Votre recherche
Résultats 116 ressources
-
Cet article propose une réflexion sociologique sur l’amour conjugal contemporain d’un point de vue théorique et empirique. À partir de données recueillies sur les arrangements financiers de personnes vivant en couple et de la littérature sociologique sur l’amour, les auteures dégagent une sémantique de la conjugalité contemporaine illustrée par huit « règles de sens », mobilisées par les acteurs pour répondre aux défis des relations intimes. L’analyse permet d’observer les décalages entre différentes logiques amoureuses d’une part, et de l’autre entre les logiques de l’amour et les réalités sociales. Les propos des conjoints révèlent l’intégration d’éléments qui tiennent de logiques divergentes dans un même univers de sens : des règles de sens favorisant l’idéalisation mythique conjuguées à celles organisées autour des images du travail sur la relation, de la communication thérapeutique et de la prise en charge entrepreneuriale de la relation. Cette analyse empirique conduit les auteures à cerner une double confusion dans la littérature contemporaine sur l’amour et les couples.
-
L’intervention psychosociale utilisant les arts pour intervenir avec des individus et des groupes permet d’entrer en relation avec les personnes « autrement ». L’objectif de cet article est de présenter l’intervention psychosociale artistique comme un moyen favorisant l’atteinte d’une justice sociale pour les groupes et populations marginalisés, précarisés ou oppressés. Pour ce faire, nous proposons d’abord un tour d’horizon théorique et posons quelques assises de l’intervention psychosociale artistique au Québec. Nous présentons ensuite trois objectifs d’intervention y étant associés : la prise de parole, l’acte réflexif et la prise de conscience des dimensions collectives des expériences individuelles. Par cet article, l’autrice et les auteurs désirent présenter les nombreux apports de ce type de pratique et en souligner le caractère novateur.
-
"A new way of thinking about data science and data ethics that is informed by the ideas of intersectional feminism. Today, data science is a form of power. It has been used to expose injustice, improve health outcomes, and topple governments. But it has also been used to discriminate, police, and surveil. This potential for good, on the one hand, and harm, on the other, makes it essential to ask: Data science by whom? Data science for whom? Data science with whose interests in mind? The narratives around big data and data science are overwhelmingly white, male, and techno-heroic. In Data Feminism, Catherine D'Ignazio and Lauren Klein present a new way of thinking about data science and data ethics--one that is informed by intersectional feminist thought. Illustrating data feminism in action, D'Ignazio and Klein show how challenges to the male/female binary can help challenge other hierarchical (and empirically wrong) classification systems. They explain how, for example, an understanding of emotion can expand our ideas about effective data visualization, and how the concept of invisible labor can expose the significant human efforts required by our automated systems. And they show why the data never, ever 'speak for themselves.' Data Feminism offers strategies for data scientists seeking to learn how feminism can help them work toward justice, and for feminists who want to focus their efforts on the growing field of data science. But Data Feminism is about much more than gender. It is about power, about who has it and who doesn't, and about how those differentials of power can be challenged and changed."-
-
This "hilarious and honest" bestselling memoir from a rising comedy star tackles issues of gender, sexuality, feminism, and the Catholic childhood that prepared her for a career as an outspoken lesbian comedian (Abby Wambach).Cameron Esposito wanted to be a priest and ended up a stand-up comic. Now she would like to tell the whole queer as hell story. Her story. Not the sidebar to a straight person's rebirth-she doesn't give a makeover or plan a wedding or get a couple back together. This isn't a queer tragedy. She doesn't die at the end of this book, having finally decided to kiss the girl. It's the sexy, honest, bumpy, and triumphant dyke's tale her younger, wasn't-allowed-to-watch-Ellen self needed to read. Because there was a long time when she thought she wouldn't make it. Not as a comic, but as a human. SAVE YOURSELF is full of funny and insightful recollections about everything from coming out (at a Catholic college where sexual orientation wasn't in the nondiscrimination policy) to how joining the circus can help you become a better comic (so much nudity) to accepting yourself for who you are-even if you're, say, a bowl cut-sporting, bespectacled, gender-nonconforming child with an eye patch (which Cameron was). Packed with heart, humor, and cringeworthy stories anyone who has gone through puberty, fallen in love, started a career, or had period sex in Rome can relate to, Cameron's memoir is for that timid, fenced-in kid in all of us-and the fearless stand-up yearning to break free.
