Votre recherche
Résultats 6 ressources
-
La présente recherche vise à pallier le manque de données sur la stérilisation imposée de femmes des Premières Nations et Inuit au Québec. Il s’agit d’une occasion unique pour les femmes des Premières Nations et Inuit au Québec de faire connaître leur histoire et de témoigner dans un cadre respectueux des principes de recherche avec les peuples autochtones (Asselin et Basile, 2012). À notre connaissance, aucune étude n’a encore été menée sur le sujet au Québec, si bien que ce projet semble tout à fait inédit et permet de répondre à un réel besoin de faire avancer la recherche sur cette problématique. Dans cette intention, la recherche sur la stérilisation imposée des femmes des Premières Nations et Inuit permet de mettre en lumière les enjeux sous-jacents de cette problématique. Ainsi, la notion de consentement libre et éclairé est au coeur de la recherche, tout comme l’étude du racisme et de la discrimination systémique vécue par les femmes autochtones au sein du système de santé.
-
Le présent rapport de recherche s’inscrit dans les mobilisations autour de l’enjeu public que représentent les disparitions et les assassinats de femmes ou de filles autochtones au Canada. Considérant que l’autochtonie urbaine est un phénomène important au Québec, que la majorité des cas de disparition et d’assassinat de filles et de femmes autochtones ont lieu en milieu urbain et qu’il existe un manque patent de données portant spécifiquement sur Tiohtiá:ke/Montréal, le présent rapport examine cette « crise sociale » au sein de cet espace urbain. L’objectif de la recherche est de comprendre la réponse du Service de police de la ville de Montréal (SPVM) face à ces disparitions et assassinats. Bien que nos données démontrent qu’il y a consensus autour de la nécessité d’une collaboration entre le SPVM et les organisations communautaires et autochtones pour aborder de manière efficace la problématique, nous avons également constaté de nombreuses difficultés entourant la relation et la collaboration entre le SPVM et les personnes concernées par les disparitions et les assassinats de femmes et de filles autochtones. Des entretiens réalisés auprès de membres du SPVM et d’intervenants et intervenantes et une analyse du discours des personnes participantes, nous permettent de mettre en lumière les différentes dimensions des difficultés dans cette relation de collaboration. Nous soutenons que non seulement le phénomène des femmes et filles autochtones disparues et assassinées doit être saisi en tenant compte du cadre juridique des droits humains, mais la réponse à cette situation de la part des autorités doit également s’y conformer. C’est aussi dans ce cadre que sont formulées les huit recommandations finales adressées au SPVM et aux autorités publiques.
-
Télécharger en .pdf Dans le cadre de la Journée nationale des peuples autochtones, c’est avec grand plaisir que nous partageons avec vous notre dossier sur le droit et les femmes autochtones. L’objectif de ce dossier est de permettre de mieux comprendre les réalités vécues par les femmes autochtones et aussi de mettre fin à certains mythes véhiculés par la société autour des communautés autochtones.
-
Depuis quelques années, la ville de Juárez au Mexique est devenue synonyme de violence extrême. Elle est en effet un des principaux sites de la guerre sans merci que se livrent les différents cartels de la drogue au pays. L’offensive actuelle de l’État mexicain pour enrayer cette violence tend à faire oublier que Ciudad Juárez reste le lieu emblématique de ce qu’on appelle aujourd’hui le féminicide. Depuis le milieu des années 1990 à ce jour, plus d’un millier de femmes ont été tuées dans cette ville de moins de deux millions d’habitants. Dans plusieurs cas, les cadavres ont été retrouvés dans le désert entourant la ville ou sur des terrains vagues, et portaient des marques de torture et de sévices sexuels. Or, la plupart de ces crimes sont restés impunis. Le terme « féminicide » s’est peu à peu imposé comme un concept privilégié pour traiter de cette situation intolérable qui est loin d’être propre au Mexique. S’il désigne d’abord et avant tout le fait de tuer une femme pour le simple fait d’en être une, le concept de féminicide met aussi en cause la responsabilité de tous les paliers de l’État dont les acteurs contribuent par leur négligence ou leur désinvolture à maintenir l’impunité. Tant que les stéréotypes prévaudront dans la société mexicaine et que l’impunité continuera de sévir, on peut s’attendre à ce que le féminicide non seulement continue de se produire, mais aussi qu’il se répande et se reconfigure. Le féminicide est le point extrême d’un continuum de violences contre les femmes et comporte des caractéristiques différentes de celles qui s’exercent à l’encontre des hommes. On ne pourra enrayer ces violences qu’en reconnaissant et en traitant ce continuum qui, malgré des caractéristiques transversales propres au patriarcat, se déploie différemment selon les contextes sociaux. Ciudad Juárez et le Mexique sont loin d’avoir le monopole du féminicide et de l’impunité. Sur ce point précisément, la dénonciation du féminicide au Mexique par une féministe du Nord ne tient nullement d’une rhétorique de sauvetage des « pauvres femmes du Sud ». Le féminicide sévit également au Canada, particulièrement à l’endroit de femmes autochtones, et il est tout aussi nécessaire et urgent de le dénoncer. C’est l’objectif que poursuit l’auteure dans le texte présenté ici.
