Votre recherche
Résultats 50 ressources
-
La littérature scientifique a exploré de nombreux aspects relatifs à la notion de « violence », mais elle n’a jamais cherché à l’appréhender, à notre connaissance, en termes de généalogie vis-à-vis des mouvements féministes. Il s’avère par ailleurs que la formulation du concept de « violence obstétricale » est récente alors que l’expérience est ancienne. C’est ce paradoxe que cet article interroge. Plus précisément, cette contribution vise à élucider comment les mouvements féministes ont pu jouer un rôle facilitateur dans l’émergence de ce concept dont la généalogie s’ancre dans la réflexivité hospitalière et les mouvements féministes. En se saisissant de l’observation d’une association féministe engagée dans la pratique des accouchements alternatifs, cette étude vise à appréhender comment les dynamiques militantes ont ouvert la voie à ce nouveau concept. La recherche de terrain a permis d’identifier deux postures à partir d’entretiens mené auprès des usagères du système hospitalier. L’analyse de l’histoire de cette association montre que c’est un compromis interne à la rencontre entre ces deux postures qui a favorisé un espace de parole pour les parturientes et des négociations avec l’hôpital local pour des réalisations concrètes. La discussion analyse ces deux postures au prisme des points de vue féministes universaliste et différencialiste, ainsi que de la sociologie du corps. La conclusion interroge cette dynamique des mouvements sociaux, se demandant si on peut y observer un processus analogue.
-
Qu’est-ce qu’elle faisait dehors à cette heure ? Avait-elle bu ? Que portait-elle ? Il ne peut pas l’avoir violée, je m’en porte garant, c’est mon ami. C’était une autre époque. Il faut séparer l’homme de l’artiste. C’est un drame, un crime passionnel, le geste fou d’un amoureux éconduit. Pourquoi n’a-t-elle pas porté plainte avant ? C’était un dérapage, une maladresse, un geste déplacé. Il ne pensait pas à mal, c’est quelqu’un de bien. On ne peut plus rien dire. Les féministes sont des folles hystériques. « Depuis trois ans, je collecte et décortique des centaines d’exemples d’un discours sexiste dans la presse, à la télévision ou à la radio. Ce sexisme ne dit jamais son nom, mais c’est bien lui qui conduit les rédactions à taire ou à reléguer les violences sexuelles en périphérie des journaux. Lui qui se loge dans le choix d’un mot ou d’une virgule, participant à la culpabilisation des victimes et à la déresponsabilisation des accusés. Comment lutter contre le sexisme quand il est perpétué et amplifié par les médias ? Il est temps d’explorer les fondements de ce discours, pour en défaire les mécanismes et nous en libérer. »
-
Ce mémoire a pour but d'examiner l'éventuel impact qu'a eu la quatrième vague du féminisme sur la situation des femmes dans le champ littéraire. Dans sa première partie de contextualisation, il trace les contours d'une histoire littéraire au féminin marquée par l'invisibilisation, l'exclusion et la marginalisation. Dans sa seconde partie, il fait état d'une série de transformations ayant récemment agité le monde de l'édition depuis la déferlante #MeToo, la plus notable étant l'essor inédit pris par l'édition d'ouvrages de non-fiction féministes, une pratique qui témoigne tantôt de l'engagement profond d'une série de nouvelles maisons d'édition indépendantes, tantôt de la pratique du "feminism washing" par les grandes maisons généralistes. La troisième et ultime partie vise à répondre à la question suivante : les inégalités de genre, de quelque nature qu'elles soient, affectent-elles autant le champ littéraire depuis #MeToo? Y seront abordées les questions du plafond de verre, des inégalités salariales, du capital symbolique accordé aux autrices et du harcèlement sexuel au sein du milieu littéraire.