-
Examining the ways in which feminist and queer activists confront privilege through the use of intersectionality, this edited collection presents empirical case studies from around the world to consider how intersectionality has been taken up (or indeed contested) by activists in order to expose and resist privilege. The volume sets out three key ways in which intersectionality operates within feminist and queer movements: it is used as a collective identity, as a strategy for forming coalitions, and as a repertoire for inclusivity. The case studies presented in this book then evaluate the extent to which some, or all, of these types of intersectional activism are used to confront manifestations of privilege. Drawing upon a wide range of cases from across time and space, this volume explores the difficulties with which activists often grapple when it comes to translating the desire for intersectionality into a praxis which confronts privilege. Addressing inter-related and politically relevant questions concerning how we apply and theorise intersectionality in our studies of feminist and queer movements, this timely edited collection will be of interest to students and scholars from across the social sciences and humanities with an interest in gender and feminism, LGBT+ and queer studies, and social movement studies.
-
"L'implication de l'État dans la vie privée pose problème : les individus ont davantage de droits que par le passé, mais certains de leurs comportements, jugés problématiques pour la collectivité, justifient un interventionnisme renouvelé, dans lequel acteurs privés et mécanismes de marché occupent une place croissante. En tension entre libéralisme et normalisation, cette action publique participe aux recompositions des rapports sociaux, entre les classes sociales, entre les genres, ainsi qu'entre la population majoritaire et les personnes racisées. Objet de vifs débats et de réformes récurrentes, la régulation par le droit des séparations conjugales est un observatoire précieux de ces recompositions, ici analysées à partir de trois enquêtes collectives, qualitatives et quantitatives, menées des deux côtés de l'Atlantique. En France comme au Québec, l'accès aux procédures, les interactions avec les professionnel.les et l'encadrement des modes de vie sont les trois dimensions constitutives du gouvernement de la vie privée. Cependant, chacun des contextes n'articule pas de la même manière inégalités de classe et inégalités de genre. En scrutant la production institutionnelle des inégalités privées, cet ouvrage invite à imaginer des voies alternatives, dans la sphère privée comme dans la sphère publique, pour que la politique des droits tienne ses promesses émancipatrices."
-
"Ils sont tournés les uns vers les autres. Ils s'observent et s'écoutent. Ils s'échangent des idées, des armes, de l'argent ou des femmes. Dans cet univers clos réservé aux hommes, le pouvoir se relaie et se perpétue à la façon d'une chorégraphie mortifère. Le boys club n'est pas une institution du passé. Il est bien vivant, tentaculaire : État, Église, armée, université, fraternités, firmes... et la liste s'allonge. À la manière d'une chasse à l'image, c'est dans les représentations au cinéma et à la télévision que Martine Delvaux le traque. Véritable plongée en eaux noires, ce livre nous invite à considérer l'entre-soi des hommes comme un phénomène régressif. Un dispositif à profaner, déconstruire, refuser, parce que nos vies comptent"--Page 4 de la couverture.
-
Certains membres de la scène des musiques nouvelles souhaitent en décentrer ses racines eurocentriques et en critiquer ses tendances colonialistes. Avant même de discuter des stratégies qui pourraient constituer un cadre décolonisateur, il est utile d’identifier comment la colonialité se reflète dans cette scène. L’auteur, lui-même membre actif de celle-ci, partage des pistes de réflexion portant sur l’homogénéité culturelle du milieu, les questions d’accès, l’héritage de la musique classique, le concept de l’excellence européenne, la présomption d’universalité, la coexistence de statuts de légitimité et de marginalité, la relation ambigüe avec l’appropriation culturelle et les fondements de l’attribution du mérite.
