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Dans la foulée du numéro précédent, qui portait sur les féminismes, ce dossier poursuit la réflexion sur la question des genres et des sexualités en s’attardant aux pratiques et aux théories qui cherchent à transcender la pensée binaire de la société patriarcale hétéronormative et cisnormative. On y explore notamment les stratégies déployées par les artistes afin de rendre visible les communautés LGBT+ et de faire entendre la multiplicité des voix en marge du régime patriarcal de production des savoirs.
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Cet article traite de la sous-représentation des personnes trans spécialistes des enjeux trans, professeur.e.s dans les universités canadiennes, et s’attarde au cas des départements d’études féministes et de genre. La question de recherche est : quelles sont les barrières systémiques empêchant le décentrement du sujet cis-centré du féminisme universitaire francophone canadien et contribuant à l’exclusion des personnes trans ? Cet essai analyse ces obstacles. La première partie démontre la présence d’un cisgenrisme dans l’enseignement et la recherche, créant un plafond de verre pour les personnes trans dans le milieu universitaire. La deuxième étudie l’absence du traitement des enjeux trans dans l’enseignement et la recherche féministe francophone, malgré l’intérêt des étudiant.e.s pour ces enjeux. La troisième partie utilise l’approche transféministe pour troubler la cisgenrenormativité des études féministes et de genre, et les divisions disciplinaires qui marginalisent les personnes trans dans le milieu universitaire.
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Avec Homo Inc.orporated, Sam Bourcier poursuit la réflexion menée dans la trilogie des Queer Zones. Mariage, procréation, travail, patrie, les gais et les lesbiennes ont basculé dans la sphère de la reproduction et de la production. Que reste-t-il du sujet politique LGBT lorsqu'il est défini par le droit et le management de la diversité ? Pas grand-chose. Raison pour laquelle les queers et les transféministes se mobilisent pour un agenda de redistribution économique et de justice sociale plus large que la simple demande d'égalité et d'intégration. Homo Inc.orporated propose une critique radicale de l'homonationalisme et des politiques de l'égalité des droits. C'est aussi une boîte à outils pour lutter contre le néolibéralisme, avec une réflexion et de nouveaux moyens d'action sur les politiques du savoir à l'université, le genre comme travail, la grève du genre sans oublier le gender fucking !
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« Si la violence conjugale est aujourd'hui reconnue comme une question de société légitime, il n'en a pas toujours été ainsi. C'est grâce aux mobilisations féministes des années 1970, qui définissent alors la violence dans le couple comme une violence faite aux femmes - produit des rapports de domination entre les hommes et les femmes -, que ce phénomène est sorti de la dénégation sociale dans laquelle il était tenu. Comment une cause féministe devient-elle un problème public dont s'emparent les associations, les institutions internationales et l'État ? À travers la question des violences conjugales et en comparant des cas français et américain, à Paris et à Los Angeles, Pauline Delage analyse avec acuité quelles sont, de part et d'autre de l'Atlantique, les formes légitimes de l'intervention publique dans le domaine de l'intime et des inégalités sexuées. » -- Résumé de l'éditeur.
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"The Routledge Companion to Feminist Philosophy is an outstanding guide and reference source to the key topics, subjects, thinkers, and debates in feminist philosophy. Fifty-six chapters, written by an international team of contributors specifically for the Companion, are organized into five sections: (1) Engaging the Past; (2) Mind, Body, and World; (3) Knowledge, Language, and Science; (4) Intersections; (5) Ethics, Politics, and Aesthetics. The volume provides a mutually enriching representation of the several philosophical traditions that contribute to feminist philosophy. It also foregrounds issues of global concern and scope; shows how feminist theory meshes with rich theoretical approaches that start from transgender identities, race and ethnicity, sexuality, disabilities, and other axes of identity and oppression; and highlights the interdisciplinarity of feminist philosophy and the ways that it both critiques and contributes to the whole range of subfields within philosophy."--The publisher.
