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"Sexe" est l'un des mots de la langue française que les gens sans distinction de classe, de religion, d'apparence ou de profession, utilisent avec grand intérêt, qu'ils soient accoudés au zinc d'un bistrot ou à la paillasse d'un laboratoire de biologie moléculaire. Deux mises en scène distinctes, sociale ou scientifique ; deux scénarios différents : d'un côté, les histoires d'amour ou d'imaginaire sexuel, de l'autre, les recherches biologiques. Sous ce mot de "sexe", notre langue, si riche, produit une polysémie bien fâcheuse. L'ambition de ce volume, qui rassemble les contributions de chercheurs et chercheuses en sciences de la vie et en sciences humaines et sociales est de faire le point sur les connaissances concernant le sexe biologique et ses variations, dont on sait désormais qu'il ne permet pas de séparer les individus en deux catégories bien distinctes. Ce livre veut aussi évaluer l'impact du genre sur le développement du corps des êtres sexués et sur la construction de leur identité. Enfin, il cherche à apprécier dans quelle mesure les croyances liées au genre (bicatégorisation mâle-femelle stricte, supériorité masculine) ont pu influencer les recherches menées sur le sexe biologique. Et les témoignages de personnes intersexes et transgenres apportent sur la question de l'identité sexuée un éclairage complémentaire qui bouscule les "réponses" que donnent le plus souvent la médecine et le droit.
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With a few notable exceptions disability studies has not taken account of intersexuality, and it is principally through the lenses of feminist and queer-theory oriented ethical discussions but not through ‘straight’ bioethics that modes valuing intersex difference have been proposed. Meanwhile, the medical presupposition that intersex characteristics are inherently disabling to social viability remains the taken-for-granted truth from which clinical practice proceeds. In this paper I argue against bioethical perspectives that justify extensive and invasive pre- and post-natal medical interference to eradicate intersex. I argue instead that to constitute the necessary conditions for the recognition of the intersexed child as a person, a life valid in its own right, clinicians must refrain from aggressive interference. Clinical specialists presuppose that intersexed children will be socially disabled and unrecognizable as persons; frustrated by the general failure of traditional interventions to assign a sex, clinicians are now pursuing prenatal technologies, including selective termination, to erase intersex.