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Donner naissance . Doulas, sages-femmes & justice reproductive . Alana Apfel nous propose un recueil vivant de treize récits écrits par des doutas, des sages-femmes et des activistes féministes aux États-Unis qui racontent la naissance autrement. Au modèle de la toute-puissance médicale qui saurait mieux que les femmes elles-mêmes ce qu'est un « bon » accouchement est opposé ici un tout autre professionnalisme, à la fois discret et attentif, qui permet de faire une juste place à des femmes indignement traitées. Militer pour la « justice reproductive », c'est créer des « communs » de la naissance, selon la formule de Silvia Federici dans son introduction.. La postface de Geneviève Pruvost nous rappelle que l'obstétrique française est la plus médicalisée d'Europe. À l'heure où, en France, les sages-femmes à domicile font l'objet d'une tentative d'éradication professionnelle, Donner naissance nous propose une nouvelle manière de penser les trajectoires reproductives et nous fournit les outils théoriques et pratiques nécessaires
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Historiquement, la grossesse et l'accouchement étaient le champ de pratique des sages-femmes et traduisaient les savoirs empiriques qu’elles et d’autres femmes avaient développés sur leur corps. Mais, aux 19e et 20e siècles, en Occident, les sages-femmes perdent la main mise sur l'accouchement au profit de la nouvelle profession médicale omnipotente, métier historiquement réservé aux hommes. L’obstétrique-gynécologie voit le jour sous la lunette misogyne et raciste d’hommes qui tentent de mener cette spécialité vers la reconnaissance et la gloire auprès de leurs pairs, parfois aux dépens des femmes surtout noires ou pauvres. De nos jours, au Québec et à travers le monde, des voix s’élèvent pour dénoncer la violence obstétricale subie par les personnes qui accouchent : des abus, des mauvais traitements et des non-respects des droits des personnes vécus durant la grossesse et l’enfantement. Ainsi, c’est avec une posture épistémologique féministe que cette recherche tente, à partir de témoignages de femmes ayant enfanté dans le milieu hospitalier au Québec, de comprendre l’expérience d’accouchement dans un lieu où les rapports de pouvoir sont inégaux. Cette recherche qualitative croise les données avec deux théories clés : les savoirs faisant autorité et l’injustice épistémique. Trois points saillants ressortent de l’analyse : 1) ce sont les soignant·es qui détiennent les savoirs faisant autorité et avec eux le pouvoir décisionnel dans la salle d’accouchement. 2) Les personnes qui accouchent sont victimes d’injustice testimoniale au moment de l’enfantement. 3) L’injustice herméneutique nuit à la reconnaissance et à la lutte contre les violences obstétricales. Finalement, cette recherche met en lumière que les injustices épistémiques que vivent les personnes qui accouchent en milieu hospitalier au Québec sont la toile de fond dans laquelle s’enracinent les violences obstétricales. L’analyse témoigne de la nécessité de renverser les rapports de pouvoir inégaux dans la salle d’accouchement et de changer de paradigme autour de la naissance afin d’obtenir plus de justice périnatale. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Injustice épistémique, savoirs faisant autorités, violence obstétricale, accouchement, justice périnatale, rapports de pouvoir.
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La littérature scientifique a exploré de nombreux aspects relatifs à la notion de « violence », mais elle n’a jamais cherché à l’appréhender, à notre connaissance, en termes de généalogie vis-à-vis des mouvements féministes. Il s’avère par ailleurs que la formulation du concept de « violence obstétricale » est récente alors que l’expérience est ancienne. C’est ce paradoxe que cet article interroge. Plus précisément, cette contribution vise à élucider comment les mouvements féministes ont pu jouer un rôle facilitateur dans l’émergence de ce concept dont la généalogie s’ancre dans la réflexivité hospitalière et les mouvements féministes. En se saisissant de l’observation d’une association féministe engagée dans la pratique des accouchements alternatifs, cette étude vise à appréhender comment les dynamiques militantes ont ouvert la voie à ce nouveau concept. La recherche de terrain a permis d’identifier deux postures à partir d’entretiens mené auprès des usagères du système hospitalier. L’analyse de l’histoire de cette association montre que c’est un compromis interne à la rencontre entre ces deux postures qui a favorisé un espace de parole pour les parturientes et des négociations avec l’hôpital local pour des réalisations concrètes. La discussion analyse ces deux postures au prisme des points de vue féministes universaliste et différencialiste, ainsi que de la sociologie du corps. La conclusion interroge cette dynamique des mouvements sociaux, se demandant si on peut y observer un processus analogue.
