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Constatant les obstacles de tous types auxquels les personnes trans (transsexuelles et transgenres) se heurtent toujours de même que les tensions internes traversant la catégorie trans, le présent mémoire constitue une recherche théorique dont l'objectif est d'enrichir le corpus naissant des études trans francophones pour le bénéfice de l'ensemble des sujets concernés. La question de recherche principale se pose comme suit : « Comment conceptualiser ce que vivent les personnes trans? » et s'accompagne de deux sous-questions de recherche, soit « Comment des sujets trans ont-ils émergé? » et « Que vivent aujourd'hui ces sujets trans? » L'analyse prend son ancrage dans une perspective féministe matérialiste adaptée aux réalités trans, posant ainsi les bases de ce qui pourrait devenir un matérialisme trans. Le matériau résulte de recensions et de synthèses d'écrits pré-existants, l'enjeu n'était pas tellement de créer de nouvelles données que de poser un regard vif et englobant sur celles déjà disponibles. La discussion se présente en trois temps : 1) l'émergence de sujets trans et la constitution de séries trans ; 2) la domination, l'oppression et l'injustice herméneutique subies par les sujets trans et 3) l'examen de l'arsenal conceptuel trans développé depuis les années 1990, principalement en français et en anglais, de ses limites et de ses potentialités. Il en ressort que de nombreux concepts développés pour nommer ce que vivent les personnes trans ne sont pas à même de saisir les rapports sociaux en présence et que des lacunes considérables se présentent dans la considération de leur consubstantialité. Le concept de cisgenrisme, toutefois, porte la promesse d'analyses en termes de rapports sociaux. Dans son ensemble, le travail produit soulève la complexité des rapports sociaux de genre et de race au sein même de la catégorie trans de même que l'importance d'effectuer du travail universitaire qui bénéficie à toutes les personnes trans, et non pas seulement aux moins marginalisées d'entre elles. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : transphobie, cissexisme, cisgenrisme, cisgenrenormativité, cisnormativité, transmisogynie, matérialisme trans, transféminisme, consubstantialité des rapports sociaux, théories trans.
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La Classification internationale : Modèle de Développement humain – Processus de production du handicap (2018) comprend le schéma conceptuel du MDH-PPH, les définitions des domaines conceptuels « habitudes de vie », « facteurs environnementaux » et « facteurs personnels » et leurs différentes nomenclatures. Ce document de référence se révèle utile pour classer l’information disponible de manière cohérente en respectant le principe d’exclusion mutuelle des concepts, central à l’approche du MDH-PPH.
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Dans cette collection d'essais Ta-Nehisi Coates fait retentir les échos tragiques du passé colonialiste américain, dans les événements actuels : l'élection sans précédent de Barack Obama, suivie d'un contrecoup haineux et de l'élection de Donald Trump. Il examine aussi le temps présent à la lumière d'évènements historiques comme la guerre de Sécession, ou de programmes politiques comme l'incarcération de masse, qui ont profondément marqué la société américaine. Contenu : Introduction. Du bon gouvernement noir -- I. Notes de la première année « Voici comment nous avons perdu face à l'homme blanc » -- II. Notes de la deuxième année Une jeune Américaine -- III. Notes de la troisième année Pourquoi est-ce que si peu de Noirs étudient la guerre de Sécession ? -- IV. Notes de la quatrième année L'héritage de Malcolm X -- V. Notes de la cinquième année La peur d'un président noir -- VI. Notes de la sixième année Comme un Français -- VII. Notes de la septième année La famille noire à l'âge de l'incarcération de masse -- VIII. Notes de la huitième année Mon président était noir -- Épilogue Le premier président blanc.
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Yara, A. et les frères Monib & Tariq revendiquent leur identité en tant que musulmans provenant de divers milieux en se taillant une place au sein de la communauté LGBTQ+ et en réfléchissant sur leurs croyances et leurs expériences personnelles.
