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Donner naissance . Doulas, sages-femmes & justice reproductive . Alana Apfel nous propose un recueil vivant de treize récits écrits par des doutas, des sages-femmes et des activistes féministes aux États-Unis qui racontent la naissance autrement. Au modèle de la toute-puissance médicale qui saurait mieux que les femmes elles-mêmes ce qu'est un « bon » accouchement est opposé ici un tout autre professionnalisme, à la fois discret et attentif, qui permet de faire une juste place à des femmes indignement traitées. Militer pour la « justice reproductive », c'est créer des « communs » de la naissance, selon la formule de Silvia Federici dans son introduction.. La postface de Geneviève Pruvost nous rappelle que l'obstétrique française est la plus médicalisée d'Europe. À l'heure où, en France, les sages-femmes à domicile font l'objet d'une tentative d'éradication professionnelle, Donner naissance nous propose une nouvelle manière de penser les trajectoires reproductives et nous fournit les outils théoriques et pratiques nécessaires
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La présente recherche vise à pallier le manque de données sur la stérilisation imposée de femmes des Premières Nations et Inuit au Québec. Il s’agit d’une occasion unique pour les femmes des Premières Nations et Inuit au Québec de faire connaître leur histoire et de témoigner dans un cadre respectueux des principes de recherche avec les peuples autochtones (Asselin et Basile, 2012). À notre connaissance, aucune étude n’a encore été menée sur le sujet au Québec, si bien que ce projet semble tout à fait inédit et permet de répondre à un réel besoin de faire avancer la recherche sur cette problématique. Dans cette intention, la recherche sur la stérilisation imposée des femmes des Premières Nations et Inuit permet de mettre en lumière les enjeux sous-jacents de cette problématique. Ainsi, la notion de consentement libre et éclairé est au coeur de la recherche, tout comme l’étude du racisme et de la discrimination systémique vécue par les femmes autochtones au sein du système de santé.
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La comparaison du droit français et suisse concernant le don et l’autoconservation d’ovocytes met en lumière des enjeux en termes de protection de l’intégrité physique, de parenté et de liberté reproductive. Au contraire de la Suisse, la France encadre le don d’ovocytes, mais n’autorise pas l’autoconservation ovocytaire. Pourtant, ces techniques ne remettent pas en cause les normes procréatives et familiales quant au bon âge de la maternité et à la conjugalité hétérosexuelle : les ovocytes - donnés ou conservés - ne peuvent être utilisés que dans le cadre légal d’une procréation médicalement assistée (PMA). L’article examine en détail le projet de loi de bioéthique qui, en France, prévoit d’ouvrir l’autoconservation ovocytaire, mais qui exclut, au sein des couples lesbiens nouvellement éligibles à la PMA, qu’une femme puisse recevoir les ovocytes de sa partenaire. L’auteure met ainsi en avant le fait que le contrôle des corps et de la sexualité des femmes perdure sous des formes renouvelées.
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Le Comité sénatorial des droits de la personne exhorte le Parlement à mener une enquête approfondie et à trouver des moyens de mettre fin à la pratique odi
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Discrimination has historically contributed to coercive contraceptive in the United States. We investigated associations between perceived discrimination, or the perception of unequal treatment in everyday life, and contraceptive method use among U.S. women. We analyzed population-based data from a 2013 study of U.S. women who were premenopausal, age 18–50, sexually active with a male partner in the last year and were not attempting pregnancy. Perceived discrimination was measured using the Everyday Discrimination Scale. Contraceptive method use was categorized into five method categories: permanent, highly effective reversible, moderately effective, barrier and no method. We analyzed relationships between perceived discrimination and contraceptive method use with several regression models, controlling for covariates. Among 539 women in our analytic sample, those with high perceived discrimination had lower incomes, less educational attainment and were less likely to be insured. Perceived discrimination was associated with a reduced odds of using any contraceptive method (aOR 0.43, CI 0.21–0.87, p < .001). Contraceptive method users with high perceived discrimination had an increased odds of using highly effective reversible methods versus moderately effective methods (aOR 5.28, CI 1.63–17.07 p = < .001). Women who perceived discrimination were at risk for contraceptive nonuse; however, among contraceptive users, perceived discrimination was associated with the use of more effective reversible methods.
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Conférence intitulée « ''Culture de mort'' / ''Culture de vie'' : ''Idéologie du genre'' en Colombie » donnée par Priscyll Anctil Avoine, doctorante en science politique avec concentration en études féministes à l’Université du Québec à Montréal, dans le cadre du panel « Antiféminismes en Amérique latine : les cas du Brésil et de la Colombie » organisé le 21 février 2020 à l'UQAM par le Réseau québécois en études féministes (RéQEF), en collaboration avec l'Institut de recherches et d'études féministes de l'UQAM (IREF), le Réseau d'études latino-américaines de Montréal (RÉLAM) le Réseau d'études latino-américaines de Montréal (RÉLAM) et le Groupe de recherche en études féministes en science politique de l'UQAM (GREF).