-
Cet article propose une mise en récit du parcours de deux chercheur·e·s dont les intérêts de recherche et d’enseignement portent sur les familles issues de la diversité sexuelle. En mettant à l’épreuve le modèle hétéronormatif traditionnel, les familles homoparentales, notamment celles qui ont recours à la procréation assistée, font émerger de nouvelles trames familiales et relationnelles, en plus de rendre visibles les normes culturelles associées à la parenté, à la parentalité et à la concrétisation du désir d’enfant. Dès lors, une compréhension de la diversité familiale en adéquation avec les pratiques sociales contemporaines s’actualise par une prise en compte de la pluralité des expériences vécues par les parents de même sexe et de leurs enfants.
-
Guerrilla Girls: The Art of Behaving Badly is the first book to catalog the entire career of the Guerrilla Girls from 1985 to present. The Guerrilla girls are a collective of political feminist artists who expose discrimination and corruption in art, film, politics, and pop culture all around the world. This book explores all their provocative street campaigns, unforgettable media appearances, and large-scale exhibitions. Captions by the Guerrilla Girls themselves contextualize the visuals. Explores their well-researched, intersectional takedown of the patriarchy In 1985, a group of masked feminist avengers'known as the Guerrilla Girls'papered downtown Manhattan with posters calling out the Museum of Modern Art for its lack of representation of female artists. They quickly became a global phenomenon, and the fearless activists have produced hundreds of posters, stickers, and billboards ever since. More than a monograph, this book is a call to arms. This career-spanning volume is published to coincide with their 35th anniversary. Perfect for artists, art lovers, feminists, fans of the Guerrilla Girls, students, and activists You'll love this book if you love books like Wall and Piece by Banksy, Why We March: Signs of Protest and Hope by Artisan, and Graffiti Women: Street Art from Five Continents by Nicholas Ganz.
-
"L'implication de l'État dans la vie privée pose problème : les individus ont davantage de droits que par le passé, mais certains de leurs comportements, jugés problématiques pour la collectivité, justifient un interventionnisme renouvelé, dans lequel acteurs privés et mécanismes de marché occupent une place croissante. En tension entre libéralisme et normalisation, cette action publique participe aux recompositions des rapports sociaux, entre les classes sociales, entre les genres, ainsi qu'entre la population majoritaire et les personnes racisées. Objet de vifs débats et de réformes récurrentes, la régulation par le droit des séparations conjugales est un observatoire précieux de ces recompositions, ici analysées à partir de trois enquêtes collectives, qualitatives et quantitatives, menées des deux côtés de l'Atlantique. En France comme au Québec, l'accès aux procédures, les interactions avec les professionnel.les et l'encadrement des modes de vie sont les trois dimensions constitutives du gouvernement de la vie privée. Cependant, chacun des contextes n'articule pas de la même manière inégalités de classe et inégalités de genre. En scrutant la production institutionnelle des inégalités privées, cet ouvrage invite à imaginer des voies alternatives, dans la sphère privée comme dans la sphère publique, pour que la politique des droits tienne ses promesses émancipatrices."
-
Using a post-structural lens, I make arguments against homogenising people’s conditions and circumstances. In particular, I acknowledge that the post-1994 reform agenda intended to streamline the previously fragmented and segregated higher education landscape under the apartheid regime. Black women, who are the main target of this article suffered triple marginalisation ‒ race, social class and sexism. The aim of the article is to show the tensions that exist within the White Paper: A Programme for the Transformation of Higher Education (DoE 1997). The said tensions have stifled the attainment of gender equity and equality; effectively widening the gender fissures in post-1994 South African higher education. I argue that we should not take for granted phrases such as “equal opportunities” and “equal access” in policies. Instead, we should seek their meaning and achievement inter alia in earnest for the targeted group.Therefore, I postulate that gender and gendering is complex and very fragmented. For this reason, formulating transformation interventions on the premise of equality for all does not necessarily guarantee gender equality or gender equity. With this in mind, a “one-size fits all” approach to redressing gender equality is implausible and does not suffice in addressing salient gender injustices. I propose a multifaceted approach, which encompasses a realistic and holistic outlookon the divergent needs of black women in particular and women in general as a possible solution to the current challenges.
