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Ferdulis Zita Odome Angone, enseignante chercheure à l’UCAD au Sénégal et autrice du livre « Femmes noires francophones: Une réflexion sur le patriarcat et le racisme aux XX-XXIe siècles » était présente dans le cours FEM-7000-31, le 12 octobre 2022, afin d’échanger avec les personnes étudiantes et le public.
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Drawing on original qualitative research, I argue that the concept of ‘epistemic injustice’ proposed by the feminist philosopher Miranda Fricker, and located within a long genealogy of Black feminist scholarship, can be used sociologically to help understand the lived experiences of asexual people. I show how participants’ accounts of their asexual subjectivities were frequently denied, dismissed and over-written. However, I argue that these experiences were heavily gendered, in that asexual women were subject to epistemic injustices to a degree and in ways that their male counterparts were not, and that this must be understood within the power relations of hetero-patriarchy. These epistemic injustices revolved around old yet prevailing constructions of femininity and womanhood as ‘naturally’ asexual, passive, and lacking agency. When asexual men experienced epistemic injustice, this was rooted in familiar understandings of masculinity as necessitating an active and desiring sexuality. Using Fricker’s elucidation of hermeneutical and testimonial forms of epistemic injustice, I show how asexuality remains a culturally unfamiliar hermeneutical frame in a context of ‘compulsory sexuality’ but also how stories of asexuality are ‘heard’ based on the gendered (and unequal) distribution of testimonial credibility.
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Two decades ago, Tarana Burke started using the phrase ‘me too’ to release victims of sexual abuse and rape from their shame and to empower girls from minority communities. In 2017, actress Alyssa Milano made the hashtag #MeToo go viral. This article’s concern is with the role of testimonial practices in the context of sexual violence. While many feminists have claimed that the word of those who claim to being sexually violated by others (should) have political and/or epistemic priority, others have failed to recognize the harm and injury of instances of sexual violence that are not yet acknowledged as such and failed to listen to victims from marginalized social groups. In fact, some feminists have attacked #MeToo for mingling accounts of ‘proper’ sexual violence and accounts that are not ‘proper’ experiences of sexual violence. My aim in this article is to show why this critique is problematic and find a philosophically fruitful way to understand the #MeToo-movement as a movement that strives for moral and conceptual progress.
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L’Amérique du Sud est un des coeurs battants du féminisme contemporain. Des millions de femmes y prennent la rue contre les féminicides, les violences qui frappent les minorités de race et de genre, les lois qui répriment l’avortement et le développement néo-extractiviste. Figure majeure du féminisme latino-américain, Verónica Gago réinscrit ces bouleversements dans l’émergence d’une internationale féministe et propose, avec La puissance féministe, un antidote à tous les discours de culpabilité et de victimisation. En se réappropriant l’arme classique de la grève, en construisant un féminisme populaire, radical et inclusif, les mouvements sud-américains ont initié une véritable révolution. C’est à partir de l’expérience de ces luttes que Gago reconceptualise la question du travail domestique et de la reproduction sociale, expose les limites du populisme de gauche et dialogue avec Spinoza, Marx, Luxemburg ou Federici. Parce qu’il unit la verve politique du manifeste aux ambitions conceptuelles de la théorie, La puissance féministe est un livre majeur pour saisir la portée internationale du féminisme aujourd’hui.
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« La psychanalyse est face à un choix historique sans précédent : soit elle continue à travailler avec l'ancienne épistémologie de la différence sexuelle et légitime de facto le régime patriarco-colonial qui la soutient, devenant ainsi responsable des violences qu'elle produit, soit elle s'ouvre à un processus de critique politique de ses discours et de ses pratiques. Continuer à pratiquer la psychanalyse en utilisant la notion de différence sexuelle, avec des instruments cliniques comme le complexe d'OEdipe, est aussi aberrant que de prétendre la terre plate. Le temps est venu de sortir les divans sur les places, collectiviser la parole, politiser les corps, débinariser la sexualité et décoloniser l'inconscient : la survie de la psychanalyse est à ce prix. »-- Quatrième de couverture.