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Ce rapport présente les résultats d’une étude menée depuis 2020 afin de mettre en lumière la place des femmes dans le secteur. Cette étude a été dirigée par Joëlle Bissonnette, pour et avec la collaboration de la Fondation Musicaction et grâce à l’appui du Gouvernement du Canada. Au terme de cette vaste étude, plus de 600 témoignages ont pu être recueillis et analysés. Ceux-ci ont permis de relever les défis particuliers rencontrés par les femmes dans le secteur et de faire ressortir des pistes de solution pouvant favoriser leur épanouissement professionnel. Les pistes de solution dégagées reflètent les besoins exprimés par les participantes, des femmes de tous les corps de métier, et les recommandations qu’elles ont formulées pour répondre aux défis soulevés. En somme, ces résultats peuvent servir de coffre à outils pour inspirer toutes les parties prenantes du secteur, selon leur champ d’action respectif, et ainsi stimuler une meilleure inclusion des femmes dans l’industrie canadienne francophone.
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La présente recherche vise à pallier le manque de données sur la stérilisation imposée de femmes des Premières Nations et Inuit au Québec. Il s’agit d’une occasion unique pour les femmes des Premières Nations et Inuit au Québec de faire connaître leur histoire et de témoigner dans un cadre respectueux des principes de recherche avec les peuples autochtones (Asselin et Basile, 2012). À notre connaissance, aucune étude n’a encore été menée sur le sujet au Québec, si bien que ce projet semble tout à fait inédit et permet de répondre à un réel besoin de faire avancer la recherche sur cette problématique. Dans cette intention, la recherche sur la stérilisation imposée des femmes des Premières Nations et Inuit permet de mettre en lumière les enjeux sous-jacents de cette problématique. Ainsi, la notion de consentement libre et éclairé est au coeur de la recherche, tout comme l’étude du racisme et de la discrimination systémique vécue par les femmes autochtones au sein du système de santé.
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In light of global environmental crises and the need for sustainable development, the fields of public health and environmental sciences have become increasingly interrelated. Both fields require interdisciplinary thinking and global solutions, which is largely directed by scientific progress documented in peer-reviewed journals. Journal editors play a critical role in coordinating and shaping what is accepted as scientific knowledge. Previous research has demonstrated a lack of diversity in the gender and geographic representation of editors across scientific disciplines. This study aimed to explore the diversity of journal editorial boards publishing in environmental science and public health. The Clarivate Journal Citation Reports database was used to identify journals classified as Public, Environmental, and Occupational (PEO) Health, Environmental Studies, or Environmental Sciences. Current EB members were identified from each journal’s publicly available website between 1 March and 31 May 2021. Individuals’ names, editorial board roles, institutional affiliations, geographic locations (city, country), and inferred gender were collected. Binomial 95% confidence intervals were calculated for the proportions of interest. Pearson correlations with false discovery rate adjustment were used to assess the correlation between journal-based indicators and editorial board characteristics. Linear regression and logistic regression models were fitted to further assess the relationship between gender presence, low- and middle-income country (LMIC) presence and several journal and editor-based indicators. After identifying 628 unique journals and excluding discontinued or unavailable journals, 615 journal editorial boards were included. In-depth analysis was conducted on 591 journals with complete gender and geographic data for their 27,772 editors. Overall, the majority of editors were men (65.9%), followed by women (32.9%) and non-binary/other gender minorities (0.05%). 75.5% journal editorial boards (n = 446) were composed of a majority of men (>55% men), whilst only 13.2% (n = 78) demonstrated gender parity (between 45–55% women/gender minorities). Journals categorized as PEO Health had the most gender diversity. Furthermore, 84% of editors (n = 23,280) were based in high-income countries and only 2.5% of journals (n = 15) demonstrated economic parity in their editorial boards (between 45–55% editors from LMICs). Geographically, the majority of editors’ institutions were based in the United Nations (UN) Western Europe and Other region (76.9%), with 35.2% of editors (n = 9,761) coming solely from the United States and 8.6% (n = 2,373) solely from the United Kingdom. None of the editors-in-chief and only 27 editors in total were women based in low-income countries. Through the examination of journal editorial boards, this study exposes the glaring lack of diversity in editorial boards in environmental science and public health, explores the power dynamics affecting the creation and dissemination of knowledge, and proposes concrete actions to remedy these structural inequities in order to inform more equitable, just and impactful knowledge creation.
