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"Les différences psychologiques entre les sexes suscitent un intérêt considérable, tant dans les milieux de la recherche que dans les médias. On ne compte plus le nombre de publications scientifiques, d'ouvrages de vulgarisation ou de reportages consacrés à ces questions. Pourtant, une large part de l'information diffusée tient davantage du préjugé, du parti pris idéologique, que d'une démarche scientifique rigoureuse. Les femmes seraient ainsi plus douces, mieux disposées à prendre soin des autres, incapables de lire une carte routière, alors que les hommes seraient bons en maths, compétitifs, plus agressifs. Comment expliquer la persistance de tels mythes aujourd'hui encore ? C'est de ce constat, et d'un certain sentiment d'exaspération, qu'est né le présent ouvrage. Il réunit des chercheures de différentes disciplines : neurobiologie, psychologie, sociologie, science politique. S'appuyant, notamment, sur les données les plus récentes en neurosciences et en psychologie comparée des sexes, ces dernières proposent une synthèse des connaissances actuelles et une réflexion sur la différenciation psychologique des sexes, sur l'orientation sexuelle et sur les notions de sexe et de genre inspirée des textes d'auteures féministes. Il ne s'agit plus de savoir si le cerveau a un sexe, mais si cette question est pertinente et, surtout, pour qui ?"
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La « face cachée du genre » renvoie à la façon dont le langage continue à être dans les études de genre un objet presque invisible. Alors que les travaux des historien-ne-s, des littéraires, des philosophes, des sociologues, des anthropologues et des politistes sont largement intégrés dans le domaine des études de genre, on constate la quasi-absence des recherches linguistiques dans ce champ qui connaît depuis quelques années un véritable essor au sein des sciences sociales.Ce livre se propose de combler ce vide en renouvelant les débats autour du langage en tant qu’outil de construction du genre, de reproduction des inégalités de sexes et de lutte contre la domination masculine.À partir de la diversité des données, des contextes et des cadres théoriques mobilisés, les textes recueillis dans ce volume interrogent les rapports entre genre, langage et pouvoir, en convoquant plusieurs champs disciplinaires tels que la linguistique, la sociologie et les sciences politiques. Comment penser la capacité des individus d’agir sur le genre à travers le langage ? Telle est la question à laquelle cet ouvrage essaie de répondre. Avec une Postface de Judith Butler.
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Soutiens-gorge rembourrés pour fillettes, obsession de la minceur, banalisation de la chirurgie esthétique, prescription insistante du port de la jupe comme symbole de libération : la " tyrannie du look " affirme aujourd'hui son emprise pour imposer la féminité la plus stéréotypée. Décortiquant presse féminine, discours publicitaires, blogs, séries télévisées, témoignages de mannequins et enquêtes sociologiques, Mona Chollet montre dans ce livre comment les industries du " complexe mode-beauté " travaillent à maintenir, sur un mode insidieux et séduisant, la logique sexiste au cœur de la sphère culturelle. Sous le prétendu culte de la beauté prospère une haine de soi et de son corps, entretenue par le matraquage de normes inatteignables. Un processus d'autodévalorisation qui alimente une anxiété constante au sujet du physique en même temps qu'il condamne les femmes à ne pas savoir exister autrement que par la séduction, les enfermant dans un état de subordination permanente. En ce sens, la question du corps pourrait bien constituer la clé d'une avancée des droits des femmes sur tous les autres plans, de la lutte contre les violences à celle contre les inégalités au travail.
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Les documents de politique publique sur le genre et la santé reposent pour la plupart sur des conceptions catégoriques du genre qui sont aujourd’hui inadéquates. La pensée poststructuraliste est une avancée, mais les théories relationnelles du genre, qui considèrent le genre comme une structure multidimensionnelle opérant dans un réseau complexe d’institutions, offrent l’approche la plus prometteuse de l’incarnation genrée et de son lien avec les questions de santé. Des exemples sont présentés dans cet article. Un problème crucial est de savoir comment faire évoluer l’analyse au-delà des arènes locales, en particulier pour comprendre le genre à l’échelle mondiale. Une approche relationnelle de cette question est proposée, considérant l’incarnation genrée comme intimement liée à l’histoire violente du colonialisme, à la violence structurelle de la mondialisation contemporaine et à la création d’institutions genrées à l’échelle mondiale, y compris les entreprises, les professions et les agences d’État du secteur de la santé. Le genre est considéré comme le processus social actif qui fait entrer les corps reproductifs dans l’histoire, générant des conséquences sur la santé non pas comme un effet secondaire mais dans la création même du genre. Copyright © 2011 Elsevier Ltd. Tous droits réservés.
