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"Comment expliquer qu’Israël, malgré ses attaques meurtrières à Gaza et sa violation du droit international, reste à l’abri de toute véritable critique? Pourquoi de nombreuses féministes du Nord global, si promptes à dénoncer l’impact du «fondamentalisme islamique» sur les femmes palestiniennes, restent-elles silencieuses quand il s’agit de décrier l’occupation et le génocide que perpétue l’État israélien en Palestine? En déconstruisant les associations fallacieuses entre antisionisme et antisémitisme, la professeure et militante palestinienne Nada Elia, qui vit aujourd’hui aux États-Unis, rappelle la place des femmes et des personnes queers dans la lutte pour la libération de la Palestine, et revendique le démantèlement des structures coloniales qui écrasent la population à Gaza et en Cisjordanie."-- Site de l'éditeur.
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« Mes larmes étaient celles d'un désenchantement : un désenchantement féministe. J'avais échoué à trouver les mots qui auraient fait douter ces femmes de leur offensive contre d'autres femmes, de leur trahison d'un féminisme universel de leur aveuglement par des biais racistes et islamophobes. Puisque l'islamisme était l'ennemi, celles qui affichaient leur adhésion à l'islam devenaient à leurs yeux l'incarnation de ce danger, et se retrouvaient exclues des luttes pour les droits des femmes. Mais les femmes musulmanes ne sont-elles pas des femmes ? »--Page 4 de la couverture.
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Dans le débat public sur la gestation pour autrui (GPA), parler de « travail » pour qualifier ce que font les femmes porteuses est largement perçu comme une façon de cautionner les formes de marchandisation et d’exploitation du corps des femmes à l’œuvre dans les circuits mondialisés de la bioéconomie. Contre cette interprétation qui accompagne la condamnation morale de cette pratique reproductive, en particulier dans sa version « commerciale », l’article développe une défense féministe de la conceptualisation de la GPA comme travail, appuyée sur les études ethnographiques menées auprès des femmes porteuses indiennes et nourrie théoriquement à la fois par le marxisme, par l’éthique du care et par la notion d’intersectionnalité. In fine, l’objectif est de mettre en lumière la fécondité de cette conceptualisation non seulement pour la pleine reconnaissance des femmes porteuses, mais aussi pour le diagnostic critique des divisions du travail qui structurent la société capitaliste.
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Dans le cadre de cet article, l’auteure soutient que la prolifération actuelle des techniques de procréation médicalement assistée nous oblige à dépasser l’opposition permissif/restrictif censée différencier les législations des pays dans ce domaine et à inscrire le don et l’échange de matériaux génétiques et d’embryons dans leurs contextes culturels spécifiques, prenant en compte les conceptualisations locales de la parenté, du genre et de la sexualité. À partir du cas de la Grèce, l’auteure montre comment le discours néolibéral sur le libre choix des individus en matière de procréation se croise avec leurs représentations plus « traditionnelles » de ce que doit être la parenté, rendant ainsi possible l’émergence d’une bioéconomie de la procréation tout en renforçant les conceptualisations normatives du genre, de l’âge, de la sexualité, de la santé et de l’ethnicité. L’article avance que les interrelations complexes entre le néolibéralisme, la parenté et le genre produisent des constellations spécifiques de droits reproductifs et de citoyenneté.
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La comparaison du droit français et suisse concernant le don et l’autoconservation d’ovocytes met en lumière des enjeux en termes de protection de l’intégrité physique, de parenté et de liberté reproductive. Au contraire de la Suisse, la France encadre le don d’ovocytes, mais n’autorise pas l’autoconservation ovocytaire. Pourtant, ces techniques ne remettent pas en cause les normes procréatives et familiales quant au bon âge de la maternité et à la conjugalité hétérosexuelle : les ovocytes - donnés ou conservés - ne peuvent être utilisés que dans le cadre légal d’une procréation médicalement assistée (PMA). L’article examine en détail le projet de loi de bioéthique qui, en France, prévoit d’ouvrir l’autoconservation ovocytaire, mais qui exclut, au sein des couples lesbiens nouvellement éligibles à la PMA, qu’une femme puisse recevoir les ovocytes de sa partenaire. L’auteure met ainsi en avant le fait que le contrôle des corps et de la sexualité des femmes perdure sous des formes renouvelées.
