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Si l’on possède peu de témoignages sur la manière dont les femmes du XIXe siècle ont vécu le vieillissement, les discours des médecins sur cette question abondent. La ménopause est décrite par eux comme une période particulièrement dangereuse qui, à l’instar de la puberté, bouleverse toute l’économie de la femme. Au nombre des maladies qui sont susceptibles de l’assaillir lorsque s’interrompt le mécanisme régulateur que représentait la menstruation s’ajoute la blessure narcissique que provoque la perte de sa féminité et l’entrée dans l’âge de décrépitude. Plus encore, la femme perdant avec la faculté d’engendrer sa vocation sociale (la maternité), cette période, souvent qualifiée d’âge critique ou d’âge dangereux, s’annonce comme une véritable mort sociale. Privée de sa capacité de séduction, fragilisée par la révolution physiologique qui s’opère en elle, la femme, encouragée à se retirer d’un monde où elle ne peut plus briller, est plus que jamais assignée à la sphère privée.
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Figures emblématiques des années 1900, les saphistes sont associées aux premiers balbutiements d'un féminisme qui dérange et qui, par réaction, nourrit d'inépuisables fantasmes. Objets de scandale ou héroïnes, elles inspirent artistes et poètes. C'est l'ensemble de ces représentations ambiguës qui sont ici analysées.
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Pour les autorités morales et médicales, la masturbation pervertit la relation de soi à soi en faisant du sujet l’objet de son propre plaisir ; bien plus, elle trouble les définitions normatives des sujets sexués : virilisant les masturbatrices qui prennent les choses en main et autodéterminent leurs objets de désir (nymphomanes et tribades), à l’inverse, elle met en péril la virilité des masturbateurs. Face à ces mutations de genre, les médecins élaborent des techniques de contrôle qui butent sur l’imagination rusée des onanistes, sur leur art du détournement et sur l’indétermination de leurs objets. Ces frictions dans l’appareil de contrôle conditionnent le déploiement de plusieurs tactiques de répression/production que nous étudions pour écrire un fragment de l’histoire techno-politique du genre.
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Dialogues sur la troisième vague féministe rassemble des voix qui, chacune à sa manière, propose des pistes de réflexion quant à la nature des changements qui affectent le féminisme québécois. Ces dialogues explorent des thématiques liées au pouvoir, à la sexualité et à l'image du corps, liées à la mondialisation, aux conflits générationnels, au backlash, et à la relation entre la théorie, la pratique et la culture populaire."--Couverture.
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Retour sur les débats récents autour du Pacs, de l'homophobie, de l'homoparentalité, du mariage des couples homosexuels et de la famille. Si jusque-là la psychanalyse, l'anthropologie et la sociologie s'interrogeaient sur l'homosexualité, c'est désormais celle-ci qui interroge ces disciplines et met en question l'ordre social et l'ordre savant, contraints de prendre la mesure de leur historicité.
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L’individualisme contemporain appelle en contrepartie à une éthique de la responsabilité. Responsabilité envers soi-même et envers autrui, à l’égard des générations futures et d’une humanité fragile. Quelle traduction concrète donner au principe de responsabilité dans le contexte des transformations de la famille ? Cette question traverse l’ensemble des contributions proposées ici, selon deux prises d’angle complémentaires : d’une part, celle des valeurs et finalités pouvant orienter adéquatement les choix au sein des couples et des familles et dans le cadre des interventions professionnelles ; d’autre part, celle de la recherche collective du bien commun et de l’aménagement des cadres légaux et symboliques de la filiation.
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Certains l’ont vu comme le plus important débat social de notre époque, c’est en tout cas une question déchirante, sur laquelle ont dû se pencher la plupart des pays occidentaux. Ce livre raconte l’histoire inédite du mariage gai au Canada : la bataille des arguments juridiques et politiques, les stratégies secrètes et surtout les jeux de coulisses qui ont conduit à cette nouvelle avancée des droits de la personne.Pour témoigner des motivations des couples qui ont amorcé le mouvement, puis des juges et des politiciens qui ont pris le relais, Sylvain Larocque s’appuie sur une trentaine d’entrevues exclusives, y compris avec le premier ministre Paul Martin, des ministres, des conseillers politiques et des avocats. On saisit ce qui a convaincu Jean Chrétien et son successeur d’aller de l’avant avec cette véritable « patate chaude » ; on comprend ce qu’ont ressenti les opposants face à cette redéfinition d’une institution millénaire ; on mesure l’ampleur d’une controverse qui en appelait aux convictions intimes de chacun. Suivant Sylvain Larocque Sylvain Larocque est correspondant parlementaire de La Presse Canadienne à Ottawa. Il a suivi de près les tractations juridico-politiques ayant entouré le mariage homosexuel.
