Votre recherche
Résultats 12 ressources
-
⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀
-
« Le présent document répond donc à l’objectif 1 [de s’outiller d’un guide des bonnes pratiques en matière de recherche dans le Nord]. Afin de rencontrer le second objectif, un forum sur les besoins de recherche des Premiers Peuples a eu lieu en mars 2017 à Val-d’Or. Cet événement a donné lieu à un rapport et les enjeux soulevés ont été intégrés aux axes de recherche de l’INQ. Il est convenu que le forum de même que la liste des besoins en recherche peuvent évoluer et changer dans le temps. C’est pour cette raison que le GTPP pense tenir d’autres événements semblables dans le futur dans différentes communautés autochtones du Québec nordique.» [Extrait page 5]
-
L’analyse thématique de 32 entrevues réalisées avec des femmes Atikamekw révèle qu’elles connaissent le mode de vie de leurs ancêtres et le rôle que les femmes y jouaient, que ce rôle était prédominant et essentiel dans l’organisation spatiale des activités traditionnelles sur le territoire, que les accouchements sont des marqueurs spatiotemporels, que la désignation du lieu d’origine a changé à la suite des bouleversements sociaux et territoriaux, que la désignation des personnes par le nom traditionnel est toujours en usage, que les femmes Atikamekw étaient responsables de l’éducation. L’obligation d’envoyer les enfants dans les pensionnats de 1955 à 1972 a provoqué une cassure dans la transmission des savoirs sur le territoire et les différentes formes de colonisation ont érodé peu à peu l’influence des femmes.
-
Dans les cultures Autochtones, les savoirs, les rôles et les pratiques étaient historiquement basés sur la réciprocité et la complémentarité entre les genres. En excluant les femmes Autochtones des processus de prise de décision, les politiques coloniales ont réduit la base de savoirs sur laquelle les décisions s'appuient. Les voix des femmes Autochtones ont longtemps été exclues des recherches et les chercheurs ont joué un rôle important dans leur marginalisation. C'est dans ce contexte -- et dans un effort de décolonisation de la recherche -- que nous présentons une étude de cas du processus de co-construction d'un outil de collecte de données avec des femmes Atikamekw. En préparant un projet de recherche sur le rôle des femmes Autochtones dans la gouvernance du territoire et des ressources naturelles, nous avons travaillé avec trois femmes Atikamekw, qui ont attribué une grande importance au processus d'obtention du consentement des participantes. Nous avons élaboré le formulaire de consentement ensemble, afin qu'il réponde à leurs préoccupations quant à la confiance, la transparence et l'implication de la communauté tout au long de la recherche. Décoloniser la recherche implique que les outils de collecte de données ne devraient pas être élaborés dans des bureaux universitaires, mais par une collaboration significative avec les participants à la recherche.
-
« En 1685, le Code noir défendait " aux esclaves de porter aucunes armes offensives ni de gros bâtons " sous peine de fouet. Au xixe siècle, en Algérie, l'État colonial français interdisait les armes aux indigènes, tout en accordant aux colons le droit de s'armer. Aujourd'hui, certaines vies comptent si peu que l'on peut tirer dans le dos d'un adolescent tout en prétendant qu'il était agressif, armé et menaçant. Une ligne de partage oppose historiquement les corps " dignes d'être défendus " et ceux qui, désarmés ou rendus indéfendables, sont laissés sans défense. Ce " désarmement " organisé des subalternes et des opprimés au profit d'une minorité jouissant d'un droit permanent à porter des armes et à en user impunément pose directement, pour tout élan de libération, la question du recours à la violence pour sa propre défense. Du jiu-jitsu des suffragettes aux pratiques insurrectionnelles du ghetto de Varsovie, des fusils des Black Panthers aux patrouilles queer, Elsa Dorlin retrace une généalogie philosophique de l'autodéfense politique. Derrière l'histoire officielle de la légitime défense, il est ici question du récit des " éthiques martiales de soi ", ces histoires ensevelies où le Sujet ne préexiste pas à sa propre défense, où le fait de se défendre en attaquant apparaît à la fois comme la condition de possibilité d'un soi et la matière des mythologies politiques. Cette histoire - une histoire de la violence - conditionne la définition même de la subjectivité moderne. Elle s'écrit à la lumière d'une relecture critique de l'histoire de la philosophie politique, où Hobbes et Locke sont à confronter avec Franz Fanon, Michel Foucault ou Judith Butler. »
-
The 2007 first edition of this book proposed that Indigenous feminism was a valid and indeed essential theoretical and activist position, and introduced a roster of important Indigenous feminist contributors. The book has been well received nationally and internationally. It has been deployed in Indigenous Studies, Law, Political Science, and Women and Gender Studies in universities and appears on a number of doctoral comprehensive exam reading lists. The second edition, Making More Space, builds on the success of its predecessor, but is not merely a reiteration of it. Some chapters from the first edition are largely revised. A majority of the chapters are new, written for the second edition by important new scholars and activists. The second edition is more confident and less diffident about making the case for Indigenous feminism and in deploying a feminist analysis. The chapters cover issues that are relevant to some of the most important issues facing Indigenous people--violence against women, recovery of Indigenous self-determination, racism, misogyny, and decolonisation. Specifically, new chapters deal with Indigenous resurgence, feminism amongst the Sami and in Aboriginal Australia, neoliberal restructuring in Oaxaca, Canada's settler racism and sexism, and missing and murdered Indigenous women in Canada."-- Résumé de l'éditeur.
