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Confrontées à une société sexiste et raciste qui leur impose des images stigmatisantes d’elles-mêmes, les femmes noires des États-Unis n’en ont pas moins une longue histoire de résistances. Dans cet essai incontournable enfin traduit en français, Patricia Hill Collins nous offre une synthèse impressionnante de cette tradition d’oppression et de militantisme. La pensée féministe noire puise autant dans la littérature, les récits de vie, l’histoire militante, la philosophie sociale et politique, la sociologie critique que dans la culture populaire. Elle nous incite à penser non seulement les oppressions enchevêtrées, mais aussi les luttes passées et à venir. Ce livre donne accès à un savoir profondément ancré dans l’expérience irréductible des Africaines-Américaines; un savoir essentiel pour qui se préoccupe de justice sociale et pour un féminisme véritablement inclusif.
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La pensée féministe s'est historiquement attachée, depuis -- voire en dehors de -- la tradition matérialiste, à montrer que le rapport declasse n'épuise pas l'expérience de la domination vécue par les femmes et, plus généralement, par les minorités sexuelles. Plus encore, en élaborant des outils d'analyse tels que le mode de production domestique, les rapports sociaux de sexe ou le rapport de genre , la pensée féministe a travaillé sur l'imbrication des rapports de pouvoir, dénaturalisant la catégorie de sexe à l'aune de ses déterminations historico-sociales. Depuis quelques années en France, la réflexion sur l'imbrication des rapports de pouvoir s'est complexifiée davantage, notamment sous l'influence des travaux nord et sud-américains, mais aussi caribéens ou indiens. Les problématiques relatives aux identités sexuelles, aux régimes de sexualité, mais aussi celles qui articulent le genre et la nation, la religion et/ou la couleur, ont permis de développer un véritable champ de réflexion. La question cruciale de l'articulation du sexisme et du racisme, notamment, a ainsi renouvelé tout autant l'agenda des mouvements féministes que la recherche universitaire. Cet ouvrage a pour mais d'interroger les différents outils critiques pour penser l'articulation des rapports de pouvoir de sexe et de race ont-elles méthodologiquement le même statut que la classe ? À quelles conditions utiliser la catégorie decourse comme une catégorie d'analyse ? L'analyse en termes de classe a t-elle été éclipsée par l'analyse croisée du sexisme et du racisme, après les avoir longtemps occultés ?...) cet ouvrage discute les différents modes de conceptualisation de ce que l'on pourrait appeler l'hydre de la domination : analogique, arithmétique, géométrique, généalogique. À partir de différentes traditions disciplinaires (sociologie, science politique, philosophie, psychologie, littérature...), les contributions ici réunies présentent un état des lieux des diverses appréhensions de l'imbrication des rapports de pouvoir -- intersectionnalité , consubstantialité , mondialité , postcolonialité , ... et, ce faisant, (re)dessinent les contours d'une véritable épistémologie de la domination.
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A revision of a hugely successful book; this is the 'bible' of contemporary black feminist thought and is widely cited and taught as a seminal text. Completely up-to-date with recent events, trends in popular culture, current events, and politics.