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L’analyse thématique de 32 entrevues réalisées avec des femmes Atikamekw révèle qu’elles connaissent le mode de vie de leurs ancêtres et le rôle que les femmes y jouaient, que ce rôle était prédominant et essentiel dans l’organisation spatiale des activités traditionnelles sur le territoire, que les accouchements sont des marqueurs spatiotemporels, que la désignation du lieu d’origine a changé à la suite des bouleversements sociaux et territoriaux, que la désignation des personnes par le nom traditionnel est toujours en usage, que les femmes Atikamekw étaient responsables de l’éducation. L’obligation d’envoyer les enfants dans les pensionnats de 1955 à 1972 a provoqué une cassure dans la transmission des savoirs sur le territoire et les différentes formes de colonisation ont érodé peu à peu l’influence des femmes.
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Cet article analyse différents moments du mouvement québécois francophone en faveur de la santé et des droits sexuels et reproductifs à travers le prisme analytique de la justice reproductive. Il s'articule autour de deux critiques développées à l'encontre du mouvement mainstream pro-choix étatsunien, soit la focalisation sur l'avortement et l'absence d'intégration d'une analyse complexe de l'imbrication des rapports de pouvoir déterminant les différentes limites auxquelles font face les femmes en matière de santé et de droits sexuels et reproductifs. À l'opposé d'un schéma historique linéaire, il brosse un portrait nuancé des outils théoriques développés dans le champ féministe et des transformations de la pratique militante que les auteures analysent à quatre moments précis : la lutte pour l'avortement libre et gratuit dans les années 1970 et 1980, la Coalition «Avortons leur congrès!» en 2005, le renouvellement en cours du cadre théorique de la Fédération du Québec pour le planning des naissances et le collectif La Riposte féministe (2016).
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Undivided Rights captures the evolving and largely unknown activist history of women of color organizing for reproductive justice—on their own behalf.Undivided Rights presents a textured understanding of the reproductive rights movement by placing the experiences, priorities, and activism of women of color in the foreground. Using historical research, original organizational case studies, and personal interviews, the authors illuminate how women of color have led the fight to control their own bodies and reproductive destinies. Undivided Rights shows how women of color—-starting within their own Latina, African American, Native American, and Asian American communities—have resisted coercion of their reproductive abilities. Projected against the backdrop of the mainstream pro-choice movement and radical right agendas, these dynamic case studies feature the groundbreaking work being done by health and reproductive rights organizations led by women-of-color.The book details how and why these women have defined and implemented expansive reproductive health agendas that reject legalistic remedies and seek instead to address the wider needs of their communities. It stresses the urgency for innovative strategies that push beyond the traditional base and goals of the mainstream pro-choice movement—strategies that are broadly inclusive while being specific, strategies that speak to all women by speaking to each woman. While the authors raise tough questions about inclusion, identity politics, and the future of women’s organizing, they also offer a way out of the limiting focus on "choice."Undivided Rights articulates a holistic vision for reproductive freedom. It refuses to allow our human rights to be divvied up and parceled out into isolated boxes that people are then forced to pick and choose among.
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The editors and contributors to Color of Violence ask: What would it take to end violence against women of color? Presenting the fierce and vital writing of organizers, lawyers, scholars, poets, and policy makers, Color of Violence radically repositions the antiviolence movement by putting women of color at its center. The contributors shift the focus from domestic violence and sexual assault and map innovative strategies of movement building and resistance used by women of color around the world. The volume's thirty pieces—which include poems, short essays, position papers, letters, and personal reflections—cover violence against women of color in its myriad forms, manifestations, and settings, while identifying the links between gender, militarism, reproductive and economic violence, prisons and policing, colonialism, and war. At a time of heightened state surveillance and repression of people of color, Color of Violence is an essential intervention.
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This article provides an overview on reproductive and sexual health of people with physical disabilities in developed and underdeveloped countries from 1995 to 2011. Based on the metasynthesis approach, the authors reviewed 15 qualitative studies. These studies were searched using Medline, CINAHL, CINAHL (health), ProQuest Central, Google Scholar, Cochrane, Embase, Informit Health, Sciences Direct, Pubmed, Pubmed Health, AAHD (abstracts), ProQuest Journal (sexuality and disability) and were also manually searched. All studies were judged on their qualities using the Critical Appraisal Skills Programme. Reproductive health, sexual attractiveness and experiences, reproductive and sexual health knowledge, and dealing with reproductive and sexual health issues were four main themes that emerged from these studies. This paper proposes a new model to explain the factors that impacted the reproductive and sexual life of people with physical disabilities: internal and external factors. Implications for health and social care are discussed in light of the findings.
