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La fin du XXe siècle, notre époque, ce temps mythique, est arrivé et nous ne sommes que chimères, hybrides de machines et d'organismes théorisés puis fabriqués ; en bref, des cyborgs. Le cyborg est notre ontologie ; il définit notre politique. Le cyborg est une image condensée de l'imagination et de la réalité matérielle réunies, et cette union structure toute possibilité de transformation historique. Dans la tradition occidentale des sciences et de la politique, tradition de domination masculine, raciste et capitaliste, tradition de progrès, tradition de l'appropriation de la nature comme ressource pour les productions de la culture, tradition de la reproduction de soi par le regard des autres, la relation entre organisme et machine fut une guerre de frontières... " Ainsi parle Donna Haraway. Ses textes traduits en plus de 16 langues en font une autrice incontournable de la scène intellectuelle internationale, penseuse de la postmodernité et des technosciences. La plus grande partie de son oeuvre est encore inédite en français. Bienvenue dans le monde de Donna Haraway peuplé de cyborgs, hybrides, femalemen, oncomice, coyotes et autres monstres. Il s'y déjoue les dichotomies anciennes : féminin / masculin ; nature / culture ; vivant / artefact. Bienvenue dans le monde de Donna Haraway, ses fabulations sont les nôtres, nos pires craintes ou nos meilleures espérances ? A l'évidence, les cartes politiques pour l'invention de nouveaux espaces. Cette anthologie propose les textes essentiels de Donna Haraway : Cyborg Manifeste, Situated Knowledge, Teddy Bear Patriarchy, Ecce Homo, Modest Witness, Race.
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La créativité de l’anthropologie tient pour beaucoup à ce qu’elle doit répondre à deux types d’attentes : celles qui veulent que nous expliquions les universels humains et celles qui veulent que nous expliquions les particularités culturelles. Si l’on s’inscrit dans ce cadre, la femme nous pose l’un des problèmes les plus difficiles que nous ayons à traiter. Le statut secondaire de la femme dans la société fait partie des véritables universels, c’est un fait pan-culturel.
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« This paper documents the process of implementing an Aboriginal-guided research approach to examining the lived experiences of Metis and First Nations peoples with diabetes in Winnipeg, Manitoba, Canada. A newly developed Aboriginal-oriented process framework for decolonizing research includes, in order of application, the six processes of rationalizing, enabling, facilitating, experiencing, accepting, and enacting decolonizing research. We review the key methodological elements of our research as a basis for discussing this decolonizing process framework that challenges traditional western ways of doing research, and requires the reformulation of underlying assumptions and methods. Aboriginal-grounded decolonizing research processes have implications for health researchers and health service providers who work with Indigenous peoples worldwide and are particularly useful for developing culturally grounded, communitybased health promotion programs for Indigenous peoples suffering from health-related problems, including diabetes » [Résumé original]. On y trouve notamment un graphique sur des modalités de décolonisation des recherches, ainsi que plusieurs arguments réitérant l'importance de développer des pratiques de recherche culturellement adaptées [Résumé équipe ORPCC]
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En Grèce ancienne et dans la Rome antique, on ne parle pas d’« homosexuel.l.es » ni d’« hétérosexuel.l.e.s » car ces catégories n’ont pas cours à ces époques. Les pratiques sexuelles ne sont pas passées sous silence pour autant, mais elles sont perçues et évaluées selon des critères qui engagent la citoyenneté, la maîtrise de soi, ou encore l’âge ou les modalités du rapport érotique. Certaines de ces pratiques, cependant, échappent à ces critères et ont été peu étudiées jusqu’à présent : il s’agit des relations sexuelles entre femmes. Loin de ce que l’on imagine aujourd’hui de l’« Amazone » ou de la femme débauchée et adonnée à la luxure, loin également des images d’Épinal des amours saphiques et éthérées, la littérature et les documents figurés se font l’écho d’attitudes et de représentations que Sandra Boehringer entreprend ici de recenser, de déchiffrer et d’analyser. Ce faisant, elle esquisse la cartographie d’un système antique de genre, révélant une organisation sociale fortement codifiée. Dans le monde grec et romain, les lois du désir sont très différentes des nôtres, et l’érotisme s’invente là où l’on ne l’attend pas.