-
Au 31 mars 2010, l’Association des femmes autochtones du Canada (AFAC) avait recueilli de l’information sur la disparition et la mort de plus de 580 femmes et filles autochtones au Canada. Cette constatation résulte de travaux de recherche quantitative et qualitative effectués sur une période de cinq ans. L’AFAC a obtenu en 2005 un financement pour l’initiative Soeurs par l’esprit – un projet de recherche, de sensibilisation et de politiques appuyé par Condition féminine Canada – pour déterminer les causes premières de la disparition et du meurtre de femmes et de filles autochtones, les circonstances qui entourent ce phénomène et les tendances en cette matière. L’AFAC a recueilli des éléments de preuve pour documenter de manière systématique les problèmes liés à la violence sur lesquels les femmes, les familles et les communautés tentaient d’attirer l’attention depuis la dernière génération. Ce que leurs histoires nous disent : Résultats de recherche de l’initiative Soeurs par l’esprit récapitule cinq ans de recherche sur la disparition et le meurtre de femmes et de filles autochtones au Canada. Ce rapport a pour but de répondre à trois questions fondamentales : Quelles sont les causes premières de la violence envers les femmes autochtones au Canada, les circonstances qui entourent ce phénomène et les tendances en cette matière? Combien de femmes et de filles autochtones au Canada sont disparues ou ont été retrouvées mortes, assassinées? Et pourquoi cette violence a-t-elle mené à un nombre aussi terriblement élevé de femmes et de filles autochtones disparues ou assassinées sans que la police ou le pouvoir judiciaire fasse la lumière sur ces affaires? Ce que leurs histoires nous disent présente des éléments de preuve démographiques et statistiques tirés de la base de données de Soeurs par l’esprit de l’AFAC, tout en situant le problème dans le contexte général des causes premières et des voies d’avenir pour la suite des choses. Ce rapport met également à contribution de l’information tirée de la documentation existante et met l’accent sur certaines des histoires et des expériences communiquées par les familles de femmes et de filles disparues ou assassinées. L’AFAC rappelle aux lectrices et aux lecteurs que chaque chiffre présenté ici représente une femme ou une fille aimée, qui manque à sa famille. Au 31 mars 2010, 582 cas de femmes et de filles autochtones disparues ou assassinées avaient été consignés dans la base de données de Soeurs par l’esprit de l’AFAC. La recherche de l’AFAC a révélé que les répercussions intergénérationnelles et la vulnérabilité qui résulte de la colonisation et des politiques de l’État – notamment les pensionnats indiens, la rafle des années 1960 et le système de protection de la jeunesse – sont des facteurs qui sous-tendent les résultats de la violence que subissent les femmes et les filles autochtones. Dans le résumé de la recherche et la détermination des tendances liées aux causes premières et aux circonstances entourant la violence, il y a un certain nombre de résultats clés qui devraient éclairer la prise de décisions en ce qui concerne les politiques et les services aux victimes ainsi que les mesures à adopter. Ces résultats clés sont appuyés par les thèmes communs qui émergent des histoires de vie que nous avions communiquées dans la première et les deuxièmes
-
Table de matières: Pour une participation équitable des femmes des Premières nations à la gestion des affaires publiques, Judith F. Sayers et Kelly A. MacDonald. Les femmes des Premières nations et la gouvernance : Étude sur les coutumes et les nouvelles pratiques chez les femmes de la Première nation de Lake Babine, Jo-Anne Fiske, Melonie Newell et Evelyn George. La gouvernance des Premières nations, la Loi sur les Indiens et les droits à l’égalité des femmes, Wendy Cornet.