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Le présent article se veut une contribution d'ordre théorique. En premier lieu, il procède à une présentation du féminisme de la troisième vague, établit ses rapports avec le féminisme de la deuxième vague et met en valeur sa portée heuristique. En deuxième lieu, il propose une délimitation rigoureuse du champ postmoderne. Deux attitudes sont ainsi décelées, soit ici le postmoderne du vide et le postmoderne du décentrage. En troisième lieu, ce travail pense ensemble, dans leurs effets de sens communs et dans leurs différences, le postmoderne et le(s) féminisme(s), tout particulièrement le féminisme de la troisième vague.
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La philosophe Judith Butler est aujourd’hui reconnue comme une figure marquante du féminisme postmoderne. L’originalité de sa pensée a fortement influencé le champ des études féministes, gaies et lesbiennes et queers. Dans ses théorisations, Butler procède à la déconstruction du naturalisme et du fondationnalisme sous-tendant les catégories de sexe et de genre. Cette prise de position constructiviste l’amène à réfléchir et à militer pour la reconnaissance sociale et politique des différents genres et des multiples sexualités. Bien que Butler soit devenue une référence incontournable à l’échelle internationale, ses travaux ont fait l’objet de peu d’analyses au Québec. Cet article veut favoriser une meilleure compréhension des postulats philosophiques et épistémologiques de son oeuvre. Pour ce faire, une analyse des concepts clés de la pensée de Butler, notamment celui de performativité du genre, est d’abord effectuée. Puis les principales critiques à l’égard de ses thèses sont examinées et, finalement, les réponses de Butler à ces critiques sont présentées.
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Le présent mémoire propose une analyse de l'ironie dans deux oeuvres d'auteures canadiennes-anglaises contemporaines, soit The Penelopiad de Margaret Atwood et Unless de Carol Shields. Envisagée dans son rapport au « gender », l'ironie y apparaît comme une stratégie féministe qui, par l'intermédiaire de la parodie et la métafiction, interroge et subvertit les discours qui légitiment un ordre social et symbolique fondé sur le sacrifice de la femme. S'appuyant avant tout sur les théories féministes, notre analyse fait converger les théories de l'ironie et de l'ironie au féminin, de l'« agency », du postmodernisme, de la parodie et de la métafiction. Le dialogue entre notre corpus et ces différentes approches critiques nous permet non seulement de mesurer l'impact de l'ironie sur les oeuvres en question, mais aussi de rendre compte de la portée sociale, politique et morale de la stratégie textuelle privilégiée par nos deux auteures. L'objectif d'une telle recherche est de poursuivre la réflexion sur les différents moyens textuels utilisés par les femmes pour contester le pouvoir masculin. De plus, comme l'a fait Lucie Joubert dans son ouvrage pionnier sur l'ironie au féminin, nous souhaitons mettre en évidence le lien entre ce procédé littéraire et les différents enjeux de l'écriture des femmes. Nous désirons également montrer la pertinence de porter un tel éclairage sur deux oeuvres qui, par leur utilisation particulière de l'ironie, nous permettent de repenser la notion d'engagement féministe dans la littérature et contribuent au décloisonnement et à l'évolution des formes littéraires et des discours qui s'y chevauchent. Le tour d'horizon théorique que constitue notre premier chapitre sera suivi d'un deuxième chapitre sur The Penelopiad et d'un dernier chapitre sur Unless. Au terme de notre analyse, nous serons en mesure de mieux comprendre en quoi l'ironie au féminin, comme acte de résistance à certaines conventions sociales et littéraires, participe d'un vaste projet de féminisation du paysage idéologique et des codes de la fiction. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Margaret Atwood, The Penelopiad, Carol Shields, Unless, Ironie, Parodie, Métafiction, Féminisme, Agentivité, Postmodernisme, Littérature canadienne.