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Résumé Cet article retrace les jalons historiques ayant mené à l’institutionnalisation de l’homoparenté au Québec et met en lumière la synergie entre les revendications d’associations gaies et lesbiennes et les interventions étatiques de l’appareil gouvernemental. La décriminalisation de l’homosexualité au Canada en 1969, puis l’ajout de l’orientation sexuelle comme motif illicite de discrimination dans la Charte québécoise des droits et libertés en 1977 ont posé les bases juridiques sur lesquelles s’est ancrée la reconnaissance des couples de même sexe et des familles homoparentales aux tournants du nouveau millénaire. Les stratégies de mobilisation déployées par les groupes militants se sont alors inscrites dans les filières institutionnelles de l’action publique, à la rencontre des interventions progressistes de l’État québécois. L’analyse rétrospective de cette lutte offre une meilleure compréhension de la transformation des représentations familiales contemporaines et des débats actuels en matière de filiation.
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In this article, we examine how race and gender shape nurses’ emotion practice. Based on audio diaries collected from 48 nurses within two Midwestern hospital systems in the United States, we illustrate the disproportionate emotional labor that emerges among women nurses of color in the white institutional space of American health care. In this environment, women of color experience an emotional double shift as a result of negotiating patient, coworker, and supervisor interactions. In confronting racist encounters, nurses of color in our sample experience additional job-related stress, must perform disproportionate amounts of emotional labor, and experience depleted emotional resources that negatively influence patient care. Methodologically, the study extends prior research by using audio diaries collected from a racially diverse sample to capture emotion as a situationally emergent and complex feature of nursing practice. We also extend research on nursing by tracing both the sources and consequences of unequal emotion practices for nurse well-being and patient care.
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Le paradigme hégélien de la reconnaissance, admirablement critiqué par Frantz Fanon dans l’œuvre phare à laquelle ce livre rend hommage, est aujourd’hui évoqué, sous sa forme libérale, dans les débats entourant l’autodétermination des peuples colonisés, notamment les peuples autochtones d’Amérique du Nord. Politologue et militant, membre de la Nation dénée du Nord-Ouest du Canada, l’auteur reprend ici la critique fanonienne et démontre en quoi cette reconnaissance ne fait que consolider la domination coloniale. Cet ouvrage de théorie politique engagée appelle à rebâtir et redéployer les pratiques culturelles des peuples colonisés sur la base de l’autoreconnaissance, seule voie vers une réelle décolonisation. Penseur marxiste, Coulthard sait que le marxisme ne peut s’appliquer tel quel à la lutte des Autochtones, mais il en souligne la contribution potentielle et signe ici un véritable traité de combat décolonial et anticapitaliste. « Ce livre offre une critique pénétrante du colonialisme contemporain et une vision claire de la résurgence autochtone, en plus de constituer une contribution importante à la pensée révolutionnaire. » — Taiaiake Alfred, extrait de la préface
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La théorie queer soutient que les discours hétéronormatifs dominants sont productifs de sexualités. Comment alors l’hétéronormativité produit-elle des lesbiennes ? Nous théorisons la femme et le butch comme des projets d’incarnation sexuelle.les réponses processuelles et relationnelles à l’hétéronormativité patriarcale sont sans cesse textuellement enfilées tout au long de nos vies. En nous appuyant sur des féminismes radicaux mis à jour avec Foucault et Dorothy Smith, nous proposons des récits autoethnographiques de nos incarnations sexuelles de butch et de femme, en soutenant non pas que les expériences de viol, mais la menace constante de viol dans la vie quotidienne peuvent produire un désir et une incarnation lesbienne. En fin de compte, nous comprenons l'incarnation sexuelle comme non basée sur un fondement ontologique fixe, mais toujours dans les actions relationnelles et quotidiennes des personnes et, par conséquent, malléable dans le contexte social, le moment discursif et les intersections individuelles de la vie d'une personne dans les relations de pouvoir (genre, race, classe sociale, religiosité, nationalité, etc.).
