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Résultats 7 ressources
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Qu’elles se réalisent dans le contexte du travail rémunéré ou dans la vie personnelle, ces tâches se révèlent complexes, voire parfois impossibles à articuler entre elles. La charge mentale affecte plus fortement les femmes1 qui assument une part plus importante dans les tâches domestiques et le soin aux proches. En collaboration avec des représentantes de groupes communautaires et de la société civile concernés par l’équité de genre et la justice environnementale, cette synthèse des connaissances porte sur la charge mentale et ses effets sur la santé des femmes. Quatre messages clés sont à retenir : 1) Les effets de la charge mentale sur la santé des femmes sont nombreux; 2) Il importe de comprendre la charge mentale comme un construit complexe et multifacettes afin de développer des interventions durables et équitables ; 3) Le travail associé à la charge mentale est « invisible » en raison de la gestion émotionnelle et morale et du travail cognitif qu’il comporte, et parce qu’il n’est pas reconnu ou non comptabilisé dans l’économie de marché néolibérale; 4) Les manifestations de la charge mentale prennent des formes différentes qu’il importe d’analyser avec une approche féministe intersectionnelle. Cinq axes regroupant des recommandations et des pistes de solution sont proposés. Axe 1 : Reconnaître la nature complexe de la charge mentale et ses stéréotypes associés. Axe 2 : Soutenir le travail de care dans les milieux de travail. Axe 3 : Améliorer les services de soins et de soutien à la famille offerts à la population et offrir un accès équitable à ces ressources. Axe 4 : Prendre en compte la charge mentale dans les politiques publiques et créer les instances pour assurer des actions de prévention en temps de crise. Axe 5 : Inciter et normaliser le travail de care assumé par les hommes.
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''Le privilège de dénoncer cherche à savoir pourquoi les femmes et les filles noires sont largement absentes du débat public lorsqu'il est question de violences sexuelles. Kharoll-Ann Souffrant explore sans détour les raisons historiques de ce constat à partir d'exemples tirés du Québec, de la France et des États-Unis. Entre les impacts actuels de la colonisation et de l'esclavage, les stéréotypes liés à la sexualité des Noir·es ainsi que les failles du système de justice criminelle, l'autrice assemble les pièces du casse-tête pour révéler les dynamiques à l'œuvre derrière la marginalisation des femmes afrodescendantes. La parole des survivantes noires serait-elle doublement invisibilisée, tant par les institutions patriarcales que par un certain féminisme blanc et libéral qui aurait accaparé le mouvement #MeToo? Une invitation à élargir sans délai notre compréhension des violences sexuelles et racistes, et ce, pour le bénéfice de l'ensemble de la société. «Dans un Québec qui – comme tant de sociétés – s'élance encore d'un pas hésitant lorsqu'il s'agit de confronter le racisme systémique, la parole de Kharoll-Ann Souffrant est précieuse. Elle est une femme noire dont les racines se trouvent sur la terre où s'est érigée la première république noire au monde, à Haïti, née d'une révolution victorieuse contre la France coloniale, contre l'oppression esclavagiste. Aujourd'hui Kharoll-Ann Souffrant pose sa plume telle la digne héritière de celles et ceux qui se sont dressé·es il y a plus de deux cents ans. Avec verve, elle décrypte ce racisme conçu pour écraser ses aïeux, dont les résidus persistent à obstruer les regards qui se posent sur elle.» ''-- Site de l'éditeur.
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"Sous l'égide symbolique du soixantenaire des Indépendances Africaines, Femmes Noires Contemporaines livre une réflexion subsaharienne sur le patriarcat et le sexisme aux XXe-XXIe siècles. L'ouvrage, fort de nombreux témoignages récents de femmes, est nourri par des questionnements, des enjeux et des interpellations collectives liées à une époque où, sans plus déléguer leur parole à des intermédiaires ou des médiateurs, les femmes ont désormais leur mot à dire sur des questions qui les concernent directement. Parler de LA femme noire et africaine, c'est révéler l'histoire de ces innombrables vies contraintes et de ces voix réduites au silence, de ces ferveurs et ces rêves étouffés, de ces existences confinées, délimitées par des frontières imposées. L'auteure dresse ici le portrait de cette femme, reléguée dans un ghetto hors du temps, à qui le racisme et le patriarcat contestent le droit à la parole, à qui on dénie le droit élémentaire et légitime de parler en son nom propre."
