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La lesbienne telle qu'on la connaît aujourd'hui est entrée dans le roman français avec La Religieuse de Diderot (pub. 1796), et jusqu'en 1926 elle est créée et recréée presqu'exclusivement par les écrivains hommes qui modèlent leurs personnages sur Margarita de La Fille aux yeux d'or de Balzac et Mademoiselle de Maupin de Gautier, pour en faire des femmes menaçantes pour la virilité collective. A partir de 1930 les expériences littéraires lesbiennes sont prises en charge par des auteures femmes qui en explorent les secrets, les misères et les oppressions d'abord, et ensuite — à partir de l'oeuvre de Monique Wittig et de Jocelyne François — la vie quotidienne dans sa variété. Cet article est un compte rendu d'unprojet de recherche en cours — projet qui étudie un territoire littéraire jusqu'ici totalement ignoré dans l'histoire du roman.
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Après des décennies de féminisme et de déconstruction, la romance reste fermement ancrée comme une préoccupation centrale dans la vie de la plupart des femmes. Les taux de divorce montent en flèche, la famille traditionnelle est remise en question de toutes parts et pourtant la romance semble indestructible. En termes de représentation culturelle, la popularité de la romance semble également incontestée. La fiction populaire, le cinéma hollywoodien, les feuilletons télévisés et les médias en général affichent tous un appétit apparemment sans limite pour les sujets romantiques. Les pièges de la romance classique – mariages blancs, chansons d’amour, Saint-Valentin – sont plus que jamais commercialement viables. Dans cette anthologie d'essais originaux, la romance est revisitée sous un large éventail de perspectives, non seulement dans la fiction et le cinéma, mais dans toute une gamme de phénomènes culturels. Les essais couvrent des sujets tels que la Saint-Valentin, les relations interraciales, les visions érotiques médiévales et la fiction romantique moderne, la relation entre la poétesse lesbienne HD et Bryher, la blancheur omniprésente du désir romantique, l'érotisme lesbien à l'ère du SIDA et la romance publique de Charles et Diane.
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Ce mémoire présente une analyse du roman Des cailloux blancs pour les forêts obscures (Montréal: Leméac, 1987) de Jovette Marchessault. L'approche théorique utilisée est avant tout inspirée du travail de Marianne Hirsch (The Mother/Daughter Plot, 1989) qui revoit la notion de «roman familial» de Freud d'un point de vue féministe. Les réflexions de Luce Irigaray et de Claire Lejeune à propos de la notion identitaire et de la constitution de famille servent également à l'analyse. La question principale qui guide l'ensemble des quatre chapitres du mémoire est la suivante: en quoi les remises en question identitaires des personnages féminins et masculins arrivent-elles à transformer les structures de la famille patriarcale et les caractéristiques du roman familial traditionnel?
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Ce texte a pour objet les relations que les concepteurs d'appareils électroménagers établissent avec les pratiques domestiques au cours de leur travail. Il traite de la mise en forme des pratiques culinaires des femmes opérée par l'innovateur pour leur transmutation en opérations mécaniques d'appareils de cuisine. Divers processus par lesquels l'expérience pratique domestique est traduite pour être rendue lisible et façonnable dans le monde industriel sont ainsi mis en évidence. Puis on tente de montrer comment les activités domestiques sont prises en compte et reconfigurées dans le travail que fait l'innovateur sur les propriétés et les dispositifs des appareils offerts à la perception, à la réflexion et à la manipulation au cours de l'usage.