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Depuis 2011, de plus en plus d’études documentent les besoins et enjeux des jeunes et des enfants qui se sentent différent.e.s dans leur genre. S’il en ressort qu’illes sont encore parmi les jeunes les plus à risque de suicide, de violence par les pairs, d’échec scolaire, de dépression, d’anxiété et de troubles alimentaires, un milieu de vie qui les accepte et les soutient semble le facteur le plus déterminant pour leur santé tant psychique que relationnelle et somatique et leur insertion sociale et professionnelle. Pour favoriser un développement harmonieux pour les jeunes trans et en questionnement, une perspective anti-oppressive est aujourd’hui nécessaire.
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Parental designations contribute to construct parental identity in the eyes of the child, the parent, and the generalized others. In a hetero/cisnormative context that offers only 2 options for parental identity (male fathers and female mothers), this study (a) provided an overview of the parental designations of trans people and their evolution as parents transitioned, (b) and generated a model of factors associated with the choice of posttransition parental designations. Semistructured interviews guided by the Bronfenbrenner’s ecological model (1988) were administered to 24 Canadian trans parents. The content of the interviews was analyzed using thematic analyses. Results showed that the choice of parental designations was influenced by the timing of childbirth, parents’ consideration of normative strains, negotiation with their children, and issues related to public spaces. Overall, trans parental identity appeared as a multidimensional, multidetermined, nonbinary, and fluid identity in a context of nonalignment between the sex assigned at birth and gender identity. Institutional forms and legislation relative to parenting and birthing must acknowledge the diversity of parental identity and designations.
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Otherwise: Imagining queer feminist art histories" is the first publication to address queer feminist politics, methods and theories in relation to the visual arts, including new media, installation and performance art. Despite the crucial contribution of considerations of 'queer' to feminism in other disciplines of the humanities, and the strong impact of feminist art history on queer visual theory, a visible and influential queer feminist art history has remained elusive. This book fills the gap by offering a range of essays by key North American and European scholars, both emerging and renowned, who address the historiographic and political questions arising from the relationship between art history and queer theory in order to help map exclusions and to offer models of a new queer feminist art historical or curatorial approach.
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Les possibilités de communication anonyme permises par les nouvelles technologies amènent des personnes qui ont en commun des pratiques ou des expériences qui les stigmatisent à se retrouver à l’abri des regards pour échanger entre elles et former des communautés en ligne. Ce faisant, elles se réapproprient leur expérience dans un langage choisi qui leur permet de redonner sens à des identités et des pratiques marginales ou considérées comme déviantes ou pensées comme relevant de la pathologie par le discours médical. L’enquête que nous avons menée dans une communauté en ligne de personnes trans éclaire la manière dont la fréquentation de celle-ci permet à ces personnes de se (re)connaître dans leur expérience particulière du corps et du genre et de faire sens de cette expérience. La volonté communément partagée par ces personnes de penser autrement leur expérience donne lieu à la rencontre d’une multitude de conceptions différentes, et parfois incompatibles entre elles, de l’identité de genre et de l’expérience trans. L’analyse se penche plus particulièrement sur la régulation du discours et des échanges qui est faite par les modérateurs dans ce contexte et sur le type de consensus qu’elle rend possible.
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Cette contribution propose une réflexion sur la construction d’une épistémologie trans et féministe au sein de l’université quand on se pense comme membre d’un groupe subalterne. L’articulation des statuts d’insider et d’outsider (les limites et les avantages à être « du dedans » et « du dehors ») montre la construction de savoirs situés dans une dynamique constructiviste de l’espace public et de l’espace académique. Le métarécit de la recherche sur laquelle nous nous appuyons (une thèse de doctorat sur la construction médiatique des transidentités) donne les exemples d’une inscription dans les épistémologies féministes et des ouvertures inspirées par les Trans Studies anglo-saxonnes. Nous étudions et analysons les termes d’un discours sur soi comme étape nécessaire vers un au-delà de l’appartenance morale, de l’intimité et de la familiarité avec le terrain étudié. Pour ce faire, nous revenons plus précisément sur la notion d’épistémologie du point de vue (standpoint epistemology) proposée par Donna Haraway et ses développements. Avec les savoirs situés nous déplaçons le sujet dans le champ de la philosophie et reconnaissons le sujet trans comme sujet de savoirs grâce aux outils de la pensée féministe.
