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Même si la misogynie et les agressions sexuelles sont des problèmes bien connus et depuis longtemps dénoncés par des féministes militant dans les réseaux de gauche et d’extrême-gauche, les textes d’analyse sur l’antiféminisme de gauche restent relativement rares dans la vaste production d’études sur l’antiféminisme en général
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Qu’elles se réalisent dans le contexte du travail rémunéré ou dans la vie personnelle, ces tâches se révèlent complexes, voire parfois impossibles à articuler entre elles. La charge mentale affecte plus fortement les femmes1 qui assument une part plus importante dans les tâches domestiques et le soin aux proches. En collaboration avec des représentantes de groupes communautaires et de la société civile concernés par l’équité de genre et la justice environnementale, cette synthèse des connaissances porte sur la charge mentale et ses effets sur la santé des femmes. Quatre messages clés sont à retenir : 1) Les effets de la charge mentale sur la santé des femmes sont nombreux; 2) Il importe de comprendre la charge mentale comme un construit complexe et multifacettes afin de développer des interventions durables et équitables ; 3) Le travail associé à la charge mentale est « invisible » en raison de la gestion émotionnelle et morale et du travail cognitif qu’il comporte, et parce qu’il n’est pas reconnu ou non comptabilisé dans l’économie de marché néolibérale; 4) Les manifestations de la charge mentale prennent des formes différentes qu’il importe d’analyser avec une approche féministe intersectionnelle. Cinq axes regroupant des recommandations et des pistes de solution sont proposés. Axe 1 : Reconnaître la nature complexe de la charge mentale et ses stéréotypes associés. Axe 2 : Soutenir le travail de care dans les milieux de travail. Axe 3 : Améliorer les services de soins et de soutien à la famille offerts à la population et offrir un accès équitable à ces ressources. Axe 4 : Prendre en compte la charge mentale dans les politiques publiques et créer les instances pour assurer des actions de prévention en temps de crise. Axe 5 : Inciter et normaliser le travail de care assumé par les hommes.
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Malgré l’entrée massive des femmes sur le marché du travail et les avancées que l’on doit aux mouvements féministes, le patriarcat demeure un paradigme dominant à l’égard de la question familiale (Descarries et Corbeil, 2002ª). Dans sa version plus contemporaine, le consensus social concernant la famille est aussi imprégné de l’influence de l’épidémiologie sociale, un paradigme qui supporte une ambition scientiste et normative (Parazelli et al., 2003 et Parazelli, 2013). Comme la mère porte implicitement la responsabilité de l’ordre familial et par extension, de l’ordre social, cette normativité est étroitement liée au genre (Cardi, 2007; 2010 et 2015). Cette recherche s’ancre dans les épistémologies féministes. Elle propose une démarche qualitative, exploratoire et critique en s’intéressant à la réalité des mères qui pratiquent le travail du sexe à partir de l’idée selon laquelle « on ne peut être mère et putain à la fois » (Ovidie, 2018). Le stéréotype de la mère s’oppose effectivement à celui de la putain dans l’imaginaire social (Descarries et Mathieu, 2009). Les mères qui pratiquent le travail du sexe doivent ainsi réconcilier leur posture d’être humain discrédité en regard de leur travail et leur identité de mère, laquelle est soumise à des injonctions normatives de plus en plus élevées (Samtani et Trejos-Castillo, 2015). Nous exposons les données issues d’entrevues semi-dirigées réalisées auprès de huit mères exerçant le travail du sexe afin d’explorer leur expérience de l’articulation famille-travail. Cette expérience est traversée par la gestion des temps et des espaces de la vie familiale et du travail, laquelle relève surtout de la mobilisation de stratégies personnelles par les mères. Ces constats correspondent aux connaissances portant sur l’articulation famille-travail (Descarries et Corbeil 2002ᵇ; Malenfant, 2002; Tremblay, 2003 et Seery, 2014 et 2020). S’agissant des mères que nous avons rencontrées, cette expérience a cependant de particulier qu’elles doivent composer avec le stigmate de putain (Pheterson, 2001). Nous avons donc recours à certains travaux portant sur la stigmatisation symbolique et structurelle aux fins d’analyse et de discussion de nos résultats de recherche. On relève deux grands types de stratégies employées par ces femmes pour faire face au