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Cet article examine les fondements des revendications d’une partie du mouvement gai et lesbien pour obtenir l’accès au mariage et à l’homoparentalité. Marie-Hélène Bourcier [1] interroge les rapports entre mariage, hétérosexualité et différence sexuelle et montre que faute d’avoir articulé une politique des droits sexuels qui remette en cause la différence sexuelle « biologique », fondement du mariage et de la famille traditionnelle, la revendication gaie et lesbienne s’est engagée sur une voie homonormative. Selon l’auteur, cette stratégie uniformisante refuse de penser son potentiel discriminatoire avéré et invisibilise d’autres formes de sociabilités et d’intimités nées des expériences et des subcultures gaies, lesbiennes et queer. Elle constitue une restriction considérable de l’agenda des luttes LGBTQ qui gagneraient sans doute à prendre en compte les droits des genres et les droits sexuels de manière à interroger les fondements même du code civil et à permettre la prolifération d’identités et de formes d’alliances à la fois plus justes et plus transformatrices.
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Les auteures se livrent à une analyse des discours produits et diffusés par des groupes et des personnes qui luttent contre le patriarcat et l’hétérosexisme en priorité et qui semblent avoir une certaine culture libertaire. Une lecture des zines, des brochures, des journaux, des compilations vidéo/DVD, des albums de musique et des sites Web leur a permis de mettre en évidence trois tendances : la première regroupe les féministes radicales, clairement en continuité avec la génération politique précédente; la deuxième tendance s’apparente au women-of-color feminism; et la troisième est représentée par des groupes queers radicaux qui, tout en tentant de déconstruire l’identité sexuelle femme, invente un militantisme de multiples identifications.
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Les travaux actuels parus sur le féminisme et la population noire aux États-Unis insistent fréquemment sur l’attitude des Africaines-Américaines à l’égard de l’idéologie féministe (Terrelonge ; Roth). Peu d’études en revanche ont été consacrées aux prises de position des hommes et des dirigeants noirs sur la question. D’après les analyses récentes, une majorité d’Africains-Américains, hommes et femmes, redouterait que le féminisme ne divise les genres au sein du groupe, qu’il n’écarte les Noirs de leur priorité dans la lutte contre la discrimination raciale ou encore qu’il n’engendre un débat médiatique sur la sexualité des Africains-Américains. À ces raisons, Pauline Terrelonge ajoute l’héritage du nationalisme noir de la seconde moitié des années 1960 (Terrelonge 563). On constate aussitôt que les prises de positions citées précédemment sont liées à l’histoire des Noirs aux États-Unis et de leur stigmatisation dans les discours dominants. Pour les Africains-Américains, le féminisme imposerait alors une confrontation entre la race et le genre, bien que les féministes noires aient toujours envisagé de prendre en compte « l’intersectionalité » des deux notions .
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Numéro de "Nouvelles Questions Féministes" qui abordent les problématiques de la migration à travers une perspective du genre, à partir de recherches menées en Suisse.
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Réflexions sur le statut des femmes dans la société française, leur poids au sein des élites politique, économique et intellectuelle, l'héritage actuel du mouvement féministe des années 1970, les nouvelles formes de l'émancipation féminine, etc.
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Dans Femmes, Race et Classe, Angela Davis, historienne et militante, développe une analyse critique des liens parfois conflictuels ayant existé au cours des XIXe et du XXe siècles entre féminisme et luttes d’émancipation du peuple noir. Elle démontre que les luttes ont porté leurs fruits à chaque fois qu’elles ont été solidaires. Se refusant à mettre en concurrence les différents éléments constitutifs de sa propre identité, elle affirme que les oppressions spécifiques doivent être articulées à égalité pour dépasser les contradictions et mener un combat global contre le système capitaliste au fondement de toutes les exploitations. Cet essai dense et fondateur, écrit en 1980, trouve aujourd’hui une actualité centrale avec les débats contemporains sur le féminisme dit « intersectionnel ».