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Les différences psychologiques entre les sexes suscitent un intérêt considérable, tant dans les milieux de la recherche que dans les médias. On ne compte plus le nombre de publications scientifiques, d’ouvrages de vulgarisation ou de reportages consacrés à ces questions. Pourtant, une large part de l’information diffusée tient davantage du préjugé, du parti pris idéologique, que d’une démarche scientifique rigoureuse. Les femmes seraient ainsi plus douces, mieux disposées à prendre soin des autres, incapables de lire une carte routière, alors que les hommes seraient bons en maths, compétitifs, plus agressifs. Comment expliquer la persistance de tels mythes aujourd’hui encore ?C’est de ce constat, et d’un certain sentiment d’exaspération, qu’est né le présent ouvrage. Il réunit des chercheures de différentes disciplines : neurobiologie, psychologie, sociologie, science politique. S’appuyant, notamment, sur les données les plus récentes en neurosciences et en psychologie comparée des sexes, ces dernières proposent une synthèse des connaissances actuelles et une réflexion sur la différenciation psychologique des sexes, sur l’orientation sexuelle et sur les notions de sexe et de genre inspirée des textes d’auteures féministes. Il ne s’agit plus de savoir si le cerveau a un sexe, mais si cette question est pertinente et, surtout, pour qui ? Des textes de Line Chamberland, professeure au département de sexologie de l’UQAM et titulaire de la Chaire de recherche sur l’homophobie de l’UQAM ; Louise Cossette, professeure au département de psychologie de l’UQAM et membre de l’Institut de recherches et d’études féministes (IREF) de l’UQAM ; Chantal Maillé, professeure à l’Institut Simone de Beauvoir à l’Université Concordia et Catherine Vidal, neurobiologiste, directrice de recherche à l’Institut Pasteur de Paris.
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L’année 2004 marque l'émergence en France d'un nombre significatifs de travaux de recherche, mais aussi de l’acmé de deux polémiques: celle relative à la prostitution, et plus particulièrement à la mobilisation des personnes prostituées et des travailleuses du sexe contre la Loi sur la Sécurité Intérieure (2002), et celle relative au port du voile. C’est dans ce contexte que la question de l'intrication, voire l’intersectionnalité, des rapports de pouvoir de genre, de sexualité, de couleur, de “race”, de classe, mais aussi de religion, de nation, de génération..., est devenu en France et en Europe l'une des questions les plus controversées et les plus urgentes pour les études féministes et de genre.
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Pendant cette dernière trentaine d'années de l'ouverture et de la réforme économique du pays, la Chine a connu un grand changement social et un développement économique rapide. Depuis cette période, les femmes chinoises sont confrontées aux conflits entre l'invasion de nouvelles idées progressistes et la persistance des idées traditionnelles. À mesure que le statut des femmes chinoises s'améliore et que de plus en plus de jeunes filles peuvent accéder à l'enseignement supérieur, la société chinoise a plus d'attentes envers les jeunes femmes instruites et aussi plus d'exigences dans la sphère publique. Mais en même temps, la société leur impose toujours plusieurs autres contraintes traditionnelles. Ainsi, les présents travaux s'intéressent à l'analyse des représentations sociales des jeunes étudiantes chinoises qui sont nées après 1980 et qui vivent dans la société chinoise contemporaine. Dans cette recherche, nous avons effectué des entrevues semi-directives avec 15 étudiantes chinoises dont le questionnement porte sur les pratiques sexistes auxquelles ces étudiantes sont confrontées dans leur vie sociale, ainsi que sur leurs attitudes envers ces phénomènes sociaux, sur les conditions de leur éducation familiale, sur leur perception des rapports de genre et sur leur plan de vie. À travers la communication avec ces 15 étudiantes, nous avons constaté leur difficulté de concilier divers systèmes de valeur et différentes attentes sociales, ainsi que leur dilemme entre la volonté de vivre de manière autonome et les contraintes sociales traditionnelles. En telle circonstance, les jeunes femmes chinoises d'aujourd'hui se retrouvent souvent placées en situation de dissonance. ______________________________________________________________________________
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Recueil de textes de cette figure du féminisme et pionnière de la sociologie du travail et du genre en France. Il éclaire la construction d'analyses et de concepts autour de la division sexuelle du travail, des rapports sociaux de sexe, leur intrication avec les rapports de classe et de race. L'ensemble permet de retracer le chemin intellectuel et politique de D. Kergoat.
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"High school and the difficult terrain of sexuality and gender identity are brilliantly explored in this smart, incisive ethnography. Based on eighteen months of fieldwork in a racially diverse working-class high school, Dude, You're a Fag sheds new light on masculinity both as a field of meaning and as a set of social practices. C.J. Pascoe's unorthodox approach analyzes masculinity as not only a gendered process but also a sexual one. She demonstrates how the 'specter of the fag' becomes a disciplinary mechanism for regulating heterosexual as well as homosexual boys and how the 'fag discourse' is as much tied to gender as it is to sexuality"--Provided by publisher.
