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«Les chapitres qui suivent mettent en lumière tant la parole des femmes que le discours sur les femmes, les actions et les représentations. Ils explorent la réalité quotidienne de femmes ordinaires du XIXe, jeunes et moins jeunes, mariées et célibataires, blanches et noires, au Nord comme au Sud, qui sont restées silencieuses, souvent dans l’ombre d’un mari, d’un père ou d’un maître. Leurs témoignages, les mots qu’elles ont laissés dans les sources publiques et privées, les gestes qu’elles ont posés aussi bien dans le cadre de leurs relations affectives qu’au sein de leur exploitation familiale, leur réseau social, leur travail, leur église, leur communauté urbaine ou villageoise, leur région, sont autant d’indices à décoder pour dresser un portrait nuancé et documenter la condition des femmes aux États-Unis dans toute sa diversité sociale et culturelle.»
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This paper defends a contextualist approach to epistemic injustice according to which instances of such injustice should be looked at as temporally extended phenomena (having developmental and historical trajectories) and socially extended phenomena (being rooted in patterns of social relations). Within this contextualist framework, credibility excesses appear as a form of undeserved epistemic privilege that is crucially relevant for matters of testimonial justice. While drawing on Miranda Fricker's proportional view of epistemic justice, I take issue with its lack of attention to the role that credibility excesses play in testimonial injustices. I depart from Fricker's view of the relation between credibility excesses and credibility deficits, and I offer an alternative account of the contributions that undeserved epistemic privileges make to epistemic injustices. Then, through the detailed analysis of To kill a mockingbird, I elucidate the crucial role played by the social imaginary in creating and sustaining epistemic injustices, developing an analysis of the kind of social blindness produced by an oppressive social imaginary that establishes unjust patterns of credibility excesses and deficits.
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*Femmes Of Color Symposium Keynote Speech, Oakland, CA (8/21/11)
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Cet article traite du contexte intellectuel et social qui génère le questionnement sur les alternatives aux épistémologies occidentales. À cet égard, l'auteur énumère les défis qui attendent la tradition critique occidentale : l'ancien et le nouveau ; la perte des termes critiques ; la relation fantomatique entre la théorie critique et la transformation sociale ; la fin du capitalisme sans fin ; la fin du colonialisme sans fin. Il oppose « la sociologie des émergences » , c'est-à-dire l'accroissement des connaissances, des pratiques et des agents, à « la sociologie des absences » , c'est-à-dire les formes de non-existence (« l'ignoré » , « le résiduel » , « l'inférieur » , « le local » , « l'improductif »). Enfin, à propos des nouvelles orientations épistémologiques, il suggère que les épistémologies du Sud sont fondées sur « l'écologie des savoirs » et sur « la traduction interculturelle ».
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L’Europe n’est plus le centre du monde. Pourtant, les catégories de pensée et les concepts politiques occidentaux continuent de régir les discours produits sur les mondes non occidentaux, perpétuant l’idée selon laquelle l’histoire de l’ensemble des sociétés humaines devrait être lue au prisme de l’évolution de ce continent. Or le capitalisme n’a pas réussi à unifier l’humanité. S’il s’est mondialisé, il ne s’est pas universalisé. D’où la nécessité de provincialiser l’Europe, autrement dit de reconnaître que l’appareil scientifique occidental ne suffit pas à comprendre nombre d’éléments des sociétés et des cultures des pays du Sud. Dipesh Chakrabarty montre dans ce classique de la pensée postcoloniale que le temps historique est pluriel, que les sociétés participent de temporalités hétérogènes constitutives d’une multiplicité irréductible de manières d’être au monde. Ce faisant, il invite à penser la diversité des formes que peut prendre la modernité politique ainsi que des futurs qui se construisent aujourd’hui.
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Introduction -- Première partie. L'intergénérationnel : une notion à construire -- Générations et rapports de générations -- Les apports de la démographie à la problématique de l'intergénérationnel -- Deuxième partie. Solidarités, responsabilités et liens entre générations -- Responsabilité et équité intergénérationnelles : débats actuels -- L'efficacité économique peut-elle justifier l'augmentation des droits de succession ? -- Dynamique des échanges entre générations : perspectives comparatives -- Dynamiques intergénérationnelles et transformation de la présence familiale autour de la petite enfance -- Devenir adulte hier et aujourd'hui : une double expérience de transmission et de définition de soi -- Mieux comprendre les attentes et perspectives des jeunes travailleuses pour assurer la relève dans les groupes de femmes -- Troisième partie. L'intergénérationnel comme levier des processus de transmission et de socialisation Le rôle de la famille dans la transmission politique entre les générations -- La transmission des valeurs d'engagement des aînées militantes à leurs descendants -- Transmission intergénérationnelle de la religion dans une société sécularisée -- Combler le vide de la transmission mémorielle -- Les différentes dimensions liées aux générations dans l'identité collective des Mères de la place de Mai en Argentine -- L'intergénérationnel dans les réseaux transnationaux des familles immigrantes : mobilité et continuité.
