à vivre leur maternité et, en Occident, il pousse les femmes avec un emploi à retarder la conception de leur premier enfant, ce qui augmente le risque de fécondabilité réduite et ouvre la voie au recours à l’adoption. Notre étude, au Tamil Nadu (Inde), parmi les mères biologiques montre que la production d’enfants adoptables relève de rapports de pouvoir très complexes.
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Cet article explore la grand-maternité telle qu’elle est construite et vécue chez les Inuits du Nunavik, à partir d’une recension de la littérature ainsi que des résultats préliminaires d’une recherche qualitative visant à connaître le point de vue des grands-mères inuites sur leur place et leurs rôles au sein de la famille. L’étude met notamment en lumière la place centrale et indispensable des grands-mères dans les soins et l’éducation des petits-enfants. Elle soulève également certains questionnements quant à la pertinence des programmes psychosociaux actuellement en place. Ces observations tendent en faveur d’une reconnaissance du rôle essentiel des grands-mères inuites à travers la mise en place de programmes et de services mieux adaptés à cette clientèle.
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« The Promise of Happiness is a provocative cultural critique of the imperative to be happy. It asks what follows when we make our desires and even our own happiness conditional on the happiness of others: 'I just want you to be happy', 'I'm happy if you're happy'. Combining philosophy and feminist cultural studies, Sara Ahmed reveals the affective and moral work performed by the 'happiness duty', the expectation that we will be made happy by taking part in that which is deemed good, and that by being happy ourselves, we will make others happy. Ahmed maintains that happiness is a promise that directs us toward certain life choices and away from others. Happiness is promised to those willing to live their lives in the right way. Ahmed draws on the intellectual history of happiness, from classical accounts of ethics as the good life, through seventeenth-century writings on affect and the passions, eighteenth-century debates on virtue and education, and nineteenth-century utilitarianism. She engages with feminist, antiracist, and queer critics who have shown how happiness is used to justify social oppression, and how challenging oppression sometimes causes unhappiness. Reading novels and films including "Mrs. Dalloway", "The Well of Loneliness", "Bend It Like Beckham", and Children of Men, Ahmed considers the plight of the figures who are challenged by, and themselves challenge, the attribution of happiness to particular objects or social ideals: the feminist killjoy, the unhappy queer, the angry black woman, and the melancholic migrant. Through her readings, she raises critical questions about the moral order imposed by the injunction to be happy. »--Quatrième de couverture.
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Au 31 mars 2010, l’Association des femmes autochtones du Canada (AFAC) avait recueilli de l’information sur la disparition et la mort de plus de 580 femmes et filles autochtones au Canada. Cette constatation résulte de travaux de recherche quantitative et qualitative effectués sur une période de cinq ans. L’AFAC a obtenu en 2005 un financement pour l’initiative Soeurs par l’esprit – un projet de recherche, de sensibilisation et de politiques appuyé par Condition féminine Canada – pour déterminer les causes premières de la disparition et du meurtre de femmes et de filles autochtones, les circonstances qui entourent ce phénomène et les tendances en cette matière. L’AFAC a recueilli des éléments de preuve pour documenter de manière systématique les problèmes liés à la violence sur lesquels les femmes, les familles et les communautés tentaient d’attirer l’attention depuis la dernière génération. Ce que leurs histoires nous disent : Résultats de recherche de l’initiative Soeurs par l’esprit récapitule cinq ans de recherche sur la disparition et le meurtre de femmes et de filles autochtones au Canada. Ce rapport a pour but de répondre à trois questions fondamentales : Quelles sont les causes premières de la violence envers les femmes autochtones au Canada, les circonstances qui entourent ce phénomène et les tendances en cette matière? Combien de femmes et de filles autochtones au Canada sont disparues ou ont été retrouvées mortes, assassinées? Et pourquoi cette violence a-t-elle mené à un nombre aussi terriblement élevé de femmes et de filles autochtones disparues ou assassinées sans que la police ou le pouvoir judiciaire fasse la lumière sur ces affaires? Ce que leurs histoires nous disent présente des éléments de preuve démographiques et statistiques tirés de la base de données de Soeurs par l’esprit de l’AFAC, tout en situant le problème dans le contexte général des causes premières et des voies d’avenir pour la suite des choses. Ce rapport met également à contribution de l’information tirée de la documentation existante et met l’accent sur certaines des