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Le présent mémoire traite des principaux enjeux relatifs à l'accès des femmes aux ministères dans l'Église catholique. La visée principale est de présenter une synthèse des principaux arguments qui réfutent les thèses du Magistère sur la question de l'accession des femmes aux ministères catholiques. Notre hypothèse est que les affirmations du Magistère ne prouvent aucunement l'incapacité des femmes à remplir les fonctions et les responsabilités liées à cette charge. Il s'agit donc d'une discrimination basée sur le sexe. Pour en faire la démonstration, nous analyserons le texte de la Déclaration produite en 1976 par la Congrégation pour la Doctrine de la foi, L'admission des femmes au sacerdoce ministériel, et nous le confronterons à diverses études exégétiques, à des recherches théologiques et sociologiques, ainsi qu'à des textes de la tradition chrétienne. Notre objectif principal étant la réfutation des arguments du Magistère, il nous sera donc impossible d'approfondir tous les sujets dans le cadre de ce mémoire, puisque chacun d'entre eux pourrait constituer l'objet d'une thèse. Quatre sujets seront successivement traités, correspondant aux quatre arguments mis de l'avant par le Magistère pour refuser aux femmes l'accès aux ministères catholiques: le choix de Jésus, la tradition, la représentation de Jésus-Christ et la vocation de la femme. En premier lieu, nous déconstruirons l'argument romain qui stipule que Jésus n'aurait jamais choisi de femmes parmi les Douze. Nous démontrerons que le choix des Douze ne justifie pas que l'accès aux ministères soit exclusivement réservé aux hommes et que les femmes qui ont suivi Jésus répondent aux conditions de l'apostolat. En deuxième lieu, nous démontrerons que l'argument de la tradition qui soutient que l'Église n'aurait jamais ordonné de femmes est sans fondement. En effet, nous prouverons qu'il y avait dans les premières communautés chrétiennes une multitude de ministères. En fait, l'ordination et les modèles sacerdotaux tels que nous les connaissons actuellement sont étrangers au corpus néotestamentaire. Nous verrons que ni les Douze ni Paul ni Pierre n'ont reçu l'ordination presbytérale, alors qu'il en ira autrement par la suite. Ainsi, le fait d'avoir reçu ou non l'ordination perd son importance et devient caduc pour l'exclusion des femmes des ministères. En troisième lieu, nous nous demanderons si les femmes peuvent représenter le Christ. Nous soulignerons comment la masculinité du Christ sert d'instrument d'exclusion des femmes et établirons pourquoi il n'est pas nécessaire que le ministre soit de sexe masculin pour représenter le Christ in persona Christi. En dernier lieu, nous analyserons la lettre apostolique Mulieris Dignitatem (Jean-Paul II, 1988) à l'aide du cadre théorique de Guillaumin (1992 : 49-82), afin de montrer que Jean-Paul II tient un discours discriminatoire à l'égard des femmes. En somme, il n'y a aucun argument historique, biblique, théologique et exégétique, qui justifie l'exclusion des femmes des ministères catholiques. Il s'agit d'une discrimination basée sur le sexe. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Christianisme, Chrétien, Église catholique, Femme, Féminisme, Ministère, Ordination, Sacerdoce.