-
Les femmes sont le pivot des solidarités familiales, c’est un fait solidement documenté. Malgré cette évidence empirique, les solidarités familiales n’occupent qu’une place fort discrète dans l’univers théorique des rapports sociaux de sexe, contrairement par exemple au travail domestique ou, plus récemment, au travail du care. Les auteures s’interrogent ici sur cet état de fait. Elles proposent ensuite une lecture des solidarités familiales avec, pour ancrage, le paradigme fondateur que constitua la refonte du concept de travail par les courants féministes matérialistes. Adoptant une perspective historique et macrosociologique, cet article est l’occasion de prendre du recul face à un certain nombre de résultats issus d’une vaste enquête que les auteures avaient menée en 2004 sur les transformations des solidarités familiales au Québec au long du XXe siècle. La profondeur historique de cette enquête fait en sorte que ces données, bien que recueillies en 2004, restent pertinentes pour leur propos, à savoir jeter un éclairage sur les logiques reliant les évolutions concomitantes des solidarités familiales, du travail des femmes et des politiques publiques au Québec durant ce siècle crucial de son histoire.
-
« Selon l'OMS, les troubles psychiques concerneraient une personne sur quatre dans le monde. En France, ces troubles occasionnent chaque année plus de 10 000 suicides et près de 200 000 tentatives. Parallèlement, la vente d'antidépresseurs a été multipliée par sept entre 1980 et 2000. Ces pathologies ne peuvent se résumer à une affaire de connexions intra-cérébrales, car les peines, les souffrances, les inhibitions, les déceptions, les angoisses, les peurs sont aussi liées aux environnements social et culturel. Aborder le psychisme du point de vue des sciences sociales permet de mieux comprendre, analyser et prendre en charge la santé mentale. Émile Durkheim sur le suicide et, plus tard, Michel Foucault sur la folie ont ouvert la voie. Cet ouvrage souhaite la poursuivre en étudiant également les interactions entre systèmes de soins et politiques publiques, en repensant le rôle et la fonction de la psychiatrie, en enquêtant au plus près des individus et des groupes qui font l'objet des interventions "psy", mais aussi au plus près des soignants. La santé mentale est en effet devenue le nouveau langage des luttes sociales. C'est pour répondre à cette exigence de notre monde contemporain que cet ouvrage à vocation pédagogique a été conçu. »
-
Caring work, which is premised on caring for and caring about recipients, involves a great deal of emotion management. Feeling rules shape expectations about emotion management and are informally shared through workers’ narratives about quality work. Using qualitative data from hospice workers in the southwestern US, I find that narratives of quality within hospice include emotion-management skills such as listening, truly caring, keeping calm and maintaining boundaries. Through an analysis of how workers discuss and map skills onto individual women and men co-workers, this article highlights two gendered patterns. First, even when women and men are thought to share high-quality skills, the ways these skills are described reinforce naturalistic understandings of gender. Second, men are seen to hold a broad range of emotion-management skills, but women are not described as holding the most important emotion-management skill: keeping boundaries. Understanding this differential application of emotion-management skills helps us to understand how gender and gender inequality are reproduced within caring work. © 2017 John Wiley & Sons Ltd
-
Une enquête dans laquelle des psychologues, des sociologues et des démographes examinent les mécanismes sociaux à l'oeuvre dans la manifestation des inégalités entre les hommes et les femmes au moment de la naissance de leur premier enfant en Suisse romande. Le poids du passé, la répartition des tâches domestiques et l'emploi du temps sont quelques-uns des aspects abordés.