histoires et des expériences communiquées par les familles de femmes et de filles disparues ou assassinées. L’AFAC rappelle aux lectrices et aux lecteurs que chaque chiffre présenté ici représente une femme ou une fille aimée, qui manque à sa famille. Au 31 mars 2010, 582 cas de femmes et de filles autochtones disparues ou assassinées avaient été consignés dans la base de données de Soeurs par l’esprit de l’AFAC. La recherche de l’AFAC a révélé que les répercussions intergénérationnelles et la vulnérabilité qui résulte de la colonisation et des politiques de l’État – notamment les pensionnats indiens, la rafle des années 1960 et le système de protection de la jeunesse – sont des facteurs qui sous-tendent les résultats de la violence que subissent les femmes et les filles autochtones. Dans le résumé de la recherche et la détermination des tendances liées aux causes premières et aux circonstances entourant la violence, il y a un certain nombre de résultats clés qui devraient éclairer la prise de décisions en ce qui concerne les politiques et les services aux victimes ainsi que les mesures à adopter. Ces résultats clés sont appuyés par les thèmes communs qui émergent des histoires de vie que nous avions communiquées dans la première et les deuxièmes
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Cet article étudie la manière dont le discours de l’égalité-de-genre-et-des-libertés-sexuelles, qui a acquis un statut central dans les débats sur la citoyenneté et l’intégration en Occident, est amené à travailler la définition des frontières du « nous/non-nous » dans le contexte des récentes controverses autour des accommodements religieux au Québec. Alors que l’État-nation constitue le cadre le plus saillant dans lequel les frontières ethnoculturelles sont produites, le Québec, avec son ambigüité quant à la dominance ethnique et son projet irréalisé mais encore actuel de définition nationale et de souveraineté politique (sa séparation du Canada), s’avère un cas intéressant pour l’étude des processus de définition de frontières. L’examen des arguments relatifs à l’égalité de genre présents dans la couverture du débat sur les accommodements religieux proposée par la presse révèle des pratiques discursives de patrouille de frontières (boundary patrolling), comme le ravalement des conceptions minoritaires sur la féminité, la masculinité, le mariage et la sexualité au rang d’archaïsmes ou de pathologies. Non seulement ces pratiques discursives contribuent-elles à délégitimer les idéaux et les accommodements multiculturels, mais elles présentent le Québec, qui se qualifie lui-même de « tard-venu de la modernité », comme un promoteur de l’égalité de genre et des libertés sexuelles dont le statut exemplaire doit être protégé contre l’altérité religieuse.
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In this dissertation, I argue that the exemption of prisons from the rule of law fosters abusive institutional practices that reveal the race and gender dynamics of sexual abuse in prison and in the outside world. The first article, Beyond Modesty: Privacy in Prison and the Risk of Sexual Abuse, shows that Fourth Amendment privacy offers little protection against the cross-gender searches and surveillance that expose women prisoners to sexual abuse by male guards. It proposes a reinterpretation of Fourth Amendment privacy that would recognize a constitutional right to be free from the fear, risk and reality of prison sexual abuse. The second article, Impunity: Sexual Abuse in Women's Prisons, shows that an edifice of constitutional, statutory and common-law rules confers near-complete institutional immunity against nearly all prisoner claims of custodial sexual abuse. These immunity rules parallel those of historical status regimes which excluded low-status litigants from courts on the basis of race and gender, such as civil death, slavery, segregation and the common law of marriage and rape--with similar results: low-status women of color are exposed to systematic and institutionalized sexual abuse, and are prevented from seeking protection or redress from the courts. The third article, Our Prisons, Ourselves: Race, Gender and the Rule of Law, develops these insights in men's prisons. In the absence of enforceable external rules, staff and administrators often adopt a gendered practice of institutional governance that requires prisoners to prove their manhood by fighting, and penalizes unmanly men by allowing others to rape them. These unlawful gendered practices are obscured by a false but powerful racialized narrative: most people inside and outside prison believe, inaccurately, that prison rape is mainly black-on-white. By casting sexual violence as a "complex and intractable" race relations problem for which administrators are not to blame, the racial narrative bolsters the rationale for exempting prison administration from the rule of law. Thus the perception (and reality) of unchecked prison violence supplies a reason for courts not to interfere with the unlawful institutional policies that foster it.