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L’analyse de la construction intellectuelle et politique des « féminismes du tiers-monde » implique nécessairement deux mouvements simultanés : d’une part, une critique interne des féminismes « occidentaux » hégémoniques et, d’autre part, la formulation de problématiques et de stratégies féministes autonomes et ancrées géographiquement, historiquement, culturellement. Le premier mouvement consiste à déconstruire et décomposer ; le second, à concevoir et construire.
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Cet article propose une incursion dans le domaine de l’écologie sonore à partir d’articles écrits par des artistes et des chercheuses de divers horizons disciplinaires. Après avoir abordé les principes fondamentaux de cette discipline qui a vu le jour durant les années 70, l’auteure présente les pratiques émergentes des femmes en écologie sonore de façon à démontrer ce en quoi leurs façons de faire constituent un terrain propice à la recherche féministe. Le rapport entre l’écologie sonore et le féminisme étant établi, l’auteure expose le sommaire de trois rapports de recherche d’intérêt sociopolitique dont la démarche s’apparente à la recherche-action féministe. Ses réflexions portent ensuite sur les moyens à prendre pour favoriser la collaboration interdisciplinaire.
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Leading feminist scholar and one of the founders of Standpoint Theory, Sandra Harding brings together the biggest names in the field--Dorothy Smith, Donna Haraway, Patricia Hill Collins, Nancy Hartsock and Hilary Rose--to not only showcase the most influential essays on the topic but to also highlight subsequent interrogations and developments of these approaches from a wide variety of disciplines and intellectual and political positions.
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Trente pour cent des jeunes québécois ne vivent pas, au quotidien, avec leurs deux parents d'origine. Le Québec compte 20 % de familles monoparentales et 10 % de familles recomposées. De 7 % à 33 % des gais et lesbiennes ont des enfants. Voilà autant de chiffres qui témoignent des transformations profondes que connaît la famille, phénomène généralisé en Amérique du Nord que l'on observe aussi dans plusieurs pays européens. La question de la séparation des parents n'est pas nouvelle. Après avoir porté un regard inquiet sur ses conséquences sur le devenir des enfants, on en vient pratiquement aujourd'hui à la banaliser. Pourtant, elle demeure une expérience unique pour les enfants et les parents, comportant son lot de stresseurs, de peines, de déceptions, de conflits, de rééquilibre et de réorientation vers de nouvelles avenues, comme la vie au sein d'une famille monoparentale et la recomposition familiale. S'appuyant sur un nombre colossal d'études, des chercheurs québécois livrent dans cet ouvrage un regard critique sur différents aspects de la vie familiale après la séparation des parents, tels l'adaptation des jeunes, la recomposition familiale, les conflits et la violence conjugale, l'incarcération d'un parent, la paternité, l'homoparentalité, le rôle des milieux de garde et de l'école et la médiation familiale de même qu'une mise en contexte historique. Séparation, monoparentalité et recomposition familiale est un ouvrage incontournable pour le lecteur qui souhaite être au fait des dernières connaissances dans le domaine des transitions familiales. Il vise tout autant les personnes qui interviennent auprès d'enfants, d'adolescents et de parents que les chercheurs et les étudiants du domaine.
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Nous proposons dans ce numéro de distinguer, schématiquement, trois grandes étapes dans l'histoire de la dissociation entre sexe et genre : 1860-1940, la dissociation graduelle entre les structures anatomiques, des fonctions physiologiques, l'identité sexuée, le désir sexuel et le rôle social. 1940-1960 : la période charnière de la naissance de la définition "scientifique" du genre comme une "identité profonde" de l'individu. A partir des années 1970 : l'émergence du concept féministe du genre comme relation de domination.
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"Bringing together classic and new writings of the trailblazing feministtheorist Chandra Talpade Mohanty, Feminism Without Borders addresses someof the most pressing and complex issues facing contemporary feminism. Forgingvital links between daily life and collective action and between theory andpedagogy, Mohanty has been at the vanguard of Third World and internationalfeminist thought and activism for nearly two decades. This collection highlightsthe concerns running throughout her pioneering work: the politics of differenceand solidarity, decolonizing and democratizing feminist practice, the crossingof borders, and the relation of feminist knowledge and scholarship to organizingand social movements. Mohanty offers here a sustained critique of globalizationand urges a reorientation of transnational feminist practice towardsanticapitalist struggles. Her probing and provocative analyses of key conceptsin feminist though - "home", "sisterhood", "community"--Lead the way toward a feminism without borders, afeminism fully engaged with the realities of a transnational world."
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"Le monde contemporain est marqué par une amplification des biens et des choses, des techniques et des artefacts ; toutes choses nous semblant à la fois ordinaires, évidentes et neutres. Cette modernité est rarement interrogée du point de vue des hommes et des femmes qui la vivent. Pourquoi en effet prêter des intentions aux choses? Elles participent de nos vies, pourvoient à nos besoins, nous soulagent de bien des tâches. Remettre en question la neutralité des techniques est pourtant une bonne façon de s'interroger sur les rapports sociaux de sexes, en se demandant pourquoi les femmes sont durablement exclues de certains domaines techniques ; quel pouvoir confère la maîtrise des techniques ; quel est l'enjeu politique et symbolique de cette maîtrise ; et, au bout du compte, comment les techniques contribuent à ordonner le social, et en particulier les relations sexuées."