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À l'heure où le mariage entre conjoints de même sexe fait l'objet d'un projet de loi à la Chambre des Communes et suscite les passions dans la classe politique autant que dans la population canadienne, ce livre tombe à point nommé pour éclairer les consciences. Avec cet essai, Ginette Pelland retrace judicieusement le chemin parcouru et, surtout, identifie celui qu'il nous reste à faire collectivement pour aspirer à une société plus juste.
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Lawrence Schehr's introduction to this collection of essays covers key landmarks in twentieth-century representations of homosexuality in French literature and culture. Beginning with Gide's and Proust's classical and aristocratic representations of homosexuality, subdued within discourses of power and language consonant with the turn of the century, Schehr proceeds to identify the literary and cinematic innovations of Cocteau and Genet as united in their respective revolt against the totalizing structures and discourses of their illustrious predecessors. After discussing the Second World War, the consumerism of the 1960s, and the emerging ‘culture gay’, Schehr fast-forwards to the advent of the paradox of queer theory in the 1990s, highlighting its theoretical (mis)appropriations, from the positive critique of heteronormativity to its insignificance ‘pour le séropositif mourant dans un lit d'hôpital’ (p. 10), acknowledging along the way that queer theory is both ‘made in the USA’ (p. 11) and subject to that continent's imperializing tendencies and ancillary oversights. The editor promises queer readings of French literature and film, but then proffers post-queer readings. Many of the contributions are stimulating and rich in insights. Owen Heathcote's study of the military uniform as both mask and precursor of the collapse of masculinity in novels by Balzac and the cinema of Claire Denis earmarks the uniform as the queerizing stuff of maleness. James Williams's exploration of Jean Cocteau's influence on the cinema of Jean-Luc Godard also unearths a queerization at the heart of Godard's aesthetic creation. In a fascinating contribution, Elizabeth Stephens deconstructs the ‘wall’ of repression and solitude (and its associations with closeted representations of homosexuality) in order to expose the ‘fissures dans les murs genetiens’ (p. 133), demonstrating how Genet subverts categories of heteronormative language in the pursuit of repressed homoerotic desire. Drew Jones conducts a thoroughly lucid exegesis of the distinction between sexual desire (act) and homosexual ‘identity’ in Genet's Querelle de Brest. Countering the Sartrean notion that Genet's treatment of homosexuality (as value in crime and disgust against authority) is not existential (‘homosexuel en soi’ but not ‘pour soi’), Jones argues that Querelle breaks free of essentialist homosexuality by resisting the naming and categorizing hegemony of an Identity as ‘pederast’ that society has conferred on him. It would have been a treat to see how this collection would have evolved had the ‘projet scientifique’ first envisaged been followed through; this ‘projet’ clearly reflected the earlier symmetry of Schehr's tripartite schematization of homosexual cultural production from Proust to queer, but I suspect would have given the collection a different direction. The articles are the collection's real focus, and their value for students and academics with interests in gay and lesbian cultural production in France is unquestionable.
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À la lumière des connaissances actuelles en neurosciences, on serait tenté de croire que les vieux préjugés sur les différences biologiques entre les hommes et les femmes ont été balayés. Ce n'est manifestement pas le cas : médias et ouvrages de vulgarisation prétendent que les femmes sont " naturellement " bavardes et incapables de lire une carte routière, tandis que les hommes sont nés bons en maths et compétitifs. Ces discours laissent croire que nos aptitudes, nos émotions, nos valeurs sont tablées dans des structures mentales immuables depuis les temps préhistoriques. Cet ouvrage, qui s'adresse à un large public, replace le débat autour de la différence des sexes sur un terrain scientifique rigoureux, au-delà des idées reçues. L'enjeu est de comprendre le rôle de la biologie, mais aussi l'influence de l'environnement social et culturel dans la construction de nos identités d'hommes et de femmes. Notre destin n'est pas inscrit dans notre cerveau! [Source : d'après la 4e de couv.].
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Le contexte dans lequel se déroule l’action politique des féministes noires latino-américaines et des Caraïbes est marqué par l’histoire de la colonisation et de l’esclavage. À travers les figures des Ialodês , symboles d’autorité féminine dans certaines cultures africaines, amenées au Brésil notamment au travers des pratiques religieuses, l’autrice montre certains éléments de la pratique politique des femmes afro-descendantes qui précèdent le féminisme théorique, créé en Occident. Elle critique le féminisme latino-américain et des Caraïbes, influencé par celui d’Europe et des États-Unis, notamment pour son caractère excluant, du fait de sa vision classiste et raciste, tout en reprenant certain de ses apports. Werneck critique par ailleurs la politique d’identité pratiquée par une grande partie du mouvement de femmes afro-descendantes, qu’elle considère insuffisant pour permettre la mobilisation politique, pourtant nécessaire face à la mondialisation économique et les nouveaux contextes historiques. Elle présente ainsi de nouveaux défis au mouvement social anti-raciste et anti-sexiste.