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Au tournant du siècle, la lutte internationale contre l’homophobie et les controverses autour du mariage gay ont fait irruption dans la sphère publique, mobilisant acteurs associatifs et politiques. Pourtant, ces débats ont leurs points aveugles : les enjeux de race, de classe et les tensions postcoloniales. Du cinéma d’auteur à la pornographie, de la télévision à la photographie, Homo exoticus se penche sur la culture visuelle et la fabrique de l’identité gay française contemporaine. L’ouvrage analyse les discours et représentations qui opposent minorités sexuelles et ethnoraciales à l’aide des outils conceptuels des Cultural Studies et de la théorie queer. Il ouvre la voie à une critique de l’homonormativité, où s’articulent exotisme et discriminations, volonté d’assimilation républicaine et exclusions. Pour rester force de transformation sociale, la culture gay doit peut-être sonder le blanc de ses yeux et quitter les rivages de l’exotisme.
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L’approche théorique en émergence d’Essed (1991; 2002) sur l’exclusion ethnoculturelle ouvre une voie prometteuse pour mieux comprendre l’actualisation de ce concept. Fondée sur la prémisse que le racisme est inhérent à l’ordre social et à la culture dominante, l’exclusion est expérimentée à travers des pratiques familières, systématiques et récurrentes, cumulées au fil du temps. Au cours de l’hiver 2006, le Conseil de planification sociale d’Ottawa (CSPO) a organisé douze groupes d’entretien regroupant 64 volontaires, et ce, dans le but de cerner les pratiques d’exclusion qui touchent des familles d’origine somalienne, chinoise et libanaise. L’échantillon typique respecte le scénario migratoire et la diversité de chacune des trois communautés. Il se divise en quatre groupes : un de jeunes femmes, un de jeunes hommes, un de mères et un de pères. Les jeunes femmes de notre échantillon affrontent des barrières à leur intégration à la société canadienne, barrières érigées autant par leur famille et leur communauté d’origine que par des membres de la culture dominante. Leurs communautés étant préoccupées par d’autres enjeux, souvent socio-économiques, les jeunes femmes expérimentent donc une invalidation de leurs perceptions et un sentiment d’être différentes de leur culture d’origine. Les stratégies qu’elles adoptent pour s’y opposer reçoivent peu d’échos; ce silence augmente l’invalidation ressentie.
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Forced migration challenges and changes gender relations. The transnational activities of refugees resettled in the West create gender asymmetries among those who stay behind. This article explores the transnational marriages of young southern Sudanese women (‘invisible girls’), who either stayed in Sudan or remained in refugee camps in Kenya, to Sudanese men who were resettled to America, Canada or Australia (‘lost boys’). Incorporating gender as a relational category into the analysis of transnational practices that migrants and refugees engage in is important. The article argues that there is a need to put feminist analysis at the centre of transnational processes resulting from (forced) migration. It looks at the connections between different geographical locations, the impacts of the migration of young refugee men on bridewealth and marriage negotiations and the gender consequences for young women, men and their families. It is argued that transnational activities, such as marriage, contest, reconfigure and reinforce the culturally inscribed gender norms and practices in and across places. Transnational marriage results in ambiguous benefits for women (and men) in accessing greater freedoms. Anthropological analyses of marriage need a geographical focus on the transnational fields in which they occur. The article seeks to deepen understanding of the nuanced gendered consequences of transnationalism. It shows how gender analysis of actions taken across different locations can contribute to the theorisation of transnational studies of refugees and migrants.
