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En octobre 2017, #MeToo se propageait sur les réseaux sociaux, et le monde ne serait plus jamais comme avant. Si l’on sait que ce mouvement marquera l’histoire, on peine encore à en mesurer toutes les conséquences, tant il est en évolution permanente et ouvre des fronts de lutte multiples. Cinq ans plus tard, ce collectif dirigé par Rose Lamy réunit neuf femmes et autrices. Elles sont journalistes, militantes, musiciennes, étudiantes, philosophes, chercheuses ou essayistes, d’origine et d’âge différents, et portent un regard singulier sur cette révolution féministe. Le mouvement a-t-il réellement commencé en 2017 ? Y a-t-il eu une « vague » en France ? A-t-il profit à toutes les femmes ? Que veulent les victimes de violences sexistes ? Quelles forces s’organisent contre #MeToo ? À l’heure où le conservatisme reprend ses droits partout dans le monde, menaçant des acquis qu’on ne pensait plus avoir à défendre comme l’avortement, où le soupçon de mensonge ne cesse de peser sur les victimes, elles livrent chacune un point de vue documenté, urgent et passionné, au-delà du hashtag.
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Qu’est-ce qu’elle faisait dehors à cette heure ? Avait-elle bu ? Que portait-elle ? Il ne peut pas l’avoir violée, je m’en porte garant, c’est mon ami. C’était une autre époque. Il faut séparer l’homme de l’artiste. C’est un drame, un crime passionnel, le geste fou d’un amoureux éconduit. Pourquoi n’a-t-elle pas porté plainte avant ? C’était un dérapage, une maladresse, un geste déplacé. Il ne pensait pas à mal, c’est quelqu’un de bien. On ne peut plus rien dire. Les féministes sont des folles hystériques. « Depuis trois ans, je collecte et décortique des centaines d’exemples d’un discours sexiste dans la presse, à la télévision ou à la radio. Ce sexisme ne dit jamais son nom, mais c’est bien lui qui conduit les rédactions à taire ou à reléguer les violences sexuelles en périphérie des journaux. Lui qui se loge dans le choix d’un mot ou d’une virgule, participant à la culpabilisation des victimes et à la déresponsabilisation des accusés. Comment lutter contre le sexisme quand il est perpétué et amplifié par les médias ? Il est temps d’explorer les fondements de ce discours, pour en défaire les mécanismes et nous en libérer. »
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Organisé par l’Observatoire interdisciplinaire de création et de recherche en musique et le Centre des musiciens du monde, le colloque Femmes musiciennes du monde visait à explorer les parcours professionnels de musiciennes migrantes. Des conférences et tables rondes ont fait intervenir des chercheuses en sociologie, anthropologie, musicologie et ethnomusicologie ainsi que des musiciennes ayant immigré à Montréal. De la combinaison de ces savoirs scientifique et expérientiel s’est dégagée une série de difficultés et défis récurrents pour les femmes en musique : invisibilisation du travail, différenciations et discriminations genrées dans un milieu majoritairement masculin, enjeux liés au corps féminin ainsi qu’à la mobilité géographique. Or, il s’est aussi affirmé des spécificités d’expériences, de profils et de stratégies selon les parcours migratoires. Cette note de terrain synthétise les principaux constats, mais aussi les limites des discussions de ce colloque avant d’identifier quelques-uns des nombreux efforts qu’il reste à déployer pour mieux comprendre les réalités de telles artistes.