stigmate de putain : elles s’en distancient ou elles lui résistent. La valorisation dans le travail compte parmi les stratégies de résistance. À ce sujet, elles énoncent des réalités et des compétences se rapportant au travail du care. Ainsi, la perspective du care est également mobilisée dans notre cadre conceptuel. Nous réfléchissons notamment au travail du sexe comme travail du care à la lumière des concepts de travail émotionnel (Hochschild, 2003 et 2012), de sale boulot (Lhuilier, 2005 et Molinier 2011) et de défenses collectives féminines et viriles (Molinier, 2000; 2002 et 2004), alors qu’une part importante du travail du care demeure stigmatisée en tant que sale boulot (Molinier, 2011) et que le travail émotionnel est sous-pesé dans l’appréhension de la valeur du travail du care (Molinier, 2011 et 2020). De plus, bien que la dimension du care soit transversale aux activités de soins et de services aux personnes, elle est généralement occultée du sexuel (Molinier, 2009 et 2011). Ces idées nous permettent d’éclairer le discrédit porté à l’endroit des mères pratiquant le travail du sexe et de réfléchir à leurs avenues de reconnaissance et de citoyenneté. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : travail du sexe, mères, articulation famille-travail, féminisme, patriarcat, imaginaire social, discours sociaux dominants, significations imaginaires sociales, stigmatisation, stigmate de putain, travail du care, travail émotionnel, sale boulot, défenses collectives
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Harcèlement en ligne, blagues sexistes, sous-représentation féminine, culture du silence : des humoristes n’entendent plus à rire. Elles sont « fucking tannées », « exténuées », « fâchées ». Et certaines aménagent leurs propres « safe spaces » (espaces sûrs), si de tels lieux existent.
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Ce mémoire a pour but d'examiner l'éventuel impact qu'a eu la quatrième vague du féminisme sur la situation des femmes dans le champ littéraire. Dans sa première partie de contextualisation, il trace les contours d'une histoire littéraire au féminin marquée par l'invisibilisation, l'exclusion et la marginalisation. Dans sa seconde partie, il fait état d'une série de transformations ayant récemment agité le monde de l'édition depuis la déferlante #MeToo, la plus notable étant l'essor inédit pris par l'édition d'ouvrages de non-fiction féministes, une pratique qui témoigne tantôt de l'engagement profond d'une série de nouvelles maisons d'édition indépendantes, tantôt de la pratique du "feminism washing" par les grandes maisons généralistes. La troisième et ultime partie vise à répondre à la question suivante : les inégalités de genre, de quelque nature qu'elles soient, affectent-elles autant le champ littéraire depuis #MeToo? Y seront abordées les questions du plafond de verre, des inégalités salariales, du capital symbolique accordé aux autrices et du harcèlement sexuel au sein du milieu littéraire.
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Plus d’une centaine de femmes travaillant dans le livre signent un texte dénonçant un climat délétère et des inégalités flagrantes. Elles demandent que les entreprises de l’édition prennent leur responsabilité.
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Work-family border theory casts individuals as protagonists who are enactive rather than reactive in shaping borders between work and personal life domains. To what extent is this the case in strongly patriarchal contexts that constrain women’s personal agency? This qualitative study conducted with 32 female lawyers, magistrates and justices in Nigeria shows how participants engage in new border management tactics in response to context-specific institutional and social factors. Faced with public harassment and physical assault in a country where violence against women is normalised, female legal professionals restructure family borders to extend no further than their homes and retain police attachés as border-keepers. When their families are reconfigured via nonconsensual polygamous marriages, women’s work borders are strengthened by co-wives performing domestic labour and family borders are strengthened by co-wives’ assistance with job tasks, thereby reducing participants’ work-family conflict. Rather than strategically enacting work-life borders within known situational constraints, Nigerian female legal professionals react to involuntary events that limit their agency to negotiate desired work and personal lives. © 2021 Informa UK Limited, trading as Taylor & Francis Group.
