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Cet article explore les performances raciales et l'hypersexualisation des femmes noires dans l'industrie du sexe néerlandaise. Dans le commerce mondial du sexe, les femmes racialisées sont constamment considérées comme des victimes du trafic sexuel sans aucune agence, en particulier les travailleuses du sexe migrantes dans les pays européens. Bien qu'il existe une abondante littérature sur la manière dont la hiérarchie raciale affecte les femmes noires dans l'industrie du sexe aux États-Unis, de telles recherches pertinentes font défaut en Europe. Dans cette recherche exploratoire, je déconstruis les images des femmes noires et situe son récit aux Pays-Bas. Avec des entretiens semi-directifs et approfondis, j'ai l'intention de mettre en évidence comment les travailleuses du sexe noires interprètent des images de noirceur et des stéréotypes raciaux lorsqu'elles séduisent des clients masculins. Mon cadre théorique comprend les « images de contrôle » de Patricia Hill Collins, les « archives culturelles » de Gloria Wekker,
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Introduction : Si les sciences existent depuis l’Antiquité, elles se fixent, délimitent leur périmètre et s’institutionnalisent au cours du 19e siècle. À partir de cette époque, toutes les disciplines aspirent à être des sciences en suivant l’exemple des mathématiques. Elles se dotent d’un modèle, inspiré des sciences exactes, qui cherche à représenter abstraitement et à modéliser … Continuer la lecture de « Le leurre de l’objectivité scientifique. Lieu d’énonciation et colonialité du savoir »
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Dans ce chapitre extrait de son ouvrage Black Sexual Politics (2004), Patricia Hill Collins s’intéresse à la nouvelle configuration de la question raciale aux États-Unis, qu’elle nomme le « Nouveau Racisme ». Il s’agit d’une logique discriminante, dans une Amérique post mouvement des Droits civiques, qui ne place plus uniquement le biologique comme facteur explicatif d’une prétendue déviance des Noir.e.s mais qui justifie davantage l’exclusion et le contrôle d’une large partie de celles-ci en arguant et en se basant sur des facteurs culturels. La culture populaire noire constitue alors un espace stratégique de lutte pour la définition de l’identité noire. En examinant notamment les représentations de genre racisées (black gender ideology) produites dans la musique rap, en lien avec les médias de masse, la sociologue américaine interroge plus généralement la compréhension de l’identité noire par la société américaine, qui reste toujours hantée par l’histoire de l’esclavage.
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Le contexte dans lequel se déroule l’action politique des féministes noires latino-américaines et des Caraïbes est marqué par l’histoire de la colonisation et de l’esclavage. À travers les figures des Ialodês , symboles d’autorité féminine dans certaines cultures africaines, amenées au Brésil notamment au travers des pratiques religieuses, l’autrice montre certains éléments de la pratique politique des femmes afro-descendantes qui précèdent le féminisme théorique, créé en Occident. Elle critique le féminisme latino-américain et des Caraïbes, influencé par celui d’Europe et des États-Unis, notamment pour son caractère excluant, du fait de sa vision classiste et raciste, tout en reprenant certain de ses apports. Werneck critique par ailleurs la politique d’identité pratiquée par une grande partie du mouvement de femmes afro-descendantes, qu’elle considère insuffisant pour permettre la mobilisation politique, pourtant nécessaire face à la mondialisation économique et les nouveaux contextes historiques. Elle présente ainsi de nouveaux défis au mouvement social anti-raciste et anti-sexiste.