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Dans cette collection d'essais Ta-Nehisi Coates fait retentir les échos tragiques du passé colonialiste américain, dans les événements actuels : l'élection sans précédent de Barack Obama, suivie d'un contrecoup haineux et de l'élection de Donald Trump. Il examine aussi le temps présent à la lumière d'évènements historiques comme la guerre de Sécession, ou de programmes politiques comme l'incarcération de masse, qui ont profondément marqué la société américaine. Contenu : Introduction. Du bon gouvernement noir -- I. Notes de la première année « Voici comment nous avons perdu face à l'homme blanc » -- II. Notes de la deuxième année Une jeune Américaine -- III. Notes de la troisième année Pourquoi est-ce que si peu de Noirs étudient la guerre de Sécession ? -- IV. Notes de la quatrième année L'héritage de Malcolm X -- V. Notes de la cinquième année La peur d'un président noir -- VI. Notes de la sixième année Comme un Français -- VII. Notes de la septième année La famille noire à l'âge de l'incarcération de masse -- VIII. Notes de la huitième année Mon président était noir -- Épilogue Le premier président blanc.
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L’avènement de la gynécologie en tant que discipline scientifique au xixe siècle et sa place actuelle parmi les spécialités médicales ne peuvent se comprendre hors de l’histoire de l’assujettissement des femmes et de leurs luttes d’émancipation. C’est dire d’emblée que la gynécologie est politique. Au plan historique, elle se constitue dans un contexte socioculturel de réinterrogation du rapport entre femmes et hommes et de leur destin social respectif. Elle offre une réponse à ces questions en produisant un savoir scientifique sur la nature des femmes, lui-même tributaire d’une idéologie et de rapports de pouvoir inégalitaires [Gardey et Löwy, 2000]. En tant que discours savant qui décrit les femmes comme essentiellement différentes des hommes et entièrement déterminées par leurs organes génitaux, la gynécologie a longtemps permis de légitimer leur exclusion des affaires de la cité ainsi que leur cantonnement dans un rôle maternel et domestique. Héritière de ce passé, la gynécologie comme pratique médicale est également restée politique parce qu’elle est une médecine de l’intime (de la sexualité, de la procréation, des parties du corps considérées comme les plus privées). « Le privé est politique », comme l’affirmait un slogan féministe des années 1970 : l’accès des femmes à une pleine égalité avec les hommes dépend donc de la libre disposition de leur corps et de leur sexualité, ainsi que du pouvoir de contrôler leurs propres capacités reproductives. Or ces possibilités sont fortement structurées par la médecine
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Greg Robinson’s article “Whispers of the Unspeakable: New York and Montreal Newspaper Coverage of the Oscar Wilde Trials in 1895,” originally published in 2010 in the French-language journal Rue des Beaux Arts, no. 24 (2010), is here republished and—with much gratitude—translated (for the original text, please see http://www.oscholars.com/RBA/twenty-four/24.7/Articles.htm). Robinson’s transnational study focuses on how reading the specific language of newspaper reports of the Oscar Wilde case, literally from a distance, from places less emotionally attached to and nationally distinct from the scandal’s epicenter in London, England, provides insight into “the state of everyday public knowledge and discussion of (homo)sexuality, at least west of the Atlantic”; thus Robinson’s fascinating research, which involves numerous newspapers—from the elite New York Times to the New York Herald, from the Montreal Daily Star to the French-language papers of Quebec—concludes that the popular press, read transnationally, offers key insights into the developing attitudes toward and levels of interest in the newly forming identity of the “homosexual” across societies.
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Dans le dernier tiers du XIXe siècle, l’anthropologie biologique, et a fortiori, l’anthropométrie, se consacre en France comme une démarche scientifique que la standardisation des méthodes et des instruments doit garantir. Reposant sur un naturalisme direct, elle se présente comme une entreprise d’objectivation et de hiérarchisation des différences, principalement raciales. Dans cet article, il s’agit d’étudier comment, dans ce corpus anthropologique (notamment dans les travaux de la Société d’Anthropologie de Paris) la différence sexuelle, qui pouvait troubler les classifications raciales, va être redéfinie comme une différence variable selon les races, au risque de saper les fondements naturalistes sur lesquels repose cette différence des sexes.
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Conférence de Joan W. Scott présentée en anglais le 18 octobre 2012 par l’Institut de recherches et d'études féministes. Joan W. Scott est titulaire de la Chaire de recherche Harold F. Linder en sciences sociales à l’Institute for Advanced Study de Princeton au New Jersey. Autrice de nombreux articles et ouvrages traduits dans plusieurs langues, elle est bien connue pour son élaboration théorique du concept de genre comme catégorie d’analyse.