-
Cet ouvrage présente une réflexion pluridisciplinaire sur l'éthique féministe du care. Élaborée par Carol Gilligan dans In a Different Voice en 1982, cette «éthique de la sollicitude» a été très prisée dans les années 1980. Plus récemment, nous assistons à l'émergence d'une enthousiaste seconde génération de théoricien.ne.s du care qui y voient un terreau fertile pour réfléchir aux oppressions liées à la division genrée du travail.Comment ce renouveau se traduit-il? Quels sont les enjeux éthiques, politiques et épistémologiques que permet de mettre en lumière cette approche? Le care équivaut-il essentiellement au travail de soin effectué en majorité par les femmes, ou comprend-il l'ensemble des services domestiques, affectifs et sexuels fournis dans un rapport d'interdépendance?L'originalité de ce premier ouvrage faisant le point sur la question au Québec tient entre autres à son souci constant de débarrasser le care du sentimentalisme qu'on lui a souvent reproché, et surtout, de le réinvestir de tout son potentiel critique et féministe.Avec des textes de Bettina Bergo, Agnès Berthelot-Raffard, Sophie Bourgault, Sophie Cloutier, Marjolaine Deschênes, Stéphanie Gaudet, Naïma Hamrouni, Mariko Konishi, Monique Lanoix, Patricia Paperman et Julie Perreault.
-
Composés de collectifs, de groupes et de réseaux mobilisés autour d’enjeux de lutte divers, le mouvement antiautoritaire qui s’est consolidé au Québec dans la foulée des mobilisations altermondialistes est guidé par des valeurs qui s’inspirent d’une « boussole éthique » commune. Cette dernière est fondée sur une vision de l’anarchisme en tant que processus qui se réalise par la préfiguration, ici et maintenant, d’une société fondée sur l’autonomie collective. Trois microcohortes de militantes et de militants (pro)féministes ont alimenté le développement de pratiques en ce sens, par la promotion de l’autoorganisation et de l’autodétermination. Les microcohortes des féministes radicales et (pro)féministes, des radical queers et, enfin, des féministes et des (pro)féministes qui s’engagent dans la lutte anticoloniale et antiraciste ont contribué à l’atteinte de cet objectif par l’entremise d’une démarche de pollinisation qui permet la diffusion de ces pratiques dans différents espaces du mouvement et à l’extérieur de celui-ci. L’analyse présentée dans cet article est le fruit d’un travail de recherche-action participative réalisé au sein du Collectif de recherche sur l’autonomie collective (CRAC), groupe d’affinité (pro)féministe et antiautoritaire dont l’objectif était de documenter les initiatives de son propre mouvement.
-
Contrairement à ce que défend le gouvernement du Québec, celui-ci mène actuellement des politiques d'austérité. Ces politiques ont croisé un certain nombre de mesures de relance que le Québec a tenté d'établir depuis la crise de 2008, mais il n'en demeure pas moins que les compressions ont été plus importantes que les investissements. Cette étude montre que si les mesures de relance ont d'abord favorisé les hommes, les mesures d'austérité, quant à elles, ont surtout affecté les femmes. Ces dernières se trouvent donc doublement perdantes vis-à-vis des mesures instaurées par le gouvernement québécois depuis la crise. Si elle diffère en termes de degré, cette situation correspond à celle qu'on a pu observer en Europe lors de la mise en place de mesures d'austérité.
-
Depuis quelques années, l’idée que les hommes vont mal gagne des adeptes. Cette prétendue crise de la masculinité aurait une cause: les femmes, et surtout les féministes, qui domineraient la société québécoise. Des partisans de la «cause des hommes» grimpent sur les ponts pour y déployer des banderoles, intentent des poursuites judiciaires contre des militantes, prennent la parole en commissions parlementaires, font du lobbyisme auprès d’institutions politiques, publient des livres et multiplient les attaques sur le web. Certains vont même jusqu’à harceler des groupes de femmes. La première édition de cet ouvrage pionnier paru en 2008 a reçu des échos très enthousiastes jusqu’en Europe. Actualisée et bonifiée, la réédition s’intéresse au nouveau souffle de ce courant résolument antiféministe, qui tend à se cristalliser autour des réseaux sociaux. En plus de documenter le mouvement masculiniste québécois et d’expliquer comment il nuit à l’égalité entre les hommes et les femmes, ce livre expose une facette peu connue du sexisme contemporain et recense plusieurs stratégies de résistance féministe. Des textes de Janik Bastien Charlebois, Mélissa Blais, Louise Brossard, Francis Dupuis-Déri, Karine Foucault, Mathieu Jobin, Sarah Labarre, Diane Lamoureux, Ève-Marie Lampron, Josianne Lavoie, Émilie Saint-Pierre et Marie-Eve Surprenant.