-
Based on the true stories of Indigenous women throughout the world, Deer Woman: An Anthology is an extension of the Deer Woman: A Vignette, comic book that itself is a powerful expression and weaves the stories of Deer Woman into a modern narrative of the struggles of Indigenous women in North America. This anthology features the work of more than a dozen Native women sharing stories of survival, empowerment, and healing. Edited by Elizabeth LaPensée and Weshoyot Alvitre and featuring the work of: Patty Stonefish, Allie Vasquez, Mia Casesa, Darcie Little Badger, Tara Ogaick, Kimberly Robertson, Barbara Kenmille, Maria Wolf Lopez, Tatum Bowie, Jackie Fawn, Rebecca Roanhorse, Carolyn Dunn, Nashoba Dunn-Anderson, and more, this anthology is an important addition to the current conversation about violence against women, especially Native women.-from publisher's website.
-
Ce texte s’intéresse aux travaux féministes récents qui ont porté sur les questions de différence, notamment aux courants de l’analyse intersectionnelle et du féminisme postcolonial. La première partie du texte propose une synthèse des textes canoniques de ces deux courants et fait état des résistances présentes au sein des féminismes de la francophonie à l’endroit d’une analyse décentrée d’un sujet-femme universel. La deuxième partie aborde le projet politique du féminisme postcolonial et montre comment ce genre d’analyse permet de rendre compte de l’influence des legs coloniaux sur les rapports de pouvoir présents au sein des féminismes de la francophonie.
-
Nous proposons que le slam L’âme en tannage démontre une tentative explicite de décolonisation à travers une résistance et une résurgence culturelles, exprimées notamment par le biais d’une mise en emphase de différences identitaires nettes et assumées, contemporaines et historiques, entre la narratrice autochtone et son destinataire non-autochtone. Nous sommes d’avis que l’expression critique de relations de réciprocité et d’interdépendance reliant les notions de la territorialité, de l’oralité et de la mémoire collective sert d’assise au programme de décolonisation mis en branle par la jeune femme. Grâce à l’utilisation de l’ironie, de néologismes critiques, de déterminants antagonistes et de sonorités char- gées au plan culturel, l’auteure établit effectivement des liens de corrélation puissants entre ses projets de souveraineté orale, de souveraineté territoriale, et de souveraineté mémorielle. À travers une analyse sommaire de passages extraits du slam de Kanapé Fontaine, nous tenterons d’analyser ces quelques stratégies discursives et épistémologiques de décolonisation proposées par la jeune poète innue, témoignant vraisemblablement de la résolution de ces scissions identitaires internes évoquées par Lamy au profit d’un programme explicite et organisé de résistance et de résurgence culturelles, sociales et politiques.
-
Au Québec et au Canada, les femmes autochtones sont parmi les plus susceptibles d'être la cible de violences; une réalité qui met en lumière une histoire de colonialisme qui continue de faire des victimes.
-
Depuis la quatrième Conférence mondiale sur les femmes à Beijing, on observe une forte augmentation du nombre de personnes expertes en genre. Celles-ci circulent, tout comme les pratiques, les idées, les théories et les textes féministes qui voyagent sont interprétés, resignifiés. Des inégalités existent dans les processus d’élaboration, la circulation et la traduction des savoirs. Le champ social constitué par les expertes en genre est ainsi traversé par des rapports de pouvoir. La notion de colonialité du pouvoir et des savoirs permet d’interroger l’hégémonie et l’autorité universelle des discours et des savoirs occidentaux. Les contributions des études féministes pour revisiter le développement sont soulignées dans cet ouvrage. Ces apports, énoncés depuis diverses perspectives, s’inscrivent dans des espaces de contestation de l’ordre mondial, sont nourris de la prise de conscience des multiples rapports de domination et de l’émergence de nouveaux mouvements sociaux. Ils participent d’un processus de décolonisation de la pensée féministe. Avec la collection « Genre et développement. Rencontres », nous poursuivons le dialogue de savoirs sur les questions féministes et de genre, la construction d’alliances et de ponts entre chercheur-es, organisations féministes et de recherche, ONG, organisations de coopération, expertes, aux Nords et aux Suds. Les textes, écrits par des chercheur-es ou personnes actives dans ces initiatives sont publiés dans leur langue originale.