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Ce livre analyse la production culturelle queer dans la Chine contemporaine pour cartographier les vastes transformations sociales en matière de genre, de sexualité et de désir. Il examine la littérature queer et les cultures visuelles de l'ère post-Mao et postsocialiste de la Chine pour montrer comment ces diverses formes et pratiques culturelles fonctionnent non seulement comme des formes d'activisme social spécifiques au contexte et culturellement sensibles, mais produisent également des types distincts de subjectivités de genre et sexuelles propres à Les conditions postsocialistes de la Chine. De la poésie à l'art du découpage de papier, de la « littérature camarade/gay » aux fanfictions amoureuses entre filles, des films lesbiens aux documentaires activistes, et d'un spectacle de dragsters à Shanghai à une représentation publique d'un mariage homosexuel à Pékin, le livre révèle une Chine queer dans toute sa complexité idéologique et son énergie créatrice. Riche empiriquement et méthodologiquement éclectique, Queer China tisse habilement la recherche historique et archivistique, l'analyse textuelle et discursive, ainsi que les entretiens et l'ethnographie. Innovant et mettant en avant une perspective non occidentale, ce travail transdisciplinaire contribue à de multiples domaines académiques, notamment les études littéraires et culturelles, les études sur les médias et la communication, les études cinématographiques et cinématographiques, l'art contemporain, les études de théâtre et de performance, les études de genre et de sexualité. , études Chine/Asie et pays du Sud, histoire culturelle et géographie culturelle, théorie politique et étude des mouvements sociaux.
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En 2013, Xavier Dolan, cinéaste, acteur et metteur en scène québécois prolifique, réalise le vidéoclip College Boy, chanson du groupe de musique français Indochine qui s’articule autour d’un jeune garçon queer qui est victime d’homophobie dans un internat. Cet article propose une analyse de ce vidéoclip en se focalisant sur la mise en scène de la violence et des affects négatifs. Nous étudions d’abord le débat provoqué par la diffusion et la censure du clip en France. Ensuite, à partir de la théorie du “backward feeling” développée par Heather Love dans Feeling Backward: Loss and the Politics of Queer History (2007), nous analysons la manière dont la représentation de la violence dans l’œuvre de Dolan remet en question l’ordre hétéronormatif. Nous défendons la thèse qu’en s’attaquant de front aux institutions qui sont les véritables agents de la violence homophobe, College Boy contribue à la conservation archivistique de l’expérience queer et crée ainsi une possibilité d’émancipation face à l’hétéronormativité.
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Nous proposons ici la première partie de ce chapitre. La partie 2 sera publiée dans le prochain numéro de Genre en séries : cinéma, télévision, cinéma. Le prénom Jack a été choisi ici parce que Halberstam tend à le privilégier depuis ses recherches sur les drag kings (http://www.lambdaliterary.org/interviews/02/01/jack-halberstam-queers-create-better-models-of-success/), tout en insistant sur sa volonté de ne pas résoudre son ambiguïté genrée (« my floating gender pronouns capture well the refusal to resolve my gender ambiguity that has become a kind of identity for me »). Voir http://www.jackhalberstam.com/on-pronouns/
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S’il ne fait aucun doute que les activistes féministes queer ont pu reprendre à leur compte le slogan « mon corps est un champ de bataille », elles et ils n’en ont pas pour autant négligé d’investir le langage, ce champ de bataille symbolique. Intervenir sur la langue, se réapproprier les discours de haine en les détournant, sont alors autant de stratégies contre-discursives participant activement au processus de subjectivation. Les enjeux de langage deviennent ainsi un terrain propice pour appréhender le monde, élaborer un espace commun, intelligible et safe, et se constituer en tant que sujet. Ils participent pleinement à l’élaboration politique, identitaire et culturelle de la mouvance ou praxis féministe queer en France. Cette analyse cherche à examiner les dynamiques de traduction au cœur des créations langagières des activistes féministes queer, notamment celles qui relèvent des questions d’autodéfinition. Bien plus qu’une simple formalité de transcription langagière, la traduction soulève des enjeux politiques et culturels déterminants. À partir d’une lecture contextualisée et au plus près des usages, il s’agit ici de souligner l’ambivalence et la complexité de tout processus de traduction, oscillant entre circulation et déformation, réappropriation et reconfiguration.