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Au travers de sa conception du biopolitique, Michel Foucault a démontré que la (re)production est un élément central des politiques eugénistes postcoloniales visant à contrôler racialement le corps de la future nation. Selon Nikolas Rose (2006), cette biopolitique étatique traditionnelle a été remplacée par une nouvelle forme d’eugénisme libéral. Dans la bioéconomie actuelle, ce n’est plus l’État, mais les consommateurs et consommatrices qui font des choix en matière de procréation. Le marché de la procréation médicalement assistée (PMA) au Mexique sert de cas empirique dans cet article pour montrer que l’eugénisme libéral qui y est pratiqué ne remplace pas la biopolitique étatique traditionnelle, mais la transforme. Cette reconfiguration s’impose quand l’auteure examine (1) l’accès racialisé aux programmes mexicains de gestation pour autrui (GPA) ; (2) la survalorisation des gamètes de personnes blanches et ; (3) la dévaluation des traits génétiques des femmes non-blanches durant les processus de sélection et de classification des travailleuses de la procréation. En analysant les géographies transnationales du marché mexicain de GPA, cet article montre comment les futurs corps sont blanchis par les pratiques biomédicales et les choix des consommateurs·trices qui sont eux-mêmes influencés et renforcés par les imaginaires esthétiques et (post)coloniaux de la blanchité
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Extreme metal is a masculine space, yet more and more women join in. They face a contradiction: as women, they are expected to adopt feminine behaviours; however, they are part of a subculture that valorizes warrior masculinity. I sought to understand the gender expectations of the Montreal extreme metal scene and interpret the contradictions encountered by women in this scene with the help of Schippers’ (2007) theoretical framework on gender. To do so, I conducted 16 individual interviews with women and men who take part in the scene. This research fills a gap in the literature on gender that derives from Connell and Schippers’ writings and addresses issues that the field of metal studies has brushed over. I found that metal men are the “default” participants in the scene. They are expected to be fine music connoisseurs and even become musicians. In contrast, women’s presence is heterosexualized and attributed to a romantic or sexual interest in metal men. Women are suspected of being “poseuses” or groupies with no real interest in the music until proven otherwise. To become legitimate participants, they have to overcome those expectations and prove that they are worthy of being viewed through the prism of masculinity rather than femininity. They do so by proving their exceptionality through manhood acts and distancing themselves from other women. Despite their gender transgressions, women’s presence does not fundamentally question gender relations but reaffirms the overall primacy of masculinity over femininity.
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Comment le fait d’être métis égypto-québécois·e influe-t-il sur ma manière de composer, d’écrire, de dessiner ? Et le fait d’être queer, neurodivergent·e, pauvre, ou encore d’avoir souffert de troubles de santé mentale ? Autrement formulé : comment, à partir d’une posture intersectionnelle, peut-on s’inscrire dans un cadre artistique donné et communiquer nos codes à un public qui ne les possède majoritairement pas ? Comment parler de ma voix propre, particulièrement minoritaire, afin d’éviter que d’autres s’approprient ma réalité ? Voilà les questions principales qui sont abordés dans cet article où je présente mon travail où partitions graphiques, poésie et arts visuels ont constitué le socle de ma démarche artistique au fil de plus d’une décennie de création. Pour y répondre, j’aborderai certains concepts-clés (intersectionnalité, tiers-espace, etc.) centraux dans ma réflexion, deux projets qui adressent de front ces questions et réalités, et, surtout, de nombreuses digressions proposant des bribes d’imaginaires les sous-tendant. Les projets abordés sont d’abord mon premier opéra, Le Désert mauve, d’après un texte éponyme de Nicole Brossard — chef-d’oeuvre des littératures lesbiennes, queers et québécoises. Puis le spectacle L’Outre-rêve et plus spécifiquement ma pièce L’amour des oiseaux moches, commande de l’Ensemble contemporain de Montréal (ECM+), où mes mots, ma musique et mes visuels donnent vie à quatre personnages imbus de réalisme magique (Djinn, Louve, Vieux Clown et Eunuque que j’aime) par l’entremise de pièces pour voix, scie musicale, accordéon et orchestre.
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Cet article propose une réflexion sociologique sur l’amour conjugal contemporain d’un point de vue théorique et empirique. À partir de données recueillies sur les arrangements financiers de personnes vivant en couple et de la littérature sociologique sur l’amour, les auteures dégagent une sémantique de la conjugalité contemporaine illustrée par huit « règles de sens », mobilisées par les acteurs pour répondre aux défis des relations intimes. L’analyse permet d’observer les décalages entre différentes logiques amoureuses d’une part, et de l’autre entre les logiques de l’amour et les réalités sociales. Les propos des conjoints révèlent l’intégration d’éléments qui tiennent de logiques divergentes dans un même univers de sens : des règles de sens favorisant l’idéalisation mythique conjuguées à celles organisées autour des images du travail sur la relation, de la communication thérapeutique et de la prise en charge entrepreneuriale de la relation. Cette analyse empirique conduit les auteures à cerner une double confusion dans la littérature contemporaine sur l’amour et les couples.
