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"This thesis explores embodiment and gender within the contemporary Montreal swing dance community. Drawing on scholarship in musicology, dance studies, jazz studies, and gender studies, I investigate the relationship between dancers and musicians/DJs. I explore the many facets of this choreomusical conversation and trace this dialogic and collaborative relationship on the social dance floor. The contemporary community is a product of the swing revival and navigating issues of authenticity thus becomes an important consideration for dancers, musicians, and DJs alike. One product of this revival is the set of heteronormative values that underpin the contemporary community. I investigate to what extent these values are reified, challenged, or altogether subverted by participants through musical and choreomusical choices. To this end I conducted interviews with six informants, each of whom has experience as both a dancer and musician and/or DJ. Their privileged position arising from their dual experience affords them insight on the ways in which dancers and musicians/DJs function within the community. This thesis builds on existing scholarship by situating the voices of individuals with choreomusical experience in dialogue with existing scholarship, and ultimately revalues the importance of both embodied knowledge and gender within the swing community"-- Author's abstract
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À partir des dimensions spatiale, temporelle et musicale, ce mémoire expose les modalités de reconnaissance des improvisatrices de jazz dans les jam-sessions de Montréal. En se référant au concept de Jeu chez Mead, l'autrice montre que l'authentification des musiciennes en situation d'improvisation est le produit de la communication mise en forme par ce type d'interaction. Toutefois, le contexte des jam-sessions montréalais maintient un «entre-soi» masculin défavorable à la reconnaissance des musiciennes comme improvisatrices distinctes dans ce jeu musical. Ainsi, l'improvisation dans ces événements de jazz participe à la reconduction des inégalités de genre.
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This dissertation maps the interaction between jazz, identity, modernity and nation during the so-called "golden age" of jazz in Montreal (1925-1955). Drawing on the fields of musicology, women's studies (black feminist theory and feminist research methods in particular), critical dance studies, and cultural studies, this project provides a critical re-writing of the history of Montreal jazz, one which acknowledges various roles that racialized and ethnicized women played in the shaping of modern identities, pleasures and sounds in Quebec. Montreal's particular status as a "showtown" makes it a rich laboratory to study the collaborative creative relationships between jazz music and dance on the black variety stage in the first half of the twentieth century. I also map the specific parameters that articulate the discursive relationship between jazz and vice, in particular as these relate to the gendered and racialized embodiment of morality in interwar Quebec. Finally, this dissertation produces the first extensive biographical accounts and critical listening of several prominent Montreal-based female jazz artists, including pianists Vera Guilaroff and Ilene Bourne, all-girl groups such as The Spencer Sisters and the Montreal Melody Girls Orchestra, black women performers such as Tina Baines Brereton, Bernice Jordan Whims, Marie-Claire Germain, Mary Brown, Natalie Ramirez, as well as piano teacher Daisy Peterson Sweeney and dance teachers Ethel Bruneau and Olga Spencer Foderingham.
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Le Lindy Hop et les danses Jazz africaines américaines du début du XXe siècle font aujourd'hui l'objet d'une sous-culture internationale. Leur popularité se nourrit en grande partie de la mise en valeur de leur joie et d'un cadre social hospitalier. Bien que cette culture soit aujourd'hui majoritairement investie par des danseurs non africains-américains, elle bénéficie d'une relation privilégiée avec plusieurs aînés, anciens habitués du Savoy Ballroom de Harlem, le lieu mythique où la danse s'est initialement développée. À leur côté, les processus de recréation, d'actualisation et de transmission de ces danses historiques présentent le terrain complexe d'une appropriation culturelle, celle d'un savoir situé afrocentrique et de la représentation de sa joie inhérente. À partir du paradigme épistémologique de la théorie critique, féministe et intersectionnelle du point de vue, cette recherche examine la démarche de traduction transculturelle, où le sens des récits des aînés et l'expression de leur affect en viennent à être substitués par des stratégies racialisées d'équivalence et d'identité et des rapports savoir/pouvoir non examinés. L'analyse s'est particulièrement centrée sur une lecture du cadre idéologique de la sous-culture, de sa « volonté de savoir » et du rapport « mythologique » (Roland Barthes) des danseurs à l'histoire et à l'authenticité. Le terrain s'est défini par une approche interdisciplinaire, multisite, ethnographique et phénoménologique située, représenté par trois études de cas localisées. Une observation participante a eu lieu dans le plus grand rassemblement international annuel de danseurs au Herräng Dance Camp suédois (1). Elle a mis en lumière un système de référence dominant et hégémonique qui perpétue les bases d'une marginalisation sociale et racialisée, malgré l'importance donnée à l'africanité de la danse et la promotion de valeurs d'ouverture, de participation, de communauté et de liberté proactive. Cette communauté culturelle, caractérisée par une volonté libérale de « bonne pratique » sociale, a aussi été le contexte d'émergence de figures « killjoy » (Sara Ahmed) (2) mettant en évidence l'homogénéité sociale structurelle de la sous-culture. L'affirmation féministe noire de ces dernières a également permis de contextualiser et de situer la dynamique politique, raciale, genrée et économique du récit des Anciens et de leur expérience du Harlem Renaissance qui a donné naissance à la danse. À partir d'une posture éthique et critique contre-hégémonique, soutenue par une articulation de la pensée d'Hannah Arendt et de la théorie postcoloniale, la conclusion de la recherche s'est réalisée autour d'une recherche-action participative dans l'école de danse Cat's Corner à Montréal (3). Elle a été le terrain d'une remise en cause appliquée d'un système culturel et pédagogique stabilisé par un régime hégémonique de la blanchité. Les résultats se sont concrétisés dans une réforme pédagogique de l'enseignement des danses Jazz, fondée sur une approche plus holistique et non conformiste de leur tradition et sur l'intégration d'une éthique renouvelée de la relation.