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Analysing the pandemic through a feminist political economy lens makes clear how gender, race, and class structures are crucial to the functioning of capitalism and to understanding the impacts of the pandemic. The way capital organises production and reproduction combines with structures of oppression, generating vulnerability among the racialised and gendered populations worst impacted by Covid-19. Using global data, this commentary shows that during the pandemic, women experienced relatively greater employment losses, were more likely to work in essential jobs, and experienced a greater reduction in income. Women were also doing more reproductive labour than men and were more likely to drop out of the labour force because of it. Analyses of capitalism in feminist political economy illustrate how capital accumulation depends on women's oppression in multiple, fundamental ways having to do with their paid and unpaid work. Women's work, and by extension their health, is the foundation upon which both production and social reproduction rely. Recognising the pandemic as endogenous to capitalism heightens the contradiction between a world shaped by the profit motive and the domestic and global requirements of public health.
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Discrimination has historically contributed to coercive contraceptive in the United States. We investigated associations between perceived discrimination, or the perception of unequal treatment in everyday life, and contraceptive method use among U.S. women. We analyzed population-based data from a 2013 study of U.S. women who were premenopausal, age 18–50, sexually active with a male partner in the last year and were not attempting pregnancy. Perceived discrimination was measured using the Everyday Discrimination Scale. Contraceptive method use was categorized into five method categories: permanent, highly effective reversible, moderately effective, barrier and no method. We analyzed relationships between perceived discrimination and contraceptive method use with several regression models, controlling for covariates. Among 539 women in our analytic sample, those with high perceived discrimination had lower incomes, less educational attainment and were less likely to be insured. Perceived discrimination was associated with a reduced odds of using any contraceptive method (aOR 0.43, CI 0.21–0.87, p < .001). Contraceptive method users with high perceived discrimination had an increased odds of using highly effective reversible methods versus moderately effective methods (aOR 5.28, CI 1.63–17.07 p = < .001). Women who perceived discrimination were at risk for contraceptive nonuse; however, among contraceptive users, perceived discrimination was associated with the use of more effective reversible methods.
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In low-income and middle-income countries, such as those in sub-Saharan Africa and Latin America, the COVID-19 pandemic has had substantial implications for women’s wellbeing. Policy responses to the COVID-19 pandemic have highlighted the gendered aspect of pandemics; however, addressing the gendered implications of the COVID-19 pandemic comprehensively and effectively requires a planetary health perspective that embraces systems thinking to inequalities. This Viewpoint is based on collective reflections from research done by the authors on COVID-19 responses by international and regional organisations, and national governments, in Latin America and sub-Saharan Africa between June, 2020, and June, 2021. A range of international and regional actors have made important policy recommendations to address the gendered implications of the COVID-19 pandemic on women’s health and wellbeing since the start of the pandemic. However, national-level policy responses to the COVID-19 pandemic have been partial and inconsistent with regards to gender in both sub-Saharan Africa and Latin America, largely failing to recognise the multiple drivers of gendered health inequalities. This Viewpoint proposes that addressing the effects of the COVID-19 pandemic on women in low-income and middle-income countries should adopt a systems thinking approach and be informed by the question of who is affected as opposed to who is infected. In adopting the systems thinking approach, responses will be more able to recognise and address the direct gendered effects of the pandemic and those that emerge indirectly through a combination of long-standing structural inequalities and gendered responses to the pandemic.
