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Cette recherche examine comment des pratiques artistiques influencées par la culture Hip Hop se déroulant dans un studio d’enregistrement communautaire participent au développement personnel et social de jeunes Montréalais·e·s racialisé·e·s. Il est soutenu qu’en incarnant des principes et valeurs associées au Hip Hop, le studio canalise et stimule un cadre permettant aux jeunes l’exploration de leurs identités multiples et marginalisées ce qui s’accompagne d’une part, d’une prise de conscience et d’émancipation en mobilisant des éléments de la culture Hip Hop pour stimuler une croissance personnelle reposant sur la liberté créatrice. D’une autre part, cette communauté ouvre la porte à la création du sentiment d’appartenance pour les jeunes Montréalais·e·s racialisé·e·s reposant sur la constitution de fondations et réseaux alternatifs au sein de la communauté du studio, de la scène locale et mondiale du Hip Hop. Ce faisant, le studio engendre l’émergence de solidarités affinitaires lui conférant un rôle de carrefour et de point d’ancrage pour cette communauté.
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Cette recherche propose d’interroger l’activité rap montréalaise d’un point de vue sociodiscursif et à l’aune du genre, à travers le prisme des pratiques, des représentations, des expériences et des trajectoires de rappeuses à Montréal. Inscrite dans le champ de la sociolinguistique et arrimée aux, ancrages théoriques et épistémologiques qui envisagent le genre comme un rapport social coproduit et les subjectivités en tant que traversées des rapports sociaux, mais jamais Pleinement déterminées par ces derniers, cette étude se base sur une enquête de terrain réalisée en 2011 auprès de rappeuses à Montréal. Axée sur un corpus discursif et interprété selon une méthode qui croise analyse du discours et analyse de contenu thématique, elle engage une approche des phénomènes et des processus à l’œuvre en tant qu’ils sont territorialisés.Les pratiques, les expériences et les représentations des rappeuses seront envisagées dans un contexte marqué par leur « rareté ». Il sera constaté qu’outre une actualisation des rapports sociaux de sexe, les pratiques et les expériences des rappeuses sont aussi impactées par les enjeux sociolinguistiques de l’espace montréalais, ainsi que par ce qui relève du concept de québéquicité. Ainsi, les rappeuses composent leurs pratiques et leurs trajectoires en étant toujours situées à une place unique, dynamique et forcément ambivalente au sein de la matrice de la domination, et qui se façonne notamment par l’imbrication du genre, du langage, des représentations sur le rap, et des héritages d’une idéologie de la francophonie canadienne-française, que réactualise notamment le concept de québéquicité contemporain.