-
This article investigates how naturalized models of hegemonic masculinity affect race and sexuality in the James Bond film series. Through close analysis of film dialogue and paralinguistic cues, the article examines how the sexualities of East Asian female and male characters are constructed as oversexed and undersexed, respectively. The analysis therefore affirms Connell's (1995) conception of white heterosexual masculinity as exemplary: East Asian characters are positioned not only as racial Others, but as bodies upon which Bond's heterosexual masculinity is reflected and affirmed as normative and, by extension, ideal. In this way, race is curiously invoked to ‘explain’ sexuality, and Bond's unmarked white masculinity becomes the normative referent for expressions of heterosexual desire. By showing how the sexuality of East Asian characters is typecast as non-normative, the article gestures toward the possibility of theorizing racialized performances of heterosexuality as queer.
-
"Misant sur la capacité d'agir et le pouvoir de transformation sociale des femmes des Suds, ce livre examine les enjeux du genre et du développement. Ce manuel féministe, clair et facile à consulter, est spécifiquement conçu pour les cours de premier cycle universitaire sur les femmes, le genre et le développement international. Organisé en sept sections, il offre un panorama aussi vaste que possible des préoccupations féministes reliées au genre et au développement, alimentant ainsi les réflexions et les études de cas dans le domaine. Issu du colloque « État des lieux sur les perspectives féministes en développement international » du Congrès international des recherches féministes dans la francophonie (CIRFF), l'ouvrage propose des contributions de professeures-chercheuses et de militantes européennes, canadiennes et des Suds dédiées à l'avancement des connaissances féministes, à leur diffusion plus large et à leur vulgarisation."
-
« Le développement international est un territoire contesté. À cause de l'aggravation des écarts entre le Nord et le Sud, de l'accroissement de la pauvreté mondiale et de l'urgence écologique, de nouveaux défis sociétaux émergent, s'accumulent et conduisent à des besoins criants qu'une aide internationale parvient de moins en moins à combler. Malgré ces tensions, des communautés du Nord et du Sud tentent de reprendre les choses en main et de réinventer le développement autour de principes clés : le respect de la diversité humaine ; le droit de vivre dignement ; le lien organique qui lie les êtres humains ; la vie non humaine ; la nature ; et l'importance de la participation ainsi qu'une démocratie qui dépasse les limites étroites dans lesquelles elle est présentement confinée. Cette édition nouvelle et actualisée regroupe des chercheurs de contextes divers, à travers le monde, qui s'unissent pour comprendre non seulement le « pourquoi » de cette situation critique, mais aussi le « comment », qui permettrait de remettre le monde, et le développement, à l'endroit.»
-
La présente recherche vise à identifier la volonté et la capacité des féministes blanches à servir la dé-marginalisation du féminisme lors d'un évènement altermondialiste qui se déroule au Nord. À l'aide d'une analyse féministe postcoloniale du Forum social mondial (FSM) qui s'est tenu à Montréal en août 2016, nous questionnons plus précisément la possibilité pour les militantes d'œuvrer à valoriser le savoir et les luttes de femmes racisées, sans reproduire de rapports de pouvoir liés aux privilèges de leur blancheur. Le dispositif d'investigation se base sur neuf entretiens semi-directifs avec des membres et des non-membres du comité Féminismes du FSM de Montréal. Le travail du comité reflète le consensus autour de l'importance de décentrer, dé-marginaliser et décoloniser les savoirs féministes. Cet impératif nait de la visibilité et de la légitimité grandissante des féministes dissidentes, y compris musulmanes, dans un contexte occidental où parallèlement, le racisme anti-musulman persiste et grandit. En solidarité, les féministes blanches ont à cœur de combattre les multiples oppressions dont elles sont témoins dans les milieux militants ou dont elles entendent parler à l'université. Nous démontrerons qu'une autocritique de la part de celles appartenant au groupe dominant peut d'une certaine façon contribuer à la dé-marginalisation du féminisme. MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : féminisme postcolonial, néo-orientalisme, dé-marginalisation, privilèges, blanchité, Forum social mondial, altermondialisme.