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Dévorées dans l'intimité, les séries révèlent nos désirs, nos peurs les plus profondes, nos fantasmes et nos tabous. Grâce à la mutliplication des personnages de femmes complexes depuis les années 2000, les séries mettent en scène des sexualités féminines qui évoluent sans cesse. De Sex and the City, Friends et Buffy à Girls, Masters of Sex, Orange is the New Black ou bien Transparent, elles osent enfin montrer ce dont nos sociétés occidentales ont encore parfois du mal à parler. De la morsure de vampire au cunnilingus, de la défloration au BDSM, Sex and the Series s'empare d'images marquantes pour interroger certains concepts comme le male gaze ou la capacité d'agir et met en perspective la représentation de l'orgasme féminin, du consentement ou encore de la lesbienne butch. A travers quatre thématiques - la parole, le plaisir, les violences et les sexualités queer - Iris Brey analyse comment les séries américaines, en s'éloignant des images du porno et du cinéma, permettent de changer notre perception des sexualités et d'enclencher même une révolution télévisuelle
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L'analyse proposée des films C.R.A.Z.Y. (Jean-Marc Vallée, 2005), J'ai tué ma mère (Xavier Dolan, 2009), Les amours imaginaires (Dolan, 2010) et Laurence Anyways (Dolan, 2012) convoque trois perspectives : le rock, le camp et le queer. Dans ces films québécois, la musique rock semble orienter la narration et l'esthétique. Elle fait également le pont entre l'anticonformisme auquel renvoie le paradigme rock et l'identité marginale des personnages. L'esthétique de l'image se plie parfois à la bande sonore, qui encourage certains effets visuels. Cela dit, les films de Vallée et de Dolan se servent différemment de l'esthétique rock et du camp, ce qui s'accorde aux représentations distinctes qu'ils produisent eu égard à l'orientation ou à la diversité sexuelles et au genre. L'excès des films de Dolan, leur hyperréférentialité, leur jeu constant entre recherche d'émotions esthétiques et d'émois narratifs, leur fréquente suspension de la réalité contribuent à une écriture du différé dans laquelle les personnages queer jouissent d'une amplitude considérable, alors que dans C.R.A.Z.Y. la performance hyperbolique s'articule plutôt à une analytique de l'homophobie (sociétale et intériorisée) que le film s'efforce de dresser, sans pouvoir échapper à un certain malaise.
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Voir différemment propose une histoire et une théorie des idées sur l'identité en relation avec les discours et les pratiques des arts visuels dans la culture euro-américaine, depuis les premières croyances modernes selon lesquelles l'art est l'expression d'un individu, l'image peinte une « image du monde » exprimant une vision globale et point de vue cohérent, à la montée des politiques identitaires après la Seconde Guerre mondiale dans le monde de l'art et au-delà. Le livre est à la fois une histoire de ces idées (par exemple, retraçant la domination d'un modèle binaire de soi et de l'autre de Hegel à travers la politique identitaire classique des années 1970) et une réponse politique à la revendication commune dans l'art et le discours politique populaire que nous sommes " au-delà » ou « post- » identité. En contestant cette dernière affirmation, Seeing Differently examine de manière critique comment et pourquoi nous « identifions » les œuvres d'art avec une subjectivité expressive, notant l'impossibilité de prétendre que nous sommes une « post-identité » étant donné la persistance des croyances dans le discours artistique et la culture visuelle plus large sur qui « est » le sujet et propose une nouvelle théorie sur la manière de penser ce type d'identification de manière plus réfléchie et autoréflexive. En fin de compte, Seeing Differently propose un mode de pensée de l'identification en tant que processus de « durée féministe queer » qui ne peut jamais être entièrement résolu, mais doit être pris en compte dans la réflexion sur l'art et la culture visuelle. La duréenalité féministe queer est un mode d'interprétation relationnelle qui affecte à la fois «l'art» et «l'interprète», nous rendant potentiellement plus conscients de la façon dont nous évaluons et valorisons l'art et d'autres types de culture visuelle.