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Cet article cerne les difficultés, les défis et les stratégies mises en œuvre par les femmes soignantes à Lomé (Togo) dans la conciliation travail-famille. Les données qualitatives ont été collectées auprès de femmes soignantes dans deux formations sanitaires publiques, de leur conjoint et de leurs collègues hommes. Les résultats montrent que les normes et les pratiques culturelles ont confiné les hommes et les femmes dans leurs rôles respectifs selon la division sexuelle du travail. Ainsi, exercer des tâches domestiques est considéré comme un devoir pour les femmes, mais une transgression des normes sociales pour les hommes. Les exigences et les conditions de la profession médicale et l’insuffisance de personnels de santé rendent difficile la conciliation travail-famille pour les femmes. Pour concilier leur vie familiale et professionnelle, les femmes soignantes mettent en œuvre plusieurs stratégies d’adaptation : recours à l’aide parentale, emploi de domestiques et de répétiteurs scolaires, acquisition d’appareils électroménagers.
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A intersecção de gênero, raça e classe marca os territórios de exclusão social, especialmente em um país que carrega cicatrizes da colonialidade patriarcal e capitalista em suas estruturas, como é o caso do Brasil. O objetivo deste trabalho é compreender o cuidado em um desses territórios: a cidade de Cubatão/SP. A investigação, feita entre 2017 e 2020, incluiu a pandemia da covid-19, que sobrecarregou o cuidado no território. O método foi a pesquisa qualitativa, com oficinas, observação participante e entrevistas de profundidade. O cuidado era majoritariamente oferecido por mulheres, líderes comunitárias e profissionais da atenção primária do Sistema Único de Saúde. Para analisar os dados, utilizou-se a hermenêutica de profundidade. O referencial teórico foi a costura das teorias feministas da ética do cuidado, ecofeministas e interseccionais. A pesquisa revelou diversos desafios e potencialidades, como o cuidado ético-político, eixo da busca por justiça socioambiental. , Abstract The intersection of gender, race and class marks the territories of social exclusion, especially in a country that carries scars of a patriarchal and capitalist colonialism in its structures, as is the case in Brazil. The objective was to understand care in this territory of exclusion in Cubatão, São Paulo, Brazil. The research, conducted between 2017 and 2020, included the pandemic of COVID-19, which overloaded care in this territory. The method was qualitative research, with workshops, participant observation and in-depth interviews. The care delivered by community leaders and primary health care professionals from the Brazilian National Health System was mostly performed by women. For data analysis, depth hermeneutics was used. The theoretical reference was the perspective of feminists: ecofeminist, intersectional and Care Ethics. The study showed several challenges and the ethical-political care as an axis in the search for social and environmental justice.
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Although environmental justice researchers have long been interested in the connections between disaster recovery, gender, and home- and community-based care, the consequences of the post-disaster performance of emotional labor by workers in care occupations have largely gone unnoticed. To address this gap in the environmental injustice literature, in this exploratory article we employ a feminist analysis of firsthand accounts of elementary educators' professional and personal experiences caring for their students in the Florida Keys after Hurricane Irma. We find that caring labor was increasingly necessary in the post-disaster context, both inside and outside the classroom. Teachers and other care professionals in feminized occupations may, therefore, perform an emotional double duty, supporting their students' emotional needs while also contending—as working- and middle-class individuals—with the personal consequences of disaster. We suggest that these educators may bear an unrecognized and undercompensated disproportionate burden at the intersection of class and occupational status. Because of this, we introduce an underexplored component to the racialized disaster patriarchy and intersectional disaster research: feminized occupational status. Inspired by environmental justice research legacies developed in the wake of earlier Gulf Coast disasters, we draw attention to the contributions of these absolutely essential recovery workers and how they may experience environmental injustice even as they contribute to others' recovery. Our goals are to promote recognition and fair distribution of burdens, encourage research into the contours of environmental justice and care work, and support the development of more just planning, training, and compensation regimes.