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"Pourquoi offre-t-on des poupées aux filles et des voitures aux garçons? Pourquoi les femmes gagnent-elles moins que les hommes? Comment expliquer qu'elles effectuent les deux tiers du travail domestique? Pourquoi est-ce si mal vu pour un homme d'être efféminé? Le pouvoir est-il intrinsèquement masculin? Il s'agit là de quelques-unes des nombreuses questions auxquelles s'intéressent les études sur le genre, devenues depuis une trentaine d'années non seulement un champ de connaissances, mais aussi un outil d'analyse incontournable en sciences humaines et sociales. Au-delà de la variété des phénomènes étudiés, l'ouvrage souligne plusieurs partis pris essentiels des études sur le genre : les différences entre femmes et hommes sont le résultat d'une construction sociale et non pas le produit d'un déterminisme biologique; l'analyse ne doit pas se limiter à l'étude "d'un" sexe, mais porter sur leurs relations; le genre est un rapport de domination des hommes sur les femmes, dont les modalités et l'intensité sont sans cesse reconfigurées. Ce manuel propose un panorama clair et synthétique des notions et références essentielles des études sur le genre, en les illustrant par de nombreux exemples concrets."-- Résumé de l'éditeur.
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The purpose of this article is to put forward a theoretical discussion about Islamic views of sexuality and by means of an example show how Iranian immigrants in Sweden view sexuality and sexual culture. Building on theories that compare individualistic and holistic ways of thinking, the article seeks to elucidate the impact of basic cultural qualities on the formation of sexualities. The conclusion of the article is that the encounter with the Swedish way of thinking and the Swedish sexual culture seems to have influenced Iranian migrants' views on the nature of the relationship between couples and sexual decision making within the relationship. Exposed to an individualistic ideology and lifestyle in Sweden, Iranian migrants show a clear tendency to revise their previous holistic way of thinking, especially in regard to sexuality: the traditional, authoritarian, patriarchal sexual relationship among Iranian migrants in Sweden is giving way to more egalitarian relationships, and a relatively strong tendency towards a similarity of views between the sexes regarding sexuality can be observed. The most important change that could be observed in regard to the respondents in the study is probably an increased individualism.
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Families are a challenge to the lesbian and gay movement in the United States, since homosexuality is largely construed as antithetical to "the family". By creating a wide variety of alternative families gays and lesbians however articulate an identity claim which may not be framed exclusively either in terms of assimilationism, or of differentialism. For this reason these alternative families present American society with a transformative potential which is in a position to exert its influence beyond the bounds of the gay and lesbian community. Far from being a hindrance in terms of efficiency, the very fact that these families constitute a private locus of gay and lesbian experience furthermore contributes to the lesbian and gay movement's expressive dimension, which is of crucial strategic importance in contemporary American society.
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When is rape not a crime? When it's pornography--or so First Amendment law seems to say: in film, a rape becomes "free speech." Pornography, Catharine MacKinnon contends, is neither speech nor free. Pornography, racial and sexual harassment, and hate speech are acts of intimidation, subordination, terrorism, and discrimination, and should be legally treated as such. Only Words is a powerful indictment of a legal system at odds with itself, its First Amendment promoting the very inequalities its Fourteenth Amendment is supposed to end. In the bold and compelling style that has made her one of our most provocative legal critics, MacKinnon depicts a society caught in a vicious hypocrisy. Words that offer bribes or fix prices or segregate facilities are treated by law as acts, but words and pictures that victimize and target on the basis of race and sex are not. Pornography--an act of sexual domination reproduced in the viewing--is protected by law in the name of "the free and open exchange of ideas." But the proper concern of law, MacKinnon says, is not what speech says, but what it does. What the "speech" of pornography and of racial and sexual harassment and hate propaganda does is promote and enact the power of one social group over another. Cutting with surgical deftness through cases of harassment in the workplace and on college campuses, through First Amendment cases involving Nazis, Klansmen, and pornographers, MacKinnon shows that as long as discriminatory practices are protected as free speech, equality will be only a word.