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Note sur la traduction En 1893, la journaliste afroaméricaine Ida B. Wells fait paraitre un volume intitulé The Reason Why the Colored American is not in the World’s Columbian Exposition, autopublié par l’autrice et agrémenté d’une introduction de la main du militant antiesclavagiste Frederick Douglas, ainsi que d’un chapitre conclusif rédigé par F. L. Barnett. Après avoir commenté la consitution des Noirs comme une classe dominée, et relevé la manière dont l’esclavage s’est renouvelé après la guerre civile américaine à travers le travail forcé des prisonniers, Wells s’attaque à la question de la justice populaire raciste des lynchages avec « La loi de Lynch ».
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"Sous l'égide symbolique du soixantenaire des Indépendances Africaines, Femmes Noires Contemporaines livre une réflexion subsaharienne sur le patriarcat et le sexisme aux XXe-XXIe siècles. L'ouvrage, fort de nombreux témoignages récents de femmes, est nourri par des questionnements, des enjeux et des interpellations collectives liées à une époque où, sans plus déléguer leur parole à des intermédiaires ou des médiateurs, les femmes ont désormais leur mot à dire sur des questions qui les concernent directement. Parler de LA femme noire et africaine, c'est révéler l'histoire de ces innombrables vies contraintes et de ces voix réduites au silence, de ces ferveurs et ces rêves étouffés, de ces existences confinées, délimitées par des frontières imposées. L'auteure dresse ici le portrait de cette femme, reléguée dans un ghetto hors du temps, à qui le racisme et le patriarcat contestent le droit à la parole, à qui on dénie le droit élémentaire et légitime de parler en son nom propre."
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"En 1685, le Code noir défendait " aux esclaves de porter aucunes armes offensives ni de gros bâtons " sous peine de fouet. Au xixe siècle, en Algérie, l'État colonial français interdisait les armes aux indigènes, tout en accordant aux colons le droit de s'armer. Aujourd'hui, certaines vies comptent si peu que l'on peut tirer dans le dos d'un adolescent tout en prétendant qu'il était agressif, armé et menaçant. Une ligne de partage oppose historiquement les corps " dignes d'être défendus " et ceux qui, désarmés ou rendus indéfendables, sont laissés sans défense. Ce " désarmement " organisé des subalternes et des opprimés au profit d'une minorité jouissant d'un droit permanent à porter des armes et à en user impunément pose directement, pour tout élan de libération, la question du recours à la violence pour sa propre défense. Du jiu-jitsu des suffragettes aux pratiques insurrectionnelles du ghetto de Varsovie, des fusils des Black Panthers aux patrouilles queer, Elsa Dorlin retrace une généalogie philosophique de l'autodéfense politique. Derrière l'histoire officielle de la légitime défense, il est ici question du récit des " éthiques martiales de soi ", ces histoires ensevelies où le Sujet ne préexiste pas à sa propre défense, où le fait de se défendre en attaquant apparaît à la fois comme la condition de possibilité d'un soi et la matière des mythologies politiques. Cette histoire - une histoire de la violence - conditionne la définition même de la subjectivité moderne. Elle s'écrit à la lumière d'une relecture critique de l'histoire de la philosophie politique, où Hobbes et Locke sont à confronter avec Franz Fanon, Michel Foucault ou Judith Butler."--Page 1 et 4 de la couverture.
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Quels sont les liens entre l’industrie militaro-carcérale américaine, l’apartheid en Israël-Palestine, les mobilisations de Ferguson, Tahrir et Taksim ? Qu’est-ce que l’expérience des Black Panthers et du féminisme noir nous dit des rapports actuels entre les oppressions spécifiques et l’impérialisme ? Témoin et actrice de luttes de libération pendant plus d’un demi siècle, Angela Davis s’exprime ici sur l’articulation de ces différents combats, pour une nouvelle génération saisie par l’urgence de la solidarité internationale.
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« Les textes présentés dans ce recueil du Black feminism - le premier en France - explorent sur une période de trente ans les thèmes de l'identité, de l'expérience singulière, de la sororité, de la sexualité, comme la place dans les institutions, les coalitions nécessaires et les alliances possibles, les formes culturelles de rébellion et de lutte, le passage de témoin entre générations. Pourquoi, en France, ex-puissance coloniale, l'équivalent d'un féminisme noir n'a-t-il pas existé? Ces textes, par leur vitalité et leur perspicacité politiques, invitent à poser cette question et à s'interroger autrement sur les faux-semblants de l'universalisme républicain comme sur les points aveugles du féminisme français. »-- Quatrième de couverture.
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Dans Femmes, Race et Classe, Angela Davis, historienne et militante, développe une analyse critique des liens parfois conflictuels ayant existé au cours des XIXe et du XXe siècles entre féminisme et luttes d’émancipation du peuple noir. Elle démontre que les luttes ont porté leurs fruits à chaque fois qu’elles ont été solidaires. Se refusant à mettre en concurrence les différents éléments constitutifs de sa propre identité, elle affirme que les oppressions spécifiques doivent être articulées à égalité pour dépasser les contradictions et mener un combat global contre le système capitaliste au fondement de toutes les exploitations. Cet essai dense et fondateur, écrit en 1980, trouve aujourd’hui une actualité centrale avec les débats contemporains sur le féminisme dit « intersectionnel ».
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Grace Ly et Rokhaya Diallo discutent de la complexité du mot “métis” –expression dont l’histoire est lourde des violences coloniales. Avec Jessica Gérondal Mwiza, franco-rwandaise et autrice du billet de blog « Je ne suis pas métisse, je suis une femme noire » sur Médiapart, elles remettent en question ce terme qui s’inscrit d’abord dans une vision biologique de la race, et que certains érigent en horizon utopique de l’humanité quand d’autres en font une catastrophe annoncée. Difficile à porter pour les principaux.ales concerné.e.s, dont l’expérience raciale est bien particulière, entre fascination, exotisation, colorisme, et racisme.