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Objectif Cette recherche examine la manière dont les mères latines sans papiers négocient le conflit travail-famille dans un contexte de politiques d’immigration restrictives. Arrière-plan Aux États-Unis, les femmes continuent de lutter contre les tensions entre travail et famille, et les femmes pauvres sont confrontées à des contraintes particulières. Les immigrées latinos se sont de plus en plus installées et ont fondé des familles aux États-Unis, et ont rejoint le marché du travail dans des emplois à bas salaires. Contrairement aux femmes nées aux États-Unis, ces femmes doivent faire face à des politiques d’immigration restrictives, ce qui suggère de nouveaux domaines de compréhension des inégalités intersectionnelles qui façonnent le conflit travail-famille. Méthode Les résultats sont basés sur des entretiens approfondis menés auprès de 45 mères immigrantes latinos en Caroline du Nord qui avaient une expérience du marché du travail rémunéré. Les sujets d'entretien comprenaient la famille, le travail et la migration tout au long de la vie des femmes. Résultats Les contextes politiques spécifiques au lieu, les conditions de travail, les attentes patriarcales et le manque d'accès aux réseaux de soins remettent en question la capacité des immigrantes latines à remplir le double rôle de mère qu'elles occupent à la fois en tant que pourvoyeuses de famille et en tant que soignantes et nourricières de leurs enfants. Conclusion Les attentes sociales liées à la maternité ajoutent une dimension de précarité au statut vulnérable des femmes en tant que travailleuses sans papiers et démontrent l’impact genré des politiques d’immigration. Conséquences Les politiques restrictives rendent de plus en plus difficile pour les femmes sans papiers d’obtenir ou de changer d’emploi sur le marché du travail à bas salaires. Les résultats soulignent l’importance de prendre en compte le statut d’immigrant dans les études sur les conflits travail-famille, en particulier à l’heure où les politiques ciblant les immigrés s’intensifient.
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Grâce à ses bédés pédagogiques et engagées, elle a popularisé le concept de "charge mentale" avant de s'attaquer à un tas d'autres sujets compliqués, dont le climat. Avec la dessinatrice féministe Emma, nous avons discuté d'écologie au sein du foyer, de l'égalité femmes-hommes à l'épreuve de l'"effondrisme" et des petits gestes contre la fin du monde.
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"A new way of thinking about data science and data ethics that is informed by the ideas of intersectional feminism. Today, data science is a form of power. It has been used to expose injustice, improve health outcomes, and topple governments. But it has also been used to discriminate, police, and surveil. This potential for good, on the one hand, and harm, on the other, makes it essential to ask: Data science by whom? Data science for whom? Data science with whose interests in mind? The narratives around big data and data science are overwhelmingly white, male, and techno-heroic. In Data Feminism, Catherine D'Ignazio and Lauren Klein present a new way of thinking about data science and data ethics--one that is informed by intersectional feminist thought. Illustrating data feminism in action, D'Ignazio and Klein show how challenges to the male/female binary can help challenge other hierarchical (and empirically wrong) classification systems. They explain how, for example, an understanding of emotion can expand our ideas about effective data visualization, and how the concept of invisible labor can expose the significant human efforts required by our automated systems. And they show why the data never, ever 'speak for themselves.' Data Feminism offers strategies for data scientists seeking to learn how feminism can help them work toward justice, and for feminists who want to focus their efforts on the growing field of data science. But Data Feminism is about much more than gender. It is about power, about who has it and who doesn't, and about how those differentials of power can be challenged and changed."-
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Nées en Italie dans les années 1940, Silvia Federici et Mariarosa Dalla Costa sont des militantes pionnières et des intellectuelles féministes de premier plan. Dans ces entretiens avec Louise Toupin, elles reviennent sur le mouvement qu’elles ont cofondé en 1972, le Collectif féministe international, qui fut à l’origine d’une revendication radicale et controversée au sein du féminisme, celle de la rémunération du travail domestique. À partir de ce riche terreau, elles racontent comment s’est développée leur pensée au fil du temps, et formulent une critique intersectionnelle du capitalisme néolibéral, depuis la notion de crise de la reproduction sociale.
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Guerrilla Girls: The Art of Behaving Badly is the first book to catalog the entire career of the Guerrilla Girls from 1985 to present. The Guerrilla girls are a collective of political feminist artists who expose discrimination and corruption in art, film, politics, and pop culture all around the world. This book explores all their provocative street campaigns, unforgettable media appearances, and large-scale exhibitions. Captions by the Guerrilla Girls themselves contextualize the visuals. Explores their well-researched, intersectional takedown of the patriarchy In 1985, a group of masked feminist avengers'known as the Guerrilla Girls'papered downtown Manhattan with posters calling out the Museum of Modern Art for its lack of representation of female artists. They quickly became a global phenomenon, and the fearless activists have produced hundreds of posters, stickers, and billboards ever since. More than a monograph, this book is a call to arms. This career-spanning volume is published to coincide with their 35th anniversary. Perfect for artists, art lovers, feminists, fans of the Guerrilla Girls, students, and activists You'll love this book if you love books like Wall and Piece by Banksy, Why We March: Signs of Protest and Hope by Artisan, and Graffiti Women: Street Art from Five Continents by Nicholas Ganz.
