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"Tiefer highlights key steps in the ""creation"" of a new diagnosis, female sexual dysfunction, and of the campaign to challenge its reductionist approach to women's sexual problems. "
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"More than thirty years after the birth of the modern women's movement and the beginnings of feminist art-making and art history, the time is ripe to examine the legacies of those revolutions. In Women Artists at the Millennium, artists, art historians, and critics examine the differences that feminist art practice and critical theory have made in late twentieth-century art and the discourses surrounding it. In 1971, when Linda Nochlin published her essay "Why Have There Been No Great Women Artists?" in a special issue of Art News, there were no women's studies, no feminist theory, no such thing as feminist art criticism; there was instead a focus on the mythic figure of the great (male) artist through history. Since then, the "woman artist" has not simply been assimilated into the canon of "greatness" but has expanded art-making into a multiplicity of practices with new parameters and perspectives. In Women Artists at the Millennium artists including Martha Rosler and Yvonne Rainer reflect upon their own varied practices and art historians discuss the innovative work of such figures as Louise Bourgeois, Lygia Clark, Mona Hatoum, and Carrie Mae Weems. And Linda Nochlin considers changes since her landmark essay and looks to the future, writing, "We will need all our wit and courage to make sure that women's voices are heard, their work seen and written about."--Jaquette
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S’il existe une question féministe qui mérite approfondissement parce qu’elle est compliquée et recouvre des enjeux fondamentaux pour nos existences, c’est bien celle des imbrications structurelles entre l’oppression fondée sur le sexe et les oppressions fondées sur l’appartenance à une race, ethnie ou culture, regroupées ici sous l’appellation “racisme”. Nouvelles Questions Féministes revient ainsi, dans le présent numéro, sur la thématique amorcée dans le premier volume de cet ensemble de deux numéros consacrés au sexisme et au racisme. En effet, qu’il s’agisse de l’imposition du voile ou de son interdiction, de la prostitution, des mariages non consentis, des violences ou des discriminations sur les lieux de travail, l’oppression sexiste ne s’inscrit ni ne se lit dans le corps abstrait de “la femme” universelle et anhistorique, mais dans celui de femmes particulières et particularisées, dans un contexte social déterminé, caractérisé par d’autres rapports de domination.
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J'écris de chez les moches, pour les moches, les frigides, les mal baisées, les imbaisables, toutes les exclues du grand marché à la bonne meuf, aussi bien que pour les hommes qui n'ont pas envie d'être protecteurs, ceux qui voudraient l'être mais ne savent pas s'y prendre, ceux qui ne sont pas ambitieux, ni compétitifs, ni bien membrés. Parce que l'idéal de la femme blanche séduisante qu'on nous brandit tout le temps sous le nez, je crois bien qu'il n'existe pas. V.D.
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It is useful on the occasion of the 21st anniversary of the ‘Cyborg Manifesto’ not only to reconsider its lessons in the context of what is frequently described as the re-engineering of ‘life itself’, but to look at Haraway’s earlier work on embryos. In this article I begin with Haraway’s analysis of embryology in the 1970s to suggest her cyborg embryo was already there, and has, if anything, gained relevance in today’s embryo-strewn society. I argue further, as the title suggests, that the cyborg embryo has been crucial in defining our path to what I am calling here, building on Haraway’s notion of trans from Modest_Witness, ‘transbiology’ - broadly meaning stem cell research, cloning, tissue engineering and regenerative medicine. To illustrate this argument I draw on recent ethnographic fieldwork in a new stem cell derivation facility in the UK built adjacent to an IVF surgery. Using this example, I explore the important and paradoxical role of IVF in the emergence of stem cell science, cloning and transbiology, suggesting that Haraway’s analysis remains crucial to understanding the ironic and contradictory, and unexpectedly generative, circumstances through which the IVF-stem cell interface - the door to transbiology - came into being.