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Qui est l’«ennemi principal»? Pour la féministe matérialiste qu’est Christine Delphy, il ne s’identifie ni à l’Homme – avec une majuscule –, ni aux hommes en général. Ce n’est en effet ni une essence ni un groupe naturel: c’est un système. Or ce n’est pas non plus, ou plutôt pas principalement, pour cette théoricienne qui s’inspire de Marx mais dans un parfait esprit d’hétérodoxie, le système capitaliste. L’ennemi principal, c’est ce qu’elle a choisi d’appeler le patriarcat : à savoir un système autonome d’exploitation et de domination. Christine Delphy a entrepris d’en constituer la théorie, très exactement l’économie politique du patriarcat. «L’ennemi principal», c’est aussi le titre de l’article de Christine Delphy qui, publié en 1970, la première année du Mouvement de libération des femmes, marque le début d’une révolution dans la réflexion féministe. Elle introduisait l’idée alors totalement nouvelle du patriarcat défini comme structure sociale hiérarchique et inégalitaire, en refusant toute explication de la subordination des femmes en termes idéalistes – que ce soit sur des bases biologiques, naturalistes ou essentialistes, ou bien encore fondées sur l’idéologie ou le «discours».
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I distinguish between two senses in which feminists have argued that the knower is social: 1. situated or socially positioned and 2. interdependent. I argue that these two aspects of the knower work in cooperation with each other in a way that can produce willful hermeneutical ignorance, a type of epistemic injustice absent from Miranda Fricker's Epistemic Injustice. Analyzing the limitations of Fricker's analysis of the trial of Tom Robinson in Harper Lee's To Kill a Mockingbird with attention to the way in which situatedness and interdependence work in tandem, I develop an understanding of willful hermeneutical ignorance, which occurs when dominantly situated knowers refuse to acknowledge epistemic tools developed from the experienced world of those situated marginally. Such refusals allow dominantly situated knowers to misunderstand, misinterpret, and/or ignore whole parts of the world.
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C'est dans la perspective de l'amélioration du sort de la moitié de l'humanité que nous avons conçu ce lexique fondamental expliquant la genèse et le fonctionnement de la violence, du travail, de l'inégalité conjuguées au féminin, dans l'espoir que les jeunes générations y réfléchiront et agiront en famille, sur le marché du travail, dans l'agora et les médias. Nous espérons que ce regard (sociologique, historique, méthodologique) sur la situation des femmes contribuera à l'approfondissement de la connaissance et compréhension de nombreuses problématiques concernant " le monde des femmes ", ainsi qu'à la dissolution de ce que Pierre Bourdieu appelle la violence symbolique, exercée essentiellement par les voies symboliques de la communication et de la connaissance, ou plus exactement de la méconnaissance qui a transformé l'histoire en nature et l'arbitraire culturel en naturel. Nous avons essayé aussi de tisser des liens entre les champs des recherches produites dans le monde francophone et celui anglophone, liens absolument indispensable dans la société contemporaine mondialisée. Nous estimons que cet ouvrage sera utile à tous ceux / celles interpellées par les grands problèmes du monde contemporain et désireux de participer au changement social. Les philosophes ont interprété le monde, disait Marx, mais l'important c'est de le changer ; et on peut le changer en comprenant le passé et le présent afin de préparer l'avenir.
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Les discours féministes et antiracistes contemporains n’ont pas su repérer les points d’intersection du racisme et du patriarcat. Face à ces difficultés, cet article propose une approche originale : l’intersectionnalité. La première partie traite de l’intersectionnalité structurelle — de la manière dont le positionnement des femmes de couleur, à l’intersection de la race et du genre, rend leur expérience concrète de la violence conjugale, du viol et des mesures pour y remédier qualitativement différente de celle des femmes blanches. La seconde partie porte sur l’intersectionnalité politique : notamment la marginalisation de la question de la violence contre les femmes de couleur induite par les politiques féministes et antiracistes. Enfin, l’article conclut par l’examen des conséquences de l’approche intersectionnelle dans le champ plus large de la politique de l’identité contemporaine. [*]
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À partir d’une réflexion sur le black feminism , cet article traite de l’articulation entre domination de genre et racisme, en tant qu’elle constitue l’un des enjeux théoriques et politiques les plus importants du féminisme anglo-saxon : dans quelle mesure l’expérience de la ségrégation raciste modèle celle du sexisme et met à mal l’unité politique du féminisme ? Si le sujet idéologique « femme » a implosé sous la critique du patriarcat, qu’en est-il du sujet politique du féminisme lui-même, « Nous les femmes » ? Notre thèse consiste à montrer comment les discours de la domination mettent à disposition des groupes opprimés des cadres anhistoriques qui réifient sans cesse ces mêmes groupes, jusque dans leurs affirmations positives. Dans ces conditions, en voulant déessentialiser le sujet du féminisme, « les femmes », le risque est de le renaturaliser en une myriade de sous-catégories (les femmes noires, les femmes voilées, les femmes migrantes...) qui deviennent des préalables aux luttes. De notre capacité à révéler l’historicité de l’entremêlement des catégories de « sexe » et de « race » et à user de techniques de tumultes à même d’inventer un autre langage politique, dépend notre capacité d’agir et de se penser comme sujets politiques en devenir.
