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Plutôt que de réduire le féminisme à des revendications faites à l’État, au patron, au chef ou à papa, pour plus de lois, plus de “sécurité”, à n’être que le porte-drapeau ou le cache-misère du capitalisme, de tel ou tel gouvernement nationaliste, ces histoires des féminismes présents rappellent et font résonner ensemble nos vies féministes. Ce livre fonctionne comme un abécédaire, un manuel, une boîte à outils, un dictionnaire amoureux, dans lequel échanger des idées, affûter des armes, écouter des voix, partager des expériences et des pratiques, vibrer pour des luttes présentes. Il s’adresse à tous·tes : il contient à la fois des ressources et foisonne de références utiles, de notions, mais il est fabriqué par des plumes et des voix, des points de vue situés sur des retours d’expériences collectives, des itinéraires politiques et intimes, des réflexions et des rétrospections sur des parcours, des engagements, des révoltes et des espoirs. En pluralisant les styles, en se situant à la fois du côté de la théorie et de la pratique, de la création, des écritures au “nous” et au “je”, il témoigne de la force d’une approche féministe de l’histoire intellectuelle et politique. Il est dédié à toutes les résistantes anonymes au quotidien des violences les plus crasses, à celles qui embrasent les tribunaux, cassent des genoux et brisent les vitrines, à celles qui inventent mille tactiques imperceptibles pour survivre et se mettre à l’abri, à la mémoire de celles dont les noms recouvrent les murs de nos villes la nuit, à la puissance des collectifs qui se font, à ceux qui se sont défaits, qui se sont (re)constitués ailleurs ou autrement, à ce qui nous lie.
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Though they no longer call themselves Top 40, popular music radio stations remain present on the dial today, complete with loud, mostly male DJs, hoping to attract a mainly female audience. Using the talk on two Montréal music stations, which hire mainly male announcers who select music assumed to fit women’s tastes, Christine Maki examines the continuing perception that women’s voices aren’t low or authoritative enough and that emotional issues prevent them from presenting difficult news stories. Her conclusion: the overall medium remains relatively unchanged over the decades, despite massive evolution in the wider media landscape.
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"Misant sur la capacité d'agir et le pouvoir de transformation sociale des femmes des Suds, ce livre examine les enjeux du genre et du développement. Ce manuel féministe, clair et facile à consulter, est spécifiquement conçu pour les cours de premier cycle universitaire sur les femmes, le genre et le développement international. Organisé en sept sections, il offre un panorama aussi vaste que possible des préoccupations féministes reliées au genre et au développement, alimentant ainsi les réflexions et les études de cas dans le domaine. Issu du colloque « État des lieux sur les perspectives féministes en développement international » du Congrès international des recherches féministes dans la francophonie (CIRFF), l'ouvrage propose des contributions de professeures-chercheuses et de militantes européennes, canadiennes et des Suds dédiées à l'avancement des connaissances féministes, à leur diffusion plus large et à leur vulgarisation."
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Les figures trans sont partout. Dans les clips, la mode, les séries, les faits divers… Pourtant, cette visibilité ne s’accompagne pas toujours d’une plus grande acceptation. Tour à tour caricaturé, psychiatrisé, dans le meilleur des cas ignoré, dans le pire rejeté, le fait transidentitaire pose problème. A l’image de l’homosexualité, les peurs et les tabous demeurent. C’est sur la base de ce constat que ce livre propose un bilan des savoirs sur « les » questions trans, en insistant sur les différents fronts, de l’espace médical à l’espace social, en passant par les arènes juridiques et scientifiques. Laissant de côté la question du « pourquoi » (« pourquoi est-on trans ? » ou « pourquoi le devient-on ? »), l’auteur s’intéresse à la question du « comment » et des logiques sociales à l’œuvre dans les controverses transidentitaires.
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« Selon l'OMS, les troubles psychiques concerneraient une personne sur quatre dans le monde. En France, ces troubles occasionnent chaque année plus de 10 000 suicides et près de 200 000 tentatives. Parallèlement, la vente d'antidépresseurs a été multipliée par sept entre 1980 et 2000. Ces pathologies ne peuvent se résumer à une affaire de connexions intra-cérébrales, car les peines, les souffrances, les inhibitions, les déceptions, les angoisses, les peurs sont aussi liées aux environnements social et culturel. Aborder le psychisme du point de vue des sciences sociales permet de mieux comprendre, analyser et prendre en charge la santé mentale. Émile Durkheim sur le suicide et, plus tard, Michel Foucault sur la folie ont ouvert la voie. Cet ouvrage souhaite la poursuivre en étudiant également les interactions entre systèmes de soins et politiques publiques, en repensant le rôle et la fonction de la psychiatrie, en enquêtant au plus près des individus et des groupes qui font l'objet des interventions "psy", mais aussi au plus près des soignants. La santé mentale est en effet devenue le nouveau langage des luttes sociales. C'est pour répondre à cette exigence de notre monde contemporain que cet ouvrage à vocation pédagogique a été conçu. »
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Changes in aggregate marriage rates and in the internal dynamics of individual marriages should be understood as the outcome of two powerful but very different trends in gender and class relations. One trend is the uneven but undeniably dramatic progress toward equality in personal life and cultural values, which has led to widespread repudiation of centuries-old gender hierarchies. The other trend is an equally powerful movement toward growing inequality, insecurity, and unpredictability in economic life, which has resulted in substantial losses for the most historically vulnerable and least-educated sections of the workforce. The ongoing gender revolution interacts with widening economic inequality in complex ways, increasing the benefits of marriage for individuals with higher earning power while increasing the risks of marriage for low-income individuals, especially women.