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Parmi les personnes qui ont réellement fait avancer les choses et apporté des changements dans la vie de beaucoup de femmes, il y a Rina Nissim qui a oeuvré depuis son engagement au sein du MLF de Genève au début des années 1970 pour que les femmes se réapproprient leur corps et leur santé. Ce numéro de « Nouvelles Questions féministes » sur la santé consacre une bonne partie de ses pages à une discussion avec Rina Nissim. Cette militante du groupe « avortement » et self-help » du MLF genevois raconte comment elle est passée de l'école d'infirmière à une vie de militantisme et de voyages, avec la naturopathie pour bagage. Publiant des ouvrages sur la santé des femmes ayant eu un succès important tel que « Mamamélis », cette pionnière en Suisse ouvre le « dispensaire des femmes »fonctionnant sur un mode autogéré, suite à un voyage aux États-Unis, avec d'autres femmes infirmières psychologues et médecins. Les femmes vont alors trouver une alternative aux rapports de pouvoirs classiques des relations médecin-patient et aux médicaments traditionnels, dans un mouvement de prise de conscience et d'action sur leur propre corps. L'engagement international de Rina, en Amérique Central et en Inde principalement où elle s'installe cinq ans et coordonne différents projets, aura permis a de nombreuses femmes de se découvrir elles-mêmes et les autres, de se débarrasser de la honte et se rendre compte que la maladie est souvent liée à un positionnement social.
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Les lois sur la parité constituent un terrain privilégié pour analyser comment le droit produit des normes sociales de genre. À partir de l’analyse des débats parlementaires et des conflits d’interprétation juridique sur la notion d’égalité des sexes, cet article explore les normes de genre sous-jacentes aux différentes expertises juridiques mobilisées par les parlementaires. Il montre comment ces différentes expertises s’appuient sur des représentations normatives du genre opposées et préconisent des traitements politiques de ces rapports sociaux radicalement différents puisqu’il s’agit, d’un côté, de légitimer et reproduire leur caractère inégalitaire et, de l’autre, au contraire, de les transformer. Il conclut en posant la question du rôle du droit dans la transformation des rapports sociaux et la conception du pouvoir qui en résulte.
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Le traitement hormonal de la ménopause, présenté entre 1970 et 2000 par la majorité des experts comme capable d’accroître le bien-être des femmes mais aussi de prévenir des nombreuses pathologies liées au vieillissement féminin, a été déclaré en 2002 inutile et dangereux suivant un essai clinique nord américain, Women’s Health Initiative (WHI). En voie de conséquence, les prescriptions de ce traitement ont chuté dramatiquement entre 2002 et 2005. Cet article retrace les origines féministes de WHI, puis suit les conséquences de la publication de ses résultats aux États-Unis, en France et en Allemagne. En conclusion, il revient sur les tensions entre les rôles des femmes comme utilisatrices des hormones, comme expertes et comme militantes des mouvements pour la santé des femmes.
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L’objectif de cet article est de montrer que la réduction de la santé des femmes à leurs capacités procréatrices structure les représentations médicales à leur égard mais aussi leurs expériences de santé, et qu’elle constitue une véritable impasse pour la construction d’un cadre d’intelligibilité qui prenne en compte l’ensemble de leurs expériences. Je l’illustre à travers les catégories médicales et sociales de l’alcoolisme féminin et le rapport des femmes au cancer du sein. Enfin, je propose des pistes autour de l’intérêt porté aux trajectoires des femmes de manière à rendre visibles dans le champ de la santé les effets structurels de leur place dans la division sexuée du travail et des activités sociales.
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Homme ou femme. Existe-t-il un espace viable entre ou hors ces deux catégories ? Une invention théorique et poétique a tenté de fournir, au cours de l'histoire, une réponse à cette question : le " troisième sexe ", celui qui défierait la loi du genre. L'expression désigne, à partir du XIXe siècle, les figures considérées comme déplacées par rapport aux canons de la virilité et de la féminité : les " tantinettes " traquées par la police dans le Paris de Balzac, les saphistes de roman et les invertis étudiés par la psychiatrie, les " fastueux travestis " des bals populaires, les femmes émancipées de la Belle Epoque et les premiers transsexuels opérés des années 1930. Derrière toutes ces figures dissidentes, l'idée d'un " troisième sexe " provoque, dérange et renvoie la société à cette énigme inépuisable : que signifie vraiment être une " femme " ou un " homme " ? Exploitant des archives inédites de la police, des textes méconnus de la sexologie ou de la littérature, Laure Murat a élaboré ici une analyse inattendue et passionnante, éclairant d'un jour nouveau l'archéologie des discours sur les questions de genre que notre époque ne cesse d'interroger.
