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Résultats 82 ressources
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Même si la misogynie et les agressions sexuelles sont des problèmes bien connus et depuis longtemps dénoncés par des féministes militant dans les réseaux de gauche et d’extrême-gauche, les textes d’analyse sur l’antiféminisme de gauche restent relativement rares dans la vaste production d’études sur l’antiféminisme en général
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The COVID-19 pandemic has drawn attention to the home as a work environment, but the focus has centered on the experiences of paid workers. Stay-at-home mothers (SAHMs), for whom the home was already a workplace, have received little attention. This article explores how pandemic-induced lockdowns impacted SAHMs' working conditions and their experiences of childrearing. Combining a Marxist-feminist conceptualization of domestic labor with a labor process framework, we performed a qualitative content analysis of vignettes SAHMs shared about their day-to-day domestic labor in an online mothering community. Our findings show that, under lockdown conditions, the primacy given to partners' paid work combined with children's increased demands for care and attention reduced SAHMs work autonomy and exacerbated gender inequalities in the home. Combining labor process theory with literature on motherwork illuminates the home as a gendered work environment and enhances understanding of how changing conditions of domestic labor can intensify gender inequalities (and workers' awareness of them) that typically remain “hidden in the household.”. © 2022 John Wiley & Sons Ltd.
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Academic mothers perform intersected roles. They carry out their profession in workplaces, while they take the "second shift" of motherhood back to their families. The contested expectations in family and career built by the heterosexual matrix cause tension to academic mothers. We qualitatively investigate the interview data of six Chinese women academics on how they perform to negotiate their motherhood and academic work in the context of Chinese higher education, driven by the Butlerian theoretical concept of the heterosexual matrix. The findings suggest that Chinese academic mothers play a zero-sum game between being mothers and being academics, deriving from their ontological responsibilities of motherhood. We conclude that in the masculine academia, these women academics help maintain the heterosexual matrix by satisfying the gender normativity when they negotiate their performances in their family and career; meanwhile, most have developed some strategies to achieve their career advancement.; Competing Interests: The authors declare that the research was conducted in the absence of any commercial or financial relationships that could be construed as a potential conflict of interest. (Copyright © 2022 Bao and Wang.)
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Ce rapport présente les résultats d’une étude menée depuis 2020 afin de mettre en lumière la place des femmes dans le secteur. Cette étude a été dirigée par Joëlle Bissonnette, pour et avec la collaboration de la Fondation Musicaction et grâce à l’appui du Gouvernement du Canada. Au terme de cette vaste étude, plus de 600 témoignages ont pu être recueillis et analysés. Ceux-ci ont permis de relever les défis particuliers rencontrés par les femmes dans le secteur et de faire ressortir des pistes de solution pouvant favoriser leur épanouissement professionnel. Les pistes de solution dégagées reflètent les besoins exprimés par les participantes, des femmes de tous les corps de métier, et les recommandations qu’elles ont formulées pour répondre aux défis soulevés. En somme, ces résultats peuvent servir de coffre à outils pour inspirer toutes les parties prenantes du secteur, selon leur champ d’action respectif, et ainsi stimuler une meilleure inclusion des femmes dans l’industrie canadienne francophone.
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Des études démontrent que la convergence du néolibéralisme et des impératifs de la nouvelle gestion publique crée des conditions dans lesquelles les prestataires de services sociaux entreprennent divers types de travail non rémunéré, réaffirmant le rôle du genre dans la prestation de services. En s’appuyant sur ces arguments, cette étude explore le processus par lequel les pratiques non rémunérées restructurent le genre dans les organisations de services sociaux, en utilisant le concept de « travail invisible ». En appliquant la méthode d’enquête de l’ethnographie institutionnelle, nous examinons les expériences des travailleurs des services sociaux dans le secteur public israélien et opérationnalisons le travail non rémunéré comme des ressources personnelles informelles que les travailleurs fournissent aux clients. L’analyse de 185 entretiens approfondis a révélé trois principaux cadres discursifs que les travailleurs utilisent pour justifier la fourniture de ressources personnelles. Grâce à ces cadres, les pratiques informelles deviennent invisibles en tant que travail à plusieurs niveaux – pour soi-même, pour l’organisation et pour la société. Tout comme le travail invisible dans le ménage, son invisibilité sur le lieu de travail constitue une force principale dans la reproduction des organisations de services sociaux sexuées.