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Le débat sur l’inné et l’acquis devient particulièrement vif quand il s’applique aux concepts de sexe et genre. L’approche de l’hérédité développée dans le domaine de la génétique permet de distinguer les « effets » des gènes de ceux de l’environnement. Mais cette opposition est beaucoup moins claire que ne le laissent souvent penser les présentations de la génétique. En effet, seules les variations peuvent être étudiées en génétique, et elles sont contingentes par rapport aux individus choisis pour l’étude et aux conditions dans lesquelles ils vivent. Les effets des gènes sont aussi dépendants de ces conditions. Cet article tente de présenter de quelle manière les concepts de la génétique peuvent nourrir les travaux de sciences sociales sur le genre en montrant que la méthodologie de la génétique produit une sorte de boîte noire qui contient tous les facteurs, y compris sociaux, influençant l’« expression » des gènes. On montrera que le difficile dialogue entre génétique et sciences humaines et sociales résulte de différences marquées dans la façon de comprendre ce qui, chez les humains, résulte de l’inné ou de l’acquis.
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L’avènement de la gynécologie en tant que discipline scientifique au xixe siècle et sa place actuelle parmi les spécialités médicales ne peuvent se comprendre hors de l’histoire de l’assujettissement des femmes et de leurs luttes d’émancipation. C’est dire d’emblée que la gynécologie est politique. Au plan historique, elle se constitue dans un contexte socioculturel de réinterrogation du rapport entre femmes et hommes et de leur destin social respectif. Elle offre une réponse à ces questions en produisant un savoir scientifique sur la nature des femmes, lui-même tributaire d’une idéologie et de rapports de pouvoir inégalitaires [Gardey et Löwy, 2000]. En tant que discours savant qui décrit les femmes comme essentiellement différentes des hommes et entièrement déterminées par leurs organes génitaux, la gynécologie a longtemps permis de légitimer leur exclusion des affaires de la cité ainsi que leur cantonnement dans un rôle maternel et domestique. Héritière de ce passé, la gynécologie comme pratique médicale est également restée politique parce qu’elle est une médecine de l’intime (de la sexualité, de la procréation, des parties du corps considérées comme les plus privées). « Le privé est politique », comme l’affirmait un slogan féministe des années 1970 : l’accès des femmes à une pleine égalité avec les hommes dépend donc de la libre disposition de leur corps et de leur sexualité, ainsi que du pouvoir de contrôler leurs propres capacités reproductives. Or ces possibilités sont fortement structurées par la médecine
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Première traduction française d'un ouvrage de Jeffrey Weeks, ce "manifeste intellectuel" est d'ores et déjà un classique anglo-saxon depuis plus de vingt ans. Dès sa première édition, il s'est imposé comme une introduction de pointe aux débats sur les sexualités, le genre et l'intime. Jeffrey Weeks retrace 1'histoire de sexualité pensée comme une construction sociale, façonnée et remodelée inlassablement par le contexte dans lequel elle existe et s'exprime : la sexualité n'est ni naturelle ni uniforme, mais culturelle et plurielle. Cette approche pionnière permet de couvrir un grand champ d'investigation : les traditions religieuses, les politiques identitaires, la mondialisation, l'impact social du sida, l'influence de la génétique et de la psychanalyse, la lutte des sexes, les nouveaux modèles familiaux... Désormais, dans sa troisième édition (qui fait l'objet de cette traduction), cet essai majeur intègre de nouveaux concepts et enjeux, en particulier des mouvements LGBT et des débats sur le mariage homosexuel.
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L'Observatoire des transidentités (O.D.T.) est une interface de visibilité des questions trans, militantes comme universitaires. Dans cet ouvrage, les responsables de l'O.D.T. ont restitué des débats, des textes et des rencontres autour des questions transidentitaires (classifications médicales, dépsychiatrisation, mouvements LGBTIQ, films et reportages, Trans and Queer studies, etc.).. Les contributeurs de ce livre, qu'ils soient chercheurs ou militants, proposent des éléments de représentations dépathologisants autour des transidentités et une réflexion transdisciplinaire sur les multiples formes que prennent aujourd'hui les identités de genre. Ce second volume porte son attention sur la question intersexe et sur le(s) communautés LGBT.