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Homme ou femme. Existe-t-il un espace viable entre ou hors ces deux catégories ? Une invention théorique et poétique a tenté de fournir, au cours de l'histoire, une réponse à cette question : le " troisième sexe ", celui qui défierait la loi du genre. L'expression désigne, à partir du XIXe siècle, les figures considérées comme déplacées par rapport aux canons de la virilité et de la féminité : les " tantinettes " traquées par la police dans le Paris de Balzac, les saphistes de roman et les invertis étudiés par la psychiatrie, les " fastueux travestis " des bals populaires, les femmes émancipées de la Belle Epoque et les premiers transsexuels opérés des années 1930. Derrière toutes ces figures dissidentes, l'idée d'un " troisième sexe " provoque, dérange et renvoie la société à cette énigme inépuisable : que signifie vraiment être une " femme " ou un " homme " ? Exploitant des archives inédites de la police, des textes méconnus de la sexologie ou de la littérature, Laure Murat a élaboré ici une analyse inattendue et passionnante, éclairant d'un jour nouveau l'archéologie des discours sur les questions de genre que notre époque ne cesse d'interroger.
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Si l’on possède peu de témoignages sur la manière dont les femmes du XIXe siècle ont vécu le vieillissement, les discours des médecins sur cette question abondent. La ménopause est décrite par eux comme une période particulièrement dangereuse qui, à l’instar de la puberté, bouleverse toute l’économie de la femme. Au nombre des maladies qui sont susceptibles de l’assaillir lorsque s’interrompt le mécanisme régulateur que représentait la menstruation s’ajoute la blessure narcissique que provoque la perte de sa féminité et l’entrée dans l’âge de décrépitude. Plus encore, la femme perdant avec la faculté d’engendrer sa vocation sociale (la maternité), cette période, souvent qualifiée d’âge critique ou d’âge dangereux, s’annonce comme une véritable mort sociale. Privée de sa capacité de séduction, fragilisée par la révolution physiologique qui s’opère en elle, la femme, encouragée à se retirer d’un monde où elle ne peut plus briller, est plus que jamais assignée à la sphère privée.
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Figures emblématiques des années 1900, les saphistes sont associées aux premiers balbutiements d'un féminisme qui dérange et qui, par réaction, nourrit d'inépuisables fantasmes. Objets de scandale ou héroïnes, elles inspirent artistes et poètes. C'est l'ensemble de ces représentations ambiguës qui sont ici analysées.
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A landmark work when it appeared in 1976, America's Working Women helped form the field of women's studies and transform labor history. Now the authors have enlarged the dimensions of this important anthology; more than half the selections and all the introductory material are new. Spanning the years from 1600 to the present, selections from diaries, popular magazines, historical works, oral histories, letters, songs, poetry, and fiction show women's creativity in supporting themselves, their families, and organizations or associations. Slave women recall their field work, family work, and sabotage. We see Indian women farming, and we also see the white culture coercing Indian women to give up farming. We see women in industry playing a central part in the union movement while facing the particular hazards of women's jobs and working conditions. New selections show the historical origins of today's important issues: sexual harassment, equal pay, "sex work," work in the underground economy, work in the home, and shift work. With an expanded focus on women from all racial and ethnic backgrounds and regions, America's Working Women grounds us in the battles women have fought and the ones they are in the process of winning.
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La croyance populaire ainsi qu'une certaine théologie accordent souvent au discours religieux sur l'homosexualité une permanence doctrinale qu'il n'a pas. Les mythes populaires ont longtemps attribué la stigmatisation sociale de l'homosexualité au récit de Sodome. La critique historique du rapport entre religion et homosexualité permet cependant de mettre en évidence le caractère construit de ce discours et ses rapports avec le juridique et le médical. Le présent article veut établir de quelle manière ces discours ont pu s'élaborer au Québec, et particulièrement dans la région montréalaise, entre la fin du XIXe siècle et la Révolution tranquille. L'approche historique suggère une nouvelle herméneutique qui met en lumière les véritables impulsions qui sous-tendent le discours religieux sur l'homosexualité. Popular belief and certain types of theology often ascribe a continuity of doctrine to the religious discourse on homosexuality which, in fact, this discourse does not have. Popular myths have long attributed the social stigma of homosexuality to the story of Sodom. Historical criticism of the relationship between religion and homosexuality will bring to the fore the social construction of the religious discourse and its historical connections with the secular discourses of law and medicine. The following article will try to demonstrate how these discourses developed in Quebec, and particularly in the Montreal region, from the end of the nineteenth century to the Quiet Revolution. The historical approach taken here puts forward a new interpretation that brings to the light the real motivations that underlie the religious discourse on homosexuality.
