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De même qu'un jour a disparu l'esclavage, forme d'existence longtemps admise de nombreux humains, de même disparaîtra demain le sexage, forme également admise à l'heure actuelle de l'existence des êtres humains appelés femmes (du latin foemina, de moindre foi). Dans cet ouvrage. Michèle Causse s'altache à montrer que la condition de celles qu'on appelle "dividues" n'est pas éternelle et qu'un jour prochain elles ne se laisseront plus sexiser ni sexualiser mais seront des êtres non divisibles, dotés d'un soi à soi.La construction des genres apparaitra alors pour ce qu'elle est : une monstruosité conceptuelle émanant d'un diviseur et au bénéfice de lui seul.L'inventivité lexicale est ici mise au service de toute l'espèce sapiens afin que ne règne plus sur lerre le seul langage jusqu'ici connu et placé sous le signe du phallus, à savoir l'androlecte. L'apparition de l'alphalecte à laquelle nous assistons ici met fin à l'empire du (seul) sens et instaure les conditions d'une éthique de vie pour tous les corps partants de la planète.
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« L’androlecte est en effet un soliloque. C’est la production mentale, disons la pathologie langagière, de l’Andros qui, victime d’une faille principielle, n’a pas su, pas pu, pas voulu accéder au chiffre deux et qui, s’étant érigé en seul locuteur, n’a pas eu d’autre interlocuteur que lui-même. Avant même de parler, une femme en "Androlecte est inter-loquée". Soit au sens propre "interdite-interrompue". Le dictionnaire – depôt sacré des mots de l’androlecte – ne donne-t-il pas comme exemple cette phrase, ô combien illuminante: "Faute d’interlocuteur, elle se parlait à elle-même". (Petit Robert, Léon Bloy). Bécassine ayant cru sans doute dans le langage comme communication. » p.15 éditions Trois, 1990