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Les lois sur la parité constituent un terrain privilégié pour analyser comment le droit produit des normes sociales de genre. À partir de l’analyse des débats parlementaires et des conflits d’interprétation juridique sur la notion d’égalité des sexes, cet article explore les normes de genre sous-jacentes aux différentes expertises juridiques mobilisées par les parlementaires. Il montre comment ces différentes expertises s’appuient sur des représentations normatives du genre opposées et préconisent des traitements politiques de ces rapports sociaux radicalement différents puisqu’il s’agit, d’un côté, de légitimer et reproduire leur caractère inégalitaire et, de l’autre, au contraire, de les transformer. Il conclut en posant la question du rôle du droit dans la transformation des rapports sociaux et la conception du pouvoir qui en résulte.
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Résumé Si la question de la différence a historiquement été centrale au projet féministe, comme politique et comme théorie, elle est aujourd’hui insuffisante pour penser des rapports de genre qui apparaissent, à la lumière de la critique postcoloniale et des politiques de l’identité, traversés par d’autres rapports de pouvoir. Toutefois, cette critique semble avoir des difficultés à émerger en France où l’histoire du mouvement, en particulier la place qu’y a occupé la question de la lutte des classes, le lien qu’il a entretenu entre théorie et politique, et l’histoire du postcolonialisme — ou plutôt son absence — ont participé à tenir la question de l’articulation entre genre, « race » et ethnicité à l’écart des revendications et de la théorie féministe. Cette configuration historique, sociale et théorique a engendré un certain malaise dans le concept, c’est-à-dire une difficulté à critiquer les acquis théoriques du féminisme et à déconstruire la catégorie « femmes », autrement dit le sujet même du féminisme.
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Examining the ways in which feminist and queer activists confront privilege through the use of intersectionality, this edited collection presents empirical case studies from around the world to consider how intersectionality has been taken up (or indeed contested) by activists in order to expose and resist privilege. The volume sets out three key ways in which intersectionality operates within feminist and queer movements: it is used as a collective identity, as a strategy for forming coalitions, and as a repertoire for inclusivity. The case studies presented in this book then evaluate the extent to which some, or all, of these types of intersectional activism are used to confront manifestations of privilege. Drawing upon a wide range of cases from across time and space, this volume explores the difficulties with which activists often grapple when it comes to translating the desire for intersectionality into a praxis which confronts privilege. Addressing inter-related and politically relevant questions concerning how we apply and theorise intersectionality in our studies of feminist and queer movements, this timely edited collection will be of interest to students and scholars from across the social sciences and humanities with an interest in gender and feminism, LGBT+ and queer studies, and social movement studies.