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Au Québec, dans le champ de la santé mentale, l’émergence et la consolidation de discours critiques et de pratiques alternatives aux approches d’intervention dominantes, de plus en plus biomédicales, se sont pour l’essentiel effectuées à l’extérieur du système public de santé et de services sociaux. Ce que l’on appelle ici le Mouvement d’action communautaire autonome a représenté un terreau très fertile pour le déploiement de ces voix et voies alternatives en santé mentale. Cet article s’intéresse plus particulièrement à la contribution de deux catégories d’organismes du Mouvement : les Ressources alternatives en santé mentale et les Centres de femmes, dont l’insertion dans le champ de la santé mentale se situe plus en amont. Par leurs efforts convergents mais aussi par leurs apports différents, ces organismes, qu’ils se disent féministes ou alternatifs, ont significativement contribué au développement d’approches d’intervention sensibles à la complexité de la souffrance psychique dans ses diverses expressions et à l’inscription sociale et sexuée de celles-ci. Représentant des espaces d’appartenance, de parole et d’action, et, souvent, un important levier de transformation personnelle pour les personnes qui les fréquentent, les Ressources alternatives en santé mentale et les Centres de femmes partagent plus largement une culture de transformation sociale.
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Qu'est-ce qui nous fait homme ou femme? Cette question agite le monde scientifique et philosophique depuis plus d'un siècle. Les progrès des neurosciences et de la génétique permettent désormais de mieux comprendre pourquoi l'être humain, dans ses comportements, échappe aux lois du déterminisme biologique. Mais les idées reçues et les préjugés ont la vie dure. La tentation est toujours présente de mettre en avant des raisons " naturelles " pour expliquer les différences entre les sexes et justifier les inégalités sociales. Dans ce débat, le regard croisé des sciences "dures" et des sciences humaines s'impose pour examiner avec le recul nécessaire l'évolution des idées et des pratiques sociales dans la construction du féminin et du masculin. C'est l'objet de ce livre qui réunit des spécialistes de différentes disciplines. La confrontation des approches en fait un ouvrage indispensable pour nourrir la réflexion sur les fondements de nos identités de femmes et d'hommes.
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Si l’on possède peu de témoignages sur la manière dont les femmes du XIXe siècle ont vécu le vieillissement, les discours des médecins sur cette question abondent. La ménopause est décrite par eux comme une période particulièrement dangereuse qui, à l’instar de la puberté, bouleverse toute l’économie de la femme. Au nombre des maladies qui sont susceptibles de l’assaillir lorsque s’interrompt le mécanisme régulateur que représentait la menstruation s’ajoute la blessure narcissique que provoque la perte de sa féminité et l’entrée dans l’âge de décrépitude. Plus encore, la femme perdant avec la faculté d’engendrer sa vocation sociale (la maternité), cette période, souvent qualifiée d’âge critique ou d’âge dangereux, s’annonce comme une véritable mort sociale. Privée de sa capacité de séduction, fragilisée par la révolution physiologique qui s’opère en elle, la femme, encouragée à se retirer d’un monde où elle ne peut plus briller, est plus que jamais assignée à la sphère privée.
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Figures emblématiques des années 1900, les saphistes sont associées aux premiers balbutiements d'un féminisme qui dérange et qui, par réaction, nourrit d'inépuisables fantasmes. Objets de scandale ou héroïnes, elles inspirent artistes et poètes. C'est l'ensemble de ces représentations ambiguës qui sont ici analysées.
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Pour les autorités morales et médicales, la masturbation pervertit la relation de soi à soi en faisant du sujet l’objet de son propre plaisir ; bien plus, elle trouble les définitions normatives des sujets sexués : virilisant les masturbatrices qui prennent les choses en main et autodéterminent leurs objets de désir (nymphomanes et tribades), à l’inverse, elle met en péril la virilité des masturbateurs. Face à ces mutations de genre, les médecins élaborent des techniques de contrôle qui butent sur l’imagination rusée des onanistes, sur leur art du détournement et sur l’indétermination de leurs objets. Ces frictions dans l’appareil de contrôle conditionnent le déploiement de plusieurs tactiques de répression/production que nous étudions pour écrire un fragment de l’histoire techno-politique du genre.
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Dialogues sur la troisième vague féministe rassemble des voix qui, chacune à sa manière, propose des pistes de réflexion quant à la nature des changements qui affectent le féminisme québécois. Ces dialogues explorent des thématiques liées au pouvoir, à la sexualité et à l'image du corps, liées à la mondialisation, aux conflits générationnels, au backlash, et à la relation entre la théorie, la pratique et la culture populaire."--Couverture.
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Retour sur les débats récents autour du Pacs, de l'homophobie, de l'homoparentalité, du mariage des couples homosexuels et de la famille. Si jusque-là la psychanalyse, l'anthropologie et la sociologie s'interrogeaient sur l'homosexualité, c'est désormais celle-ci qui interroge ces disciplines et met en question l'ordre social et l'ordre savant, contraints de prendre la mesure de leur historicité.