-
« La recherche dont les résultats sont présentés ici a été initiée par L’R des centres de femmes du Québec (L’R) et s’est déroulée dans le cadre du Protocole UQAM/Relais- femmes du Service aux collectivités (SAC) de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), avec l’appui du Groupe interdisciplinaire de recherche sur l’antiféminisme (GIRAF), de l’Institut de recherches et d’études féministes (IREF) de l’UQAM. L’R est un réseau national créé en juin 1985, qui compte aujourd’hui une centaine de centres de femmes, regroupés en 15 tables régionales déléguant toutes une représentante pour former le comité de coordination provincial. Ce réseau est ouvert aux femmes des centres, qu’elles soient militantes, travailleuses, membres de conseil d’administration ou participantes. Ce projet s’inscrit en continuité directe avec un atelier développé et présenté une première fois par L’R dans le cadre du colloque «Polytechnique 20 ans plus tard» (UQAM, 4 décembre 2009): «Le harcèlement et l’intimidation exercés par des antiféministes envers les femmes et les féministes... Un calque du patron de la violence conjugale?» Cet atelier, avait été présenté par Odile Boisclair et France Bourgault. Le succès de cet atelier a permis de constater qu’il répondait à une préoccupation importante. Les résultats de la présente recherche permettront à L’R de remplir un mandat spécifique en ce qui a trait à l’antiféminisme. La recherche dont les résultats sont présentés ici a été initiée par L’R des centres de femmes du Québec (L’R) et s’est déroulée dans le cadre du Protocole UQAM/Relais- femmes du Service aux collectivités (SAC) de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), avec l’appui du Groupe interdisciplinaire de recherche sur l’antiféminisme (GIRAF), de l’Institut de recherches et d’études féministes (IREF) de l’UQAM. L’R est un réseau national créé en juin 1985, qui compte aujourd’hui une centaine de centres de femmes, regroupés en 15 tables régionales déléguant toutes une représentante pour former le comité de coordination provincial. Ce réseau est ouvert aux femmes des centres, qu’elles soient militantes, travailleuses, membres de conseil d’administration ou participantes. Ce projet s’inscrit en continuité directe avec un atelier développé et présenté une première fois par L’R dans le cadre du colloque «Polytechnique 20 ans plus tard» (UQAM, 4 décembre 2009): «Le harcèlement et l’intimidation exercés par des antiféministes envers les femmes et les féministes... Un calque du patron de la violence conjugale?» Cet atelier, avait été présenté par Odile Boisclair et France Bourgault. Le succès de cet atelier a permis de constater qu’il répondait à une préoccupation importante. Les résultats de la présente recherche permettront à L’R de remplir un mandat spécifique en ce qui a trait à l’antiféminisme. » (2013, 7)
-
Cet article met en exergue les nombreuses difficultés éprouvées par les femmes victimes de mariage forcé. Celles-ci sont doublement vulnérables du fait, d’une part, des formes d’abus et d’exploitation dont elles peuvent être l’objet et, d’autre part, de leur statut parfois précaire d’immigrantes, en particulier lorsqu’elles sont parrainées par leur conjoint. Des études menées dans certains pays européens, notamment en Norvège et en Belgique, ont mis au jour une situation inattendue, vu l’ampleur que prenait la problématique, signalant une certaine urgence d’agir. Ces pays ont alors fait le choix de criminaliser la pratique des mariages forcés. Le Canada n’a pas pris une telle initiative. À partir d’une étude menée à la fois auprès de femmes vivant, ayant vécu ou étant menacées d’une situation de mariage forcé et d’informateurs clés provenant de divers milieux de pratique oeuvrant auprès d’elles, nous posons la question : la criminalisation est-elle la bonne, voire la seule, solution au problème envisagé ?