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Si le rap accède de nos jours à une certaine légitimité culturelle, le travail des rappeuses reste encore largement dans l’ombre. Ce sont les voix masculines qui se sont imposées dans le milieu du rap québécois, comme en témoigne l’intérêt que leur manifestent les maisons de disques (labels) et les stations de radio commerciales. Cet article propose une analyse des textes de deux rappeuses, MCM et Donzelle, afin d’observer comment elles construisent leur autorité lyrique, c’est-à-dire la crédibilité de leur prise de parole, la validité idéologique de leurs propos et la valeur esthétique de leur chant. Trois stratégies sont mises en place. Les rappeuses intègrent d’abord à leur rap un point de vue sexiste afin de reproduire le contexte social et discursif dans lequel elles oeuvrent. Ensuite, elles proposent une autre représentation des femmes afin de répondre à l’imaginaire sexiste dont s’est parfois nourrie la parole rap. Enfin, MCM et Donzelle créent leur propre esthétique, jouant pour ce faire avec les codes du trash, prégnant dans leur art
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La danse swing a connu un renouveau mondial dans les années 1990. Depuis, des communautés dynamiques ont vu le jour à travers le Canada, dont l’une des plus grandes et des plus établies se situe à Montréal. Lors du renouveau du swing, une proportion importante des danseur·euses était blanche, ce qui a incité les chercheur·euses à se concentrer principalement sur les questions de race et d’appropriation culturelle (Usner 2001 ; Wade 2011 ; Hancock 2013 ; Sékiné 2017). Conséquemment, les attentes genrées qui ont cours dans la communauté demeurent sous-étudiées. Les rôles dans la scène de swing (rôles de danse de lead ou follow, chanteur·euse instrumentiste, band leader, DJ) se voient attribuer des connotations genrées. Dans quelle mesure ces attentes genrées et binaires sont-elles maintenues et quels impacts ont-elles sur les musicien·nes, les DJs et les danseur·euses ? De quelle agentivité les participant·es disposent-iels indivuellement pour naviguer à travers ces rôles genrés ? Pour répondre à ces interrogations, j’utilise l’adaptation de Tracey McMullen (2016) du cadre des « scènes de contrainte » élaboré par Judith Butler (2016, 21). J’établis les scènes de contraintes au sein de la communauté de la danse swing de Montréal pour enquêter sur la façon dont les danseur·euses, les musicien·nes et les DJs réifient, remettent en question ou subvertissent ces attentes genrées. J’approfondis aussi des aspects parallèles aux enjeux de genre, tels que les cadres de construction de « l’authenticité », et les espaces de danse queer. Je réponds à ces questions en documentant les expériences de six répondant·es et en situant leur travail en dialogue avec les recherches existantes sur le genre de même que sur la danse et la musique swing, pour finalement mettre en lumière les manières nuancées dont les danseur·euses, musicien·nes et DJs à Montréal réclament de l’espace pour iels-mêmes et ré-imaginent leur communauté.
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Le premier tome de la trilogie autobiographique de Jovette Marchessault, Le crachat solaire, raconte le voyage cosmique de la narratrice vers la terre, sa naissance, ainsi que ses voyages dans le ventre d’un autobus Greyhound à travers les Amériques à l’âge adulte qui la met en lien avec « la terre amérindienne ». Après un long périple, elle sent le besoin de revenir à Montréal, un récit de retour qui rejoint celui de sa chute sur terre dans l’enveloppe charnelle de son corps physique. Les deux récits qui s’entrecroisent offrent une vision alternative de l’histoire à travers un récit de soi, de sa famille, de ses ancêtres et d’un récit de création féministe. Unique, ce texte féministe paru en 1975 articule la domination patriarcale à la violence du colonialisme dans un effort d’offrir une version féministe et anticoloniale de l’histoire de Montréal, du Québec, et plus largement des Amériques. À partir de ma position comme féministe colonisatrice blanche, j’analyse comment le récit autobiographique de Marchessault pousse à une prise de conscience anticoloniale pour les féministes québécoises et encourage un regard critique sur l’histoire du colonialisme au Québec.
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Le paradoxe des écoles d’art est de se présenter comme des lieux d’apprentissage de ce qui ne s’apprend pas : le “talent” est ce que l’on possède à titre personnel. Et ce alors même que l’accès à la formation artistique est aujourd’hui un élément clé dans la construction des trajectoires professionnelles des artistes. Une vision courante de ces écoles est ainsi qu’elles se contentent de faire éclore les “talents” qu’elles repèrent, nourrissent et accompagnent. Prenant le contre-pied de cette conception individuelle de la réussite, ce volume montre que la classe sociale, le genre ou la « race » sont décisifs à l’entrée dans les formations comme au fil de la scolarité ou à sa sortie. À travers l’étude de multiples arts — cirque, théâtre, arts visuels, mode, musique et photographie — sont montrées les différentes manières dont les formations artistiques participent à la construction invisible et “naturelle” de ces inégalités qui se répercutent ensuite en profondeur dans les univers artistiques eux-mêmes.
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Guerrilla Girls: The Art of Behaving Badly is the first book to catalog the entire career of the Guerrilla Girls from 1985 to present. The Guerrilla girls are a collective of political feminist artists who expose discrimination and corruption in art, film, politics, and pop culture all around the world. This book explores all their provocative street campaigns, unforgettable media appearances, and large-scale exhibitions. Captions by the Guerrilla Girls themselves contextualize the visuals. Explores their well-researched, intersectional takedown of the patriarchy In 1985, a group of masked feminist avengers'known as the Guerrilla Girls'papered downtown Manhattan with posters calling out the Museum of Modern Art for its lack of representation of female artists. They quickly became a global phenomenon, and the fearless activists have produced hundreds of posters, stickers, and billboards ever since. More than a monograph, this book is a call to arms. This career-spanning volume is published to coincide with their 35th anniversary. Perfect for artists, art lovers, feminists, fans of the Guerrilla Girls, students, and activists You'll love this book if you love books like Wall and Piece by Banksy, Why We March: Signs of Protest and Hope by Artisan, and Graffiti Women: Street Art from Five Continents by Nicholas Ganz.