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Contemporary feminist and antiracist discourses have failed to consider the intersections of racism and patriarchy. To overcome this difficulty, an original approach is suggested here: that of intersectionality. In the first part, the paper discusses structural intersectionality, the ways in which the location of women of color at the intersection of race and gender makes their real experience of domestic violence, rape, and remedial reform qualitatively different from that of white women. The focus is shifted in the second part to political intersectionality, with the analysis of how both feminist and antiracist politics have functioned in tandem to marginalize the issue of violence against women of color. Finally, the implications of the intersectional approach are addressed within the broader scope of contemporary identity politics.
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La littérature psychanalytique s'est développée autour du concept d'un espace pour le désir structuré selon le modèle des rapports du garçon à sa mère. La clinique de la féminité, concurremment avec l'apport historique du féminisme, découvre-t-elle un espace autre pour le désir féminin ? La psychotique pour qui la place du père est restée vide dans la parole de la mère, refuse la Loi comme représentant de l'autorité sociale. Quant à l'hystérique, elle ne se fie pas au Père comme rempart contre le vide qui se profile derrière les Lois et les croyances des hommes. À sa façon, le féminisme reprend, en les projetant sur la scène sociale, ces positions de refus psychotique et de contestation hystérique et requiert de nouvelles formes de vie sociale qui s'articulent à l'espace esthétique dont les femmes ont besoin pour vivre comme citoyennes à part entière.
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Cette première grande étude de la théorie féministe aborde la question fondamentale, "Qu'est-ce que le féminisme?" en esquissant les différents courants de la théorie féministe: libérale, culturelle, marxiste-socialiste, freudienne et radicale.
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Avec intelligence et humour, Susan Brownmiller explore l'histoire et les règles tacites du fardeau de la « perfection féminine ». Qu'est-ce que la féminité ? Comment est-il mesuré ? Quelles sont ses revendications ? Comment les femmes sont-elles censées s'habiller, paraître, penser, agir, ressentir et être, selon les mœurs de la société ? Susan Brownmiller propose une critique pleine d'esprit et souvent pointue du concept de féminité dans la culture contemporaine et à travers l'histoire. Elle explore les exigences imposées aux femmes pour s'adapter à un moule établi, examine les stéréotypes féminins et célèbre les progrès durement gagnés dans le mode de vie et la tenue vestimentaire des femmes. À la fois profonde, révolutionnaire, stimulante et divertissante, Feminity défie la norme féminine acceptée tout en appréciant les femmes à travers l'histoire qui se sont courageusement libérées de ses contraintes.
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Pornography: Men Possessing Women est un livre de 1981 sur la pornographie dans lequel Andrea Dworkin analyse (et cite abondamment des exemples tirés de) la pornographie contemporaine et historique comme une industrie qui déteste et déshumanise les femmes. Dworkin soutient que l'industrie est impliquée dans la violence contre les femmes, à la fois dans sa production (à travers l'abus des femmes qui y jouent le rôle principal) et dans les conséquences sociales de sa consommation en encourageant les hommes à érotiser la domination, l'humiliation et l'abus. des femmes.
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Au-delà de Dieu le Père : vers une philosophie de la libération des femmes est un ouvrage de 1973 sur la théologie féministe radicale de l'universitaire américaine Mary Daly. Commençant par une critique de la théologie chrétienne en tant que totem du patriarcat, le livre de Daly présente une vision de la religion et de la communauté religieuse incorporant ce que Daly considère comme des caractéristiques féminines essentielles qui ont été excisées ou réduites au silence par l'Église patriarcale. Au-delà de Dieu le Père est considéré comme un texte fondateur de la théologie féministe, bien qu'il ait été critiqué : de nombreuses théologiennes féministes considèrent l'attaque déconstructive de Daly contre la religion traditionnelle comme trop sévère, tandis que de nombreuses philosophes féministes soutiennent que s'engager dans la théologie est inutile et inutile pour la libération des femmes . Daly, qui se décrit comme une « féministe lesbienne radicale », a enseigné dans un collège jésuite pendant plus de trente ans. Elle a été forcée de prendre sa retraite en 1999 lorsqu'elle a refusé d'admettre des étudiants masculins dans ses cours d'études féminines avancées.