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Objectif Cette recherche examine la manière dont les mères latines sans papiers négocient le conflit travail-famille dans un contexte de politiques d’immigration restrictives. Arrière-plan Aux États-Unis, les femmes continuent de lutter contre les tensions entre travail et famille, et les femmes pauvres sont confrontées à des contraintes particulières. Les immigrées latinos se sont de plus en plus installées et ont fondé des familles aux États-Unis, et ont rejoint le marché du travail dans des emplois à bas salaires. Contrairement aux femmes nées aux États-Unis, ces femmes doivent faire face à des politiques d’immigration restrictives, ce qui suggère de nouveaux domaines de compréhension des inégalités intersectionnelles qui façonnent le conflit travail-famille. Méthode Les résultats sont basés sur des entretiens approfondis menés auprès de 45 mères immigrantes latinos en Caroline du Nord qui avaient une expérience du marché du travail rémunéré. Les sujets d'entretien comprenaient la famille, le travail et la migration tout au long de la vie des femmes. Résultats Les contextes politiques spécifiques au lieu, les conditions de travail, les attentes patriarcales et le manque d'accès aux réseaux de soins remettent en question la capacité des immigrantes latines à remplir le double rôle de mère qu'elles occupent à la fois en tant que pourvoyeuses de famille et en tant que soignantes et nourricières de leurs enfants. Conclusion Les attentes sociales liées à la maternité ajoutent une dimension de précarité au statut vulnérable des femmes en tant que travailleuses sans papiers et démontrent l’impact genré des politiques d’immigration. Conséquences Les politiques restrictives rendent de plus en plus difficile pour les femmes sans papiers d’obtenir ou de changer d’emploi sur le marché du travail à bas salaires. Les résultats soulignent l’importance de prendre en compte le statut d’immigrant dans les études sur les conflits travail-famille, en particulier à l’heure où les politiques ciblant les immigrés s’intensifient.
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Aborder les expériences des femmes autochtones dans les prisons provinciales du Québec Vers une guérison collective Addressing the experiences of Indigenous women in Quebec’s provincial prison Towards Collective Healing
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Bienvenue dans un monde fait pour les hommes ... Imaginez un monde où votre téléphone portable vous glisse des mains parce qu'il est trop grand, où vous faites la queue des heures pour aller aux toilettes, où les médicaments que l'on vous prescrit peuvent être mauvais pour votre corps, et où un grand nombre de vos heures travaillées ne sont pas payées ... Si l'un de ces scénarios vous est familier, c'est sans doute que vous êtes une femme. Cela semble incroyable, mais c'est pourtant une réalité : la plupart des infrastructures et équipements que l'on utilise quotidiennement ont été pensés sans égard aux différences entre les sexes. Pourquoi? Parce que ce sont des hommes qui ont imaginé le monde dans lequel on vit, et qu'ils l'ont imaginé pour des hommes, à leur image. Ainsi, si les femmes ont souvent froid sur leur lieu de travail, c'est parce que la température des bureaux est basée sur le métabolisme d'un homme. Si elles sont plus susceptibles d'être gravement blessées lors d'accidents de la route, c'est parce que les tests de sécurité sont effectués sur des hommes d'1,77 m pesant 76 kilos. Enfin, si elles ont davantage de risques de mal réagir à certains médicaments, c'est, encore une fois, parce que les tests scientifiques sont effectués sur des hommes, sans prendre en compte les spécificités du corps féminin. Tout au long de cette enquête stupéfiante, Caroline Criado Perez montre que les femmes sont tout simplement absentes de la majorité des études statistiques, au détriment de leur santé, de leur sécurité, et parfois même de leur vie.