-
Résumé Cet article retrace les jalons historiques ayant mené à l’institutionnalisation de l’homoparenté au Québec et met en lumière la synergie entre les revendications d’associations gaies et lesbiennes et les interventions étatiques de l’appareil gouvernemental. La décriminalisation de l’homosexualité au Canada en 1969, puis l’ajout de l’orientation sexuelle comme motif illicite de discrimination dans la Charte québécoise des droits et libertés en 1977 ont posé les bases juridiques sur lesquelles s’est ancrée la reconnaissance des couples de même sexe et des familles homoparentales aux tournants du nouveau millénaire. Les stratégies de mobilisation déployées par les groupes militants se sont alors inscrites dans les filières institutionnelles de l’action publique, à la rencontre des interventions progressistes de l’État québécois. L’analyse rétrospective de cette lutte offre une meilleure compréhension de la transformation des représentations familiales contemporaines et des débats actuels en matière de filiation.
-
In this article, I offer an account of an unjust epistemic practice―namely, epistemic appropriation―that harms marginalized knowers through the course of conceptual dissemination and intercommunal uptake. The harm of epistemic appropriation is twofold. First, while epistemic resources developed within the margins gain uptake with dominant audiences, those resources are overtly detached from the marginalized knowers responsible for their production. Second, epistemic resources developed within, but detached from, the margins are utilized in dominant discourses in ways that disproportionately benefit the powerful.
-
« Quand des Blancs feuillettent un magazine, surfent sur Internet ou zappent à la télévision, il ne leur semble jamais étrange de voir des gens qui leur ressemblent en position d'autorité. Les affirmations positives de la blanchité sont tellement répandues que le Blanc moyen ne les remarque même pas. Etre blanc, c'est être humain ; être blanc, c'est universel. Je ne le sais que trop, car je ne suis pas blanche." Après l'élection de Barack Obama, certains ont proclamé l'avènement d'une société post-raciale. Avec une liberté de ton décapante, Reni Eddo-Lodge montre ici combien nous en sommes loin. Elle analyse les méfaits d'un racisme structurel persistant d'autant plus sournois qu'il avance masqué. Car le racisme va bien au-delà de la discrimination ou de l'injure personnelle. Il imprègne le récit historique, l'imaginaire collectif, les institutions et les entreprises. Pourquoi les Blancs pensent-ils ne pas avoir d'identité raciale? Pourquoi la simple idée d'un James Bond noir fait-elle scandale? Comment une fillette noire en vient-elle à se persuader qu'en grandissant, elle deviendra blanche? Le racisme n'est pas une question de valeur morale, mais d'exercice du pouvoir. Entretenir la légende d'une égalité universelle n'aide en rien. Au contraire. Car, pour déconstruire le racisme, il faut commencer par reconnaître l'étendue du privilège blanc. »-- 4ème de couverture.
-
Sociological research, influenced by feminist and other critical perspectives, has noted how men’s emotional inexpressiveness was influenced, and supported, by patriarchal privilege. Such approaches have argued that ‘inexpression’ needs to be broken down in order to build gender equality and improve men’s own wellbeing. Emerging research has, however, challenged the argument that men are ‘emotionally inexpressive’ on two main premises: that, as a result of feminist critiques, many men now practise ‘softer’ or ‘more emotional’ forms of masculinity; second, that emotions always influence social action and so need to be better incorporated into sociological accounts of men’s behaviour. Yet these approaches entail some conceptual confusion as to what emotions are, how they link to social action and whether men’s emotions are inherently transformative for gender relations. This article first details how emotions and masculinity have been theorized in feminist-inspired approaches. It outlines recent work on emotions, men and masculinities before arguing for an understanding of emotions that engages with both physiologically grounded and postconstructionist debates. It finally suggests incorporating a material-discursive approach to men’s emotions, through feminist work on affect, which is attentive to the political dimensions of ‘increasing emotionality’ in order to contribute to a developing field of sociological research.
-
Chercheuse indépendante en trans et queer studies, militante queer marxiste, dans cet article Lou Hanna tente d’établir un lien entre la transition de genre et le travail. En partant d’une analyse marxiste de l’expropriation de nos corps et de nos vies par le capitalisme néolibéral, il s’agit de tracer une continuité entre performance de genre et travail du genre. Cet article propose ainsi une conception des transidentités en rupture avec un discours hégémonique libéral qui tend à dépolitiser les acquis des luttes issus de l’activisme trans, de plus en plus axé sur une politique des droits au détriment d’une réelle politique révolutionnaire.