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À travers l’analyse de la bande dessinée Deer Woman créée en 2015 par Elizabeth LaPensée (Anishinaabe, Canada), notre article a pour objectif principal d’interroger la notion de « super-héroïne » à l’aune de représentations autochtones engagées. Il s’agit de voir en quoi cette revitalisation du mythe traditionnel de la Femme Cerf (Deer Woman) interroge l’identité en termes de sexe et de genre, la culture et la place des femmes autochtones, en prenant une position radicale face au problème sociétal des féminicides en Amérique du Nord. Nous postulons que la figure de Deer Woman peut aussi être vue aujourd’hui comme une allégorie mettant en garde contre la domination masculine sur les femmes et sur toutes autres formes de vie. Tout d’abord, nous étudierons les caractéristiques formelles de Deer Woman et les mythes fondateurs autochtones qui en sont à l’origine. Nous montrerons ensuite en quoi cette super-héroïne dont les pouvoirs apparaissent après qu’elle a été sexuellement agressée, tend à dénoncer et lutter contre les féminicides touchant les femmes autochtones. Enfin, nous nous demanderons comment cette bande dessinée pourrait laisser entrevoir l’émergence d’une super-héroïne autochtone éco-féministe.
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Dans sa biomythographie de 1982 Zami : A New Spelling of My Name , Audre Lorde explore comment l'alphabétisation peut être un outil hégémonique d'oppression, ainsi que comment elle peut être transformée en un outil qui favorise son développement en tant qu'artiste lesbienne noire. S'appuyant à la fois sur les leçons du système éducatif américain et sur l'héritage linguistique des femmes africaines de la diaspora, Lorde crée son propre monde discursif, marqué par l'hybridité, la multiplicité, la subversion ludique et la création communautaire. Elle redéfinit l'alphabétisation comme un processus dialogique et récursif de consommation et de création de récits au sein d'une communauté centrée sur les femmes.
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Les filles sont bien traitées, rue Sub Rosa. Elles n’ont jamais faim, jamais froid, jamais mal. Elles sont entre de bonnes mains, des mains qui leur tendent tout ce dont elles ont besoin… à une condition. Il faut accepter de combler les désirs des hommes de la ville venus faire un tour dans ce lieu surnaturel, caché, où leurs fantasmes deviennent réalité – pourvu, bien sûr, qu’ils aient un peu d’argent sur eux. Petite a tout pour se tailler une place de choix parmi les Splendides de Sub Rosa. Mais parviendra-t-elle à oublier sa vie d’avant et à exploiter son don au service de sa nouvelle maison?
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"Ils sont tournés les uns vers les autres. Ils s'observent et s'écoutent. Ils s'échangent des idées, des armes, de l'argent ou des femmes. Dans cet univers clos réservé aux hommes, le pouvoir se relaie et se perpétue à la façon d'une chorégraphie mortifère. Le boys club n'est pas une institution du passé. Il est bien vivant, tentaculaire : État, Église, armée, université, fraternités, firmes... et la liste s'allonge. À la manière d'une chasse à l'image, c'est dans les représentations au cinéma et à la télévision que Martine Delvaux le traque. Véritable plongée en eaux noires, ce livre nous invite à considérer l'entre-soi des hommes comme un phénomène régressif. Un dispositif à profaner, déconstruire, refuser, parce que nos vies comptent"--Page 4 de la couverture.
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Featured artists include: Beyonce, Louise Bourgeois, Andrea Bowers, Judy Chicago, Vanessa German, Jenny Holzer, Frida Kahlo, Barbara Kruger, AnaMendieta, Sethembile Msezane, Zanele Muholi, Shirin Neshat, Pussy Riot.Since its inception, the women's movement has harnessed the power of the image to transmit its message. From the posters of the Suffrage Atelier, to the photographs of Carrie Mae Weems, this comprehensive survey traces the ways in which feminists have shaped art and visual culture from the mid-nineteenth to the twenty-first centuries. Featuring more than 350 works of art, illustration, photography, performance, graphic design, and publlic protest, this stunning volume showcases the vibrancy and daring of the feministaesthetic over the last 150 years.