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La figure de la lesbienne a hanté la littérature érotique et pornographique bien avant que l'homosexualité ne soit « inventée » (Foucault) par la médecine psychiatrique dans le troisième quart du XIXe siècle. Cet article traite de la représentation de la « lesbienne » dans la littérature portugaise. littérature de siècle. Ces lesbiennes, créées par et destinées à un public masculin, sont le résultat et le produit d'un « esprit droit » (Wittig) qui fantasme les relations entre femmes tout en effaçant la réalité : la possibilité d'un véritable amour entre femmes. Néanmoins, au tournant du siècle, certaines d'entre elles sortiront du placard, plus ou moins forcées, donnant un « visage » à la lesbienne portugaise invisible
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What would it be like to feel good about your body? Does anyone really fully appreciate their body? If diverse body shapes and sizes were shown in the media, would this change your perception? While this book addresses all of these questions and more, it is not simply a standard scientific exploration of poor body image. Instead, it examines a new movement focused on understanding what it is that leads people to love, appreciate, take care of, and embrace their bodies. Featuring chapters written by leading, international experts in the science and practice of body image, Body Positive is a provocative and engaging look at how we feel about our physical selves in the twenty-first century - and how we can all come to feel better than we currently do.
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Trente, un nombre qui n’arrivera jamais et s’il arrive, je l’éviterai, comme j’ai une fois évité un chevreuil en conduisant sur la route, le chevreuil courait devant mon auto, à gauche il y avait la rivière et à droite il y avait le fossé, c’est beau la Montérégie, au lieu de choisir l’un ou l’autre il continuait d’avancer droit devant, puis il a fini par bondir vers le fossé. Moi j’aurais choisi l’eau et d’ailleurs, à chaque fois que j’empruntais ce chemin-là, ça me chicotait de savoir que juste un petit coup de volant pouvait m’envoyer dans la rivière, un jour on est en vie et un jour on ne l’est plus, c’est tout.
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In this article, I offer an account of an unjust epistemic practice―namely, epistemic appropriation―that harms marginalized knowers through the course of conceptual dissemination and intercommunal uptake. The harm of epistemic appropriation is twofold. First, while epistemic resources developed within the margins gain uptake with dominant audiences, those resources are overtly detached from the marginalized knowers responsible for their production. Second, epistemic resources developed within, but detached from, the margins are utilized in dominant discourses in ways that disproportionately benefit the powerful.
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« In this groundbreaking and timely book, antiracist educator Robin DiAngelo deftly illuminates the phenomenon of white fragility. Referring to the defensive moves that white people make when challenged racially, white fragility is characterized by emotions such as anger, fear, and guilt, and by behaviors including argumentation and silence. These behaviors, in turn, function to reinstate white racial equilibrium and prevent any meaningful cross-racial dialogue. In this in-depth exploration, DiAngelo explores how white fragility develops, how it protects racial inequality, and what we can do to engage more constructively. »--Page 4 de la couverture.
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L’oppression épistémique désigne une exclusion épistémique persistante qui empêche ou limite la contribution d’une personne à la production des savoirs. On hésite à parler d’« oppression épistémique », et cela tient peut-être à la prémisse voulant que les formes épistémiques de l’oppression se ramènent en général à ses formes politiques et sociales. L’auteure convient que de nombreuses formes d’exclusion qui compromettent la capacité d’une personne à contribuer à la production des savoirs peuvent être ramenées à des formes d’oppression politique et sociale, mais il existe néanmoins des formes distinctes et irréductibles d’oppression épistémique. Elle soutient ainsi que la différence fondamentale entre les formes réductibles et irréductibles d’oppression épistémique réside dans le type de résistance à laquelle on fait face dans chaque cas, c’est-à-dire le pouvoir épistémique ou les caractéristiques des systèmes épistémologiques. La distinction entre les formes réductibles et irréductibles d’oppression épistémique permet de mieux comprendre les enjeux que soulève l’emploi de cette expression et la pertinence d’y recourir.