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L’auteur analyse un axe identitaire sous-théorisé dans les approches féministes intersectionnelles francophones, soit l’identité de genre (cis/trans), pour favoriser les solidarités entre féministes et transactivistes. Son propos s’articule autour de la question suivante : quelles sont les différentes définitions féministes du sexe/genre et quelles implications politiques ont-elles pour penser les réalités trans? Pour y répondre, l’auteur propose une typologie de quatre paradigmes d’interprétation du sexe/genre. Après avoir présenté leurs caractéristiques, il montre leur influence sur les stratégies politiques mises en avant par les féministes qui s’en réclament. Puis il procède à une analyse des conséquences de l’adoption de ces paradigmes sur les alliances entre féministes et transactivistes. Si la thèse défendue est que le paradigme du constructivisme social subversif offre une conceptualisation plus positive des transidentités, l’auteur soutient cependant que les autres paradigmes ne peuvent être rejetés sans s’interroger préalablement sur leurs mobilisations, leurs transformations et leurs métissages par les militantes et les militants sur le terrain.
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Some authors in disability studies have identified limits of both the medical and social models of disability. They have developed an alternative model, which I call the ‘composite model of disability’, to theorise societies’ ableist norms and structures along with the subjective/phenomenological experience of disability. This model maintains that ableist oppression is not the only source of suffering for disabled people: impairment can be as well. From a feminist, queer, trans activist, anti-ableist perspective and using an intersectional, autoethnographic methodology, I apply this composite model of disability to trans identities to consider the potentially ‘debilitating’ aspects of transness. I argue that transness, like disability, has too often been perceived from two perspectives, medical or social, without the benefit of a third option. From a medical perspective, transness is reduced to an individual pathology curable with hormonal/surgical treatments, a conceptualisation that erases structural oppression. From a social point of view, transness is conceptualised as a neutral condition and variation in sex/gender identity. In this model, structural oppression (transphobia/cisgenderism) is seen as the only cause of ‘trans suffering’. I argue that, just as the medical and social models of disability provide limited opportunities for reflection on the complex experience of disability, medical and social understandings of transness, respectively, are insufficient to describe the complexity of trans experience. I explore the possibilities presented by the application of a composite model of disability in trans studies. By both problematising cisgenderist oppression and acknowledging trans people's subjective experiences of suffering through some of the debilitating aspects of transness, this composite model avoids the pitfalls of the medical and social models. The application of tools from disability studies to trans issues uncovers cisnormativity in disability movements and denounces ableism in trans movements. This will, I hope, solidify alliances between these communities and fields of study.
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Engagée dans une recherche sur le terrain transidentitaire, la chercheuse s'attache à croiser état des lieux du terrain associatif et militant trans avec l'histoire des définitions de la médecine légale, mettant à jour la politisation des groupes, les apports des nouveaux médias et les effets de la médiatisation sur les personnes transgenres. Cet ouvrage est complémentaire du titre Médiacultures: la transidentité en télévision, édité simultanément.
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Un article de la revue Spirale, diffusée par la plateforme Érudit.
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Dans ce texte précurseur, Julia Serano analyse l’attribution, l’expression, la construction et la transgression du genre ainsi que le cissexisme et la misogynie qui conduisent à la discrimination des femmes trans et à la dévalorisation de la féminité en général. Ses analyses offrent des perspectives nouvelles pour interpréter les problématiques vécues par les femmes trans en continuité avec les théories, désaccords et solidarités du mouvement féministe, et donnent des clés pour construire un féminisme par, pour et avec toutes les femmes.