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"L'implication de l'État dans la vie privée pose problème : les individus ont davantage de droits que par le passé, mais certains de leurs comportements, jugés problématiques pour la collectivité, justifient un interventionnisme renouvelé, dans lequel acteurs privés et mécanismes de marché occupent une place croissante. En tension entre libéralisme et normalisation, cette action publique participe aux recompositions des rapports sociaux, entre les classes sociales, entre les genres, ainsi qu'entre la population majoritaire et les personnes racisées. Objet de vifs débats et de réformes récurrentes, la régulation par le droit des séparations conjugales est un observatoire précieux de ces recompositions, ici analysées à partir de trois enquêtes collectives, qualitatives et quantitatives, menées des deux côtés de l'Atlantique. En France comme au Québec, l'accès aux procédures, les interactions avec les professionnel.les et l'encadrement des modes de vie sont les trois dimensions constitutives du gouvernement de la vie privée. Cependant, chacun des contextes n'articule pas de la même manière inégalités de classe et inégalités de genre. En scrutant la production institutionnelle des inégalités privées, cet ouvrage invite à imaginer des voies alternatives, dans la sphère privée comme dans la sphère publique, pour que la politique des droits tienne ses promesses émancipatrices."
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La présente recherche vise à identifier la volonté et la capacité des féministes blanches à servir la dé-marginalisation du féminisme lors d'un évènement altermondialiste qui se déroule au Nord. À l'aide d'une analyse féministe postcoloniale du Forum social mondial (FSM) qui s'est tenu à Montréal en août 2016, nous questionnons plus précisément la possibilité pour les militantes d'œuvrer à valoriser le savoir et les luttes de femmes racisées, sans reproduire de rapports de pouvoir liés aux privilèges de leur blancheur. Le dispositif d'investigation se base sur neuf entretiens semi-directifs avec des membres et des non-membres du comité Féminismes du FSM de Montréal. Le travail du comité reflète le consensus autour de l'importance de décentrer, dé-marginaliser et décoloniser les savoirs féministes. Cet impératif nait de la visibilité et de la légitimité grandissante des féministes dissidentes, y compris musulmanes, dans un contexte occidental où parallèlement, le racisme anti-musulman persiste et grandit. En solidarité, les féministes blanches ont à cœur de combattre les multiples oppressions dont elles sont témoins dans les milieux militants ou dont elles entendent parler à l'université. Nous démontrerons qu'une autocritique de la part de celles appartenant au groupe dominant peut d'une certaine façon contribuer à la dé-marginalisation du féminisme. MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : féminisme postcolonial, néo-orientalisme, dé-marginalisation, privilèges, blanchité, Forum social mondial, altermondialisme.
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Résumé Cet article retrace les jalons historiques ayant mené à l’institutionnalisation de l’homoparenté au Québec et met en lumière la synergie entre les revendications d’associations gaies et lesbiennes et les interventions étatiques de l’appareil gouvernemental. La décriminalisation de l’homosexualité au Canada en 1969, puis l’ajout de l’orientation sexuelle comme motif illicite de discrimination dans la Charte québécoise des droits et libertés en 1977 ont posé les bases juridiques sur lesquelles s’est ancrée la reconnaissance des couples de même sexe et des familles homoparentales aux tournants du nouveau millénaire. Les stratégies de mobilisation déployées par les groupes militants se sont alors inscrites dans les filières institutionnelles de l’action publique, à la rencontre des interventions progressistes de l’État québécois. L’analyse rétrospective de cette lutte offre une meilleure compréhension de la transformation des représentations familiales contemporaines et des débats actuels en matière de filiation.
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« Quand des Blancs feuillettent un magazine, surfent sur Internet ou zappent à la télévision, il ne leur semble jamais étrange de voir des gens qui leur ressemblent en position d'autorité. Les affirmations positives de la blanchité sont tellement répandues que le Blanc moyen ne les remarque même pas. Etre blanc, c'est être humain ; être blanc, c'est universel. Je ne le sais que trop, car je ne suis pas blanche." Après l'élection de Barack Obama, certains ont proclamé l'avènement d'une société post-raciale. Avec une liberté de ton décapante, Reni Eddo-Lodge montre ici combien nous en sommes loin. Elle analyse les méfaits d'un racisme structurel persistant d'autant plus sournois qu'il avance masqué. Car le racisme va bien au-delà de la discrimination ou de l'injure personnelle. Il imprègne le récit historique, l'imaginaire collectif, les institutions et les entreprises. Pourquoi les Blancs pensent-ils ne pas avoir d'identité raciale? Pourquoi la simple idée d'un James Bond noir fait-elle scandale? Comment une fillette noire en vient-elle à se persuader qu'en grandissant, elle deviendra blanche? Le racisme n'est pas une question de valeur morale, mais d'exercice du pouvoir. Entretenir la légende d'une égalité universelle n'aide en rien. Au contraire. Car, pour déconstruire le racisme, il faut commencer par reconnaître l'étendue du privilège blanc. »-- 4ème de couverture.