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La traite à des fins d’exploitation sexuelle désigne le recrutement, le transport et le transfert – à l’intérieur ou à l’extérieur d’un pays, par des moyens légaux ou illégaux – ainsi que l’hébergement ou l’accueil de personnes, principalement des femmes et des enfants, dans le but de les exploiter sexuellement. Le présent rapport s’applique à documenter et comprendre ce phénomène au Québec en plaçant la parole et l’expérience de femmes dans l’industrie du sexe au cœur de l’analyse. On trouvera dans ce Cahier différentes ressources pour appréhender solidement le phénomène de la traite, le déni et l’invisibilisation dont il est l’objet : des repères théoriques pour mener une analyse féministe ; une étude du contexte juridico-politique ; des perspectives d’intervenantes œuvrant dans le secteur communautaire de même que des informations relatives aux pratiques policières en matière de lutte contre la traite. L’analyse des trajectoires de femmes trafiquées ou exploitées dans l’industrie du sexe met au jour le fonctionnement de la traite prostitutionnelle, des leurres du recrutement aux difficiles voies de sortie de ce système. Un bilan analytique expose trois dimensions clés du dispositif de violence à l’œuvre dans la traite : la culture de banalisation de la marchandisation du corps et de la sexualité des femmes ; la question du pseudo-consentement des femmes prostituées et l’industrie du sexe comme manifestation exacerbée de la violence patriarcale. Enfin, les auteures mettent de l’avant une série de recommandations qui visent une stratégie concertée de lutte contre la traite des femmes à des fins d’exploitation sexuelle. Elles appellent à des changements des mentalités concernant la prostitution au niveau des pratiques d’intervention ainsi que sur les terrains politique et juridique. Elles demandent notamment aux gouvernements canadien et québécois de revoir lois et règlements en vue de reconnaître que l’exploitation sexuelle et commerciale constitue une violence contre les femmes et porte atteinte à l’égalité entre les femmes et les hommes.
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"Les différences psychologiques entre les sexes suscitent un intérêt considérable, tant dans les milieux de la recherche que dans les médias. On ne compte plus le nombre de publications scientifiques, d'ouvrages de vulgarisation ou de reportages consacrés à ces questions. Pourtant, une large part de l'information diffusée tient davantage du préjugé, du parti pris idéologique, que d'une démarche scientifique rigoureuse. Les femmes seraient ainsi plus douces, mieux disposées à prendre soin des autres, incapables de lire une carte routière, alors que les hommes seraient bons en maths, compétitifs, plus agressifs. Comment expliquer la persistance de tels mythes aujourd'hui encore ? C'est de ce constat, et d'un certain sentiment d'exaspération, qu'est né le présent ouvrage. Il réunit des chercheures de différentes disciplines : neurobiologie, psychologie, sociologie, science politique. S'appuyant, notamment, sur les données les plus récentes en neurosciences et en psychologie comparée des sexes, ces dernières proposent une synthèse des connaissances actuelles et une réflexion sur la différenciation psychologique des sexes, sur l'orientation sexuelle et sur les notions de sexe et de genre inspirée des textes d'auteures féministes. Il ne s'agit plus de savoir si le cerveau a un sexe, mais si cette question est pertinente et, surtout, pour qui ?"--Page 4 de la couverture.
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Parmi les sujets absents du débat sur les impacts et les conséquences du Plan Nord se trouvent, invisibles, les femmes autochtones. Celles qui constituent plus de 50 % de la population autochtone dans le Nord sont les moins écoutées, les moins consultées, les plus vulnérables. La question est absente et il y a peu de données disponibles quant à l’impact des activités minières ou des chantiers hydroélectriques sur la condition des femmes. Or, l’expérience de Femmes autochtones du Québec révèle que ce type de développement a souvent des incidences négatives sur la situation des femmes autochtones dans les communautés en exacerbant les préjugés, les violences et les inégalités. Pour poser la réalité des femmes autochtones dans et hors réserve, il faut préciser qu’en 2001, les femmes autochtones enregistraient un taux de monoparentalité deux fois plus élevé que celui des femmes non autochtones (19 % contre 8 %). Les nombreuses familles dirigées par des femmes autochtones sont donc plus dépendantes de l’aide sociale que les hommes autochtones le sont.
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Chargés d’une autorité et d’une mission publiques, les travailleurs sociaux peuvent être conduits à relayer dans leur pratique certaines représentations négatives attachées aux populations dont ils ont la charge. Dans une maison éducative à caractère social, l'accompagnement de jeunes femmes d’origine étrangère n’échappe pas à une approche soumise au prisme du sexe et de l’origine ethnique. La question du traitement de leur sexualité au sein du foyer permet de saisir le jeu des stéréotypes qui déterminent en sourdine les rapports sociaux.