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Are sex and gender really two different things? How malleable is gender identity? Do both gender and sex have to be conceptualized as binaries—as having two distinct but complementary categories? Should we emphasize gender differences, or is that the wrong question? When should we call a gender difference “small”? Are women really “nonaggressive” or does that label stem from stereotyping? How does subtle or “modern” sexism work on its targets? Scholarship on these and other gender-related questions has exploded in recent years. Hilary Lips synthesizes that research for students in an accessible and readable way. Concepts on sex and gender are presented with the social context in which they were developed. As in previous editions, Lips takes a multicultural approach, discussing the gender experiences of people from a wide range of races, cultures, socioeconomic statuses, and gender and sexual identities. She emphasizes empirical research but takes a critical approach to that research.
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Aides-soignantes, caissières, aides à domicile… ce sont majoritairement des femmes qui se retrouvent en première ligne contre le virus. Comme le rappelle l’historienne Clyde Plumauzille dans ce podcast, ces inégalités ne sont pas nouvelles, la prise en charge d’autrui au sein du foyer ou dans la société étant historiquement dévolue aux femmes.
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Le Réseau québécois d’action pour la santé des femmes se dédie à travers sa Campagne Rouge #LaVieEnRouge, qui durera 2 ans, à défaire les mythes et les tabous qui entourent les menstruations. Il s’agit d’une campagne participative: nous aurons besoin de vous tou.te.s pour parvenir à un changement global et positif concernant les perceptions et donc le vécu des menstruations… car nous sommes tou.te.s concerné.es! Précarité menstruelle S’engager contre la précarité menstruelle, c’est contribuer à une société plus équitable en favorisant l’accès pour toutes les personnes menstruées aux produits d’hygiène menstruelle. Découvrez la liste de nos partenaires collecteurs et distributeurs, et contactez-nous si vous souhaitez vous aussi vous engager: ensemble, tou.te.s solidaires contre la précarité menstruelle!
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A Black feminist disability framework allows for methodological considerations of the intersectional nature of oppression. Our work in this article is twofold: to acknowledge the need to consider disability in Black Studies and race in Disability Studies, and to forward an intersectional framework that considers race, gender, and disability to address the gaps in both Black Studies and Disability Studies. By employing a Black feminist disability framework, scholars of African American and Black Studies, Women’s, Gender, and Sexuality Studies, and Disability Studies have a flexible and useful methodology through which to consider the historical, social, cultural, political, and economic reverberations of disability.
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Despite sustained feminist criticism, the production and consumption of pornography does not show signs of waning. Here, I offer a critical review of the existing feminist anti-pornography debate, arguing that it has largely failed to provide suitable grounds for a stable and comprehensive critique, instead often indirectly providing theoretical resources for pornography to reinvent itself. This is a product, in my view, of a misguided focus on the pornographic object. Feminist critics are better served, I argue, by redirecting their critical gaze towards the consumers of pornography, and, in particular, to the attitudes such consumption reflects. To that end, I introduce an alternative, attitudinal approach that enables criticism of pornography as a reflection of sexist attitudes, as well as for its role in concealing these attitudes.
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In this article, we examine how race and gender shape nurses’ emotion practice. Based on audio diaries collected from 48 nurses within two Midwestern hospital systems in the United States, we illustrate the disproportionate emotional labor that emerges among women nurses of color in the white institutional space of American health care. In this environment, women of color experience an emotional double shift as a result of negotiating patient, coworker, and supervisor interactions. In confronting racist encounters, nurses of color in our sample experience additional job-related stress, must perform disproportionate amounts of emotional labor, and experience depleted emotional resources that negatively influence patient care. Methodologically, the study extends prior research by using audio diaries collected from a racially diverse sample to capture emotion as a situationally emergent and complex feature of nursing practice. We also extend research on nursing by tracing both the sources and consequences of unequal emotion practices for nurse well-being and patient care.