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Organisé par l’Observatoire interdisciplinaire de création et de recherche en musique et le Centre des musiciens du monde, le colloque Femmes musiciennes du monde visait à explorer les parcours professionnels de musiciennes migrantes. Des conférences et tables rondes ont fait intervenir des chercheuses en sociologie, anthropologie, musicologie et ethnomusicologie ainsi que des musiciennes ayant immigré à Montréal. De la combinaison de ces savoirs scientifique et expérientiel s’est dégagée une série de difficultés et défis récurrents pour les femmes en musique : invisibilisation du travail, différenciations et discriminations genrées dans un milieu majoritairement masculin, enjeux liés au corps féminin ainsi qu’à la mobilité géographique. Or, il s’est aussi affirmé des spécificités d’expériences, de profils et de stratégies selon les parcours migratoires. Cette note de terrain synthétise les principaux constats, mais aussi les limites des discussions de ce colloque avant d’identifier quelques-uns des nombreux efforts qu’il reste à déployer pour mieux comprendre les réalités de telles artistes.
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Quel est le lien entre la charge mentale et l’épanouissement sexuel des femmes au sein des couples hétérosexuels? On fait le point. Dans le livre Women Who Run With the Wolves, la psychanalyste Clarissa Pinkola Estés écrit : « Il y a cette drôle de chose à propos du nettoyage de la maison… c’est que c’est une tâche qui n’est jamais terminée. C’est la façon parfaite d’empêcher une femme de faire quoi que ce soit d’autre. » L’autrice parle ici du processus créatif : elle affirme que l’art ne peut pas être pratiqué que dans des moments « volés », entre une brassée de lavage et la préparation du souper. Que l’art prend du temps et que l’artiste doit agir avec ses pulsions et, pour y arriver, être en mesure de se reposer.
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Si le rap accède de nos jours à une certaine légitimité culturelle, le travail des rappeuses reste encore largement dans l’ombre. Ce sont les voix masculines qui se sont imposées dans le milieu du rap québécois, comme en témoigne l’intérêt que leur manifestent les maisons de disques (labels) et les stations de radio commerciales. Cet article propose une analyse des textes de deux rappeuses, MCM et Donzelle, afin d’observer comment elles construisent leur autorité lyrique, c’est-à-dire la crédibilité de leur prise de parole, la validité idéologique de leurs propos et la valeur esthétique de leur chant. Trois stratégies sont mises en place. Les rappeuses intègrent d’abord à leur rap un point de vue sexiste afin de reproduire le contexte social et discursif dans lequel elles oeuvrent. Ensuite, elles proposent une autre représentation des femmes afin de répondre à l’imaginaire sexiste dont s’est parfois nourrie la parole rap. Enfin, MCM et Donzelle créent leur propre esthétique, jouant pour ce faire avec les codes du trash, prégnant dans leur art
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"La politique internationale est un monde d'hommes », disait en 1988 la féministe étatsunienne Ann Tickner, théoricienne des relations internationales. Il semble que cette constatation soit toujours d'actualité quelque trente années plus tard. Dès la création de la première chaire de recherche dans ce domaine, en 1919, c'est une vision masculine et occidentale du monde qui a prédominé. Les choses sont en train de changer, lentement, avec la place de plus en plus grande que prennent divers groupes de femmes au sein des facultés universitaires et des instances de pouvoir, et ce, partout dans le monde.Cet ouvrage au pari ambitieux - relevé avec brio - présente la variété et la richesse méthodologique et théorique des perspectives féministes sur les relations internationales, qui déconstruisent un certain récit conservateur de la discipline et offrent une vision approfondie des débats internationaux. Vingt-neuf chercheuses et deux chercheurs d'une douzaine de pays, associés à une vingtaine d'institutions, proposent des contributions sur la gouvernance mondiale, l'économie politique, la sécurité internationale et les mouvements transnationaux dans leur imbrication avec le genre, l'hétéronormativité, le racisme systémique, le colonialisme, les enjeux autochtones ou l'immigration."-- Fourni par l'éditeur.
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This article addresses overnight guest hosting, which is a widespread solidarity practice among rural-to-urban migrants in Turkey. The fieldwork, based on in-depth interviews with 28 first-generation migrant women, reveals that it was mostly the young migrant women who shouldered hosting tasks as gendered unpaid work, which deepen their time poverty and reinforce their dependence on family. The analysis highlights the links between intersectional disadvantages of young migrant women and poverty, the failure of the welfare state to provide social assistance for migrants, and the familialist character of social policy during the peak years of migration. © 2022 The Author(s). Published by Oxford University Press.