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Résumé Cet article analyse les usages de savoir-faire genrés dans la création contemporaine autochtone canadienne. Ils sont considérés dans leur caractère doublement situé, culturel et sexué. Comment analyser les usages des savoir-faire dits « féminins » (couture, broderie) dans les œuvres de plasticiennes contemporaines ? La réflexion s’appuie sur l’étude des trajectoires biographiques et des œuvres de trois artistes canadiennes autochtones. Une double stigmatisation de ces artistes, marquée de stéréotypes ethniques et genrés, est repérée dans les conditions d’exposition de leurs œuvres en tant qu’autochtones (musées d’ethnologie) et en tant que femmes (musées locaux, statut non professionnel des créatrices). Leurs démarches pourront être qualifiées de postcoloniales, interrogeant les frontières normatives entre arts « majeurs » et arts « mineurs », ainsi que la place des arts « premiers » et des femmes créatrices dans l’histoire de l’art
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Dans ce chapitre extrait de son ouvrage Black Sexual Politics (2004), Patricia Hill Collins s’intéresse à la nouvelle configuration de la question raciale aux États-Unis, qu’elle nomme le « Nouveau Racisme ». Il s’agit d’une logique discriminante, dans une Amérique post mouvement des Droits civiques, qui ne place plus uniquement le biologique comme facteur explicatif d’une prétendue déviance des Noir.e.s mais qui justifie davantage l’exclusion et le contrôle d’une large partie de celles-ci en arguant et en se basant sur des facteurs culturels. La culture populaire noire constitue alors un espace stratégique de lutte pour la définition de l’identité noire. En examinant notamment les représentations de genre racisées (black gender ideology) produites dans la musique rap, en lien avec les médias de masse, la sociologue américaine interroge plus généralement la compréhension de l’identité noire par la société américaine, qui reste toujours hantée par l’histoire de l’esclavage.
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George Sand et Colette sont connues pour avoir publié des ouvrages dévoilant un grand modernisme et un engagement sur la question des relations entre les sexes. Cet ouvrage dévoile qu'alors que le XIXe et le début du XXe siècle se focalisaient surtout sur des revendications féministes visant la libération des femmes, ces deux auteures cherchaient aussi à dénoncer les codes traditionnellement imposés à tous les individus et à leur identité. Alors que le concept d'identité de genre n'était pas clairement théorisé à l'époque, leurs écrits suggèrent que Sand et Colette avaient déjà l'intuition que les hommes comme les femmes pouvaient être victimes des lois sociales fondées sur la différence sexuelle. Elles dénonçaient les limites que la société imposait aux sujets selon leur sexe et subvertissaient les schémas traditionnels de la formation identitaire. Pour cela, elles présentaient souvent la bipolarité des structures patriarcales comme une construction artificielle, elles mettaient en scène de nouveaux modèles de "féminité", de "masculinité" et de sexualité et elles démontraient une indéniable volonté de rupture et de remise en cause des traditions. Cette étude met aussi en évidence comment ces subversions successives peuvent être lues comme des présentations très modernes d'une identité de genre perçue comme une structure en constante mutation qui désavoue les inscriptions traditionnelles et normalisées. De manière étonnante, les illustrations d'expressions identitaires individuelles et plurielles chez Sand et l'élaboration d'un nouvel ordre des identités chez Colette rapprochent leurs écrits de théorisations contemporaines du genre.
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A systematic review of the research literature on honor killings in the Middle East and North Africa (MENA) indicates a paucity of studies relative to the presumed magnitude of the problem. Forty articles were reviewed and critically appraised, of which only 9 contained primary data and 11 presented original secondary analyses. Despite a recent increase in published studies, persistent methodological limitations restrict the generalizability of findings. Most studies focus on legal aspects, determinants, and characteristics of victims and perpetrators. Victims are mostly young females murdered by their male kin. Unambiguous evidence of a decline in tolerance of honor killings remains elusive.
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«Les chapitres qui suivent mettent en lumière tant la parole des femmes que le discours sur les femmes, les actions et les représentations. Ils explorent la réalité quotidienne de femmes ordinaires du XIXe, jeunes et moins jeunes, mariées et célibataires, blanches et noires, au Nord comme au Sud, qui sont restées silencieuses, souvent dans l’ombre d’un mari, d’un père ou d’un maître. Leurs témoignages, les mots qu’elles ont laissés dans les sources publiques et privées, les gestes qu’elles ont posés aussi bien dans le cadre de leurs relations affectives qu’au sein de leur exploitation familiale, leur réseau social, leur travail, leur église, leur communauté urbaine ou villageoise, leur région, sont autant d’indices à décoder pour dresser un portrait nuancé et documenter la condition des femmes aux États-Unis dans toute sa diversité sociale et culturelle.»
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*Femmes Of Color Symposium Keynote Speech, Oakland, CA (8/21/11)