Votre recherche
Résultats 3 ressources
-
La littérature sur les femmes — tant féministe qu’antiféministe — est une longue rumination quant à la nature et à la genèse de leur oppression et de leur subordination sociale. La question n’est pas sans importance, car les réponses qui lui sont données déterminent la manière dont nous envisageons l’avenir et si nous jugeons réaliste ou non d’espérer une société égalitaire entre les sexes. Plus important, l’analyse des causes de l’oppression des femmes fonde toute estimation de ce qu’il faudrait exactement changer pour réaliser une société sans hiérarchie de genre
-
Freud devant l'énigme de la femme. Ombres et mystères. Questions et suggestions. A partir d'une minutieuse exploration de l'ensemble des textes freudiens, Sarah Kofman souligne les ambiguïtés du fondateur de la psychanalyse quand il aborde le problème de la féminité. Et notamment l'étrangeté de son attitude, faite d'atermoiements et de résistances, où l'embarras et l'inquiétude semblent finalement l'emporter sur l'esprit de rigueur dont il se réclamait. Au bout du compte, explique Sarah Kofman, les réponses données par Freud relèvent de la spéculation. Plus que des réponses, même, ce sont des solutions-écran qui servent de couverture à ce qui ne saurait être regardé en face : le sexe de la femme, de la mère. La fameuse envie du pénis, cette " idée fixe " de Freud, est l'une des pseudo-solutions, destinée à fixer la femme dans une position immuable, à maîtriser son caractère, son instabilité, sa mobilité qui la rendent inaccessible, effrayante, énigmatique : " criminelle " aux yeux des hommes. L'Enigme de la femme ou la psychanalyse revisitée.
-
La littérature psychanalytique s'est développée autour du concept d'un espace pour le désir structuré selon le modèle des rapports du garçon à sa mère. La clinique de la féminité, concurremment avec l'apport historique du féminisme, découvre-t-elle un espace autre pour le désir féminin ? La psychotique pour qui la place du père est restée vide dans la parole de la mère, refuse la Loi comme représentant de l'autorité sociale. Quant à l'hystérique, elle ne se fie pas au Père comme rempart contre le vide qui se profile derrière les Lois et les croyances des hommes. À sa façon, le féminisme reprend, en les projetant sur la scène sociale, ces positions de refus psychotique et de contestation hystérique et requiert de nouvelles formes de vie sociale qui s'articulent à l'espace esthétique dont les femmes ont besoin pour vivre comme citoyennes à part entière.