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"In the resistance to the violence of gender-based oppression, vibrant - but often ignored - worlds have emerged, full of nuance, humour, and beauty. Correcting a glaring omission of writing about contemporary feminist work by Canadian artists, Desire Change considers the resurgence of feminist art, thought, and practice in the past decade by examining artworks that respond to themes of diversity and desire. Essays by historians, artists, and curators present an overview of a range of artistic practices including performance, installation, video, textiles, and photography. Contributors address the desire for change through three central frames: how feminist art has significantly contributed to the complex understanding of gender as it intersects with sexuality and race; the necessary critique of patriarchy and institutions as they relate to colonization within the Canadian national-state; and the ways in which contemporary critiques are formed and expressed. The resulting collection addresses art through an activist lens to examine intersectional feminism, decolonization, and feminist institution building in a Canadian context. Heavily illustrated with representative works, Desire Change raises both the stakes and the concerns of contemporary feminist art, with an understanding that feminism is always and necessarily plural."-- Provided by publisher.
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Based on the true stories of Indigenous women throughout the world, Deer Woman: An Anthology is an extension of the Deer Woman: A Vignette, comic book that itself is a powerful expression and weaves the stories of Deer Woman into a modern narrative of the struggles of Indigenous women in North America. This anthology features the work of more than a dozen Native women sharing stories of survival, empowerment, and healing. Edited by Elizabeth LaPensée and Weshoyot Alvitre and featuring the work of: Patty Stonefish, Allie Vasquez, Mia Casesa, Darcie Little Badger, Tara Ogaick, Kimberly Robertson, Barbara Kenmille, Maria Wolf Lopez, Tatum Bowie, Jackie Fawn, Rebecca Roanhorse, Carolyn Dunn, Nashoba Dunn-Anderson, and more, this anthology is an important addition to the current conversation about violence against women, especially Native women.-from publisher's website.
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This article explores the complex relationship between processes of making, memory, healing, and social activism activated by Walking With Our Sisters, a large-scale commemorative installation intended to foster awareness for missing and murdered Indigenous women in Canada.
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Featuring a wide variety of work from artists both well-known and under the radar, this dynamic book reveals how women artists reclaimed control of the feminine image in photography, video, and performance art. This book documents a tectonic change in the way women portray themselves in art. Historically, women were depicted as a projection of male fantasies, prejudices, and relationships. However in the 1970s, for the first time, female artists began collectively to investigate visual representations of their own selves. They studied their own bodies and created the prospect of determined feminine identities. Editor Gabriele Schor explores the Feminist Avant-Garde to emphasize the role that these artists played for the last four decades. The works are provocative, radical, poetic, ironic, angry, cynical and heartfelt. The artists shared a collective consciousness that reassessed, and even rejected, what came before, turning to new ways of expression in the fields of photography, performance, film, and video. The collection SAMMLUNG VERBUND founded in 2004 in Vienna focuses on the feminist art movement of the 1970s as one of the main areas and is with 500 works the largest collection with this emphasis. Included are works by Eleanor Antin, Cindy Sherman, Ana Mendieta, Nil Yalter, Ketty La Rocca, Birgit Jürgenssen, Renate Bertlmann, Francesca Woodman and others. This important book emphasizes the accomplishments of women artists who have made a name for themselves while encouraging the young generation.
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Introduction du numéro "Intersectionnalité" de la revue Recherches féministes, nov 2015.
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Literature that explored female homosexuality flourished in late nineteenth-century France. Poets, novelists, and pornographers, whether Symbolists, Realists, or Decadents, were all part of this literary moment. In Sapphic Fathers, Gretchen Schultz explores how these male writers and their readers took lesbianism as a cipher for apprehensions about sex and gender during a time of social and political upheaval. Tracing this phenomenon through poetry (Baudelaire, Verlaine), erotica and the popular novel (Belot), and literary fiction (Zola, Maupassant, Péladan, Mendès), and into scientific treatises, Schultz demonstrates that the literary discourse on lesbianism became the basis for the scientific and medical understanding of female same-sex desire in France. She also shows that the cumulative impact of this discourse left tangible traces that lasted well beyond nineteenth-century France, persisting into twentieth-century America to become the basis of lesbian pulp fiction after the Second World War.
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Résumé Cet article analyse les usages de savoir-faire genrés dans la création contemporaine autochtone canadienne. Ils sont considérés dans leur caractère doublement situé, culturel et sexué. Comment analyser les usages des savoir-faire dits « féminins » (couture, broderie) dans les œuvres de plasticiennes contemporaines ? La réflexion s’appuie sur l’étude des trajectoires biographiques et des œuvres de trois artistes canadiennes autochtones. Une double stigmatisation de ces artistes, marquée de stéréotypes ethniques et genrés, est repérée dans les conditions d’exposition de leurs œuvres en tant qu’autochtones (musées d’ethnologie) et en tant que femmes (musées locaux, statut non professionnel des créatrices). Leurs démarches pourront être qualifiées de postcoloniales, interrogeant les frontières normatives entre arts « majeurs » et arts « mineurs », ainsi que la place des arts « premiers » et des femmes créatrices dans l’histoire de l’art