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"Le coup de foudre, seule une petite minorité des couples disent l'avoir éprouvé. Comment l'immense majorité des autres font-ils donc pour devenir amoureux? Pour Michel Bozon, l'amour est une pratique et une histoire : pas seulement une émotion ou un sentiment, mais aussi, et surtout, une affaire permanente d'interprétation et d'échanges - d'informations personnelles, de cadeaux, de sexe -, qui évoluent dans la durée ; dès les débuts amoureux, l'abandon de soi est intimement lié à l'emprise sur l'autre. S'appuyant sur la littérature, le cinéma, les témoignages et les résultats des enquêtes sociologiques, 'Pratique de l'amour' éclaire aussi la vie amoureuse dans les relations et les couples stables, faite d'intermittences, d'engagements et de désengagements successifs. Le plaisir amoureux n'est jamais exempt d'inquiétude. Au final, Michel Bozon montre que l'amour est progressif, il s'apprend, il se construit, mais il peut aussi se défaire ..."
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Cette notice, en analysant comment le poids est à la fois le réceptacle de différentes normes et représentations sociales, mais également l’objet de revendications et de résistances, s’inscrit pleinement dans les thématiques des études sur le genre. Le poids permet, en effet, de saisir aussi bien les rapports sociaux révélés dans la prégnance de certaines normes corporelles - la minceur par exemple - que l’interdépendance de ces normes sociales avec d’autres rapports de domination. Être désigné comme « normal » ou « obèse », au-delà de l’historicité et des controverses entourant ces catégorisations, n’a pas le même sens selon les caractéristiques sociales des individus et peut reconfigurer les rapports sociaux existants.
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Le Monde selon les femmes, ONG belge de développement et Centre international de formation en genre, propose depuis plus de vingt ans des formations et des recherches-actions sur l’égalité entre les femmes et les hommes avec des associations partenaires du Sud.
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Le débat sur l’inné et l’acquis devient particulièrement vif quand il s’applique aux concepts de sexe et genre. L’approche de l’hérédité développée dans le domaine de la génétique permet de distinguer les « effets » des gènes de ceux de l’environnement. Mais cette opposition est beaucoup moins claire que ne le laissent souvent penser les présentations de la génétique. En effet, seules les variations peuvent être étudiées en génétique, et elles sont contingentes par rapport aux individus choisis pour l’étude et aux conditions dans lesquelles ils vivent. Les effets des gènes sont aussi dépendants de ces conditions. Cet article tente de présenter de quelle manière les concepts de la génétique peuvent nourrir les travaux de sciences sociales sur le genre en montrant que la méthodologie de la génétique produit une sorte de boîte noire qui contient tous les facteurs, y compris sociaux, influençant l’« expression » des gènes. On montrera que le difficile dialogue entre génétique et sciences humaines et sociales résulte de différences marquées dans la façon de comprendre ce qui, chez les humains, résulte de l’inné ou de l’acquis.
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Ce nouveau format de publication tend vers le livre d’artistes et illustres autant les postures féministes que ces privilèges. Postures & Privilèges, voilà un thème qui s’impose. Parce que les oppressions sont multiples; parce que les féminismes sont pluriels. Parce que les luttes tirent précisément leur force et leur vitalité de cette diversité d’expériences, de points de vue et de positionnements théoriques dans lesquels chaque féministe se construit. Et parce qu’en étant plurielles, on peut être allié.e.s et solidaires, veut-on espérer. *** FéminÉtudes est une revue étudiante, féministe et multidisciplinaire. La revue est née en 1995 de l’initiative d’étudiantes féministes dans l’intérêt de partager leurs recherches et de créer un groupe affinitaire. La revue est dirigée par des collectifs de rédaction bénévoles et autogérés, et soutenue par l’Institut de Recherches en Études Féministes (IREF) de l’Université du Québec à Montréal. Au fil des ans, FéminÉtudes a réussi à se bâtir une réputation et une légitimité dans le champ de la recherche en études féministes, tout en offrant une tribune au travaux et aux réflexions de dizaines d’étudiant.e.s. Au-delà de la recherche, c’est également pour l’avancement des luttes féministes que FéminÉtudes souhaite continuer à grandir.
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