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On a sacrifié les femmes au nom d'à peu près tout : morale, religion, politique, amour, maternité... Aujourd'hui encore, malgré les discours d'émancipation, persistent viols, harcèlements, sévices conjugaux, interdits et humiliations. Le destin de la féminité en Occident serait-il sacrificiel? En témoignent ces grandes héroïnes qui foisonnent dans nos mythes, nos légendes d'amour, nos religions, les textes fondateurs de notre culture, toutes plus fascinantes les unes que les autres. Elles ont pour nom Iphigénie, Hélène, Penthésilée, Médé, Iseut ou Jeanne d'Arc mais elles sont aussi des sœurs, des voisines, des exilées, des femmes croisées tous les jours dans la rue, prises à leur insu dans des vies manquées, blanches... De quel sacrifice ignoré la vie de ces femmes se soutient-elle? De quelle façon ces figures mythiques circulent-elles dans notre inconscient? Dans un essai de mythologie quotidienne, Anne Dufourmantelle interroge et retourne les destins spectaculaires de ces héroïnes en les confrontant à ceux, anonymes, parfois tragiques, de ces proches inconnues. D'une écriture subtile, elle approche la secrète texture de nos névroses et déploie la dramaturgie, aussi énigmatique que salvatrice, d'une véritable érotique du sacrifice au féminin.
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Liée à l'honneur de la famille, la virginité est une question qui a toujours hanté l'esprit des jeunes filles algériennes. Toutes sortes de pratiques sont envisagées par la société pour la préserver. La plus connue est celles du rbat (action de nouer), dit teskar (action de fermer) ou encore tesfah (action de blinder). Au moyen de techniques ritualisées, elle consiste en la « fermeture » symbolique de l'hymen avant la puberté et son « ouverture » symbolique la veille du mariage. La « chemise tachée du sang de la vierge » doit en être la preuve indéniable: elle authentifie que l'honneur de la famille, du groupe, est intact. Lorsque, pour diverses raisons, l'hymen fait défaut, la société déploie toutes sortes de stratégies palliatives. Aujourd'hui, le certificat de virginité et la reconstitution de l'hymen par la chirurgie plastique, l'hyménorrapie ou l'hyménoplastie, viennent renforcer la pratique symbolique du rabt. La question fondamentale que je pose dans cet article est: peut-on envisager de casser la clôture « malléable » de cette « vaste prison » des femmes afin que les Algériennes puissent intégrer la société en tant qu'individus et non en tant qu'emblèmes de l'honneur de la famille?
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On les appelle lesbiennes, lesbos, gouines? Qui sont ces femmes qui aiment les femmes ? Leurs relations sont trop souvent envisagées sous le prisme hétérosexuel ou gay, et donc réduites à des normes et des codes qui ne sont pas les leurs. Eli Flory s'attache au contraire à définir avec précision ce qui caractérise leur comportement, leur imaginaire et leur quotidien. Elle donne la parole à des femmes qui vivent sans tabou leur désir, nous livrant leur point de vue " de l'intérieur ", dans un quotidien qui diffère entre Paris et la province. Elle analyse la représentation des histoires d'amour entre femmes et l'imagerie qui leur est associée, replaçant le sujet dans une perspective historique. Eli Flory pose aussi la question des droits des homosexuelles et le problème de la lesbophobie, peut-être d'autant plus crucial que, plus que l'homosexualité masculine, l'amour entre femmes souffre d'une reconnaissance insuffisante. Un panorama de la culture et des pratiques lesbiennes parachève ce portrait tout en nuances de l'identité, de la sexualité de ces femmes.
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Major changes have occurred in male and female sexual function/dysfunction research and treatments. Male erectile dysfunction has been re-conceptualized as an organic dysfunction, which marks a dramatic shift from previous conceptions of psychogenic impotence developed during the 60' and the 70's. This shift is based on major scientific discoveries, and pharmacological advances that took place since the early 80's under the influence of North American urologists. The release of sildenafil in 1998 was thecorner stone of a new paradigm of treatments focusing on male penile activity, far remote from any psychological approaches. More recently, the same group of urologists started to reconsider Female Sexual Dysfunction using the same organic/biological model of sexual function. New pharmaceutical products are currently under trial for the treatment of this new category of female sexual disorder. But as opposed to the absence of public adverse reaction to the development of this approach of male function, many voices raised to oppose this new conception of female function. A major discussion took place in the British Medical Journal (2003) stating that female sexual function was not organically driven, but rather determined by the social, psychological and interpersonal context of female sexual activity and relations. One of the major dimension of this discussion opposed the so-called "simplicity" of male sexual function to the "complexity" of female sexual function.
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