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« Quand des Blancs feuillettent un magazine, surfent sur Internet ou zappent à la télévision, il ne leur semble jamais étrange de voir des gens qui leur ressemblent en position d'autorité. Les affirmations positives de la blanchité sont tellement répandues que le Blanc moyen ne les remarque même pas. Etre blanc, c'est être humain ; être blanc, c'est universel. Je ne le sais que trop, car je ne suis pas blanche." Après l'élection de Barack Obama, certains ont proclamé l'avènement d'une société post-raciale. Avec une liberté de ton décapante, Reni Eddo-Lodge montre ici combien nous en sommes loin. Elle analyse les méfaits d'un racisme structurel persistant d'autant plus sournois qu'il avance masqué. Car le racisme va bien au-delà de la discrimination ou de l'injure personnelle. Il imprègne le récit historique, l'imaginaire collectif, les institutions et les entreprises. Pourquoi les Blancs pensent-ils ne pas avoir d'identité raciale? Pourquoi la simple idée d'un James Bond noir fait-elle scandale? Comment une fillette noire en vient-elle à se persuader qu'en grandissant, elle deviendra blanche? Le racisme n'est pas une question de valeur morale, mais d'exercice du pouvoir. Entretenir la légende d'une égalité universelle n'aide en rien. Au contraire. Car, pour déconstruire le racisme, il faut commencer par reconnaître l'étendue du privilège blanc. »-- 4ème de couverture.
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Un autre regard Trucs en vrac pour voir les choses autrement Jusqu'en 2010, je suis une petite citoyenne modèle. J'étudie, puis je travaille, je soutiens des associations charitables, je vote, et je trie soigneusement mes emballages. Je vois bien que le monde va mal et je pense que c'est à cause des gens gui n'étudient pas, ne travaillent pas, ne soutiennent pas d'associations, ne votent pas, et ne trient pas leurs emballages. À 30 ans, je passe, en partie, du côté de celles et ceux que le système abîme. Je réalise que loin d'avoir contribué à améliorer ma société, j'ai participé à son délitement. Je m'éveille politiquement. Ce monde que je me mets à voir différemment, je veux, le révéler à tout.e.s. Alors en 2016, je commence à dessiner mes pensées et mes découvertes, en expliquant le cheminement gui m'y a amenée. Ce livre est Le fruit d'observations et de réflexions mises en images au fil de l'actualité Une autre façon de voir notre monde pour aboutir, collectivement, à une autre façon de le faire tourner.
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"Les avancées récentes de l'anthropologie l'ont amplement démontré : la partition nature/culture qui fonde l'ontologie moderne occidentale et qui s'est imposée partout n'est pas la seule façon d'être au monde, encore moins la forme ultime de la civilisation. Un tel dualisme, qui sépare corps et esprit, émotion et raison, sauvage et civilisé, acteur et chercheur, humains et autres qu'humains, nous empêche de nous vivre comme partie du monde et nous conduit à le détruire. Dès lors, le projet émancipateur ne saurait se limiter à " changer le monde ". Il s'agit aujourd'hui de changer de monde. Des mouvements indigènes du Sud aux "zones à défendre" (ZAD) du Nord, les conflits politiques renvoient à des visions divergentes quant à la composition du monde et aux façons d'en prendre soin. Autrement dit, à un conflit ontologique. Comment, à l'heure de la crise écologique et face à l'échec de la mondialisation, penser cette dimension ontologique de la politique? Comment engager notre transition, en dialogue avec luttes des peuples non-occidentaux et les cosmologies non-modernes, pour habiter en conscience le plurivers, ce monde des mondes qu'est notre planète?"-- Résumé de l'éditeur.
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L'humoriste australienne Hannah Gadsby redéfinit l'humour standard en combinant lignes assassines et révélations troublantes sur les genres, la sexualité et l'enfance.
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In this book, Jaime Harker uncovers a largely forgotten literary renaissance in southern letters. Anchored by a constellation of southern women, the Women in Print movement grew from the queer union of women’s liberation, civil rights activism, gay liberation, and print culture. Broadly influential from the 1970s through the 1990s, the Women in Print movement created a network of writers, publishers, bookstores, and readers that fostered a remarkable array of literature. With the freedom that the Women in Print movement inspired, southern lesbian feminists remade southernness as a site of intersectional radicalism, transgressive sexuality, and liberatory space. Including in her study well-known authors—like Dorothy Allison and Alice Walker—as well as overlooked writers, publishers, and editors, Harker reconfigures the southern literary canon and the feminist canon, challenging histories of feminism and queer studies to include the south in a formative role.