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The research reported in this article sought to shed light on the North, Central and South American indigenous moon time teachings related to the menstrual cycle of women. The historical institutionalization, medicalization and colonization of indigenous women's practices have devalued and almost destroyed this knowledge. This study explored the question of whether or not lost indigenous knowledge of women's power can be reclaimed for women's health and well-being. A qualitative participatory research methodology was adopted, based on an indigenous paradigm and scholarly rigour and including protocols acceptable to an Ojibwe grandmother, Isabelle Meawasige, who shared her knowledge and experience. The experiential knowledge gained and the meanings expressed by female participants in a circle sharing facilitated by the principal author are presented and discussed. The results of this research reveal optimistic possibilities to co-create health and well-being for the participants, grounded in what is both visible and invisible within indigenous women's culture.
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La justice reproductive est à la fois un cadre d’analyse et de pratiques et un mouvement social qui a émergé aux États-Unis pendant les années 1990. Le terme a été consacré par des femmes africaines-américaines lors de la Conférence internationale sur la population et le développement qui a eu lieu au Caire en 1994. Il est le résultat de l’amalgame entre « justice sociale » et « droits reproductifs ». La justice reproductive situe l’accomplissement de la pleine autonomie sexuelle et reproductive des femmes et des filles au sein d’un projet plus large de justice sociale. Ce mouvement a émergé de l’initiative de femmes racisées et autochtones et continue d’être majoritairement porté par elles.
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Dans la société palestinienne, avoir un garçon dans sa descendance est un enjeu social majeur, qui dans un contexte de réduction de la fécondité, peut conduire à vouloir choisir le sexe de son enfant. Aujourd’hui, des techniques de sélection sexuelle prénatales performantes sont disponibles et ne font l’objet d’aucune couverture légale. Cet article propose d’analyser les attitudes des Palestiniennes vis-à-vis de la sélection sexuelle, lieu d’une régulation informelle au croisement du religieux, de la pression sociale et des positions personnelles des médecins. Elle crée aussi de nouveaux enjeux dans l’espace israélo-palestinien ; la réglementation et l’accès à ces pratiques sont très différents entre Israël et la Palestine.
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Si vous avez vu le jour dans les années 1970, il y a de fortes chances que votre mère ait été attachée à son lit d'hôpital et qu'elle ait subi une épisiotomie à votre naissance. Si vous êtes un enfant des années 1950, elle a probablement été endormie et vous a cherché à son réveil, inquiète, tandis q'une infirmière vous examinait dans une autre pièce. Loin de n'avoir que des retombées favorables, la médicalisation de la naissance est un phénomène très controversé. Remédiant à l'absence d'ouvrages sur l'histoire récente de la naissance au Québec, ce livre propose une analyse critique de ses transformations durant la seconde moitié du 20e siècle, à partir de l'expérience des mères. Andrée Rivard s'intéresse d'une part au rôle prépondérant qu'ont joué les élites médicales et l'État dans l'élaboration du modèle moderne de l'accouchement. D'autre part, elle documente la lutte des femmes qui résistent depuis le début à cette tendance lourde. Il est également question des politiques en périnatalité et de l'influence des sages-femmes sur les pratiques en obstétrique. Entre changement social et biopolitique, Histoire de l'accouchement dans un Québec moderne cherche à réfuter le déterminisme historique rendant inéluctable l'accouchement médicalisé, tout en démystifiant sa construction sociale.
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L’invention de la ménopause au xixe siècle puis celle de l’andropause dans la seconde moitié du xxe siècle ont eu pour effet d’accroître la surveillance des médecins sur les corps féminins et masculins vieillissants et, plus spécialement, sur la sexualité de cette période de la vie. Or, si ce coup d’état médical a si bien réussi, c’est qu’il a tout autant bénéficié du soutien très actif des femmes que de l’incapacité des hommes à lui résister. C’est aussi qu’il s’inscrivait dans le prolongement de très anciennes pratiques sociales qu’il légitimait. Et qu’on ne s’y trompe pas. Loin de se desserrer, l’étau s’est définitivement refermé. En effet, les hommes, qui ont longtemps tenté d’échapper maladroitement à cette surveillance, ont, aujourd’hui, fini par s’y soumettre, acceptant, de fait, tout le discours silencieux sur les défaillances de leur puissance virile qu’elle suppose.