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Les idéaux féministes d'égalité formulés au cours des années 1970 et 1980 sont aujourd'hui confrontés à des discours divers qui pénètrent les groupes de femmes. D'une part, la vision des technocrates les incite à accepter des fonctions instrumentales en retour d'un financement considéré essentiel par plusieurs. La majorité des groupes en sont ainsi venus à offrir des services qui se situent dans le prolongement de ceux offerts par le réseau de la santé et des services sociaux. À travers ces ajustements, les groupes de femmes ne se définissent plus seulement comme des lieux de conscientisation et de résistance, mais bien comme des groupes communautaires travaillant, de concert avec d'autres groupes communautaires, à l'amélioration du bien-être collectif. Les discours savants portant sur le féminisme, sur les conditions de sa mise en oeuvre ou sur le rapport entre l'État et le communautaire rejoignent eux aussi les militantes et affectent de façons diverses le portrait qu'elles tracent de leurs pratiques. C'est cet ensemble complexe dans lequel des rapports de force se nouent quotidiennement que nous voulons décrire et analyser ici.
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Tous originaux de ce volume, ces essais évocateurs rédigés par des chercheureuses tels que Robyn Wiegman, Elizabeth Grosz et Judith Roof examinent un domaine encore intact de la critique littéraire et culturelle et de la théorie du genre, une postmodernité spécifiquement lesbienne. Les essais retracent, d’une part, comment certaines théories et productions culturelles lesbiennes mettent en avant une politique de différence et de marginalité et critiquent ainsi l’hégémonie patriarcale et hétérosexuelle. D’un autre côté, certains essais soulignent comment une esthétique postmoderne, avec sa valorisation de la différence, de la pluralité sexuelle et du flou des genres, contribue à la production culturelle lesbienne. Parmi les sujets abordés figurent les définitions changeantes des termes lesbien et postmoderne ; le potentiel et danger de ce nouveau territoire conceptuel dans la théorie, la représentation littéraire et visuelle et la culture populaire ; la lesbienne dans le cinéma hollywoodien ; les actrices Jodie Foster et Sandra Bernhard ; et des œuvres de Jeanette Winterson, Michelle Cliff et Gloria Anzaldua. Tout au long, les contributeurices abordent les questions et enjeux interdépendants de classe, de race, d’ethnicité, de postcolonialisme et de marchandisation.
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This essay argues that the material conditions of capitalist patriarchal societies are more integrally linked to institutionalized heterosexuality than they are to gender. Building on the critical strategies of early feminist sociology through the articulation of a materialist feminist theoretical framework, the author provides a critique of contemporary sex-gender theory. She argues that the heterosexual imaginary in feminist sociological theories of gender conceals the operation of heterosexuality in structuring gender and closes off any critical analysis of heterosexuality as an organizing institution.... every sociological concept and thesis, as well as the overall patterning of these concepts and theses, is potentially open for reconsideration... With the emergence of feminist sociological theory, the critical emphases in sociology are strengthened by an insistence that sociological work be critical and change-oriented... in an intensely reflexive way towards sociology itself (Lengermann and Niebrugge-Brantley 1990:318). We must produce a political transformation of the key concepts, that is of the concepts which are strategic for us (Wittig 1992:30).
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Freud devant l'énigme de la femme. Ombres et mystères. Questions et suggestions. A partir d'une minutieuse exploration de l'ensemble des textes freudiens, Sarah Kofman souligne les ambiguïtés du fondateur de la psychanalyse quand il aborde le problème de la féminité. Et notamment l'étrangeté de son attitude, faite d'atermoiements et de résistances, où l'embarras et l'inquiétude semblent finalement l'emporter sur l'esprit de rigueur dont il se réclamait. Au bout du compte, explique Sarah Kofman, les réponses données par Freud relèvent de la spéculation. Plus que des réponses, même, ce sont des solutions-écran qui servent de couverture à ce qui ne saurait être regardé en face : le sexe de la femme, de la mère. La fameuse envie du pénis, cette " idée fixe " de Freud, est l'une des pseudo-solutions, destinée à fixer la femme dans une position immuable, à maîtriser son caractère, son instabilité, sa mobilité qui la rendent inaccessible, effrayante, énigmatique : " criminelle " aux yeux des hommes. L'Enigme de la femme ou la psychanalyse revisitée.