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We utilized the emotional labor triangle to understand how 16 Black women students who attended Historically white colleges and universities (HWCUs) navigated gendered-racialized oppressive environments that mattered to their academic success. This study contributes to a gap in the literature, as much of the research focused on students of color without disaggregating for gender or other social identities. In addition, the literature is scant on experiences of Black women students use of emotional labor. Emotional labor has largely been studied from a management perspective. Through qualitative semi-structured interviews, we examined the emotional labor Black women expended while pursuing their undergraduate degree. We employed a qualitative, intersectional, methodological approach to foreground historically marginalized voices and situated the study in the hypervisibility Black women participants described feeling as space invaders on their historically White undergraduate campus and at the same time the invisibleness of their voice and masking of their feelings as they encountered gendered racism. Further, we emphasized the emotional toll and stress that may occur for Black women when they do not utilize engaged coping mechanisms while expending their emotional labor. The study holds implications for educators to address emotional labor inequities within HWCUs. (PsycInfo Database Record (c) 2021 APA, all rights reserved) © 2019 National Association of Diversity Officers in Higher Education
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Cet article explore les performances raciales et l'hypersexualisation des femmes noires dans l'industrie du sexe néerlandaise. Dans le commerce mondial du sexe, les femmes racialisées sont constamment considérées comme des victimes du trafic sexuel sans aucune agence, en particulier les travailleuses du sexe migrantes dans les pays européens. Bien qu'il existe une abondante littérature sur la manière dont la hiérarchie raciale affecte les femmes noires dans l'industrie du sexe aux États-Unis, de telles recherches pertinentes font défaut en Europe. Dans cette recherche exploratoire, je déconstruis les images des femmes noires et situe son récit aux Pays-Bas. Avec des entretiens semi-directifs et approfondis, j'ai l'intention de mettre en évidence comment les travailleuses du sexe noires interprètent des images de noirceur et des stéréotypes raciaux lorsqu'elles séduisent des clients masculins. Mon cadre théorique comprend les « images de contrôle » de Patricia Hill Collins, les « archives culturelles » de Gloria Wekker,
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Objectif Cette recherche examine la manière dont les mères latines sans papiers négocient le conflit travail-famille dans un contexte de politiques d’immigration restrictives. Arrière-plan Aux États-Unis, les femmes continuent de lutter contre les tensions entre travail et famille, et les femmes pauvres sont confrontées à des contraintes particulières. Les immigrées latinos se sont de plus en plus installées et ont fondé des familles aux États-Unis, et ont rejoint le marché du travail dans des emplois à bas salaires. Contrairement aux femmes nées aux États-Unis, ces femmes doivent faire face à des politiques d’immigration restrictives, ce qui suggère de nouveaux domaines de compréhension des inégalités intersectionnelles qui façonnent le conflit travail-famille. Méthode Les résultats sont basés sur des entretiens approfondis menés auprès de 45 mères immigrantes latinos en Caroline du Nord qui avaient une expérience du marché du travail rémunéré. Les sujets d'entretien comprenaient la famille, le travail et la migration tout au long de la vie des femmes. Résultats Les contextes politiques spécifiques au lieu, les conditions de travail, les attentes patriarcales et le manque d'accès aux réseaux de soins remettent en question la capacité des immigrantes latines à remplir le double rôle de mère qu'elles occupent à la fois en tant que pourvoyeuses de famille et en tant que soignantes et nourricières de leurs enfants. Conclusion Les attentes sociales liées à la maternité ajoutent une dimension de précarité au statut vulnérable des femmes en tant que travailleuses sans papiers et démontrent l’impact genré des politiques d’immigration. Conséquences Les politiques restrictives rendent de plus en plus difficile pour les femmes sans papiers d’obtenir ou de changer d’emploi sur le marché du travail à bas salaires. Les résultats soulignent l’importance de prendre en compte le statut d’immigrant dans les études sur les conflits travail-famille, en particulier à l’heure où les politiques ciblant les immigrés s’intensifient.
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"Depuis plusieurs années et sous l'impulsion de mouvements sociaux comme #MeToo, de nombreuses affaires de violences sexistes et sexuelles, impliquant des personnalités publiques ou des institutions connues, éclatent au grand jour dans les médias. Ces différents témoignages de femmes mettent en lumière l'ampleur des violences sexistes et sexuelles dans le monde. Comment expliquer une telle prévalence? Quels processus psychologiques peuvent conduire à l'apparition de stéréotypes, de préjugés et de discriminations sexistes? L'objectif de cet ouvrage, rassemblant 45 chercheurs francophones, est de contribuer à la compréhension des conséquences des discriminations sexistes, mais surtout d'aider à décrypter leurs mécanismes. Le phénomène s'avère complexe et très souvent subtil, prenant diverses formes et étant profondément inscrit dans les rouages de la société et des rapports humains. En plus des analyses présentées dans l'ouvrage, différentes pistes d'action sont proposées pour les entreprises et les institutions souhaitant promouvoir un environnement de travail inclusif."--Quatrième de couverture.