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Dans une série d'essais courts, accessibles et éclairants, hooks explore les sujets déroutants et parfois controversés que les enseignants et les élèves l'ont invitée à aborder depuis la publication des précédents volumes à succès de sa série Teaching, Teaching to Transgress et Teaching Community . . Les questions sont variées et vastes, allant de la question de savoir si un enseignement significatif peut avoir lieu dans une grande salle de classe à la confrontation des problèmes d'estime de soi. Un professeur, par exemple, a demandé comment les professeures noires peuvent maintenir une autorité positive dans une salle de classe sans être vues à travers le prisme de stéréotypes racistes et sexistes négatifs. Un enseignant a demandé comment gérer les larmes en classe, tandis qu'un autre voulait savoir comment utiliser l'humour comme outil d'apprentissage. Abordant les questions de race, de sexe et de classe dans ce travail, hooks discute de l'équilibre complexe qui nous permet d'enseigner, de valoriser et d'apprendre des œuvres écrites par des auteurs racistes et sexistes. Soulignant l'importance de la lecture, elle insiste sur la primauté de la liberté d'expression, une éducation démocratique de l'alphabétisation. Tout au long de ces essais, elle célèbre le pouvoir transformateur de la pensée critique. C'est un travail intellectuel provocateur, puissant et joyeux. C'est une lecture incontournable pour tous ceux qui s'intéressent à l'éducation aujourd'hui.
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Dans « Heterosexualism and the Colonial/Modern Gender System » (Lugones 2007), j’ai proposé de lire la relation entre le colonisateur et le colonisé en termes de genre, de race et de sexualité. Je n’entendais pas par là ajouter une lecture genrée et une lecture raciale aux relations coloniales déjà comprises. J’ai plutôt proposé une relecture de la modernité coloniale capitaliste moderne elle-même. C’est parce que l’imposition coloniale du genre traverse les questions d’écologie, d’économie, de gouvernement, de relations avec le monde des esprits et de connaissance, ainsi que les pratiques quotidiennes qui nous habituent à prendre soin du monde ou à le détruire. Je propose ce cadre non pas comme une abstraction de l’expérience vécue, mais comme une lentille qui nous permet de voir ce qui est caché de notre compréhension de la race et du genre et de la relation de chacun avec l’hétérosexualité normative.
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This article elaborates an intimate justice framework to help guide research on sexual satisfaction. Using a critical historiography approach, I examine the etiology and development of the psychological construct of “satisfaction” over the last century and argue that social and political antecedents to satisfaction ratings are an essential and under-theorized aspect of research in this field. By examining what are considered to be the most influential definitions in life satisfaction research, I identify conceptual gaps, oversights, and disagreements that characterize this body of work, and specifically its theoretical treatment of inequity. Moving to the intimate domain, I argue that the field of sexual satisfaction must include theories and methods that systematically consider the role of social and sexual stigmas as antecedents to sexual satisfaction ratings. In the conclusion, building from existing social justice theories, I propose an intimate justice framework as a means to guide research that can highlight issues of entitlement and deservingness in sexual satisfaction research. This is particularly important as sexual satisfaction is increasingly used as an indicator of individual and relational well-being; however, this construct is presently limited and inadequately measured for women and men who experience limited sexual rights in the socio-political domain because of their gender and/or sexual minority status.
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Nelson analyzes not only how, where, why and by whom black female subjects have been represented in Western art, but also what the social and cultural impacts of the colonial legacy of racialized Western representation have been. She poses questions about the concepts of production, the consequences of comsumption and more
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A critique of how the World Bank encourages gender norms, Developing Partnerships argues that financial institutions are key players in the global enforcement of gender and family expectations. By combining analysis of documents produced and sponsored by the World Bank with interviews of World Bank staffers and case studies, Kate Bedford presents a detailed examination of gender and sexuality in the policies of the world’s most influential development institution.
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L’Europe n’est plus le centre du monde. Pourtant, les catégories de pensée et les concepts politiques occidentaux continuent de régir les discours produits sur les mondes non occidentaux, perpétuant l’idée selon laquelle l’histoire de l’ensemble des sociétés humaines devrait être lue au prisme de l’évolution de ce continent. Or le capitalisme n’a pas réussi à unifier l’humanité. S’il s’est mondialisé, il ne s’est pas universalisé. D’où la nécessité de provincialiser l’Europe, autrement dit de reconnaître que l’appareil scientifique occidental ne suffit pas à comprendre nombre d’éléments des sociétés et des cultures des pays du Sud. Dipesh Chakrabarty montre dans ce classique de la pensée postcoloniale que le temps historique est pluriel, que les sociétés participent de temporalités hétérogènes constitutives d’une multiplicité irréductible de manières d’être au monde. Ce faisant, il invite à penser la diversité des formes que peut prendre la modernité politique ainsi que des futurs qui se construisent aujourd’hui.