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This study examines the impact of managerialist policies on care relations in higher education. It is based on a study of 10 higher education institutions in Ireland. The paper shows that a care-free worker model is ingrained in systems of performance appraisal, especially for academics in universities, and increasingly in the Institutes of Technology, although it also impacts on support staff in other professions and occupations. It assumes a life of boundary-less working hours and unhindered mobility. The market-informed tools of performance appraisal, especially audits and metrics, cannot measure essential care work because care is a process and disposition, not a product. Because it is not countable caring becomes invisible as do the people who do it. The managerial ideology of 'work--life balance' merely operates as a mask that conceals how over-working is normalised. There is no legitimate language to name over-working for the structural problem that it is. When work organisations disregard care commitments outside of work, and even within it, these are then repackaged and fed back to women/carers as personal problems and failures. The idealised care-free worker model operates as a care ceiling over women particularly; it is taken as given, even natural.
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Les filles sont bien traitées, rue Sub Rosa. Elles n’ont jamais faim, jamais froid, jamais mal. Elles sont entre de bonnes mains, des mains qui leur tendent tout ce dont elles ont besoin… à une condition. Il faut accepter de combler les désirs des hommes de la ville venus faire un tour dans ce lieu surnaturel, caché, où leurs fantasmes deviennent réalité – pourvu, bien sûr, qu’ils aient un peu d’argent sur eux. Petite a tout pour se tailler une place de choix parmi les Splendides de Sub Rosa. Mais parviendra-t-elle à oublier sa vie d’avant et à exploiter son don au service de sa nouvelle maison?
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Par la blogueuse Emmaclit et autrice d'Un autre regard 1 et 2. Dans ce nouvel ouvrage, Emma aborde des sujets de société qui l'interpellent comme la charge émotionnelle, le consentement, les violences du système policier, les grèves, la charge mentale professionnelle...? " Je lis plein de choses et je les regroupe par thèmes. Au bout d'un moment, j'ai le sentiment qu'un des thèmes mérite d'être porté au public. Je résume et ancre ce thème un peu théorique dans nos vies privées : ces expériences personnelles qui permettent de toucher chaque femme. C'est vraiment ça que j'ai vécu quand je me suis éveillée à la politique, qui a longtemps été pour moi un truc un peu chiant. J'ai trouvé dans des articles féministes des scènes que j'avais vécues. Il n'était pas possible que ce soit arrivé à plein de femmes, même à l'autre bout du monde, et qu'il n'y ait pas de lien ! J'ai ensuite lu des articles expliquant ce qui fait que des catégories de personnes vivent des choses similaires : il existe un système. Partir de ces événements que l'on vit seule, montrer qu'on les vit toutes, et faire apparaître l'importance du contexte : de cette façon, on peut agir sur le contexte pour changer son expérience personnelle. "
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Previous studies of immigrant families have reported consistent findings concerning the positive effects of employed wives’ financial contributions and Western gender ideologies on women’s bargaining power in the family. This paper revisits this thesis. Data presented in this article are derived from a larger project based on 45 life-history interviews with Taiwanese immigrant women in a Midwest urban region. Findings suggest that women’s employment does not serve as a key factor that shapes spousal power relations in Taiwanese immigrant families. Rather, gendered work-family boundaries and individuals’ abilities construct main rationales in women’s interpretations of their division of labor at home and their dominance in financial management. None of the women interviewed consider Western culture as an inspiration for egalitarian gender ideology. In contrast, Confucian culture is often used by husbands and mothers-in-law to demand traditional gender practice, which is further reinforced and surveilled by the Taiwanese ethnic community. Therefore, the interconnections of work, family, money, culture, and power and their interactive effects on spousal relations are more complicated than previously suggested. This study also reveals varied forms of patriarchal bargaining in Taiwanese immigrant families. Married women tend to accommodate patriarchy in their housework assignment, but actively bargain in their management of family finances and persistence to seek employment. The findings suggest that heterogeneity within the research sample, household structure, and individuals’ subjectivities must be examined to understand the nuances and complexity of women’s gender strategies and bargaining power in immigration families. Theoretical implications of the study are also discussed.