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Le paradoxe des écoles d’art est de se présenter comme des lieux d’apprentissage de ce qui ne s’apprend pas : le “talent” est ce que l’on possède à titre personnel. Et ce alors même que l’accès à la formation artistique est aujourd’hui un élément clé dans la construction des trajectoires professionnelles des artistes. Une vision courante de ces écoles est ainsi qu’elles se contentent de faire éclore les “talents” qu’elles repèrent, nourrissent et accompagnent. Prenant le contre-pied de cette conception individuelle de la réussite, ce volume montre que la classe sociale, le genre ou la « race » sont décisifs à l’entrée dans les formations comme au fil de la scolarité ou à sa sortie. À travers l’étude de multiples arts — cirque, théâtre, arts visuels, mode, musique et photographie — sont montrées les différentes manières dont les formations artistiques participent à la construction invisible et “naturelle” de ces inégalités qui se répercutent ensuite en profondeur dans les univers artistiques eux-mêmes.
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Drawing on data from a UK study conducted in 2014/2015, based on qualitative interviews with 25 working parent, heterosexual couples on their domestic division of labour, I argue that the interactive methodology of the ‘Household Portrait’ not only provides data on the distribution of household labour but also reveals gender differences in how domestic labour is conceptualised and measured. Disagreements and inconsistencies between couples over who ‘mostly’ does various tasks embody gendered perceptions of the meaning of doing domestic tasks and the appropriate temporal frame for evaluating individual contributions. Partners’ joking competition over their respective contributions highlight not just the normative expectations guiding what women and men feel they should do but also the criteria that they think should be used to measure their contributions. © The Author(s) 2020.
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Alors que le virus COVID-19 se propage à travers le monde, de nombreux gouvernements ont fermé les écoles , les crèches et autres établissements de garde d'enfants. Avec de plus en plus de personnes travaillant à domicile , il est probable que de nombreuses familles se retrouveront dans une situation où les deux parents essaient de travailler depuis la table de la cuisine tout en essayant de faire l'école à la maison aux enfants . En plus des tâches ménagères habituelles, comme la cuisine et le ménage, ces tâches peuvent représenter une charge supplémentaire pour de nombreux parents à l'heure actuelle. Il est cependant probable que même si les deux parents sont désormais à la maison, une grande partie des tâches « domestiques » reposera toujours sur les épaules des femmes de la maison. Tout comme la ménagère des années 1950, les femmes devront non seulement préparer des repas savoureux, garder la maison propre et bien rangée et divertir les enfants, mais elles devront également faire tout cela tout en travaillant à domicile.
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Bienvenue dans un monde fait pour les hommes ... Imaginez un monde où votre téléphone portable vous glisse des mains parce qu'il est trop grand, où vous faites la queue des heures pour aller aux toilettes, où les médicaments que l'on vous prescrit peuvent être mauvais pour votre corps, et où un grand nombre de vos heures travaillées ne sont pas payées ... Si l'un de ces scénarios vous est familier, c'est sans doute que vous êtes une femme. Cela semble incroyable, mais c'est pourtant une réalité : la plupart des infrastructures et équipements que l'on utilise quotidiennement ont été pensés sans égard aux différences entre les sexes. Pourquoi? Parce que ce sont des hommes qui ont imaginé le monde dans lequel on vit, et qu'ils l'ont imaginé pour des hommes, à leur image. Ainsi, si les femmes ont souvent froid sur leur lieu de travail, c'est parce que la température des bureaux est basée sur le métabolisme d'un homme. Si elles sont plus susceptibles d'être gravement blessées lors d'accidents de la route, c'est parce que les tests de sécurité sont effectués sur des hommes d'1,77 m pesant 76 kilos. Enfin, si elles ont davantage de risques de mal réagir à certains médicaments, c'est, encore une fois, parce que les tests scientifiques sont effectués sur des hommes, sans prendre en compte les spécificités du corps féminin. Tout au long de cette enquête stupéfiante, Caroline Criado Perez montre que les femmes sont tout simplement absentes de la majorité des études statistiques, au détriment de leur santé, de leur sécurité, et parfois même de leur vie.