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Le sexe du militantisme propose une analyse de la (re)production des rapports de pouvoir au travers des pratiques militantes, saisissant les logiques par lesquelles les inégalités de genre, de classe et de race imprègnent le militantisme, qu'il soit de gauche ou de droite, progressiste ou conservateur. Premier ouvrage en français à explorer le militantisme dans une perspective de genre à partir de recherches empiriques sur les partis, les syndicats et les mouvements sociaux, il rassemble des politistes, sociologues, anthropologues et historiennes dont le souci est de ne pas appréhender les luttes politiques comme si elles étaient « neutres » et non sexuées. Une contribution majeure à l'étude des mobilisations collectives qui complète les analyses classiques, aveugles aux rapports de genre.
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La pensée féministe s'est historiquement attachée, depuis -- voire en dehors de -- la tradition matérialiste, à montrer que le rapport de classe n'épuise pas l'expérience de la domination vécue par les femmes et, plus généralement, par les minorités sexuelles. Plus encore, en élaborant des outils d'analyse tels que le mode de production domestique , les rapports sociaux de sexe ou le rapport de genre , la pensée féministe a travaillé sur l'imbrication des rapports de pouvoir, dénaturalisant la catégorie de sexe à l'aune de ses déterminations historico-sociales. Depuis quelques années en France, la réflexion sur l'imbrication des rapports de pouvoir s'est complexifiée davantage, notamment sous l'influence des travaux nord et sud-américains, mais aussi caribéens ou indiens. Les problématiques relatives aux identités sexuelles, aux régimes de sexualité, mais aussi celles articulant le genre et la nation, la religion et/ou la couleur, ont permis de développer un véritable champ de réflexion. La question cruciale de l'articulation du sexisme et du racisme, notamment, a ainsi renouvelé tout autant l'agenda des mouvements féministes que la recherche universitaire. Cet ouvrage a pour but d'interroger les différents outils critiques pour penser l'articulation des rapports de pouvoir. Tout en interrogeant leur mode propre de catégorisation (les catégories de sexe et de race ont-elles méthodologiquement le même statut que la classe ? À quelles conditions utiliser la catégorie de race comme une catégorie d'analyse ? L'analyse en termes de classe a-t-elle été éclipsée par l'analyse croisée du sexisme et du racisme, après les avoir longtemps occultés ?...) cet ouvrage discute les différents modes de conceptualisation de ce que l'on pourrait appeler l'hydre de la domination : analogique, arithmétique, géométrique, généalogique. À partir de différentes traditions disciplinaires (sociologie, science politique, philosophie, psychologie, littérature...), les contributions ici réunies présentent un état des lieux des diverses appréhensions de l'imbrication des rapports de pouvoir -- intersectionnalité , consubstantialité , mondialité , postcolonialité , ... et, ce faisant, (re)dessinent les contours d'une véritable épistémologie de la domination. (
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Les films comptent - tel est le message de Reel to Real , la collection classique d'essais sur le cinéma de bell hooks. Ils comptent sur le plan personnel, nous offrant des moments inoubliables, voire des expériences qui changent la vie et ils peuvent également nous confronter aux problèmes sociaux les plus profonds de race, de sexe et de classe. Ici, Bell Hooks, l'une des critiques culturelles les plus célèbres et les plus passionnantes d'Amérique, revient sur des films qui l'ont émue et provoquée, de Pulp Fiction de Quentin Tarantino à l'œuvre de Spike Lee. Comprenant également ses conversations avec des maîtres cinéastes tels que Charles Burnett et Julie Dash, Reel to Real est une lecture incontournable pour quiconque pense que les films valent la peine d'être discutés.