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L'Occident n'a cessé depuis les origines de s'interroger sur la différence des sexes. Mais parle-t-on de l'homme et de la femme que l'on n'a encore rien dit : se réfère-t-on au genre - définition culturelle par des qualités morales, affectives, sociales... - ou au sexe - définition par des spécificités anatomiques ? Jamais, en effet, les deux notions ne se recouvrirent, rappelle Thomas Laqueur dans cet ouvrage qui demeure une référence majeure. Dès l'Antiquité, Aristote, par la définition de l'ordre des êtres, et Galien, par la définition du corpus anatomique, fondent le modèle du sexe unique, qui sera dominant jusqu'au XVIIIe siècle, et dans lequel le genre définit le sexe. Au XVIIIe siècle émerge l'autre modèle de la différence sexuelle, le modèle des deux sexes, dans lequel, au contraire du premier, le sexe définit le genre : parce que, au niveau de l'anatomie comme de la physiologie, femmes et hommes sont incommensurablement différents, les genres définissent dès lors qualités, vertus et rôles selon des racines biologiques. Ces deux modèles coexistent dans le temps - dès le XVIe siècle des auteurs posent l'irréductible différence anatomique, alors qu'au XXe siècle encore Freud pense la sexualité selon le modèle du sexe unique - car leur prégnance sur les esprits, si elle est liée à des évolutions générales - économiques, culturelles, sociales -, ne peut en aucun cas être strictement expliquée par celles-ci; et moins encore par les progrès de la connaissance anatomique, qui se moulent le plus souvent dans les représentations dictées par chacun de ces modèles...
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L´écrivain britannique John Stuart Mill était l´un des premiers écrivains masculins à se positionner pour l´égalité des sexes et à défendre la libération des femmes. Il se pencha sur la liberté économique des femmes et était de l´avis que le rôle d´une femme dans le mariage devait évoluer. Le livre « De l’assujettissement des femmes » est un classique de la littérature féministe. Le philosophe et politicien britannique John Stuart Mill (1806+1873) est un des penseurs libéraux les plus importants du 19e siècle. Il est particulièrement connu pour ses théories d´utilitarisme. Il s´est occupé de divers sujets politiques et philosophiques, dont les concepts de liberté et d´égalité des sexes.
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Cet article examine la dimension sexuelle de la Rébellion de 1837 dans le Bas-Canada et soutient que les femmes furent bien moins actives dans la lutte anti-gouvernementale qu'elles ne l'avaient été au XVIIIe siècle dans diverses émeutes et autres mouvements de résistance. L'explication de ce changement est liée au procès de « masculinisation » de la politique qui a lieu un peu partout en Occident à la même époque. Comme le républicain type de la première moitié du XIXe siècle, le patriote du Bas-Canada défend une conception essentiellement masculine de la citoyenneté en régime démocratique. D'autre part la conviction rousseauiste que la femme vertueuse doit se confiner dans son rôle domestique permet de comprendre les poussées occasionnelles de mysoginie contre les femmes qui affichent publiquement leur opposition au mouvement patriote.
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Marta Danylewycz s'intéresse à 2 communautés: les soeurs de Notre-Dame et de la Miséricorde, qui rassemblent près du cinquième de la population religieuse féminine au tournant du siècle.
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C'est le fruit de recherches menées pour une thèse de doctorat de 3e cycle. Etude détaillée, même érudite, mais de lecture facile. Importante bibliographie.
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"L'Histoire de la sexualité, articulée en trois volumes (La volonté de savoir, L'usage des plaisirs et Le souci de soi), prolonge les recherches entreprises avec L'archéologie du savoir et Surveiller et punir. Michel Foucault concentre ses analyses sur la constellation de phénomènes que nous désignons par le « sexe » et la sexualité. L'axe de cette entreprise n'est pas de s'ériger contre une « répression » de la sexualité afin de la « libérer », mais de montrer comment la vie sexuelle a enclenché une volonté systématique de tout savoir sur le sexe qui s'est systématisée en une « science de la sexualité », laquelle, à son tour, ouvre la voie à une administration de la vie sexuelle sociale, de plus en plus présente dans notre existence.Foucault fait ainsi l'archéologie des discours sur la sexualité (littérature érotique, pratique de la confession, médecine, anthropologie, psychanalyse, théorie politique, droit, etc.) depuis le XVIIIe siècle et, surtout, au XIXe, dont nous héritons jusque dans les postures récentes de « libération sexuelle ». L'attitude de censure et celle d'affranchissement se rencontrent finalement dans le même type de présupposé : le sexe serait cause de tous les phénomènes de notre vie comme il commanderait l'ensemble de l'existence sociale."-- Site de l'éditeur.
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