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Je meurs, mon cher fils, victime de mon idolâtrie pour la patrie et pour le peuple. Ses ennemis, sous le spécieux masque du républicanisme, m'ont conduite sans remords à l'échafaud..." Ainsi commence la dernière lettre qu'Olympe de Gouges adressa à son fils alors qu'elle était enfermée à la Conciergerie dans la cellule des condamnées à mort. A cause de la pluie qui ne cessa pas de la matinée, l'exécution eut lieu dans l'après-midi du 3 novembre 1793.Š Avec des documents inédits à l'appui, Olivier Blanc nous fait revivre, dans sa préface, l'engrenage de l'arrestation et du procès d'Olympe de Gouges, l'auteur de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.
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La croyance populaire ainsi qu'une certaine théologie accordent souvent au discours religieux sur l'homosexualité une permanence doctrinale qu'il n'a pas. Les mythes populaires ont longtemps attribué la stigmatisation sociale de l'homosexualité au récit de Sodome. La critique historique du rapport entre religion et homosexualité permet cependant de mettre en évidence le caractère construit de ce discours et ses rapports avec le juridique et le médical. Le présent article veut établir de quelle manière ces discours ont pu s'élaborer au Québec, et particulièrement dans la région montréalaise, entre la fin du XIXe siècle et la Révolution tranquille. L'approche historique suggère une nouvelle herméneutique qui met en lumière les véritables impulsions qui sous-tendent le discours religieux sur l'homosexualité. Popular belief and certain types of theology often ascribe a continuity of doctrine to the religious discourse on homosexuality which, in fact, this discourse does not have. Popular myths have long attributed the social stigma of homosexuality to the story of Sodom. Historical criticism of the relationship between religion and homosexuality will bring to the fore the social construction of the religious discourse and its historical connections with the secular discourses of law and medicine. The following article will try to demonstrate how these discourses developed in Quebec, and particularly in the Montreal region, from the end of the nineteenth century to the Quiet Revolution. The historical approach taken here puts forward a new interpretation that brings to the light the real motivations that underlie the religious discourse on homosexuality.
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When is rape not a crime? When it's pornography--or so First Amendment law seems to say: in film, a rape becomes "free speech." Pornography, Catharine MacKinnon contends, is neither speech nor free. Pornography, racial and sexual harassment, and hate speech are acts of intimidation, subordination, terrorism, and discrimination, and should be legally treated as such. Only Words is a powerful indictment of a legal system at odds with itself, its First Amendment promoting the very inequalities its Fourteenth Amendment is supposed to end. In the bold and compelling style that has made her one of our most provocative legal critics, MacKinnon depicts a society caught in a vicious hypocrisy. Words that offer bribes or fix prices or segregate facilities are treated by law as acts, but words and pictures that victimize and target on the basis of race and sex are not. Pornography--an act of sexual domination reproduced in the viewing--is protected by law in the name of "the free and open exchange of ideas." But the proper concern of law, MacKinnon says, is not what speech says, but what it does. What the "speech" of pornography and of racial and sexual harassment and hate propaganda does is promote and enact the power of one social group over another. Cutting with surgical deftness through cases of harassment in the workplace and on college campuses, through First Amendment cases involving Nazis, Klansmen, and pornographers, MacKinnon shows that as long as discriminatory practices are protected as free speech, equality will be only a word.
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La planification de genre n'est pas une fin en soi mais un moyen par lequel les femmes, à travers un processus d'autonomisation, peuvent s'émanciper. En fin de compte, son succès dépend de la capacité des organisations de femmes à affronter la subordination et à créer des alliances fructueuses qui apporteront un soutien constructif dans la négociation des besoins des femmes au niveau du ménage, de la société civile, de l'État et du système mondial. La planification de genre et le développement constitue une introduction à une question d'importance primordiale et constamment débattue. Il constituera une lecture essentielle pour les universitaires, les praticien.nes, les étudiant.e.s de premier cycle et les stagiaires en anthropologie, en études du développement, en études féministes et en politique sociale.