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Aucune pensée psychologique, morale, sociale, juridique ou politique ne peut faire l’économie d’une étude de la famille, quand bien même elle adopterait des positions individualistes ou libérales. Or quand il s’agit de la famille, l’effort de définition se lie immanquablement à une réflexion normative, car nul ne se contente de dire ce qu’est la famille et chacun croit savoir ce qu’elle devrait être. Les textes cités dans ce recueil, qu’ils proviennent de la philosophie classique (Aristote, Rousseau, Diderot, Kant, Hegel), contemporaine (Okin, Walzer), ou encore de représentants des sciences humaines (Durkheim, Freud, Lenoir, Donzelot), témoignent de ce entrelacement et le questionnent. Que la famille soit considérée comme la plus naturelle des unions, comme une violence faite à la nature, ou comme une construction sociale; qu’elle soit définie comme une société contractuelle ou comme une communauté transcendant l’existence de ses membres : tout cela commande qu’on détermine si cette institution est nécessaire, oppressive et essentiellement hiérarchique, ou si elle peut favoriser certaines formes de liberté et d’égalité; et qu’on dise quels pouvoirs elle subit à son tour et quelle justice elle appelle.
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"Les différences psychologiques entre les sexes suscitent un intérêt considérable, tant dans les milieux de la recherche que dans les médias. On ne compte plus le nombre de publications scientifiques, d'ouvrages de vulgarisation ou de reportages consacrés à ces questions. Pourtant, une large part de l'information diffusée tient davantage du préjugé, du parti pris idéologique, que d'une démarche scientifique rigoureuse. Les femmes seraient ainsi plus douces, mieux disposées à prendre soin des autres, incapables de lire une carte routière, alors que les hommes seraient bons en maths, compétitifs, plus agressifs. Comment expliquer la persistance de tels mythes aujourd'hui encore ? C'est de ce constat, et d'un certain sentiment d'exaspération, qu'est né le présent ouvrage. Il réunit des chercheures de différentes disciplines : neurobiologie, psychologie, sociologie, science politique. S'appuyant, notamment, sur les données les plus récentes en neurosciences et en psychologie comparée des sexes, ces dernières proposent une synthèse des connaissances actuelles et une réflexion sur la différenciation psychologique des sexes, sur l'orientation sexuelle et sur les notions de sexe et de genre inspirée des textes d'auteures féministes. Il ne s'agit plus de savoir si le cerveau a un sexe, mais si cette question est pertinente et, surtout, pour qui ?"--Page 4 de la couverture.
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Les recherches sur le genre ont toujours été été en dialogue constant avec les grands cadres théoriques, les courants de pensée et les « écoles » des sciences sociales. Partant de ces acquis, cet ouvrage se propose de relire l'œuvre de philosophes (T. W. Adorno, J. Habermas, M. Foucault), d'anthropologues (M. Godelier, C. Lévi-Strauss), de sociologues (M. Weber, E. Goffman, H. Becker, H. Garfinkel) et d'historiens (C. Ginzburg, P. Ariès, E. P. Thompson) dans la perspective du genre. Quelle place les différences de sexe occupent-elles dans les travaux de Durkheim, Mauss, Marx ou Elias ? À partir de quels objets le genre apparaît-il dans le cheminement intellectuel d'auteurs aussi divers que P. Bourdieu, L. Boltanski, B. Latour ou A. Touraine ? Quels sont les impensés et les présupposés sexués des concepts et catégories d'analyse de ces auteurs ? Et, inversement, comment ces concepts peuvent-ils nous aider à penser les hiérarchies et les inégalités de sexe, la constitution des identités et les enjeux de la sexualité dans nos sociétés ? Les travaux des trente-quatre auteurs présentés ici font ainsi l'objet d'une relecture critique sous l'angle de la question du genre. Pour les contributeurs de cet ouvrage, c'est aussi une invitation à s'approprier leurs concepts, à les reformuler afin d'approfondir leur potentiel inexploré au service d'une compréhension du monde social aujourd'hui.
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Chérir, plutôt qu'éradiquer la diversité des pratiques sexuelles, tel est le programme d'une théorie politique radicale de la sexualité selon Gayle Rubin. Sa mise en oeuvre s'est heurtée à la volonté permanente d'imposer une bonne sexualité : hétérosexuelle, monogame, conjugale, gratuite, intragénérationnelle, génitale, à deux, procréative, sans sex toys ni usage de pornographie. Gayle Rubin, féministe et lesbienne militante, est ainsi devenue la cible de la droite états-unienne comme de pans entiers des mouvements féministes et lesbiens. Écrivant sous forme d'articles clairs et décisifs, elle a ouvert la voie au développement d'outils d'analyse spécifiques pour comprendre les oppressions matérielles et symboliques subies par les hors-la-loi du sexe et a contribué à la fondation de la théorie féministe, des études de genre et de la théorie queer. Les réflexions de Michel Foucault sur l'éthique du sadomasochisme masculin se trouvent ici éclairées par celle qu'il appelle « notre amie Gayle Rubin »
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L’analyse de la construction intellectuelle et politique des « féminismes du tiers-monde » implique nécessairement deux mouvements simultanés : d’une part, une critique interne des féminismes « occidentaux » hégémoniques et, d’autre part, la formulation de problématiques et de stratégies féministes autonomes et ancrées géographiquement, historiquement, culturellement. Le premier mouvement consiste à déconstruire et décomposer ; le second, à concevoir et construire.
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