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Les politiques de changement de genre sont fortement critiquées par les militants et militantes trans (transsexuels, transgenres, etc.) qui non seulement les dénoncent, mais mettent en place plusieurs stratégies de résistance afin d’améliorer leur accès aux processus de transition. Basé sur une recherche qualitative menée auprès de 12 activistes trans au Québec, cet article rend compte de leur perception des politiques québécoises de changement de genre. Il met en évidence le cadre transphobe et cisnormatif au sein duquel se mettent en place ces politiques, et permet de comprendre dans quelle mesure les stratégies de résistance mises en place s’adaptent à ce cadre ou le contestent
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En 1982, le professeur René Küss plaide à la télévision pour un protocole appelant à distinguer entre « vrais » et « faux » trans’ : de « vrais trans’ » ne causent aucun trouble dans le genre : on leur accorde une aide exceptionnelle (l’opération) par laquelle - hommes devenus femmes ou femmes devenues hommes - ils rentrent dans l’ordre du genre et de l’identité. Telle est l’une des premières expressions de ce que nous proposons d’appeler le « bouclier thérapeutique ». Les trois décennies qui suivent voient s’affronter les affirmations transidentaires et l’idéologie dominante des « traitants ». Appareil de légitimation d’un ordre ancien, le « bouclier thérapeutique » ne serait-il plus aujourd’hui pour ses partisans que le dernier vestige d’une ère marquée par l’effritement d’un deuxième bouclier, juridique celui-ci, garantissant que la libre disposition de l’état civil reste une exception ? Sur ces questions qui interrogent profondément les représentations que nos sociétés se font d’elles-mêmes, peut-être le temps est-il venu d’ouvrir la route tracée par la recherche en sciences sociales et humaines aux nouveaux paradigmes amorcés par les Études de Genre.
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Du décret français du 10 février 2010 aux travaux de réécriture lancés par le DSM et la CIM, les questions transidentitaires doivent être discutées, appréhendées sur le plan théorique aussi bien que politique. Le schisme entre les associations d’usagers, les trans’ en demande et/ou en obligation de suivi, et les équipes hospitalières spécialisées dans la prise en charge de ce public, pour le cas de la France tout particulièrement, a une histoire intimement liée à un ordre présumé du social et de ses acteurs en termes de genre dans une vision binaire de la société. La demande de reconnaissance de savoirs, d’expertises du terrain transidentitaire s’est heurtée, dès le début des années 1980, au bouclier thérapeutique , que l’on peut définir comme l’argument ultime de l’instance médico-légale en charge du sujet transsexe, écartant les autres sujets/trajets trans’, pour mettre à distance toute intervention du politique, des sciences humaines et sociales dans ce qui est devenu un paradigme théorique : le changement de sexe est d’abord un changement culturel de genre. Enfin, l’instance médico-légale s’efforce d’ignorer sa propre politisation et militance. Partagé entre la volonté de résister et de participer face/avec un protocole inadapté, inefficace et culturellement obsolète, le terrain a connu ses propres mouvements s’interrogeant, s’interpellant sur l’esprit de la méthode. La question trans’ compte désormais autant de politiques que de groupes. La théorisation du fait trans’, trouve sa légitimité non pour revenir seulement sur l’inégalité homme/femme, mais pour lutter du même élan contre toute forme d’inégalité et de stigmatisation. Le terrain transidentitaire s’est profondément transformé, les outils pour l’appréhender comme le paradigme théorique lui-même, se doivent une chose : évoluer.
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Intersecting the domains of women's studies, sexuality, gender and transgender studies, Debates in Transgender, Queer, and Feminist Theory provides a critical analysis of key texts and theories, engaging in a dialogue with prominent theorists of transgendered identity, embodiment and sexual politics, and intervening in various aspects of a conceptually and politically difficult terrain.