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Le 26 août 1970 à l'Arc de Triomphe, neuf femmes donnaient par une action symbolique le coup d'envoi d'un mouvement qui allait en une quinzaine d'années bouleverser profondément la société française.A partir de son expérience personnelle, de l'étude des écrits et des archives du Mouvement de libération des femmes, d'une enquête auprès des féministes de la première heure, Françoise Picq présente ici une histoire en trois temps : celui de la découverte, celui des contradictions, puis le temps de la réflexion et du bilan avec les années quatre-vingt.
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Le 26 août 1970 à l'Arc de Triomphe, neuf femmes donnaient par une action symbolique le coup d'envoi d'un mouvement qui allait en une quinzaine d'années bouleverser profondément la société française.A partir de son expérience personnelle, de l'étude des écrits et des archives du Mouvement de libération des femmes, d'une enquête auprès des féministes de la première heure, Françoise Picq présente ici une histoire en trois temps : celui de la découverte, celui des contradictions, puis le temps de la réflexion et du bilan avec les années quatre-vingt.
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Nothing Mat(t)ers est une critique féministe des théories de Foucault, Derrida et Lacan, entre autres. Somer Brodribb analyse les textes et les arguments que le poststructuralisme a désignés comme centraux, exposant ainsi la misogynie en leur cœur. Brodribb fournit une histoire des définitions du structuralisme, du poststructuralisme, de la déconstruction et du postmodernisme
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Are men naturally aggressive? What makes a good father? How can men form intimate friendships? In the new edition of this popular anthology, seventeen philosophers explore these and other questions that relate to what it means to be a man, including questions about pornography and homosexuality. New essays look at masculinity and violence, research on differences between men's and women's brains, impotence, sexual ambiguity, and whether black men have a moral duty to marry black women.
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In Joy and in Sorrow brings together some of the finest historians of the South in a sweeping exploration of the meaning of the family in this troubled region. In their vast canvas of the Victorian South, the authors explore the private lives of Senators, wealthy planters, and the belles of high society, along with the humblest slaves and sharecroppers, both white and black. Stretching from the height of the antebellum South's pride and power through the chaos of the Civil War and Reconstruction to the end of the century, these essays uncover hidden worlds of the Southern family, worlds of love and duty--and of incest, miscegenation, and insanity. Featuring an introduction by C. Vann Woodward, Pulitzer Prize-winning author of Mary Chesnut's Civil War, and a foreword by Anne Firor Scott, author of The Southern Lady, this work presents an outstanding array of historians: Eugene Genovese, Catherine Clinton, Elizabeth Fox-Genovese, Carol Bleser, Drew Faust, James Roark, Michael Johnson, Brenda Stevenson, Bertram Wyatt-Brown, Jacqueline Jones, Peter Bardaglio, and more. They probe the many facets of Southern domestic life, from the impact of the Civil War on a prominent Southern marriage to the struggles of postwar sharecropper families. One author turns the pages of nineteenth century cookbooks, exploring what they tell us about home life, housekeeping, and entertaining without slaves after the Civil War. Other essays portray the relationship between a Victorian father and his devoted son, as well as the private writings of a long-suffering Southern wife. In Joy and in Sorrow offers a fascinating look into the tangled reality of Southern life before, during, and after the Civil War. With this collection of essays, editor Carol Bleser provides a powerful new way of understanding this most self-consciously distinct region. In Joy and in Sorrow will appeal to everyone interested in marriage and the family, the problems of gender and slavery, as well as in the history of the South, old and new.
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These sixteen illustrated essays present an important revision of surrealism by focusing on the works of women surrealists and their strategies to assert positions as creative subjects within a movement that regarded woman primarily as an object of masculine desire or fear.While the male surrealists attacked aspects of the bourgeois order, they reinforced the traditional patriarchal image of woman. Their emphasis on dreams, automatic writing, and the unconscious reveal some of the least inhibited masculine fantasies. The first resistance to the male surrealists' projection of the female figure arose in the writings and paintings of marginalized woman artists and writers associated with Surrealism. The essays in this collection explore the complexity of these women's works, which simultaneously employ and subvert the dominant discourse of male surrealists.