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Durant la Crise et la Deuxième Guerre mondiale, on imagine Montréal sans ressources pour la culture, Montréal ligotée, bâillonnée. C’est bien mal la connaître. Au contraire, elle s’engage alors dans une des grandes révolutions du siècle, soit celle des médias qui parlent et qui chantent. Le cinéma, la radio, le disque y recomposent l’environnement du divertissement et des arts d’une manière surprenante. Et ces nouveaux médias ne remplacent pas la presse, le concert ou le théâtre, ils s’y ajoutent, multipliant l’offre à un point qu’on n’avait encore jamais vu. Cela révolutionne la vie chez soi où, en plus du journal et du magazine, dont les tirages explosent, le piano rencontre deux nouveaux concurrents, le gramophone et le récepteur radio. Sans être riche, on peut entendre des concerts, même de musique autochtone et de grandes vedettes, chez soi, on peut « swinger » sur le jazz chez soi. On peut aussi sortir, ce que facilite un urbanisme stimulé par les nouvelles gares. Les salles de cinéma, de danse, se multiplient. C’est là qu’on se laisse emporter par le jazz ou « Tico, tico ». On se plaint chaque année que le théâtre se meurt ? Ça n’empêche pas une rencontre entre Shakespeare et Alfred Pellan. Ou d’aller entendre un transethnique prêcher l’écologie. Et aussi de s’habiller à la mode pour aller skier sur la montagne. Ce bouleversement transforme le visage de la ville, comme nous le révèlent les peintres juifs, les radioromans, ou deux œuvres majeures du temps, Two solitudes et Bonheur d’occasion. On ne verra plus jamais Montréal avec les mêmes yeux, on n’entendra plus jamais Montréal avec les mêmes oreilles. Avec des textes de Marie Beaulieu, Justin Bur, Marc H. Choko, Marie-José des Rivières, Dominic Hardy, Lorne Huston, Germain Lacasse, Laurier Lacroix, Marie-Thérèse Lefebvre, Renée Legris, Jocelyne Mathieu, Sandria P. Bouliane, Adrien Rannaud, Peggy Roquigny, Lucie Robert, Mario Robert, Denis Saint-Jacques, Chantal Savoie, Esther Trépanier et Elspeth Tulloch.
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« Il y a de ces moments où l'on peut avoir l'impression de patauger dans une boue solide, presque opaque, à travers laquelle la lumière peine à passer. Et pourtant, lorsqu'on s'y attarde un peu, combien de fois tirons-nous nos initiatives les plus courageuses, nos créations les plus belles, nos décisions les plus sages au moment où nous sommes nous-mêmes couverts de boue, lorsque nous nous retrouvons dans la merde jusqu'au cou ? » Florence K a vécu une enfance de saltimbanque. Elle baigne dans la musique et les tournées. Dans Buena vida, elle livre un récit rempli d'humanité, de musique, de voyages, et dévoile une partie de son existence qu'elle surnomme « l'abysse ». Sa vingtaine a été parsemée de grandes joies, entre le bonheur de la maternité et celui d'avoir réussi à faire de la musique son gagne-pain. Mais Florence est aussi passée par un trou noir qui a bien failli l'engloutir et duquel elle est sortie encore plus amoureuse de la vie. C'est en toute transparence qu'elle partage sa descente aux enfers et sa renaissance, car « la vie, c'est tout ce qu'on a ».