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Ce mémoire, qui s'inscrit dans l'idée de poursuivre et de renouveler les questionnements féministes, privilégie l'approche de la théorie féministe postmoderne et postcoloniale. Le postmodernisme introduit la vision des relations de pouvoir comme étant multiples, horizontales et plurielles et le féminisme réaffirme politiquement la pertinence de revoir les questions relatives au lien entre sexe, genre et identité individuelle et sociale. Ce qui apparaît donc, à la jonction de ces deux courants intellectuels, est la nécessité de déconstruire les structures et les concepts modernes supportant des mécanismes de reproduction des hiérarchies. Nous formulons l'hypothèse que l'identité de genre peut échapper aux impératifs d'une structure normative (binarité masculin-féminin ou homosexuel-hétérosexuel ou femmes libérées-femmes soumises) et qu'en ce sens, la lutte au nom d'une identité fixe a le plus souvent pour effet d'enraciner plus profondément les hiérarchies déjà présentes et d'en créer de nouvelles sur le même modèle. Nous aborderons donc ces questions en adoptant le point de vue postmoderne, surtout en ce qui concerne l'importance de relier les différents niveaux de subordination dans l'analyse de la domination masculine. Le premier chapitre tentera dans un premier temps de justifier le lien entre féminisme et postmodernisme, en montrant comment s'est effectuée cette jonction dans la littérature majoritairement anglo-saxonne des années 1980 et ensuite de voir quel type de lien unit ces deux courants intellectuels. Dans un deuxième temps, en posant les bases conceptuelles qui ont guidé la réflexion générale de ce mémoire, trois concepts du postmodernisme seront analysés et mis en lien avec la théorie féministe. Cette conception du féminisme sera, dans le deuxième chapitre, appliquée en regard du discours entourant le corps, son contrôle et la promesse de son émancipation. En analysant les différents discours de vérité sur le corps, et ce autant dans les sciences sociales que dans les sciences naturelles, on arrive à dégager une constante : la binarité des genres. Dans une optique d'intersectionnalité des subordinations, le discours sur l'unité de l'identité femme sera analysé dans le troisième chapitre. Les auteures postcoloniales seront au centre de cette argumentation accordant une attention particulière aux possibilités politiques qu'ouvrent ces nouvelles approches des sujets, de leur représentation politique et de leur intégration dans un ensemble social viable et diversifié. Plus spécifiquement, nous verrons premièrement comment les auteures déconstruisent le concept d'universalisme et par ricochet, celui de solidarité femme universelle et de victimes d'une même oppression. Deuxièmement, nous analyserons les écrits des féministes postcoloniales relativement au regard posé sur les femmes du Tiers-monde et à leur accès à la parole. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Féminisme postmoderne, féminisme postcolonial, déconstruction, binarité, multiplicité, intersectionnalité, Judith Butler, hétérosexisme, genre, norme, corps, antiracisme.
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Si, dans ses versions dominantes, la réflexion féministe a historiquement montré un attachement pathétique au projet de la modernité, cette passion – malheureuse car trop souvent à sens unique – est en train de s’affaiblir quand elle ne se tourne pas purement et simplement en son contraire. Pour ne pas avoir rempli ses promesses émancipatrices, […]
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Queer Theory, Gender Theory: An Instant Primer is a classic of LGBTQ+ literature and is taught in most gender studies programs throughout the United States. It was the first book to offer a one-stop, no-nonsense introduction to the core of postmodern theory, particularly its impact on queer and gender studies and is still powerfully relevant today. Nationally-known gender activist Riki Wilchins combines straightforward prose with concrete examples from LGBTQ+ and feminist politics, as well as her own life, to guide the reader through the foundational ideas of Derrida, Foucault, and Judith Butler that have forever altered our understanding of bodies, sex and desire. This is that rare postmodern theory book that combines accessibility, passion, personal experience and applied politics, noting at every turn why these ideas matter and how they can affect your daily life.
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Bringing together classic writings on sexuality from a social science perspective, this fascinating set covers topics including the history of the study of the area, theoretical approaches and issues of gender and sexuality. Volume four considers the wider issues around sexualities - addressing social change, postmodernity and the shifting of sexualities, and presenting an examination of the term 'queer'. An epilogue of suggested further reading is also included.