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In a Queer Time and Place opens with a probing analysis of the life and death of Brandon Teena, a young transgender man who was brutally murdered in small-town Nebraska. After looking at mainstream representations of the transgender body as exhibited in the media frenzy surrounding this highly visible case and the Oscar-winning film based on Brandon's story, Boys Don’t Cry, Halberstam turns her attention to the cultural and artistic production of queers themselves. Halberstam examines the “transgender gaze,” as rendered in small art-house films like By Hook or By Crook, as well as figurations of ambiguous embodiment in the art of Del LaGrace Volcano, Jenny Saville, Eva Hesse, Shirin Neshat, and others. Halberstam then exposes the influence of lesbian drag king cultures upon hetero-male comic films, such as Austin Powers and The Full Monty, and, finally, points to dyke subcultures as one site for the development of queer counterpublics and queer temporalities. Considering the sudden visibility of the transgender body in the early twenty-first century against the backdrop of changing conceptions of space and time, In a Queer Time and Place is the first full-length study of transgender representations in art, fiction, film, video, and music. This pioneering book offers both a jumping off point for future analysis of transgenderism and an important new way to understand cultural constructions of time and place.
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In this searing polemic, Lee Edelman outlines a radically uncompromising new ethics of queer theory. His main target is the all-pervasive figure of the child, which he reads as the linchpin of our universal politics of “reproductive futurism.” Edelman argues that the child, understood as innocence in need of protection, represents the possibility of the future against which the queer is positioned as the embodiment of a relentlessly narcissistic, antisocial, and future-negating drive. He boldly insists that the efficacy of queerness lies in its very willingness to embrace this refusal of the social and political order. In No Future, Edelman urges queers to abandon the stance of accommodation and accede to their status as figures for the force of a negativity that he links with irony, jouissance, and, ultimately, the death drive itself. Closely engaging with literary texts, Edelman makes a compelling case for imagining Scrooge without Tiny Tim and Silas Marner without little Eppie. Looking to Alfred Hitchcock’s films, he embraces two of the director’s most notorious creations: the sadistic Leonard of North by Northwest, who steps on the hand that holds the couple precariously above the abyss, and the terrifying title figures of The Birds, with their predilection for children. Edelman enlarges the reach of contemporary psychoanalytic theory as he brings it to bear not only on works of literature and film but also on such current political flashpoints as gay marriage and gay parenting. Throwing down the theoretical gauntlet, No Future reimagines queerness with a passion certain to spark an equally impassioned debate among its readers
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A gender-queer punk-rock singer from East Berlin tours the U.S. with her band as she tells her life story and follows the former lover/band-mate who stole her songs.
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Sky, un Hméga-club" en plein essor situé au coeur du village gai de Montréal, représente plusieurs tendances au sein des clubs et des villages gais de l'Amérique du Nord à la fin du XXième siècle. Ce projet aborde les opérations quotidiennes du Sky, en tenant compte de son architecture complexe, de ses pratiques de gestion, et de sa popularité à l'intérieur du village ainsi que des ramifications théoriques de cet établissement pour la communauté gaie et pour la culture des clubs de nuit en général. Au plan théorique, ce complexe récréatif présentement en expansion constitue un phénomène ni complètement opprimant, ni entièrement libérateur. Bien que le Sky offre certains des avantages d'un "méga-club" pour la communauté gaie--plus grande diversité, accessibilité, et communauté--il possède également les désavantages de ces établissements: la concentration du pouvoir économique, une moins grande présence gaie dans les rues, et la promotion de certaines identités et cultures gaies plutôt que d'autres.